• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15550 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15550 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Publications du Centre Jean Bérard
  • ›
  • Collection du Centre Jean Bérard
  • ›
  • Travailler à l’ombre du temple
  • ›
  • Deuxième partie. La fabrique du temple
  • ›
  • Forgerons et bronziers au temple de la G...
  • Publications du Centre Jean Bérard
  • Publications du Centre Jean Bérard
    Publications du Centre Jean Bérard
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Les sanctuaires d’Avenches Le temple de la Grange des Dîmes Métallurgie des alliages cuivreux et du fer Quelques considérations sur la production métallurgique en guise de conclusion provisoire Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Travailler à l’ombre du temple

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Forgerons et bronziers au temple de la Grange des Dîmes à Avenches (Suisse). Un état de la question

    Anika Duvauchelle

    p. 87-102

    Note de l’auteur

    Cet article a été rédigé en 2014, suite à la journée d’études consacrées aux espaces artisanaux et aux lieux de culte dans l’antiquité. Depuis lors, aucune investigation archéologique induisant des compléments à cette étude n’a été menée sur le périmètre du sanctuaire de la Grange des Dîmes. La bibliographie n’a pas été mise à jour pour cette publication. Cependant, un recensement des traces d’activités métallurgiques découvertes à Avenches a été publié : A. Duvauchelle, Derrière les outils ou les déchets, des artisans. La métallurgie à Aventicum/Avenches, un état de la question, BPA, 60, 2019, p. 35-62.

    Abréviations utilisées :
    BPA : Bulletin de l’association Pro Aventico.
    SMRA : Site et Musée romains d’Avenches.

    Texte intégral Les sanctuaires d’Avenches Le temple de la Grange des Dîmes Traces des chantiers de construction Métallurgie des alliages cuivreux et du fer Métallurgie sous le portique est Métallurgie sous le portique nord Métallurgie des alliages cuivreux Métallurgie du fer Éléments de datation Métallurgie dans la zone occidentale Quelques considérations sur la production métallurgique en guise de conclusion provisoire Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Qu’il s’agisse d’une maison d’habitation ou d’un monument public tel un temple, une fois la construction du bâtiment terminée, toute trace du chantier est éliminée afin de laisser la place libre aux occupants des lieux. En réalité, seules les traces encore visibles à ce moment-là sont concernées. Celles qui sont déjà enfouies dans le sol restent. Elles sont par contre généralement ténues, plus ou moins difficiles à mettre en évidence et le plus souvent juste mentionnées dans les publications1. Il s’agit habituellement d’une fosse-dépotoir contenant des déchets liés entre autres au chantier, d’une aire de taille de la pierre, voire de fosses à chaux2. Les traces liées à une installation, tel un échafaudage ou un atelier provisoire de métallurgie, sont beaucoup plus rares. Le sanctuaire de Mars Mullo à Allonnes (Sarthe, France) constitue d’ailleurs un cas exceptionnel, aussi bien pour la qualité des vestiges artisanaux qui y furent découverts que pour l’étude approfondie qui s’est ensuivie3. Nous savons néanmoins que de nombreux artisans intervenaient sur les chantiers de construction antiques, du maçon au peintre, sans oublier le chaufournier, le charpentier, le tailleur de pierre, le forgeron, le plombier ou le mosaïste pour ne citer qu’eux4.

    2Le présent article se propose de recenser les différentes traces de chantier observées lors des fouilles du temple de la Grange des Dîmes à Avenches en s’arrêtant plus longuement sur les vestiges liés à la métallurgie5. Il s’agit cependant d’établir un état de la question et en aucun cas de proposer une étude approfondie qui reste à faire6.

    Les sanctuaires d’Avenches

    3Trois zones religieuses ont été identifiées à Aventicum (fig. 1)7. Située extra-muros, à quelques centaines de mètres de la ville et le long d’une voie de communication importante menant aux agglomérations du nord-est du Plateau suisse, la zone d’En Chaplix comprenait deux petits temples à plan centré. Ceux-ci ont été érigés au-dessus et au voisinage d’ensembles funéraires d’époque augusto-tibérienne. Deux mausolées tibéro-claudiens leur faisaient face de l’autre côté de la route8.

    Fig. 1 - Aventicum. Situation d’Avenches. Plan schématique de la ville antique, avec situation des trois zones religieuses et des principaux monuments.

    Image 100000000000042B000002F21B9B0F72936F80CE.png

    Dessin SMRA.

    4L’area sacra du forum reste à ce jour la zone religieuse la moins connue d’Avenches, faute de fouilles d’envergure.

    5La dernière zone est en fait la plus importante et la plus vaste. Recouvrant quinze hectares, elle est localisée à l’ouest du réseau orthogonal des insulae (fig. 2). Elle est subdivisée en deux secteurs, séparés par la principale voie de communication est-ouest de la ville. Au sud, les monuments sont édifiés dans la plaine et le secteur est marqué par l’ensemble constitué par le sanctuaire du Cigognier et le théâtre9. Au nord, les bâtiments sont construits à flanc de colline et sont dominés par l’amphithéâtre. Sur cette vaste surface, six temples ont été érigés entre le milieu du ier et la fin du iie s. apr. J.-C.

    Fig. 2 - Aventicum. Le quartier religieux occidental.

    Image 10000201000004370000051E734DCDE3E298C0AB.png

    Dessin SMRA.

    Le temple de la Grange des Dîmes

    6Les différentes investigations archéologiques menées dans le quartier religieux occidental ont mis en évidence la longévité de l’occupation de cette zone, qui semble avoir eu, dès l’origine et pour plusieurs siècles, une vocation funéraire et cultuelle. Les plus anciens vestiges sont deux inhumations en position fléchie datées de La Tène moyenne ou finale (localisées sous le temple rond), tandis qu’une des premières églises chrétiennes d’Avenches, l’église Saint-Symphorien, pourrait avoir été édifiée au vie s. sur les ruines du sanctuaire de la Grange des Dîmes10. Par la suite, ce sont des tombes datées entre le ixe et le xiiie siècle qui s’implanteront dans les niveaux de démolition romaine et qui seront elles-mêmes perturbées par des constructions modernes.

    7En ce qui concerne le sanctuaire de la Grange des Dîmes, cinq périodes principales d’aménagement ont été identifiées pour l’époque romaine (fig. 3)11. Les vestiges des trois premières périodes, soit avant la construction du temple monumental, sont relativement ténus et n’offrent aucune vision d’ensemble. Les premiers aménagements, supposément un premier enclos de tradition laténienne, sont matérialisés par quelques fosses et fossés. Deux d’entre eux, parallèles et explorés sur une vingtaine de mètres, ont révélé la présence d’une palissade pour l’un, de déchets provenant de repas rituels pour l’autre (fig. 3.1).

    Fig. 3 - Aventicum, le temple de la Grange des Dîmes. Différentes phases d’occupation d’époque romaine et localisation des principales traces liées au chantier. La nomenclature renvoie au texte. La fig. 7 reprend la zone du portique nord encadrée d’un rectangle rouge.

    Image 1000020100000604000006ECB635535C26C1B9BB.png

    Dessin SMRA.

    8Dans les années 30/40 apr. J.-C., cette aire cultuelle est réaménagée. Les deux fossés évoqués sont désaffectés et remplacés par deux autres plus au nord. Une très vaste aire de circulation, constituée de petits galets et des fragments de calcaire jaune, est aménagée. Des murs semblent dessiner un bâtiment quadrangulaire dans la zone ouest, sous la galerie du futur temple maçonné (fig. 3.2). Tandis qu’à l’extrémité orientale, à la jonction entre le quartier religieux occidental et le réseau des quartiers réguliers de la ville, un soubassement massif témoigne de l’aménagement d’un édifice imposant (fig. 3.3). De celui-ci, il ne reste rien, mais certains indices autorisent d’y restituer un groupe statuaire monumental.

    9Les vestiges de la période 3, qui débute quelques dizaines d’années avant la phase de monumentalisation du sanctuaire de la Grange des Dîmes, sont particulièrement peu nombreux. Dans l’enceinte du temenos, ils se limitent à quelques négatifs de murs. Ceux-ci appartiennent à un probable bâtiment quadrangulaire dont la fonction reste inconnue (fig. 3.4). L’éventuel support pour groupe statuaire est arasé lors de cette phase transitoire.

    10La quatrième période correspond à la phase de monumentalisation du sanctuaire dans lequel différents dieux semblent honorés, Mercure, Sol, Jupiter, voire les empereurs divinisés. Elle comprend l’édification d’un temple sur podium, d’un petit bâtiment tétrastyle qui pourrait avoir abrité une statue, d’un autel, d’un édifice à quatre piles difficile à restituer et à interpréter, ainsi qu’un enclos délimitant une vaste aire sacrée regroupant les deux sanctuaires voisins, celui du temple rond et celui de la Grange des Dîmes (fig. 3, respectivement 5 à 9)12.

    11Finalement, les réaménagements datés de l’Antiquité tardive sont très mal connus. En particulier, on notera d’importantes transformations autour de l’édifice à quatre piles qui se retrouve ceint par au moins trois murs et doté d’un mur d’enclos (fig. 3.10).

    12Comme on peut le pressentir au travers de ces quelques lignes, la stratigraphie du sanctuaire de la Grange des Dîmes s’avère complexe et les couches souvent fortement perturbées. En outre, les investigations récentes, qui ne touchent qu’une faible partie du temenos, n’offrent qu’une vue partielle de l’ensemble cultuel. Cependant, pour les traces des chantiers de construction qui constituent le thème de notre article, il est heureux que le terrain en pente, à flanc de colline, ait nécessité des remblaiements, en particulier lors de l’édification du sanctuaire du iie s.

    Traces des chantiers de construction

    13Outre les vestiges liés à des activités métallurgiques, différentes traces peuvent être attribuées aux chantiers de construction du sanctuaire de la Grange des Dîmes. Plusieurs couches recélant des déchets de taille sont attribuables à l’activité des tailleurs de pierre13. Un vaste niveau de chantier était ainsi associé au soubassement massif situé à l’extrémité orientale du sanctuaire à la période 2 (fig. 3.11). Composé de deux couches distinctes (déchets de taille, grès et molasse dans le niveau inférieur, fragments et poudre de calcaire jaune mélangés à de la chaux dans le supérieur), il fournit des indices sur les matériaux utilisés pour la construction de cet édifice14. Les autres niveaux de chantier sont tous à mettre en relation avec la phase de monumentalisation du sanctuaire. Une couche d’éclats de calcaire jaune et de mortier de chaux a été repérée près de la galerie du temple, vers l’angle nord-est, de même qu’à l’est15 jusqu’à l’édifice à quatre piles où les fragments de taille de grès sont plus nombreux (fig. 3.12-13). Cette couche, pouvant atteindre environ 10 cm d’épaisseur, s’étend également sur une grande partie de la zone fouillée en 1992, soit au nord-est du temple et sous le portique nord (fig. 3.14). Un niveau semblable (calcaire et chaux) a aussi été mis au jour dans le portique est du sanctuaire. Finalement, nous mentionnerons la présence d’un horizon de déchets de taille de calcaire blanc repéré dans la partie occidentale du sanctuaire, lors de sondages exploratoires (fig. 3.15)16. Parmi ces éclats, figurent apparemment plusieurs éléments de placage d’un premier décor architectural associés à des déchets en alliage cuivreux et à un mobilier datant de la fin du iie s.-milieu du iiie s. apr. J.-C. Ces vestiges semblent plutôt témoigner de transformations apportées au complexe religieux, à moins qu’ils ne correspondent au démantèlement du temple. Les mêmes sondages exploratoires ont permis de découvrir une aire de gâchage de mortier de chaux, vraisemblablement liée à la période de monumentalisation du sanctuaire (fig. 3.16).

    14L’élévation des murs a également laissé quelques traces, plus rarement observées. Ainsi, dans la cella du temple, à 1,20 m du parement du mur nord, de même qu’au centre de la galerie occidentale, un alignement de quatre trous de poteaux a pu être mis en évidence (fig. 3.17)17. Il s’agit en fait de marques laissées par l’installation d’échafaudages en bois simplement constitués de perches et de planches. Le portique nord, qui du fait de la pente naturelle du terrain, était partiellement construit sur deux niveaux, a quant à lui, vraisemblablement nécessité l’aide d’un engin de levage. Une profonde empreinte en forme de croix, associée à une quinzaine de trous de poteau, a en effet été mise au jour près de l’angle nord-est du sanctuaire (fig. 3.18 ; 7.3)18.

    Métallurgie des alliages cuivreux et du fer

    15Les artisans métallurgistes, des forgerons et des bronziers, ont laissé des traces de leur activité en trois emplacements, soit sous les portiques est et nord, ainsi que dans la zone à l’ouest du temple monumental. Nous allons voir plus en détail leurs caractéristiques et leur insertion chronologique, puis avancer quelques hypothèses quant à leur production.

    Métallurgie sous le portique est

    16Plus de 30 kg de déchets métallurgiques ont été mis au jour sous le portique est, dans le comblement de la fosse de récupération du soubassement massif (fig. 3.3)19. Aucun foyer ni aucune autre structure métallurgique n’ont pu être mis en relation avec cette activité artisanale. Cependant, de nombreux fragments de parois de foyer ont été découverts20. Une partie d’entre eux s’appuie sur des éléments lithiques, en l’occurrence des grès. De plus, trois de ces fragments présentent un trou de ventilation. Les autres déchets métallurgiques permettent de mettre en évidence le travail du fer et des alliages cuivreux.

    17L’immense majorité de ces déchets sont des scories de fer (31,710 kg). Parmi celles-ci, on dénombre cinquante-huit calottes (16,520 kg). Ces scories plano-convexes se forment au fond du foyer de forge, par l’accumulation de différents matériaux plus ou moins fondus. Une analyse de ces scories apporte donc des indices quant aux matériaux utilisés et aux opérations techniques effectuées. De plus, l’artisan nettoyant son foyer avant d’allumer le feu, on estime généralement qu’une calotte correspond à une journée de travail21. À ce jour, il n’a été procédé à aucune étude approfondie des calottes découvertes sous le portique est22. Néanmoins, un rapide survol nous a permis de remarquer certaines particularités. Une majorité de ces pièces sont composites23 et présentent des inclusions de sels de cuivre verdâtre. Leur diamètre maximum oscille entre 85 et 130 mm et leur poids estimé se situe entre 200 et 600 g24.

    18En comparaison, les chutes et déchets de fer sont très rares (53 g). Cette quasi-absence paraît s’expliquer essentiellement par l’état de conservation du fer. En effet, nombreuses sont les tiges ou les tôles dont les bords et les surfaces ont été rongés par les sels de corrosion et dont il est dès lors impossible de préciser s’ils résultent d’une action intentionnelle de coupe ou s’ils proviennent d’un objet plus grand (p. ex. une tige de clou). Parmi les pièces les mieux conservées, nous avons cependant pu identifier des chutes de tige (fig. 4) et des déchets informes25.

    Fig. 4 - Aventicum, temple de la Grange des Dîmes. Tiges de fer présentant des traces de coupe, découvertes sous le portique est. Inv. 04/13309-37 et 04/13308-47 (long. conservée 20 mm).

    Image 10000000000002C500000234843B6D807AB2AD7C.jpg

    Photo SMRA.

    Fig. 5 - Aventicum, temple de la Grange des Dîmes. Déchets métalliques en alliages cuivreux découverts sous le portique est. La nomenclature renvoie au texte. Inv. 04/13310-10, 04/13309-31, 04/13307-11, 04/13309-27 (long. 37 mm).

    Image 1000000000000497000003216D0E556C153A287D.png

    Photo SMRA.

    19Des déchets issus de la métallurgie des alliages cuivreux ont également été mis au jour sous le portique est, dans les mêmes couches stratigraphiques. Ils ne sont pas très nombreux, mais tout à fait significatifs. Ce sont par exemple quelques scories (503 g), ainsi que divers chutes et déchets métalliques (210 g). Parmi ces derniers, nous pouvons citer la présence de quelques gouttelettes et coulures (fig. 5.3-4), de tiges, de barres (lingot ?) (fig. 5.6), de plaques, et surtout de tôles découpées et martelées (fig. 5.2 et 5), ainsi que des pastilles de perçage (fig. 5.1). Le tout est associé à des fragments provenant de creusets d’une capacité maximale de 1 kg. L’un d’eux montre une forme plutôt inhabituelle, plus tronconique qu’ovoïde et avec un fond intérieur plat (fig. 6)26.

    Fig. 6 - Aventicum, temple de la Grange des Dîmes. Creuset découvert sous le portique est. Haut. conservée 93 mm, inv. 04/13308-09.

    Image 10000000000002BE0000036ED2FF357111FE980D.jpg

    Photo SMRA.

    20Ces premières observations nous permettent de déduire quelques éléments techniques. Ainsi, le nombre de calottes correspond à environ deux mois de travail au foyer (le forgeron peut également effectuer des travaux à froid). Leur constitution composite témoigne de différentes opérations effectuées dans la même journée et les inclusions de sels de cuivre verdâtres attestent d’un travail conjoint des deux métaux. Les calottes sont relativement grandes et lourdes27, témoignant apparemment de longues journées de travail. Toutefois, aucune analyse et étude métallographique n’ayant été réalisée à ce jour, il nous est impossible de préciser le type de travail effectué (p. ex. martelage, soudure) ou la quantité de métal perdu lors de ces journées passées devant le foyer. En conséquence, nous ne pouvons pas estimer non plus quelle quantité de fer a été forgée pour produire ces scories. En ce qui concerne les alliages cuivreux, des activités de fonderie et de post-fonderie ont pu être mises en évidence. Cependant, la capacité des creusets et l’épaisseur des chutes évoquent plutôt un travail sur de petites pièces.

    21Comme nous l’avons déjà mentionné, l’ensemble de ces déchets métallurgiques a été découvert dans le comblement de la fosse de récupération du soubassement massif qui constituait vraisemblablement le support d’un groupe statuaire monumental (fig. 3.3). Ce dernier a été érigé lors de la période 2, puis démantelé lors de la période suivante, avant qu’un bâtiment de fonction inconnue soit construit à cet emplacement (fig. 3.4). Les quelques tessons de céramique associés donnent une datation de 40-60 apr. J.-C. Les déchets métallurgiques devraient donc être rattachés à la période 2. Dans ce cas, l’analyse taphonomique suggère une relation avec le démantèlement du second sanctuaire de la Grange des Dîmes. Il est en effet fort peu vraisemblable que cette activité artisanale ait pu être pratiquée intensivement au sein du sanctuaire juste avant son démantèlement. De même, il paraît impensable que ces cinquante-huit calottes soient le résultat d’un travail régulier (par exemple une production d’offrandes) qui se serait étalé sur plusieurs années. L’hypothèse de déchets produits dans un atelier situé dans une zone d’habitation adjacente s’avère, elle aussi, fort peu probable. En effet, le quartier religieux occidental est décentré par rapport au réseau d’insulae. On peut cependant émettre une dernière hypothèse. En l’état actuel des connaissances, les principaux vestiges attribués à la période 3 sont localisés dans les thermes de l’insula 19 (fig. 2), alors même que, dans l’emprise du sanctuaire de la Grange des Dîmes, seul le bâtiment construit sur les ruines du soubassement massif est attesté. Dès lors, il est également plausible que les forgerons et bronziers installés à la jonction entre ces deux infrastructures aient en fait œuvré à la reconstruction du complexe balnéaire28.

    Métallurgie sous le portique nord

    22Contrairement aux déchets que nous venons d’évoquer, les vestiges mis au jour sous le portique nord indiquent clairement une dissociation du travail des alliages cuivreux et du fer29.

    Métallurgie des alliages cuivreux

    23Des déchets métallurgiques ont été découverts sous le portique nord, dans le remplissage d’une structure complexe (fig. 7.1, fig. 8-9)30. L’ensemble est constitué d’une fosse presque rectangulaire (St. 177 : 1,6 × 0,6 m, prof. 0,3 m), dans laquelle deux trous de poteaux sont visibles (St. 179). Elle est bordée, sur le côté est, d’une plaque d’argile rubéfiée (St. 176 : 0,5 × 0,5 m). Plusieurs pierres d’assez grandes dimensions pourraient être en relation avec cette structure31.

    Fig. 7 - Aventicum, temple de la Grange des Dîmes, portique nord. Localisation des activités métallurgiques et de l’empreinte de l’engin de levage. La nomenclature renvoie au texte.

    Image 10000201000004D80000030A26F12E7EC54E3640.png

    Dessin SMRA.

    24Les déchets métallurgiques associés à cet aménagement sont peu nombreux mais tout à fait significatifs. Les fragments de creusets (130 g), d’une capacité de quelques centaines de grammes à un kilo au maximum, ont été retrouvés en grande partie écrasés sur la plaque d’argile et portent encore des traces d’alliage. Les scories, assez légères (220 g), présentent des inclusions métalliques ou des traces de sels de cuivre verdâtres. Les cendres indurées (300 g) contiennent beaucoup de particules de métal. Ce petit corpus est complété par de nombreuses petites billes constituées de matériaux argilo-sableux fondus et quelques chutes de métal (13 g).

    Fig. 8 - Aventicum, temple de la Grange des Dîmes, portique nord. Structure de combustion liée à la métallurgie des alliages cuivreux.

    Image 100000000000037600000275E0A82A8DCAC72434.jpg

    Photo SMRA.

    Fig. 9 - Aventicum, temple de la Grange des Dîmes, portique nord. Structure de combustion liée à la métallurgie des alliages cuivreux, plan et coupe.

    Image 10000201000002B2000003B1AACB5713A042682C.png

    Dessin SMRA.

    25Ces déchets témoignent clairement d’une activité de fonderie, et probablement de post-fonderie, des alliages cuivreux. De plus, tout indique que la structure dans laquelle ils ont été mis au jour soit en relation avec ce travail. Cependant, l’ensemble reste relativement difficile à interpréter plus finement. La plaque d’argile pourrait correspondre au foyer. De même, et bien qu’aucune indication spécifique ne permette d’étayer cette hypothèse, la fosse pourrait être considérée comme une fosse de coulée. Celle-ci est certes assez grande en comparaison des creusets dont la capacité indique plutôt un travail avec de petites quantités de métal32.
    Cependant, il est envisageable qu’il s’agisse d’une fosse permettant la mise en place d’un ou plusieurs récipients dans lesquels sont disposés les moules33.

    Métallurgie du fer

    26Une seconde concentration de déchets métallurgiques a été découverte quelques mètres plus au sud (fig. 7.2)34. Elle s’étend sur une surface de trois à quatre mètres de diamètre et a été perturbée par l’implantation du mur du portique. Il s’agit à nouveau d’un petit corpus tout à fait significatif. En effet, les douze scories en calottes (2 160 g) sont des déchets caractéristiques du forgeage. Pour la plupart relativement petites (moins de 300 g), elles ne présentent aucune trace de sels de cuivre verdâtres. Elles sont associées à des scories informes (3 500 g), des fragments de paroi (210 g), des cendres indurées (210 g) et de nombreux fragments de fer (490 g) qui pourraient être des déchets métalliques35.

    27Malgré la présence d’un fragment de creuset (5 g) et de quelques éléments en alliage cuivreux (5 g), ces déchets sont clairement liés à la pratique de la métallurgie du fer. Aucune structure n’est directement associée à ce petit corpus. Cependant, la répartition des deux groupes de déchets du portique nord et leur composition rendent fort peu probable une utilisation du foyer rectangulaire (cf. supra) pour les deux activités métallurgiques36.

    Éléments de datation

    28L’insertion stratigraphique des vestiges métallurgiques découverts au nord du sanctuaire de la Grange des Dîmes est claire. En effet, le niveau de circulation du sanctuaire de la période 2 est percé pour installer la fosse du foyer associé au travail des alliages cuivreux, tandis qu’il sert de support, au-dessus d’une fine couche de sable gris intermédiaire, à la plaque d’argile adjacente. La couche recelant les déchets issus de la métallurgie du fer se situe également au-dessus de ce niveau de circulation. Par la suite, le mur sud du portique nord s’implante exactement au même endroit (période 4), détruisant partiellement ladite couche. De même, les remblais de construction du portique scellent le foyer quelques mètres plus au nord. Le mobilier céramique associé à ces vestiges est particulièrement pauvre et seuls trois tessons permettent de donner une datation entre 40 et 70 apr. J.-C., soit durant la période 2. Il ne peut donc s’agir que de mobilier intrusif.

    29L’étude de Philippe Bridel a permis de mettre en évidence un probable décalage chronologique d’une dizaine d’années entre le début de la construction du temple monumental et celle du portique nord37. Par conséquent, les vestiges métallurgiques ne peuvent être datés qu’entre 70 et 90 apr. J.-C. Et comme aucun indice d’une activité durant la période 3 n’a pu être décelé dans cette zone, il nous paraît des plus vraisemblables que les bronziers et les forgerons se sont installés là durant les premières années de la période 4, soit entre 80 et 90 apr. J.-C.

    Métallurgie dans la zone occidentale

    30Lors de sondages exploratoires réalisés en 1999 à l’ouest du temple monumental38, différentes traces de chantier avaient pu être observées (cf. supra). Mêlés à l’horizon de déchets de taille de calcaire blanc, de nombreux petits déchets d’alliage cuivreux (215 g) semblent attester de la présence d’une activité métallurgique de fonderie également dans cette zone (fig. 3.15)39. La faible surface explorée n’autorise cependant pas à en préciser ni la localisation ni l’ampleur. L’insertion stratigraphique et le mobilier céramique et lithique associé donnent une datation entre la fin du iie s. et le milieu du iiie s. apr. J.-C. Ces vestiges pourraient donc être liés à des transformations réalisées dans le sanctuaire, voire au démantèlement du temple.

    Quelques considérations sur la production métallurgique en guise de conclusion provisoire

    31Deux sortes d’activité métallurgique peuvent être envisagées dans le cadre d’un sanctuaire, la production d’offrandes d’une part, la production ou la récupération de toutes les pièces nécessaires à la construction, à la réfection et à l’embellissement du monument d’autre part. Le don d’offrandes métalliques est bien connu dans le monde gallo-romain. On peut ainsi citer les fibules, les clochettes, les rouelles et les hachettes votives40. Néanmoins, à notre connaissance, la production de ces pièces n’a jamais été attestée dans un contexte cultuel.

    32Dans le cadre du sanctuaire de la Grange des Dîmes, nous avons vu que l’hypothèse d’installations métallurgiques provisoires liées à un chantier est en parfait accord avec les données stratigraphiques. Dans ce contexte, la production des forgerons est aisément explicable. En effet, la construction d’un temple monumental requiert de nombreuses pièces de fer, telles que des crampons de scellement, des pattes à marbres, mais également des fiches en T, des crochets de plafonds suspendus ou des clous41. De plus, les outils métalliques des nombreux artisans à l’œuvre sur le chantier exigent un entretien régulier. La production des bronziers semble pour sa part plutôt en lien avec les phases de second œuvre et d’ornementation du complexe cultuel42. Les données archéologiques manquent pour définir plus précisément ces productions43. Cependant et à titre d’exemple, on peut citer l’acrotère en bronze doré, découvert en décembre 1905 près de l’angle nord-est du temple de la Grange des Dîmes (fig. 10)44. De même, le métal mis en œuvre lors de ces différentes activités artisanales n’est pas quantifiable. En effet, la plupart des déchets mis au jour ne sont que des dépôts secondaires et il est impossible d’estimer à quel pourcentage de la totalité des déchets produits ils correspondent. Il semble cependant manifeste qu’une partie des déchets produits a été évacuée hors du sanctuaire ou, pour le moins, hors de l’emprise des fouilles. Sans oublier qu’il est possible, voire probable, que tous les travaux métallurgiques n’ont pas été exécutés sur place, mais qu’une partie de la production a été réalisée à l’extérieur du sanctuaire, dans des ateliers urbains.

    Fig. 10 - Aventicum, temple de la Grange des Dîmes. Acrotère en bronze doré (haut. 875 mm ; 17,3 kg ; inv. 1906/4429).

    Image 10000000000002C5000004B1A79B1F4C907EC73F.jpg

    Photo SMRA, F. Tomio.

    33Ces considérations posées, rappelons néanmoins les quelques indices qui ressortent de cette première approche des déchets métallurgiques du sanctuaire de la Grange des Dîmes. Ainsi, les bronziers ont effectué des activités de fonderie et de post-fonderie. De plus, la capacité de leurs creusets et leurs chutes évoquent plutôt un travail sur de petites pièces. Cependant, la structure mise au jour sous le portique nord permet également d’envisager la production de pièces plus grandes. Les forgerons devaient produire des séries d’objets parfois relativement lourds, requérant différentes opérations. C’est du moins ce que laissent entrevoir les scories découvertes sous le portique est (ensemble homogène de calottes mixtes, pesant souvent jusqu’à 600 g). Finalement, à l’instar de l’exemple du sanctuaire de Mars Mullo à Allonnes (Sarthe, France), les deux métallurgies semblent différenciées et séparées, même si, à l’occasion, elles peuvent être menées conjointement comme le prouvent les scories du portique est.

    34La comparaison avec les vestiges d’Allonnes est intéressante. Sur ce site, l’atelier métallurgique a été préservé par le remblaiement de la butte sur laquelle est construit le nouveau temple à quadriportique. Installé durant la phase de second œuvre, il regroupe sous le même toit les différents artisans du métal, forgerons et bronziers, voire plombiers (les déchets sont peu nombreux et pourraient ne correspondre qu’à des activités de soudure). Le bâtiment garde le même emplacement et la même fonction durant vingt à trente ans. Cependant, l’organisation de son espace intérieur évolue au cours du temps, en parallèle à l’avancée des travaux de construction. Ainsi, dans un premier temps, les bronziers semblent œuvrer essentiellement à la récupération et au recyclage de pièces en alliages cuivreux provenant d’un état antérieur du sanctuaire et réserver le métal pour la nouvelle construction. Finalement, comme C. Loiseau a pu le mettre en évidence, toutes les activités métallurgiques ne devaient pas se dérouler dans l’atelier, certaines étant réalisées directement sur l’édifice (p. ex. le scellement des crampons) ou sur une installation temporaire plus proche d’un travail particulier (p. ex. pour la pose de placages muraux).

    35À Avenches, trois emplacements ont pu être mis en évidence. Cependant, ils semblent correspondre à des phases, voire à des bâtiments différents. La seule structure métallurgique découverte, sous le portique nord, n’a été en activité que durant une courte période, vraisemblablement une dizaine d’années au plus. Finalement, aucune activité liée au travail du plomb n’a pu être identifiée45. Les conditions de conservation ne sont certes pas aussi bonnes que celles d’Allonnes. Malgré un terrain pentu à remblayer, beaucoup de vestiges ont disparu, directement évacués du chantier ou déposés dans des zones qui seront perturbées voire détruites par les aménagements postérieurs. Néanmoins, cette première approche des vestiges métallurgiques du sanctuaire de la Grange des Dîmes apporte un éclairage différent sur la profonde restructuration de ce quartier et sur la construction de ce temple monumental.

    Bibliographie

    Adam, Varène 1980 : J.-P. Adam, P. Varène, Une peinture romaine représentant une scène de chantier, Revue archéologique, 82, 1980, p. 213-238.

    Amoroso et al. 2013 : H. Amoroso (dir.), S. Bosse Buchanan, S. Delbarre-Bärtschi, A. Duvauchelle, C. Martin Pruvot, N. Reynaud Savioz, A. Schenk, A. Spühler, Du festin à la poubelle ? À propos de quelques fosses énigmatiques du palais de Derrière la Tour à Avenches, BPA, 55, 2013, p. 85-208.

    Amrein et al. 2012 : H. Amrein, E. Carlevaro, E. Deschler-Erb, S. Deschler-Erb, A. Duvauchelle, L. Pernet, Das römerzeitliche Handwerk in der Schweiz : Bestandsaufnahme und erste Synthesen, L’artisanat en Suisse à l’époque romaine: Recensement et premières synthèses, Montagnac, 2012.

    Anderson et al. 2003 : T.J. Anderson, C. Agustoni, A. Duvauchelle, V. Serneels, D. Castella et al., Des artisans à la campagne. Carrière de meules, forge et voie gallo-romaines à Châbles (FR), Fribourg, 2003.

    Bossert, Meylan Krause 2007 : M. Bossert, M.-F. Meylan Krause, Aventicum. Présence impériale dans les sanctuaires de la Grange des Dîmes et de Derrière la Tour, BPA, 49, 2007, p. 159-204.

    Bridel 1982 : P. Bridel, Le sanctuaire du Cigognier, Lausanne, 1982.

    Bridel 2015 : P. Bridel (avec des contributions de S. Bigovic et Y. Dubois), Le sanctuaire de la Grange des Dîmes à Avenches. Les temples et le péribole : étude des architectures, Lausanne, 2015.

    Bridel, Matter 2008 : P. Bridel, G. Matter, Sanctuaire du Cigognier, théâtre antique et temples du Lavoëx : un cas particulier ?, in Castella, Meylan Krause 2008, p. 51-58.

    Castella 2008 : D. Castella, « Mon père, ce héros ! » Sanctuaires liés à des structures funéraires à Avenches et dans les provinces du nord-ouest de l’Empire, in Castella, Meylan Krause 2008, p. 103-120.

    Castella, Meylan Krause 2008 : D. Castella, M.‑F. Meylan Krause (dir.), Topographie sacrée et rituels. Le cas d’Aventicum, capitale des Helvètes.
    Actes du colloque international d’Avenches, 2-4 novembre 2006
    , Bâle, 2008.

    Chevalley 1998 : C. Chevalley, Rapport préliminaire des fouilles de la Grange des Dîmes - Avenches 1992, Avenches, 1998 (inédit, déposé aux archives du SMRA).

    Chevalley, Morel 1995 : C. Chevalley, J. Morel, Avenches, Insula 13, BPA, 37, 1995, p. 210.

    Faccani 2004 : G. Faccani, Tempel, Kirche, Friedhof und Holzgebäude – bauliche Kontinuität zwischen dem 1. und 16./17. Jh. bei Grange des Dîmes in Avenches, BPA, 46, p. 7-65.

    Flutsch, Hauser 2012 : L. Flutsch, P. Hauser, Le mausolée nouveau est arrivé ! Les monuments funéraires d’Avenches-En Chaplix, Lausanne, 2012.

    Loiseau 2009 : C. Loiseau, Le métal dans l’architecture publique de l’ouest de la Gaule Lyonnaise : approches méthodologiques, techniques de construction et structures de production (ier-iiie siècles après J.-C.), thèse de doctorat, université du Maine, juin 2009, inédit.

    Martin Pruvot 2006 : C. Martin Pruvot, L’insula 19 à Avenches. De l’édifice tibérien aux thermes du iie siècle, Lausanne, 2006.

    Mazur 2006 : A. Mazur, Rapport sur les investigations réalisées à la Grange des Dîmes en 2004-2005, Avenches-Cracovie, 2006 (inédit, déposé aux archives du SMRA).

    Meylan-Krause 2008 : M.-F. Meylan Krause, Des dieux et des hommes. Cultes et rituels dans les sanctuaires d’Aventicum, in Castella, Meylan Krause 2008, p. 59-78.

    Morel 1991 : J. Morel, Avenches, Derrière la Tour – Insula 7, BPA, 33, 1991, p. 126-130.

    Morel 1999 : J. Morel, Avenches, Avenue Jomini 16 – Grange des Dîmes, BPA, 41, 1999, p. 224-225.

    Morel, Blanc 2008 : Les sanctuaires d’Aventicum. Évolution, organisation, circulations, in Castella, Meylan Krause 2008, p. 35-50.

    Mouquin, Rossier 2011 : E. Mouquin, E. Rossier, Les haches miniatures du canton de Fribourg, Cahiers d’archéologie fribourgeoise, 13, 2011, p. 112-125.

    Rey-Vodoz 1986 : V. Rey-Vodoz, Les fibules gallo-romaines de Martigny VS, Annuaire de la Société suisse de préhistoire et d’archéologie, 69, 1986, p. 149-198.

    Rey-Vodoz 2006 : V. Rey-Vodoz, Offrandes et rituels votifs dans les sanctuaires de Gaule romaine, in M. Dondin-Payre, M.-T. Raepsaet-Charlier (dir.), Sanctuaires, pratiques cultuelles et territoires civiques dans l’Occident romain, Bruxelles, 2006, p. 219-238.

    Reymond, Duvauchelle 2006 : S. Reymond, A. Duvauchelle, Le petit mobilier, in Martin Pruvot 2006, p. 284-302.

    Reymond, Eschbach, Perret 2009 : S. Reymond (dir.), F. Eschbach, S. Perret, La villa romaine du Buy et sa forge. Dernières découvertes à Cheseaux, Morrens et Etagnières (canton de Vaud, Suisse), Lausanne, 2009.

    Rossi, André 1995 : F. Rossi, P. André (dir.), Bâtisseurs de basilique, Catalogue d’exposition, Musée romain de Nyon, 1995.

    Serneels 1996 : V. Serneels, Étude des déchets métallurgiques du site d’Avenches – Grange des Dîmes – fouilles 1992, Lausanne, 1996 (inédit, déposé aux archives du SMRA).

    Thomas et al. 2015 : N. Thomas, B. Mille, C. Loiseau, Fondre une statue à Vindinum au iie siècle, in S. Raux, V. Brouquier-Reddé, M. Monteil, W. Van Andringa (dir.), Des dieux et des hommes, cultes et sanctuaires en Sarthe et en Mayenne dans l’Antiquité, Le Mans, 2015, p. 182-189.

    Notes de bas de page

    1 Le recensement des différentes traces d’artisanat en Suisse à l’époque romaine le montre assez clairement. Amrein et al. 2012. En outre, ces traces peuvent aussi être confondues avec des opérations postérieures à la construction, de réfection ou de récupération, voire avec des événements sans rapport avec les bâtiments, tel des artisans s’installant et produisant temporairement dans des lieux abandonnés.

    2 Pour Avenches, voir p. ex. Amoroso et al. 2013 ; Morel 1991.

    3 Loiseau 2009.

    4 Une peinture murale de la villa de San Marco à Stabia donne une image de la diversité des artisans œuvrant sur un chantier antique (Adam, Varène 1980). Les forgerons et les bronziers n’y sont cependant pas représentés.

    5 Les vestiges métallurgiques ayant pu être mis en relation avec un chantier de construction sont rares à Avenches. Nous pouvons citer l’installation d’une forge à même le trottoir lors d’importantes transformations apportées à la domus de l’insula 13 (Chevalley, Morel 1995) ainsi que quelques déchets métallurgiques liés à la construction des thermes d’époque flavienne de l’insula 19 (Reymond, Duvauchelle 2006, p. 293-294).

    6 Nous tenons à remercier toutes les personnes sans qui cet article n’aurait pu être écrit. Nous pensons en particulier à O. de Cazanove et N. Monteix, qui ont organisé cette journée d’étude sur les espaces artisanaux et lieux de culte dans l’Antiquité, ainsi qu’à nos collègues du Site et Musée romain d’Avenches, M.-F. Meylan-Krause, D. Castella, P. Blanc et Ph. Bridel, qui nous ont apporté aide et soutien, M. Krieg et L. Andrey, qui ont dégagé une partie du mobilier en laboratoire, L. Francey, qui s’est chargé des illustrations. Nos remerciements s’adressent également à V. Serneels pour les réponses qu’il a aimablement apportées à nos questions et à C. Loiseau, qui a accepté de faire une relecture critique de notre texte.

    7 En 2006 s’est tenu à Avenches un colloque international sur les sanctuaires (Castella, Meylan Krause 2008). Le lecteur pourra y trouver une présentation beaucoup plus développée des différents sanctuaires d’Avenches, leur localisation, leur développement ou leur mobilier. Voir en particulier Morel, Blanc 2008 ; Meylan Krause 2008.

    8 Castella 2008 ; Flutsch, Hauser 2012.

    9 Bridel 1982 ; Bridel, Matter 2008.

    10 Faccani 2004.

    11 Bossert, Meylan Krause 2007.

    12 Le temple monumental de la Grange des Dîmes et les aménagements de cette période ont fait l’objet d’une étude approfondie par Philippe Bridel (Bridel 2015).

    13 De fait, de telles couches ont été relevées en de nombreux endroits mais elles ne sont la plupart du temps que très partiellement conservées. Cette dissémination n’a en fait rien de surprenant. La construction de ce sanctuaire monumental, qui comporte plusieurs édifices et un grand mur d’enclos, a duré plusieurs années, voire plusieurs décennies. Les emplacements de taille de la pierre se sont donc déplacés en fonction des besoins. Malheureusement, nos données sont trop lacunaires pour pouvoir restituer la synergie du chantier et les déplacements des tailleurs de pierre.

    14 Bossert, Meylan Krause 2007, p. 171.

    15 À cet emplacement et au vu des traces longitudinales découvertes, les fouilleurs ont évoqué l’hypothèse d’un coffrage en bois destiné à la préparation de la chaux (Mazur 2006, p. 22).

    16 Ces sondages sont malheureusement éloignés des investigations menées en 2004-2005 et certaines informations sont difficiles à mettre en corrélation. Morel 1999.

    17 Ces trous de poteaux circulaires, d’un diamètre d’environ 0,2 m, avec un fond en pointe et comblés de déchets de taille de calcaire jaune et de sédiments sablo-argileux, sont espacés de 1,5 à 1,8 m. Mazur 2006, p. 23-24.

    18 Cette empreinte de 3,40 m de longueur, 0,40 m de largeur de branche et 0,25 m de profondeur présente une trace de pieu de 0,20 m de côté en son centre (structure St. 192). Rossi, André 1995, p. 19, fig. 27 ; Chevalley 1998, p. 17.

    19 Ensembles de mobilier K 13307 à K 13310.

    20 La plupart de ces fragments de parois de foyer sont accolés aux scories.

    21 En fait, elles correspondent le plus souvent « à une unité de travail, soit l’activité effectuée entre l’allumage et l’extinction du foyer dont il est impossible d’estimer la durée. Le bon sens veut qu’elle n’excède pas une journée pleine, soit 8 à 12 heures, mais elle peut aussi être plus courte » : Anderson et al. 2003, p. 163.

    22 Nous n’avons pas non plus procédé à un tri visuel entre les scories argilo-sableuses, grises denses et ferreuses.

    23 De fait, elles sont constituées de matériaux divers en proportions variées. Anderson et al. 2003, p. 156.

    24 Seules trois calottes pèsent entre 1000 et 1500 g. L’ensemble des calottes a un poids moyen de 285 g, mais leur poids médian se situe entre 350 et 400 g. Elles sont souvent fragmentaires ; cependant, si elles sont conservées à 50 % ou plus, leur poids d’origine peut être estimé.

    25 Pour une typologie des déchets métalliques en fer, voir Anderson et al. 2003, p. 104-133.

    26 Communication de V. Serneels.

    27 Reymond, Eschbach, Perret 2009, p. 90.

    28 Par contre, l’existence d’un petit bâtiment quadrangulaire au-dessus du remplissage de la fosse de récupération du soubassement massif, rend caduque l’hypothèse d’artisans travaillant à l’édification du temple monumental. En effet, le premier a été construit une dizaine d’années avant le second. Concernant les thermes de l’insula 19 (Martin Pruvot 2006), soulignons qu’un autre petit lot de scories y a été découvert (2,260 kg). Provenant majoritairement de l’angle sud-est de l’établissement, elles ont été mises en relation avec les importants remaniements de l’époque flavienne (Reymond, Duvauchelle 2006, p. 293-294). Cependant, elles ne peuvent en aucun cas rendre compte de toute l’activité métallurgique qui a dû avoir lieu à cette occasion.

    29 Les déchets métallurgiques des fouilles de 1992, comprenant ceux mis au jour sous le portique nord, sont les seuls à avoir fait l’objet d’une étude préliminaire (Serneels 1996). Signalons encore que, dans le sanctuaire de Mars Mullo à Allonnes (Sarthe, France), les deux activités métallurgiques sont également bien séparées, alors même qu’elles sont pratiquées dans un seul et même atelier (Loiseau 2009, p. 188-189).

    30 Structure St. 176-179, ensemble de mobilier K 9128.

    31 Chevalley 1998, p. 16-17 ; Serneels 1996.

    32 Serneels 1996.

    33 Une fosse de ce type a semble-t-il été mise au jour lors des fouilles des Jacobins, au Mans (Sarthe) : Thomas et al. 2015.

    34 Ensemble de mobilier K 9127.

    35 Leur état de conservation ne permet cependant pas de confirmer cette identification.

    36 Serneels 1996.

    37 Bridel 2015.

    38 Morel 1999.

    39 Des activités de post-fonderie ne sont par contre pas attestées. Ensembles de mobilier K 10958 à K 10969.

    40 Voir p. ex. Rey-Vodoz 2006 qui établit un état de question sur les offrandes et rituels votifs ; Meylan-Krause 2008, qui donne un aperçu du mobilier découvert dans les sanctuaires d’Avenches ; Mouquin, Rossier 2011, qui font état de la question sur les hachettes votives ; Rey-Vodoz 1986, qui étudie en autres les nombreuses fibules découvertes lors de la fouille du sanctuaire indigène (ou « temple gallo-romain II ») de Martigny (Valais, Suisse).

    41 Loiseau 2009.

    42 C’est le cas dans la plupart des monuments publics, où l’on peut trouver des tuiles de bronze, des statues, des inscriptions, etc. La production de pièces pour le premier œuvre, tels des crampons en alliage cuivreux, reste beaucoup plus rare (Loiseau 2009, p. 387-388).

    43 En l’absence de ratés de fabrication, l’étude des déchets métallurgiques ne permet que rarement de préciser la production d’un atelier. Voir p. ex. Anderson et al. 2003, p. 144-145 ; Loiseau 2009, p. 238-239.

    44 Bridel 2015, p. 54 et 140.

    45 Comme sur la majorité des chantiers d’époque romaine, quelques coulures de plomb ont été mises au jour. Cependant, leur insertion spatiale et stratigraphique n’autorise nullement l’hypothèse d’une activité artisanale pratiquée en ces lieux.

    Auteur

    • Anika Duvauchelle

      Site et Musée romains d’Avenches, anika.duvauchelle@vd.ch.

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0

    Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Les Princes de la Protohistoire et l'émergence de l'État

    Les Princes de la Protohistoire et l'émergence de l'État

    Pascal Ruby (dir.)

    1999

    Les bois sacrés

    Les bois sacrés

    Actes du Colloque International (Naples 1989)

    Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)

    1993

    Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité

    Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité

    Jean-Pierre Brun et Jean-Luc Fiches (dir.)

    2007

    L'alun de Méditerranée

    L'alun de Méditerranée

    Philippe Borgard, Jean-Pierre Brun et Maurice Picon (dir.)

    2005

    Euboica

    Euboica

    L'Eubea e la presenza euboica in Calcidica e in Occidente

    Bruno D'Agostino et Michel Bats (dir.)

    1998

    La vannerie dans l'Antiquité romaine

    La vannerie dans l'Antiquité romaine

    Les ateliers de vanniers et les vanneries de Pompéi, Herculanum et Oplontis

    Magali Cullin-Mingaud

    2010

    Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire

    Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire

    Centre Jean Bérard (dir.)

    1994

    Sanctuaires et sources

    Sanctuaires et sources

    Les sources documentaires et leurs limites dans la description des lieux de culte

    Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)

    2003

    Héra. Images, espaces, cultes

    Héra. Images, espaces, cultes

    Actes du Colloque International du Centre de Recherches Archéologiques de l’Université de Lille III et de l’Association P.R.A.C. Lille, 29-30 novembre 1993

    Juliette de La Genière (dir.)

    1997

    Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée

    Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée

    Ginette Di Vita Évrard (dir.)

    1971

    Nouveaux documents sur l'art du Peintre de Lipari

    Nouveaux documents sur l'art du Peintre de Lipari

    Madeleine Cavalier

    1976

    Les vases de bronze de l'archaïsme récent en Grande Grèce

    Les vases de bronze de l'archaïsme récent en Grande Grèce

    Claude Rolley

    1982

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Les Princes de la Protohistoire et l'émergence de l'État

    Les Princes de la Protohistoire et l'émergence de l'État

    Pascal Ruby (dir.)

    1999

    Les bois sacrés

    Les bois sacrés

    Actes du Colloque International (Naples 1989)

    Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)

    1993

    Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité

    Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité

    Jean-Pierre Brun et Jean-Luc Fiches (dir.)

    2007

    L'alun de Méditerranée

    L'alun de Méditerranée

    Philippe Borgard, Jean-Pierre Brun et Maurice Picon (dir.)

    2005

    Euboica

    Euboica

    L'Eubea e la presenza euboica in Calcidica e in Occidente

    Bruno D'Agostino et Michel Bats (dir.)

    1998

    La vannerie dans l'Antiquité romaine

    La vannerie dans l'Antiquité romaine

    Les ateliers de vanniers et les vanneries de Pompéi, Herculanum et Oplontis

    Magali Cullin-Mingaud

    2010

    Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire

    Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire

    Centre Jean Bérard (dir.)

    1994

    Sanctuaires et sources

    Sanctuaires et sources

    Les sources documentaires et leurs limites dans la description des lieux de culte

    Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)

    2003

    Héra. Images, espaces, cultes

    Héra. Images, espaces, cultes

    Actes du Colloque International du Centre de Recherches Archéologiques de l’Université de Lille III et de l’Association P.R.A.C. Lille, 29-30 novembre 1993

    Juliette de La Genière (dir.)

    1997

    Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée

    Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée

    Ginette Di Vita Évrard (dir.)

    1971

    Nouveaux documents sur l'art du Peintre de Lipari

    Nouveaux documents sur l'art du Peintre de Lipari

    Madeleine Cavalier

    1976

    Les vases de bronze de l'archaïsme récent en Grande Grèce

    Les vases de bronze de l'archaïsme récent en Grande Grèce

    Claude Rolley

    1982

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    • mollat.com
    ePub / PDF

    1 Le recensement des différentes traces d’artisanat en Suisse à l’époque romaine le montre assez clairement. Amrein et al. 2012. En outre, ces traces peuvent aussi être confondues avec des opérations postérieures à la construction, de réfection ou de récupération, voire avec des événements sans rapport avec les bâtiments, tel des artisans s’installant et produisant temporairement dans des lieux abandonnés.

    2 Pour Avenches, voir p. ex. Amoroso et al. 2013 ; Morel 1991.

    3 Loiseau 2009.

    4 Une peinture murale de la villa de San Marco à Stabia donne une image de la diversité des artisans œuvrant sur un chantier antique (Adam, Varène 1980). Les forgerons et les bronziers n’y sont cependant pas représentés.

    5 Les vestiges métallurgiques ayant pu être mis en relation avec un chantier de construction sont rares à Avenches. Nous pouvons citer l’installation d’une forge à même le trottoir lors d’importantes transformations apportées à la domus de l’insula 13 (Chevalley, Morel 1995) ainsi que quelques déchets métallurgiques liés à la construction des thermes d’époque flavienne de l’insula 19 (Reymond, Duvauchelle 2006, p. 293-294).

    6 Nous tenons à remercier toutes les personnes sans qui cet article n’aurait pu être écrit. Nous pensons en particulier à O. de Cazanove et N. Monteix, qui ont organisé cette journée d’étude sur les espaces artisanaux et lieux de culte dans l’Antiquité, ainsi qu’à nos collègues du Site et Musée romain d’Avenches, M.-F. Meylan-Krause, D. Castella, P. Blanc et Ph. Bridel, qui nous ont apporté aide et soutien, M. Krieg et L. Andrey, qui ont dégagé une partie du mobilier en laboratoire, L. Francey, qui s’est chargé des illustrations. Nos remerciements s’adressent également à V. Serneels pour les réponses qu’il a aimablement apportées à nos questions et à C. Loiseau, qui a accepté de faire une relecture critique de notre texte.

    7 En 2006 s’est tenu à Avenches un colloque international sur les sanctuaires (Castella, Meylan Krause 2008). Le lecteur pourra y trouver une présentation beaucoup plus développée des différents sanctuaires d’Avenches, leur localisation, leur développement ou leur mobilier. Voir en particulier Morel, Blanc 2008 ; Meylan Krause 2008.

    8 Castella 2008 ; Flutsch, Hauser 2012.

    9 Bridel 1982 ; Bridel, Matter 2008.

    10 Faccani 2004.

    11 Bossert, Meylan Krause 2007.

    12 Le temple monumental de la Grange des Dîmes et les aménagements de cette période ont fait l’objet d’une étude approfondie par Philippe Bridel (Bridel 2015).

    13 De fait, de telles couches ont été relevées en de nombreux endroits mais elles ne sont la plupart du temps que très partiellement conservées. Cette dissémination n’a en fait rien de surprenant. La construction de ce sanctuaire monumental, qui comporte plusieurs édifices et un grand mur d’enclos, a duré plusieurs années, voire plusieurs décennies. Les emplacements de taille de la pierre se sont donc déplacés en fonction des besoins. Malheureusement, nos données sont trop lacunaires pour pouvoir restituer la synergie du chantier et les déplacements des tailleurs de pierre.

    14 Bossert, Meylan Krause 2007, p. 171.

    15 À cet emplacement et au vu des traces longitudinales découvertes, les fouilleurs ont évoqué l’hypothèse d’un coffrage en bois destiné à la préparation de la chaux (Mazur 2006, p. 22).

    16 Ces sondages sont malheureusement éloignés des investigations menées en 2004-2005 et certaines informations sont difficiles à mettre en corrélation. Morel 1999.

    17 Ces trous de poteaux circulaires, d’un diamètre d’environ 0,2 m, avec un fond en pointe et comblés de déchets de taille de calcaire jaune et de sédiments sablo-argileux, sont espacés de 1,5 à 1,8 m. Mazur 2006, p. 23-24.

    18 Cette empreinte de 3,40 m de longueur, 0,40 m de largeur de branche et 0,25 m de profondeur présente une trace de pieu de 0,20 m de côté en son centre (structure St. 192). Rossi, André 1995, p. 19, fig. 27 ; Chevalley 1998, p. 17.

    19 Ensembles de mobilier K 13307 à K 13310.

    20 La plupart de ces fragments de parois de foyer sont accolés aux scories.

    21 En fait, elles correspondent le plus souvent « à une unité de travail, soit l’activité effectuée entre l’allumage et l’extinction du foyer dont il est impossible d’estimer la durée. Le bon sens veut qu’elle n’excède pas une journée pleine, soit 8 à 12 heures, mais elle peut aussi être plus courte » : Anderson et al. 2003, p. 163.

    22 Nous n’avons pas non plus procédé à un tri visuel entre les scories argilo-sableuses, grises denses et ferreuses.

    23 De fait, elles sont constituées de matériaux divers en proportions variées. Anderson et al. 2003, p. 156.

    24 Seules trois calottes pèsent entre 1000 et 1500 g. L’ensemble des calottes a un poids moyen de 285 g, mais leur poids médian se situe entre 350 et 400 g. Elles sont souvent fragmentaires ; cependant, si elles sont conservées à 50 % ou plus, leur poids d’origine peut être estimé.

    25 Pour une typologie des déchets métalliques en fer, voir Anderson et al. 2003, p. 104-133.

    26 Communication de V. Serneels.

    27 Reymond, Eschbach, Perret 2009, p. 90.

    28 Par contre, l’existence d’un petit bâtiment quadrangulaire au-dessus du remplissage de la fosse de récupération du soubassement massif, rend caduque l’hypothèse d’artisans travaillant à l’édification du temple monumental. En effet, le premier a été construit une dizaine d’années avant le second. Concernant les thermes de l’insula 19 (Martin Pruvot 2006), soulignons qu’un autre petit lot de scories y a été découvert (2,260 kg). Provenant majoritairement de l’angle sud-est de l’établissement, elles ont été mises en relation avec les importants remaniements de l’époque flavienne (Reymond, Duvauchelle 2006, p. 293-294). Cependant, elles ne peuvent en aucun cas rendre compte de toute l’activité métallurgique qui a dû avoir lieu à cette occasion.

    29 Les déchets métallurgiques des fouilles de 1992, comprenant ceux mis au jour sous le portique nord, sont les seuls à avoir fait l’objet d’une étude préliminaire (Serneels 1996). Signalons encore que, dans le sanctuaire de Mars Mullo à Allonnes (Sarthe, France), les deux activités métallurgiques sont également bien séparées, alors même qu’elles sont pratiquées dans un seul et même atelier (Loiseau 2009, p. 188-189).

    30 Structure St. 176-179, ensemble de mobilier K 9128.

    31 Chevalley 1998, p. 16-17 ; Serneels 1996.

    32 Serneels 1996.

    33 Une fosse de ce type a semble-t-il été mise au jour lors des fouilles des Jacobins, au Mans (Sarthe) : Thomas et al. 2015.

    34 Ensemble de mobilier K 9127.

    35 Leur état de conservation ne permet cependant pas de confirmer cette identification.

    36 Serneels 1996.

    37 Bridel 2015.

    38 Morel 1999.

    39 Des activités de post-fonderie ne sont par contre pas attestées. Ensembles de mobilier K 10958 à K 10969.

    40 Voir p. ex. Rey-Vodoz 2006 qui établit un état de question sur les offrandes et rituels votifs ; Meylan-Krause 2008, qui donne un aperçu du mobilier découvert dans les sanctuaires d’Avenches ; Mouquin, Rossier 2011, qui font état de la question sur les hachettes votives ; Rey-Vodoz 1986, qui étudie en autres les nombreuses fibules découvertes lors de la fouille du sanctuaire indigène (ou « temple gallo-romain II ») de Martigny (Valais, Suisse).

    41 Loiseau 2009.

    42 C’est le cas dans la plupart des monuments publics, où l’on peut trouver des tuiles de bronze, des statues, des inscriptions, etc. La production de pièces pour le premier œuvre, tels des crampons en alliage cuivreux, reste beaucoup plus rare (Loiseau 2009, p. 387-388).

    43 En l’absence de ratés de fabrication, l’étude des déchets métallurgiques ne permet que rarement de préciser la production d’un atelier. Voir p. ex. Anderson et al. 2003, p. 144-145 ; Loiseau 2009, p. 238-239.

    44 Bridel 2015, p. 54 et 140.

    45 Comme sur la majorité des chantiers d’époque romaine, quelques coulures de plomb ont été mises au jour. Cependant, leur insertion spatiale et stratigraphique n’autorise nullement l’hypothèse d’une activité artisanale pratiquée en ces lieux.

    Travailler à l’ombre du temple

    X Facebook Email

    Travailler à l’ombre du temple

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Travailler à l’ombre du temple

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Duvauchelle, A. (2023). Forgerons et bronziers au temple de la Grange des Dîmes à Avenches (Suisse). Un état de la question. In O. de Cazanove, A. Esposito, N. Monteix, & A. Pollini (éds.), Travailler à l’ombre du temple (1‑). Publications du Centre Jean Bérard. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8768
    Duvauchelle, Anika. « Forgerons et bronziers au temple de la Grange des Dîmes à Avenches (Suisse). Un état de la question ». In Travailler à l’ombre du temple, édité par Olivier de Cazanove, Arianna Esposito, Nicolas Monteix, et Airton Pollini. Naples: Publications du Centre Jean Bérard, 2023. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8768.
    Duvauchelle, Anika. « Forgerons et bronziers au temple de la Grange des Dîmes à Avenches (Suisse). Un état de la question ». Travailler à l’ombre du temple, édité par Olivier de Cazanove et al., Publications du Centre Jean Bérard, 2023, https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8768.

    Référence numérique du livre

    Format

    Cazanove, O. de, Esposito, A., Monteix, N., & Pollini, A. (éds.). (2023). Travailler à l’ombre du temple (1‑). Publications du Centre Jean Bérard. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8683
    Cazanove, Olivier de, Arianna Esposito, Nicolas Monteix, et Airton Pollini, éd. Travailler à l’ombre du temple. Naples: Publications du Centre Jean Bérard, 2023. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8683.
    Cazanove, Olivier de, et al., éditeurs. Travailler à l’ombre du temple. Publications du Centre Jean Bérard, 2023, https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8683.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Publications du Centre Jean Bérard

    Publications du Centre Jean Bérard

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : https://centrejeanberard.cnrs.fr

    Email : berard@unina.it

    Adresse :

    Via F. Crispi, 86

    80121

    Napoli

    Italia

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement