• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15363 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15363 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Newsletter
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Publications du Centre Jean Bérard
  • ›
  • Collection du Centre Jean Bérard
  • ›
  • Travailler à l’ombre du temple
  • ›
  • Première partie. Visions d’ensemble
  • ›
  • Activités artisanales et espaces religie...
  • Publications du Centre Jean Bérard
  • Publications du Centre Jean Bérard
    Publications du Centre Jean Bérard
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Espaces sacrés, espaces de production dans les villes grecques Fondations nord-égéennes des périodes géométrique et archaïque : exemples et questions Ateliers et sanctuaires dans les nouvelles communautés Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Travailler à l’ombre du temple

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Activités artisanales et espaces religieux dans les fondations grecques en Égée : exemples et image globale

    Giorgos M. Sanidas

    p. 17-32

    Texte intégral Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1De nombreux travaux réalisés au cours des deux ou trois dernières décennies ont fait avancer l’approche des espaces économiques grecs de manière considérable, surtout en ce qui concerne la cité classique et hellénistique, mais aussi, de plus en plus, à propos des premières périodes des cités-États ou encore dans le cadre des communautés protohistoriques de l’âge du fer. Ce n’est pas le lieu ici d’en dresser un bilan bibliographique, même si cela aurait un intérêt incontestable. En revanche, les rapports entretenus entre les sanctuaires et les espaces qui leur sont affectés avec les activités économiques et leurs implantations spatiales font partie des aspects, qui, quoique souvent abordés, restent malgré tout dans les marges de la recherche et de la réflexion globale1.

    2Par conséquent, la triple perspective de la thématique artisanat-nouvelle communauté-cité-espaces sacrés fournit une excellente occasion pour examiner quelques aspects de la question, d’autant plus que l’approche spatiale est privilégiée.

    3En effet, au sein de l’horizon nord-égéen, il est possible de tenter une lecture de l’espace concret en examinant les rapports spatiaux entre artisanat, surtout métallurgique, et les espaces sacrés. Quelques nouvelles fondations des périodes hautes, placées à la phase charnière, lors de la mise en place des communautés civiques, fourniront la matière première. Cependant, avant d’aborder les rivages nord-égéens, l’approche globale nécessite une présentation du phénomène dans l’espace urbain grec en montrant quelques tendances caractéristiques de la période classique, qui peuvent apporter, entre autres, des éléments pour une vision dynamique.

    Espaces sacrés, espaces de production dans les villes grecques

    4Si les cultes civiques et les grandes fêtes religieuses font penser aux grands sanctuaires, urbains ou non, bien délimités dans l’espace, la notion d’espace sacré, quant à elle, ou même celle d’espace de culte, s’avèrent plus complexes. En effet, les activités religieuses dans les cités grecques peuvent se dérouler en dehors du temenos d’un lieu de culte.

    Espaces sacrés, espaces de culte

    5En effet, lorsqu’il est question d’espaces sacrés, on pense bien évidemment aux sanctuaires établis, à des espaces de culte et à d’autres espaces qui accueillent des rites inscrits dans un domaine religieux délimité, un temenos2. Cependant, les pratiques religieuses et les rites cultuels pouvaient se dérouler dans d’autres cadres spatiaux3. Il peut s’agir aussi bien de l’espace public par excellence de la cité, l’agora, que du cadre privé, l’oikos, pour ne rester que sur les deux éléments complémentaires du registre civique officiel. Les gestes cultuels et les rites étaient souvent pratiqués autour d’un foyer, une hestia, ou un autel quelconque (bomos, eschara), structures et aménagements que l’on trouve dans des sanctuaires mais pas seulement. Parallèlement, l’espace de la cité est parsemé de grands et de petits lieux de culte4. Ainsi, ne serait-ce que du point de vue cultuel, le sacré est omniprésent dans l’espace de la cité.

    6De plus, outre l’espace de culte, la notion de sacré (hieron) est employée concernant les biens-fonds qui appartiennent à une divinité et qui sont gérés par une collectivité religieuse5. Théoriquement, ces espaces ne correspondent pas à des espaces de culte, mais à des terres et biens-fonds divers, comparables aux autres biens fonciers. De tels biens-fonds peuvent être loués à des artisans et à des commerçants6. Dans certains cas, les textes montrent que même des lieux de culte pouvaient être loués à des tiers7.

    7L’espace sacré correspond à des espaces et à des structures qui reçoivent des manifestations religieuses, sans pour autant avoir un lien direct avec l’acte cultuel par excellence le sacrifice.

    8Par conséquent, l’optique de l’espace sacré nécessite des précisions complémentaires.

    Espaces collectifs et activités économiques

    9Parallèlement, notamment dans l’espace urbain, mais souvent aussi en milieu extra-urbain, les lieux de culte les plus fréquentés constituent des pôles d’attraction pour les artisans et les commerçants. Ce type d’implantation permet de se rapprocher encore plus aux clientèles, au même titre que les places publiques, agoras et autres marchés réguliers. Plus précisément, la présence d’un sanctuaire important à proximité d’une place publique avec marché attire les activités artisanales, et avant tout métallurgiques.

    10Même si l’analyse se limite aux sanctuaires « proprement dits », communément identifiés comme tels, des espaces de production associés à un sanctuaire sont attestés un peu partout dans le monde égéen pendant la période archaïque8. Ces implantations sont le plus souvent temporaires. Leur caractère temporaire relève de deux principaux types de situation9 : d’une part, pour des travaux de construction, ainsi que pour des travaux d’entretien de structures et des offrandes10, d’autre part pour la production d’offrandes ou d’ustensiles de culte11, dédiés le plus souvent par les collectivités ou les élites, du moins en ce qui concerne les monuments et les objets les plus onéreux.

    11La production métallurgique constitue un domaine de production bien attesté à proximité des lieux de culte. Les sources écrites12 et les contextes archéologiques de cette période qui en témoignent sont nombreux. Pour les périodes classique et hellénistique, et, encore au-delà, impériale, les installations métallurgiques les plus impressionnantes sont les grandes fosses de coulée de statues de bronze, parfois de dimensions immenses13. Dans certains cas, la fabrication d’œuvres colossales, à l’exemple de la Promachos, peut durer pendant des années14. Plusieurs installations à Rhodes se révèlent plus colossales encore : nouvelle fondation en 411, le nouvel asty de la cité de Rhodes accueille un siècle plus tard d’énormes installations de fonderies de bronze qui sont associées à des espaces de culte15. Enfin, les sanctuaires accueillent également les artisans, au même titre que les autres commerçants, lors des fêtes, pour la production d’ex-voto moins riches. Des fragments d’outils ainsi que des déchets en témoignent.

    12À côté de ces vastes chantiers, il ne faut pas oublier les vestiges modestes mais significatifs des nombreux ateliers métallurgiques que l’on trouve souvent à proximité des lieux de culte majeurs, tels Delphes et Olympie16. Parallèlement, la proximité des ateliers avec les lieux de culte est observée un peu partout en Égée dans les centres urbains ; il faudrait même signaler que ces deux fonctions rejoignent souvent une troisième, celle de la place publique, l’agora17. Cependant, avant la formation des espaces civiques, du moins tels que les cités grecques les ont connus, le rôle des lieux de culte en tant qu’espace structurant des nouvelles communautés plus anciennes a été souvent souligné.

    Espaces artisanaux et lieux de culte avant la période classique

    13La période géométrique et le haut-archaïsme fournissement des données particulièrement intéressantes concernant la proximité de la métallurgie et les lieux de culte, notamment pour les sanctuaires majeurs. Cette tendance est observée aussi bien à l’échelle des agglomérations et des cultes civiques en devenir qu’au niveau des grands sanctuaires qui accueillent les premières manifestations du panhellénisme.

    14La deuxième moitié du viiie siècle et les premières décennies du siècle suivant marquent une période d’élaboration des cultes civiques et du dispositif rituel qui les compose18. La transition d’une maison de chef vers le temple ordonnancé, abri d’une image divine, en passant par un usage aristocratique, aboutit à l’homogénéisation de l’architecture religieuse. Toutefois, ce processus, malgré son aboutissement plus ou moins similaire dans les différents contextes grecs, ne se caractérise pas par une uniformité dans l’évolution. En effet, des lieux de cultes importants se sont développés sans temple. En revanche, indépendamment de la forme spatiale et architecturale des paysages cultuels collectifs, les pratiques votives se développement partout.

    15Associé ou non à la fabrication d’ex-voto, le travail des métaux a livré des traces archéologiques dans de nombreux lieux de culte de cette période haute. Le tableau dressé, il y a plus de deux décennies déjà, par Christina Ribserg19 reste globalement valable, tout en nécessitant des éléments de mise à jour.

    16Certes, la plus grande partie de ces contextes ne correspond pas à des fondations coloniales, mais certains cas proviennent de sites nouvellement occupés, pendant l’âge du fer. Ce genre de situations, qui ne relèvent pas du phénomène colonial en soi20, posent, à leur tour, la question des nouvelles fondations pour ces périodes hautes, avant l’apparition des cités-États21, lors de la phase appelée parfois poléogénèse. En effet, il peut s’agir d’une part de communautés qui apparaissent pendant le Protogéométrique ou le Géométrique, comme c’est le cas de sites eubéens (Érétrie, Oropos, etc.) et leurs fondations d’outre-mer (Pithécusses, Cumes, etc.), d’autre part de sites réoccupés après un hiatus plus ou moins long. Le domaine eubéen a livré des vestiges de noyaux d’occupation qui réunissent au sein du même ensemble familial (oikos), selon A. Mazarakis Ainian, des fonctions résidentielles, religieuses, artisanales mais aussi parfois funéraires. Cette organisation, à l’interprétation parfois controversée, a été identifiée aussi bien à Érétrie et à Oropos qu’à Pithécusses22.

    17Afin d’aborder la question des rapports de la métallurgie avec un lieu de culte dans les nouvelles fondations dans le bassin égéen, il faut désormais se concentrer sur le domaine par excellence d’activité coloniale au sein de cet espace, c’est-à-dire les rives nord de la mer Égée. Une fois ce domaine présenté, il sera possible d’ouvrir la question vers les autres zones d’activité coloniale archaïque.

    Fondations nord-égéennes des périodes géométrique et archaïque : exemples et questions

    Géographie

    18Du point de vue géographique, le nord de l’Égée comprend une vaste zone littorale, avec ses arrière-pays proches, qui s’étend depuis les rives du golfe Thermaïque du côté ouest jusqu’aux Détroits. Au sein de cet univers, il est possible de distinguer deux grands domaines géographiques dont les limites sont définies par la mer : d’une part, le golfe Thermaïque et la Chalcidique occidentale et centrale, d’autre part, la Chalcidique orientale et la côte thrace23.

    19La première zone correspond surtout au domaine de la pénétration eubéenne depuis le début de l’âge du fer mais où les contacts remontent au moins au Bronze récent24. Ce premier domaine doit comprendre également la presqu’île de la Sithonie, où, du moins dans sa partie sud, les contacts se faisaient surtout avec la Grèce du Sud et notamment l’île d’Eubée. On y trouve une série d’établissements, qui ne sont pas tous de fondation proprement grecque, dont certains remontent même avant le Protogéométrique25. Toutefois, ils évoluent majoritairement pendant la période tardo-géométrique et archaïque en cités grecques : Mendé, Toronè, Méthonè de Piérie, etc. Ces communautés pionnières ont par la suite fondé leurs propres comptoirs et colonies (Thucydide IV 7). Malgré les progrès de la recherche, la place précise des Eubéens et des autres Grecs du Sud et d’Asie Mineure est moins claire quant à l’évolution des établissements indigènes de Sindos et de Karabournaki.

    20La zone de la Chalcidique orientale et de la côte égéenne de la Thrace constitue un vaste domaine qui, à côté de ses nombreux avantages, correspond à une région riche en métaux précieux. Quoi que les contacts avec le sud de l’Égée de même qu’avec l’Anatolie remontent également à la protohistoire, ce domaine n’a pas connu d’activité coloniale systématique avant le début du viie siècle, notamment avec les fondations andriotes, notamment Akanthos, Stagire et Argilos, et l’expansion parienne à Thasos et sur le continent thrace, la future Épire thasienne entre le Strymon et le Nestos, sans oublier les colonies ioniennes, plus à l’est, avant tout Abdère. Les données historiques et archéologiques disponibles ne permettent pas d’expliquer pourquoi l’activité eubéenne ne s’est pas manifestée ici26, dans une région qui avait des contacts avec les Mycéniens et les Cyclades pendant l’âge du bronze27. La situation est sans doute plus complexe que l’on pense, notamment aux débouchés du Strymon, où l’on trouve vers la fin du vie siècle des Samiens, des Milésiens et, toujours, des Pariens, comme à Éion (SEG XXVII 249)28.

    Le golfe Thermaïque et la Sithonie

    21Des vestiges d’ateliers et d’autres traces de production artisanale ont été fouillés dans plusieurs sites majeurs du golfe Thermaïque. Il s’agit souvent de contextes de l’âge du fer ou du début de la période archaïque. Des rapports directs avec des lieux de culte ou autres espaces religieux ne sont clairs dans presque aucun de ces cas. Toutefois, certains aspects méritent d’être mentionnés à titre de comparaison.

    22D’après les textes, l’agglomération coloniale de Mendè ne prend naissance que vers la fin du viiie siècle, en tant que fondation plutôt érétrienne. Cependant, les données archéologiques indiquent que l’occupation a commencé bien avant cette date, aussi bien sur le site de l’agglomération antique que sur le long promontoire situé à 4 km plus au nord, où des Grecs ont fondé un très ancien lieu de culte.

    23Sur la ville haute, dont les plus anciens dépotoirs ont livré de la céramique grecque datant d’entre les xiie et viie29 siècles, et dans le proasteion maritime de Mendè où les phases d’occupation se sont succédé du ixe siècle au ive siècle, les vestiges de production artisanale ne sont pas associés à des lieux de culte.

    24Le promontoire de Possidi, dont le toponyme moderne provient du nom du sanctuaire extra-urbain de Poséidion, a accueilli un culte développé à partir de la fin du xiie siècle ou du tout début du xie siècle, d’abord autour d’un autel resté en usage jusqu’au ve siècle. Il a livré de la céramique submycénienne et protogéométrique. Une belle cabane eubéenne (le bâtiment absidal VI : environ 14 × 5 m) y a été construite au courant du xie siècle ou du tout début du xe siècle et fonctionne jusqu’au viie siècle. Il s’agit d’un des plus anciens édifices cultuels en Grèce. À partir du viie siècle jusqu’à la fin de la période hellénistique, une série d’autres édifices se succèdent (III, II, I). À la période classique, le culte était rendu à Poséidon Pontios. Tout porte à croire qu’il en était pratiquement ainsi dès le début. Lors des périodes hautes, avant la fondation de Mendè, il jouait certainement un rôle de base et de relais pour les échanges entre les Eubéens et les habitants de Chalcidique et du golfe Thermaïque. En tant que base eubéenne pionnière, son rôle économique serait plutôt indirect mais présent au sein des échanges et de la colonisation future. En revanche, les seuls vestiges de production dans ce sanctuaire sont trois fours céramiques qui datent plutôt de la période hellénistique, lorsque le sanctuaire n’était plus en fonction30.

    25Sur l’autre rive du golfe, Methonè est également une fondation eubéenne, érétrienne d’après les textes (Plutarque, Œuvres morales 293 a-b ; Questions grecques 11), qui se déploie à haute époque sur deux collines au pied de la chaîne des Piériens. La colline est, plus basse, dispose d’un plateau régulier, occupé pratiquement sans interruption depuis le Néolithique, alors que celle ouest se présente plus abrupte. Il s’agit probablement des deux acropoles de la cité. Le versant oriental de la colline correspond visiblement au cœur de l’occupation archaïque, alors que le versant occidental disposait de fortifications dès le Géométrique, sinon avant. La présence de céramique grecque et d’autres objets du sud et de l’est de l’Égée date des dernières décennies du viiie siècle, ce qui semble corroborer la tradition littéraire qui place la fondation de Methonè par les Érétriens soit en 733, soit en 709 (Plutarque, op. cit.)31.

    26Les fouilles menées à partir de 2003 ont mis au jour de vestiges et du mobilier particulièrement riches. Les archéologues ont pu identifier l’agora archaïque de la cité dans la partie orientale du col qui unit les deux collines. Un peu plus à l’est, la fouille du célèbre désormais hypogée, sur le plateau de la colline orientale, a livré des trouvailles spectaculaires32. En effet, il s’agit d’un creusement presque rectangulaire (4 × 3,50 m) et très profond, 10,50 m. Il était étayé au moyen de poutres de pin local et aménagé sans doute lors de la première période d’occupation, mais vite abandonné et remblayé vers 690 av. J.-C. Aucun des bâtiments de l’agora ou des vestiges autour de l’hypogée n’a pour l’instant été identifié avec un lieu de culte. Cependant, à côté des amphores, les nombreux vases pour la consommation de vin indiquent des manifestations collectives et des banquets. Parallèlement, les remblais de l’agora archaïque ont également livré des restes de travail du verre et de tabletterie. Plus tôt, le remblai de l’hypogée, quant à lui, contenait de très grandes quantités de céramiques d’un peu partout de la mer Égée33, mais aussi des déchets de travail de métaux, notamment de scories de cuivre et de fer, des moules et des creusets pour le travail de l’or et des alliages cuivreux. Par conséquent, plusieurs indices impliquent la présence d’un lieu de culte à proximité, sans possibilité de le localiser pour l’instant. Il n’y a actuellement qu’une partie du matériel céramique qui est publiée, surtout les vases inscrits. L’étude et la publication complète de cet ensemble permettront d’accroître considérablement nos connaissances sur les échanges entre les colons et les indigènes, mais aussi entre la région du golfe Thermaïque et le reste de l’Égée et de la Méditerranée.

    27À Toronè, sur l’extrémité sud de la presqu’île de Sithonie, une communauté protohistorique florissante, ce sont surtout les nécropoles qui ont été explorées, dont l’utilisation remonte au Submycénien. La présence de mobilier sud égéen sur le site, surtout de céramiques, montre des contacts avec le monde mycénien (HRI et II)34 et continue pendant le Protogéométrique avec de nombreuses trouvailles d’origine eubéenne et attique. En outre, la nature des échanges avec l’Égée du sud et la phase de la mise en place d’une fondation grecque à Toronè est une question controversée35, d’autant plus que l’agglomération et l’habitat restent pratiquement inconnus. Un four céramique du milieu ou de la deuxième moitié du viiie siècle a été mis au jour dans la nécropole, montrant que les céramiques locales, tournées ou modelées, étaient en partie fabriquées sur place.

    28Enfin, au sein de ce domaine, près du village de Sykia, sur la colline de Koukos, toponyme moderne, une occupation protohistorique, a subi dès assez tôt l’influence eubéenne36. En effet, le matériel importé du sud de l’Égée s’avère relativement abondant à côté de la céramique locale modelée. Outre le riche mobilier eubéen, rien ne permet d’affirmer l’existence d’une fondation, mais sans pouvoir l’exclure non plus. La fouille, plutôt partielle, d’un habitat fortifié et de sa vaste nécropole a révélé la durée de l’occupation qui va depuis la fin du xe siècle jusqu’au début du viie siècle. Les vestiges révèlent, hélas de manière très lacunaire, une communauté prospère. Ici, dans un bâtiment important, dont le plan n’a pas été complètement conservé (bâtiment B ; environ 6 × 14 m), c’est la pratique de la métallurgie qui semble en rapport étroit avec un espace accueillant des banquets rituels. La structure déterminante pour les activités associées à cet ensemble est une sorte de bothros aménagé dans le porche du bâtiment dont le remplissage a livré des cendres, quelques ossements calcinés et « quatre nodules de fer, et des traces de fonte de bronze ont été également détectées à proximité37 ». La céramique, datée de l’âge du fer, a permis de placer cette fosse lors de la deuxième phase du bâtiment B. Quant aux formes de la céramique, elles renvoient à la préparation des aliments et à la consommation du vin. Lors d’une phase ultérieure de ce bâtiment, l’aménagement d’un bothros semble bien rendre plus pérenne cette activité cultuelle. Des trouvailles du même genre ont été faites un peu plus loin, dans un contexte voisin probablement un peu plus ancien. En l’état actuel de la documentation, il est impossible de retracer la nature des activités et de comprendre leurs rapports avec le bâtiment B et les rites qu’il a pu abriter. Toutefois, ce contexte implique une proximité spatiale des deux activités. Malgré leur caractère fragmentaire, les données en question doivent être mises en rapport avec la présence des gisements métallifères non loin. À proximité du site de Koukos, non loin de Sykia et de Toronè, deux mines ont été ouvertes pour l’exploitation du plomb argentifère (galène) présentes dans les mêmes gisements que des minerais de cuivre ou de sidéropyrite38. La zone minière la plus proche est celle de Metagkitsi, avec des minéralisations de type similaire39. Cet établissement, de statut mal défini, marque en réalité le point le plus oriental de la présence eubéenne dans la Chalcidique et dans l’Égée du nord en général. Le matériel eubéen était bien évidemment diffusé dans la mer de Thrace, mais sans aucun indice d’établissement ou d’échanges systématiques. À proximité d’une zone métallifère riche aussi bien en métaux précieux qu’en cuivre et fer, et avec des traces de métallurgie dans un édifice majeur à vocation religieuse, Koukos n’est pas sans rappeler les sites eubéens, de même qu’Oropos ou Pithécusses40.

    Thasos et la mer de Thrace

    29Dans le domaine de la mer de Thrace maintenant, des colonies d’Andros, notamment Stagire et Argilos ont livré des vestiges de production artisanale métallurgique, dont certains contextes datent de la période archaïque, mais, dans l’attente d’études complètes, les implantations ne peuvent pas faire l’objet d’une réflexion globale.

    30En revanche, Thasos fournit un contexte qui se prête à l’approche adoptée ici. La ville antique a été implantée sur un site aujourd’hui occupé par la bourgade moderne de Limenas, dans la partie nord-est de l’île. Avant l’établissement des Grecs de Paros, l’occupation thrace de l’âge du fer sur le site de Limenas semble très récente par rapport au sud de l’île, puisqu’elle commence dans les deux ou trois dernières décennies du viiie siècle41. Même si les données restent maigres et doivent être toujours maniées avec prudence, il est plutôt bien établi, notamment grâce aux travaux des années 2000, que cette occupation, très modeste par rapport aux établissements de la partie sud de l’île, était directement liée à l’exploitation de la mine de l’acropole42. Trois emplacements différents du site ont livré des vestiges métallurgiques de période précoloniale. Un de ces emplacements correspond à la zone de l’autel classique de l’Artémision (carrés J7, K7, J9)43.

    31Après la fondation de la colonie, dans les années 680-670, des déchets métallurgiques sont à nouveau présents dans les niveaux inférieurs, de la deuxième moitié du viie siècle et du début du vie à proximité de l’Artémision, mais désormais sont absents dans les deux autres emplacements précoloniaux. Les données disponibles ne permettent pas de savoir de quelle façon les Pariens ont relancé l’exploitation de la mine et s’il y a continuité dans le travail des métaux d’une phase à l’autre. Seul un approfondissement de la fouille dans les secteurs concernés permettrait d’accroître nos connaissances sur ces aspects. Dans le même secteur, moins de cinquante mètres au sud de l’Artémision, vers la rive de la mer, alors très marécageuse, un niveau de terre rubéfiée a livré des quantités importantes de scories de réduction de fer et des culots de forge44. Outre l’Artémision, il s’agit du seul contexte métallurgique antérieur au mur archaïque de fortification. Cette première fortification prolonge une crête naturelle descendant de l’acropole à hauteur de l’Artémision et du sanctuaire des Charites, jusqu’à la mer. Cette fortification est percée par une porte, la porte des Charites45. La proximité de ces deux contextes métallurgiques explique, du moins entre autres, la présence de nombreuses scories dans les remblais de l’agora archaïque (agora des Charites).

    32Quoi qu’il en soit, la localisation de ces vestiges s’avère particulièrement intéressante. En effet, le cœur de la Thasos archaïque s’organise autour d’une place publique, la première agora de la cité (agora des Charites), entourée, quant à elle, par des lieux de culte majeurs. Le premier, l’Artémision, a été certainement fondé dès la création de la colonie ; le deuxième, le Dionysion, semble également actif dès la période archaïque, sans que l’on puisse être catégorique à propos de sa date initiale de même qu’à propos du culte, puisqu’un Dionysos à Thasos aux viie-vie siècles paraît plutôt précoce. Les phases anciennes du Dionysion ne sont pas bien connues, à part un autel dédié à Agathos Daimon46. La situation est mieux documentée pour l’Artémision, dont les offrandes ont commencé à affluer au milieu du viie siècle, sinon avant, et continuent avec intensité pendant toute la période archaïque47. Même si les limites du temenos ne sont pas connues à cette phase haute, l’aire du côté nord de l’Artémision classique a accueilli une production métallurgique au vu des scories qui ont été trouvées dans les niveaux inférieurs des sondages profonds. Outre le matériel des niveaux du viiie siècle, autrement dit précolonial (voir ci-dessus), les niveaux du viie siècle, relevant des premières phases de la colonie parienne, ont livré des scories métallurgiques. De même, les restes, certes très mal conservés, d’une installation métallurgique de la fin du viie siècle, comprenant notamment une épaisseur de sol noirâtre portant du charbon et des scories, non loin de l’autel classique, renforcent cette image. Contrairement aux scories des niveaux précoloniaux, qui sont majoritairement des déchets de réduction de minerai, le matériel des niveaux archaïques correspond surtout à des scories en calotte qui témoignent plutôt d’une activité d’élaboration de produits finis. D’après l’étude microscopique des déchets stockés au musée de Thasos, les métaux travaillés sont aussi bien le cuivre que le fer, avec une prépondérance nette du deuxième.

    33L’agora archaïque de Thasos a également été mise en place dès le premier temps de la colonie. Elle a été établie sur un terrain nivelé à l’aide de remblais contenant de la céramique précoloniale, et elle se situe au contact direct, légèrement en contrebas, des deux lieux de culte, l’Artémision et le Dionysion. Cette ancienne agora et l’Artémision se trouvaient sur les limites du premier axe défensif de la cité qui a été protégé par un mur fortifié vers le milieu du vie siècle, renforcé à l’extérieur par un talus dallé en guise de glacis48. Les fouilles des années 1980 et 1990 ont mis en évidence, presque partout où l’on a sondé, des accumulations de scories. Parmi les contextes les plus intéressants, on souligne celui mis au jour dans le sondage XIV : sous les niveaux du « glacis », autrement dit avant le milieu du vie siècle, d’importantes accumulations de scories sont associées à un niveau de terre rubéfiée49. La grande majorité des scories correspondent à des déchets de réduction de minerai, alors qu’une faible partie de scories de forge relèverait plutôt d’activités d’épuration-compactage du fer brut, résultant de sa transformation en matière première. Même si, pour le moment, une contemporanéité parfaite ne peut être établie entre ce contexte et les déchets du niveau archaïque de l’Artémision, une certaine complémentarité semble avoir existé au sein de la chaîne opératoire du fer50.

    34Dans le cas de Thasos, les trois éléments qui nous intéressent ici, l’agora, un sanctuaire majeur et une production artisanale métallurgique constituent un ensemble organiquement lié. Théoriquement, une partie de la production aurait dû être destinée au sanctuaire, sous forme d’offrandes, notamment celle à base de cuivre. Toutefois, l’élaboration d’objets en fer et encore moins la réduction s’avèrent plus problématiques de ce point de vue.

    35Quoi qu’il soit, le cas thasien, pendant les premières périodes de la colonie, met en évidence les liens dynamiques des certains espaces sacrés avec l’agora en constituant un cadre attrayant pour les artisanats stratégiques, en l’occurrence le travail du métal. Cette image de concentration sera atténuée plus tard, avec l’extension de l’occupation. Ce n’est que durant la deuxième moitié du vie siècle et au début du ve siècle que les activités métallurgiques ont été implantées au-delà du noyau initial et de son cœur civique et religieux51. Cette évolution mérite un examen plus approfondi.

    Ateliers et sanctuaires dans les nouvelles communautés

    36Avant de revenir sur le cas thasien, il n’est pas inutile de reprendre quelques aspects généraux. Les trois points qui composent la problématique du sujet examiné, autrement dit la place du sacré et les espaces de production dans les nouvelles fondations, constituent des éléments dynamiques dont le croisement critique pourra apporter des approfondissements quant aux fonctionnements spatiaux d’une importante catégorie de communautés antiques.

    37Si l’on peut privilégier une optique, comme celle présentée ici, il est possible d’aborder la question de manière plus large. Il est indéniable que l’approche proposée à partir des nouvelles fondations fournit un angle d’attaque bien ciblé, incitant à se focaliser sur des thèmes et des contextes spécifiques. Parallèlement, si pour l’époque des cités grecques, le concept de nouvelle fondation semble évident, puisque même les anciennes colonies, une fois en place, peuvent éventuellement devenir à leur tour des cités-mères, la situation est un peu plus complexe lors de la période charnière pendant laquelle le processus de poléogénèse et la fondation de colonies sont souvent parallèles. Mieux, les communautés civiques en cours de formation correspondent, d’une certaine façon, elles aussi, à de nouvelles fondations.

    38Durant, cette période de formation de cités-États, que l’on peut situer grosso modo entre le milieu du viiie siècle et la fin du viie, la présence d’ateliers métallurgiques à proximité ou même à l’intérieur de sanctuaires est très fréquente. On pourrait même ajouter que cette tendance est plus fréquente pendant cette période que par la suite. C’est également la période où les offrandes de luxe commencent à devenir nombreuses dans les sanctuaires.

    39Le tableau dressé par Christina Risberg52 il y a plus de vingt ans comporte l’essentiel des contextes connus, même si une mise à jour n’est pas inutile. À ce moment-là, l’analyse avait été centrée sur les questions concernant l’origine des artisans et la destination des produits. L’interprétation de ce type de proximité spatiale relève en grande partie, et sans surprise, des rapports entre les élites commanditaires et les artisans réalisateurs d’une production de luxe et de prestige. En effet, les artisans étaient souvent des itinérants qui travaillaient, pendant des périodes plus ou moins limitées, pour la fabrication d’objets de luxe et d’offrandes. Toutefois, malgré cette tendance incontestable, ils peuvent également être des locaux, faisant partie des communautés limitrophes.

    40Or, cette situation n’est pas valable uniquement pour les lieux de culte. À Methonè, les données disponibles, qui ne sont pas encore vraiment établies, suggèrent que la production d’objets de luxe est accueillie à proximité de la place publique de la nouvelle fondation, qui doit intégrer des lieux de culte, même si – par rapport à notre problématique – le sanctuaire recherché n’est pour l’instant pas identifié. À Milet, pour sortir du cadre restreint de cet exposé, des déchets métallurgiques des viie et vie siècles, lors des premières périodes de la communauté archaïque, sont attestés surtout dans le secteur du temple d’Athéna et moins dans la partie fortifiée de l’agglomération sur la colline de Kalabaktepe53. D’après une interprétation proposée, ce sanctuaire attire également des offrandes d’artisans du métal54. Encore plus loin, à Kommos, en Crète, le matériel paléosidérurgique témoigne de l’activité de réduction et de forge dans le « sanctuaire grec » dès le viie siècle, mais aussi de la fabrication à la fois d’offrandes et d’objets utilitaires55. Dans le monde eubéen d’outre-mer, à Pithécusses, deux contextes ont livré des traces d’activités métallurgiques. Le premier contexte se situe sur le versant est de l’acropole de Monte di Vico, dans un vaste dépotoir (scarico Gosetti), notamment de scories de réduction de fer et de culots de forge ainsi que d’un fragment de minerai56. Le deuxième se trouve dans l’oikos aristocratique de Mazzola à Mezzavia57. Outre l’artisanat, cet ensemble, incontestablement d’origine eubéenne, réunit toute une série d’activités, dont certaines doivent être relatives à des cérémonies religieuses. Parallèlement, un autre contexte de la colline de Mezzavia, à Pastola, a livré du matériel votif du viie siècle58.

    41Les exemples pourraient être multipliés, même si les plus concrets parmi eux ne sont pas particulièrement nombreux. Faute d’espace, on se propose de revenir sur le cas thasien qui fournit une version intéressante. Même s’il reste à le démontrer concrètement, il est fort probable que les activités métallurgiques archaïques, établies à proximité de l’Artémision, servaient, du moins en grande partie, à une production d’objets de luxe. En outre, ces traces d’atelier se trouvent au voisinage d’autres artisanats qui ont livré surtout des inachevés, retrouvés dans les rebuts du sanctuaire : os, ivoire, ambre, cristal de roche, etc.59. Toutefois, les trouvailles archéométallurgiques de l’Artémision et de l’agora archaïque, qui remontent, du moins pour la période grecque, au viie siècle, ne sont pas toutes liées à la production d’offrandes. Les scories de forge sont de loin majoritaires, mais il n’y a pas, du moins d’après le matériel conservé, de traces d’offrandes en fer60. Il est évident que la majorité de déchets métallurgiques du fer ne doivent pas correspondre à une production d’offrandes. L’étude morphologique et analytique des scories pourra apporter des données plus complètes. De même, la recherche à venir sur le terrain se penchera encore plus sur ces aspects, en espérant pouvoir mieux explorer ces niveaux critiques. Quelques hypothèses peuvent cependant être avancées.

    42Parallèlement, les données disponibles, en général très fragmentaires, ont permis de dresser l’image de l’occupation précoloniale et parienne archaïque de Thasos61. L’analyse spatiale des lieux de culte, dès la fondation de Thasos, a mis en avant le rôle défensif de ceux-ci62. Il est certain que les Pariens établis à Thasos ont bien choisi comme base un site qui dispose de défenses naturelles et l’ont marqué par des sanctuaires jouant souvent le rôle de bastions. Mais les Pariens sont venus à Thasos et dans le nord de l’Égée dans le cadre d’une entreprise de conquête par nature offensive. Archiloque, membre d’un corps expéditionnaire, illustre suffisamment les conflits avec les Thraces sur le Continent, ce qui est devenu l’Épire thasienne63. Les Pariens sont arrivés à Thasos sans doute avec leur armement, mais le métal, cuivre ou fer, leur coûte certainement cher, puisque leur île ne dispose pas de métaux et les ressources les plus proches se trouvent à Sériphos, à Siphnos et à Kythnos, mais loin de Thasos. Pendant le siècle mouvementé qui suit, avec l’expansion thasienne sur le continent, l’entretien et le renouvellement de cet armement ont été certainement assurés sur place. De ce point de vue, le choix d’un site minier et métallurgique, de fer et de cuivre, en plus de l’or bien évidemment, situé juste en face de leur objectif continental, n’est pas anodin. Ensuite, depuis la ville de Thasos, ils pouvaient contrôler, en plus de la mine, une main-d’œuvre spécialisée présente à proximité.

    43Toutefois, la configuration topographique des activités mérite un examen supplémentaire : ce n’est pas un hasard si le sanctuaire d’Artémis, de toute manière situé à côté de l’agora, et ses abords pouvaient servir également de lieu de fabrication d’armes (et d’autres produits sans doute). Artémis sera plus tard la patronne du passage entre les classes d’âges des garçons comme des filles, elle était certainement la protectrice des premiers contingents des colons-guerriers, une sorte de « promachos », qu’on trouvera un siècle plus tard sur la première ligne de défense, puisque son sanctuaire s’appuie contre le mur fortifié archaïque64. Si ce premier ouvrage défensif n’est intervenu qu’au milieu du vie siècle cette ligne de repli a été déjà définie dès le début, ayant l’Artémision comme composante matérielle et symbolique. Juste à l’extérieur, Glaukos, le stratège-oikistès, avec son mnéma, joue un rôle analogue. Cette ligne protège l’agora et, avec elle, les activités de production au service des élites mais aussi de l’ensemble de la communauté des colons-guerriers. Ainsi, dans le cas de Thasos, le schéma de fonctionnement d’une nouvelle fondation, semble s’articuler de cette façon-là : sanctuaire, agora et artisanat fournissent les espaces et les objets pour les ancrages symboliques, avant tous les cultes fondateurs, mais aussi le dispositif matériel et technique qui permettra à la communauté de s’implanter et de se répandre dans le territoire convoité.

    44Située au tournant des ères qui ont vu la mise en place des cités-États, la fondation de Thasos illustre la tendance de la proximité entre sanctuaire et atelier apparu vers le milieu du siècle précédent. Mais ici la version semble plus complexe, avec un espace civique complet au sein duquel l’artisanat ne sert pas uniquement au prestige des élites et, en général, au culte, mais aussi aux besoins d’une communauté de colons à la fois en formation et en pleine expansion. La production et l’usage du métal se trouvent au cœur de ce processus, d’abord pour les armes, mais certainement très vite pour les outils. Le métal utilitaire (bronze, fer) apportera les autres richesses pour la subsistance, la thésaurisation, l’échange : provisions, bois, or, argent, etc.

    45Cependant, la configuration thasienne ne constitue qu’un modèle parmi d’autres. Dans l’hypothèse où les Pariens s’installent en mer de Thrace pour l’or et l’argent, épisode chanté par Homère65 et par Archiloque, cette version est probablement valable pour Stagire et éventuellement Argilos et Abdère. Ailleurs, là où les ressources minières sont rares ou absentes, comme dans la région du golfe Thermaïque, le rôle de la métallurgie dans les nouvelles fondations est différent puisqu’il résulte des échanges commerciaux. Dans ce genre de communautés, la métallurgie est surtout un phénomène urbain. Des travaux spécifiques sur le matériel archéologique pourront apporter de meilleurs approfondissements.

    46Dans les développements qui viennent d’être exposés, les rapports entre l’artisanat métallurgique et l’espace sacré dans les fondations grecques archaïques de l’Égée du nord ont été abordés à partir de certains points précis. Plusieurs aspects de la question apparaissent clairement, tels que le rôle structurant des espaces sacrés mais aussi leur caractère d’espace collectif ou même civique en association avec les places publiques des cités, ainsi que l’influence de la métallurgie dans l’implantation des nouvelles communautés. À propos des sanctuaires urbains, il devient également de plus en plus clair que l’attrait des activités métallurgiques peut concerner aussi bien la production d’offrandes que d’objets utilitaires. Toutefois, les rapports spatiaux impliquent également d’autres types de liens qui relèvent du domaine de l’économie ou de croyance. Le métallurgiste est un artisan qui possède un savoir-faire rare et difficile. Par conséquent, il se met au service des élites et des collectivités prospères. Parallèlement, selon un processus convergeant, dès la mise en place des agglomérations structurées, la métallurgie est un élément constant des marchés urbains, entre autres en raison de la diffusion des objets utilitaires. Les interactions entre espaces collectifs (cultes, agoras, voies majeures, etc.) et artisanats du métal attendent des approfondissements sur la base d’études systématiques par site.

    Bibliographie

    Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références bibliographiques par Bilbo, l’outil d’annotation bibliographique d’OpenEdition. Ces références bibliographiques peuvent être téléchargées dans les formats APA, Chicago et MLA.

    Format

    • APA
    • Chicago
    • MLA
    Horster, M. (2010). Religious Landscape and Sacred Ground: Relationships between Space and Cult in the Greek World. In Revue de l’histoire des religions (1–, Issues 227, pp. 435-458). OpenEdition. https://doi.org/10.4000/rhr.7661
    Karvonis, P. (2008). Les installations commerciales dans la ville de Délos à l’époque hellénistique. In Bulletin de correspondance hellénique (Vols. 132, Issue 1, pp. 153-219). PERSEE Program. https://doi.org/10.3406/bch.2008.7500
    Maffre, J.-J., & Tichit, A. (2011). Quelles offrandes faisait-on à Artémis dans son sanctuaire de Thasos ?. In Kernos (1–, Issues 24, pp. 137-164). OpenEdition. https://doi.org/10.4000/kernos.1961
    D’Agostino, B., & Bats, M. (Eds.). (1998). Euboica (1–). Publications du Centre Jean Bérard. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.624
    Tréziny, H. (Ed.). (2010). Grecs et indigènes de la Catalogne à la mer Noire (1–). Publications du Centre Camille Jullian. https://doi.org/10.4000/books.pccj.152
    Osborne, R. (2005). Urban Sprawl: What is Urbanization and Why does it Matter?. In Mediterranean Urbanization 800-600 BC (1–). British Academy. https://doi.org/10.5871/bacad/9780197263259.003.0001
    Blondé, F. (Ed.). (2016). L’artisanat en Grèce ancienne (1–). Presses universitaires du Septentrion. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.68723
    Mulliez, D. (Ed.). (2017). Thasos. Metropole et colonies (1–). Peeters Publishers. https://doi.org/10.2307/j.ctv1q26rz5
    Rousset, D. (2013). Sacred Property and Public Property in the Greek City. In The Journal of Hellenic Studies (Vols. 133, pp. 113-133). Cambridge University Press (CUP). https://doi.org/10.1017/s0075426913000074
    Mulliez, D. (Ed.). (2017). Thasos. Metropole et colonies (1–). Peeters Publishers. https://doi.org/10.2307/j.ctv1q26rz5
    Sanidas, G. (2020). La ville infecte ? Origines et gestion des nuisances artisanales urbaines dans l’Athènes classique. In Mélanges de l’École française de Rome. Antiquité (1–, Issue 132-2, pp. 277-288). OpenEdition. https://doi.org/10.4000/mefra.9452
    Sanidas, G. M., Bassiakos, Y., Georgakopoulou, M., Filippaki, E., Jagou, B., & Nerantzis, N. (2016). Polykmetos Sideros : À propos du fer en Grèce Antique. In Revue archéologique: Vol. n° 62 (Issues 2, pp. 279-301). CAIRN. https://doi.org/10.3917/arch.162.0279
    Tsetskhladze, G. (Ed.). (2008). Greek Colonisation (1–). BRILL. https://doi.org/10.1163/ej.9789004155763.i-566
    Zurbach, J. (2013). La formation des cités grecques. In Annales. Histoire, Sciences Sociales (Vols. 68, Issues 4, pp. 955-998). Cambridge University Press (CUP). https://doi.org/10.1017/s0395264900015079
    Horster, Marietta. “Religious Landscape and Sacred Ground: Relationships Between Space and Cult in the Greek World”. Revue De l’histoire Des Religions. OpenEdition, December 1, 2010. https://doi.org/10.4000/rhr.7661.
    Karvonis, Pavlos. “Les installations commerciales dans la ville de Délos à l’époque hellénistique”. Bulletin de correspondance hellénique. PERSEE Program, 2008. https://doi.org/10.3406/bch.2008.7500.
    Maffre, Jean-Jacques, and Anne Tichit. “Quelles Offrandes Faisait-on à Artémis Dans Son Sanctuaire De Thasos ?”. Kernos. OpenEdition, January 1, 2011. https://doi.org/10.4000/kernos.1961.
    D’Agostino, Bruno, and Michel Bats, eds. Euboica. []. Publications du Centre Jean Bérard, 1998. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.624.
    Tréziny, Henri, ed. Grecs Et indigènes De La Catalogne à La Mer Noire. []. Publications du Centre Camille Jullian, 2010. https://doi.org/10.4000/books.pccj.152.
    Osborne, Robin. “Urban Sprawl: What Is Urbanization and Why Does It Matter?”. Mediterranean Urbanization 800-600 BC. British Academy, October 27, 2005. https://doi.org/10.5871/bacad/9780197263259.003.0001.
    Blondé, Francine, ed. L’artisanat En Grèce Ancienne. []. Presses universitaires du Septentrion, 2016. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.68723.
    Mulliez, Dominique, ed. “Thasos. Metropole Et Colonies”. []. Peeters Publishers, December 31, 2017. https://doi.org/10.2307/j.ctv1q26rz5.
    Rousset, Denis. “Sacred Property and Public Property in the Greek City”. The Journal of Hellenic Studies. Cambridge University Press (CUP), 2013. https://doi.org/10.1017/s0075426913000074.
    Mulliez, Dominique, ed. “Thasos. Metropole Et Colonies”. []. Peeters Publishers, December 31, 2017. https://doi.org/10.2307/j.ctv1q26rz5.
    Sanidas, Giorgos M. “La Ville infecte ? Origines Et Gestion Des Nuisances Artisanales Urbaines Dans l’Athènes Classique”. Mélanges De l’École française De Rome. Antiquité. OpenEdition, December 1, 2020. https://doi.org/10.4000/mefra.9452.
    Sanidas, Giorgos M., Yannis Bassiakos, Myrto Georgakopoulou, Eleni Filippaki, Benjamin Jagou, and Nerantzis Nerantzis. “Polykmetos Sideros : À Propos Du Fer En Grèce Antique”. Revue archéologique. CAIRN, November 30, 2016. https://doi.org/10.3917/arch.162.0279.
    Tsetskhladze, G.R., ed. “Greek Colonisation”. []. BRILL, September 30, 2008. https://doi.org/10.1163/ej.9789004155763.i-566.
    Zurbach, Julien. “La Formation Des cités Grecques”. Annales. Histoire, Sciences Sociales. Cambridge University Press (CUP), December 2013. https://doi.org/10.1017/s0395264900015079.
    Horster, Marietta. “Religious Landscape and Sacred Ground: Relationships Between Space and Cult in the Greek World”. Revue De l’histoire Des Religions, no. 227, OpenEdition, 1 Dec. 2010, pp. 435-58. Crossref, https://doi.org/10.4000/rhr.7661.
    Karvonis, Pavlos. “Les installations commerciales dans la ville de Délos à l’époque hellénistique”. Bulletin de correspondance hellénique, vol. 132, no. 1, PERSEE Program, 2008, pp. 153-19. Crossref, https://doi.org/10.3406/bch.2008.7500.
    Maffre, Jean-Jacques, and Anne Tichit. “Quelles Offrandes Faisait-on à Artémis Dans Son Sanctuaire De Thasos ?”. Kernos, no. 24, OpenEdition, 1 Jan. 2011, pp. 137-64. Crossref, https://doi.org/10.4000/kernos.1961.
    D’Agostino, Bruno, and Michel Bats, editors. Euboica. [], Publications du Centre Jean Bérard, 1998. Crossref, https://doi.org/10.4000/books.pcjb.624.
    Tréziny, Henri, editor. Grecs Et indigènes De La Catalogne à La Mer Noire. [], Publications du Centre Camille Jullian, 2010. Crossref, https://doi.org/10.4000/books.pccj.152.
    Osborne, Robin. “Urban Sprawl: What Is Urbanization and Why Does It Matter?”. Mediterranean Urbanization 800-600 BC, British Academy, 27 Oct. 2005. Crossref, https://doi.org/10.5871/bacad/9780197263259.003.0001.
    Blondé, Francine, editor. L’artisanat En Grèce Ancienne. [], Presses universitaires du Septentrion, 2016. Crossref, https://doi.org/10.4000/books.septentrion.68723.
    Mulliez, Dominique, editor. Thasos. Metropole Et Colonies. [], Peeters Publishers, 31 Dec. 2017. Crossref, https://doi.org/10.2307/j.ctv1q26rz5.
    Rousset, Denis. “Sacred Property and Public Property in the Greek City”. The Journal of Hellenic Studies, vol. 133, Cambridge University Press (CUP), 2013, pp. 113-3. Crossref, https://doi.org/10.1017/s0075426913000074.
    Mulliez, Dominique, editor. Thasos. Metropole Et Colonies. [], Peeters Publishers, 31 Dec. 2017. Crossref, https://doi.org/10.2307/j.ctv1q26rz5.
    Sanidas, Giorgos M. “La Ville infecte ? Origines Et Gestion Des Nuisances Artisanales Urbaines Dans l’Athènes Classique”. Mélanges De l’École française De Rome. Antiquité, no. 132-2, OpenEdition, 1 Dec. 2020, pp. 277-88. Crossref, https://doi.org/10.4000/mefra.9452.
    Sanidas, Giorgos M., et al. “Polykmetos Sideros : À Propos Du Fer En Grèce Antique”. Revue archéologique, vol. n° 62, no. 2, CAIRN, 30 Nov. 2016, pp. 279-01. Crossref, https://doi.org/10.3917/arch.162.0279.
    Tsetskhladze, G.R., editor. Greek Colonisation. [], BRILL, 30 Sept. 2008. Crossref, https://doi.org/10.1163/ej.9789004155763.i-566.
    Zurbach, Julien. “La Formation Des cités Grecques”. Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 68, no. 4, Cambridge University Press (CUP), Dec. 2013, pp. 955-98. Crossref, https://doi.org/10.1017/s0395264900015079.

    Cette bibliographie a été enrichie de toutes les références bibliographiques automatiquement générées par Bilbo en utilisant Crossref.

    Bats, D’Agostino 1998 : M. Bats, B. D’Agostino (dir.), Euboica. L’Eubea e la presenza Euboica in Calcidica et in Occidente, Napoli 13-16 novembre 1996, Naples, 1998.

    Baumer 2004 : L.E. Baumer, Kult im Kleinen. Ländliche Heiligtümer spätarchaischer bis hellenistischer Zeit. Attika, Arkadien, Argolis, Kynouria, Rahden, 2004.

    Bernard, Salviat 1959 : P. Bernard, F. Salviat, Nouvelles découvertes au Dionysion de Thasos, BCH, 83, 1959, p. 288-335.

    Besios et al. 2011 : M. Besios, A. Athanassiadou, K. Noulas, Ανασκαφή Μεθώνης, AErgoMak, 22, 2008 [2011], p. 241-248.

    Besios et al. 2012 : M. Besios, G.Z. Tzifopoulos, A. Kotsonas, Μεθώνη Πιερίας Ι: Επιγραφές, χράγματα κα εμπορικά σύμβολα στη γεωμετική και αρχαϊκή κεραμική από το ‘Υπόγειο’ της Μεθώνης Πιερίας στη Μακεδονία, Thessalonique, 2012.

    Boardman 1999 : J. Boardman, The Greek overseas: The early colonies and trade4, Londres, 1999.

    Des Courtils, Kozelj, Muller : J. Des Courtils, T. Kozelj, A. Muller, « Des mines d’or à Thasos », BCH, 106, 1982, p. 409-417.

    Doonan, Mazarakis Ainian 2007 : R.C.P. Doonan, A. Mazarakis Ainian, Forging identity in early Iron Age Greece: Implications of the metalworking evidence from Oropos, in A. Mazarakis Ainian (dir.), Oropos and Euboea in the early Iron Age. Acts of an international round table, University of Thessaly, Volos, June 10-20 2004, Volos, 2007, p. 361-378.

    Duplouy 2006 : A. Duplouy, Le prestige des élites, Paris, 2006.

    Esposito, Sanidas 2012 : A. Esposito, G.M. Sanidas (dir.), « Quartiers » artisanaux en Grèce ancienne, une perspective méditerranéenne, Villeneuve d’Ascq, 2012.

    Étienne 2010 : R. Étienne, Historiographie, théories, concepts, in Étienne, Esposito 2010, p. 3-26.

    Étienne, Esposito 2010 : R. Étienne, A. Esposito (dir.), La Méditerranée au viie siècle av. J.-C., Paris, 2010.

    Étienne, Müller, Prost 2014 : R. Étienne, C. Müller, F. Prost, Archéologie historique de la Grèce3, Paris, 2014.

    Grandjean 1988 : Y. Grandjean, Recherches sur l’habitat thasien à l’époque grecque, 2 vol., Athènes-Paris, 1988.

    Grandjean 1999 : Y. Grandjean, Installations artisanales dans le quartier de la porte du Silène à Thasos, dans Thasos 1999, p. 161-170.

    Guzzo 2016 : P. G. Guzzo, De Pithécusses à Pompéi. Histoires de fondations, Naples, 2016.

    Held 2000 : W. Held, Das Heilgtum der Athena in Milet, Mayence, 2000.

    Hellmann 2010 : M.-C. Hellmann, L’architecture grecque, 3. Habitat, urbanisme et fortifications, Paris, 2010.

    Horster 2010 : M. Horster, Religious landscape and sacred ground: Relationships between space and cult in the Greek world, RHR, 227, 4, 2010, p. 435-458.

    10.4000/rhr.7661 :

    Karvonis 2008 : P. Karvonis, Les installations commerciales dans la ville de Délos à l’époque hellénistique, BCH, 132, 2008, p. 153-219.

    10.3406/bch.2008.7500 :

    Klein 1972 : J. Klein, A Greek metalworking quarter, Expedition Magazine, 14, 2, 1972, p. 34-39.

    Kostaki 2008 : L. Kostaki, Πάντα πλήρη θεών είναι. Παρόδια ιερά στην Αρχαία Αθήνα, in A. P. Matthaiou, I. Polinskaya (dir.), ΜΙΚΡΟΣ ΙΕΡΟΜΝΗΜΩΝ, Μελέτες εις μνήνην Michael H. Jameson, Athènes, 2008, p. 145-164.

    Kozelj, Muller 1988 : T. Kozelj, A. Muller, La mine d’or de l’acropole de Thasos, in Wagner, Weissgerber 1988, p. 180-197.

    Koukouli-Chryssanthaki 1992 : C. Koukouli-Chryssanthaki, Thasos protohistorique, les nécropoles de l’habitat à Kastri, 3 vol., Athènes, 1992 [en gr., rés. angl.].

    Koukouli-Chryssanthaki 2014 : C. Koukouli-Chrysanthaki, Η αρχαιολογική έρευνα στη Μακεδονία της Πρώιμης Εποχής του Σιδήρου. Απολογισμός και προοπτικές, in E. Stefani, N. Merousis, A. Dimoula (dir.), A century of research in Prehistoric Macedonia 1912-2012, Thessalonique, 2014, p. 153-180.

    Krämer 2016 : R.P. Krämer, Trading Goods – Trading Gods. Greek Sanctuaries in the Mediterranean and their Role as emporia and “Ports of Trade”, Distant Worlds Journal, 1, 2016, p. 75-98.

    Lang 1996 : F. Lang, Archaische Siedlungen in Griechenland: Struktur und Entwicklung, Berlin, 1996.

    Luce 2002 : J.-M. Luce (dir.), Habitat et urbanisme dans le monde grec de la fin des palais mycéniens à la prise de Milet (494 av. J.-C.), Toulouse, 2002.

    Maffre, Tichit 2011 : J.-J. Maffre, A. Tichit, Quelles offrandes faisait-on à Artémis dans son sanctuaire de Thasos ?, Kernos, 24, 2011, p. 137-164.

    10.4000/kernos.1961 :

    Malkin 1987 : I. Malkin, Religion and colonization in ancient Greece, Leyde, 1987.

    Malkin 1998 : I. Malkin, Ithaka, Odysseus and the Euboeans in the eighth century, in Bats, D’Agostino 1998, p. 1-10.

    Mazarakis Ainian 1997 : A. Mazarakis Ainian, From ruller dwellings to temples: Architecture, religion and society in early Iron Age Greece (1100-700 B.C.), Jonsered, 1997.

    Mazarakis Ainian 2000 : A. Mazarakis Ainian, Ὁμηρος και αρχαιολογία, Athènes, 2000.

    Mazarakis Ainian 2002 : A. Mazarakis Ainian, Les fouilles d’Oropos et la fonction des périboles dans les agglomérations du début de l’âge du fer, in Luce 2002, p. 183-227.

    Mazarakis Ainian 2007 : A. Mazarakis Ainian, Architecture and social structure in Early Iron Age Greece, in R. Westgate, N. Fisher, J. Whitley (dir.), Building communities, house, settlement and society in the Aegean and beyond, Londres, 2007, p. 157-168.

    Mazarakis Ainian 2012 : A. Mazarakis Ainian, Des quartiers spécialisés d’artisans dans les villes géométriques ?, in Esposito, Sanidas 2012, p. 125-154.

    Moschonissioti 1998 : S. Moschonissioti, Excavations at ancient Mende, in Bats, D’Agostino 1998, p. 255-271.

    10.4000/books.pcjb.624 :

    Muller 1979 : A. Muller, La mine de l’acropole de Thasos, in Thasiaca, Athènes, 1979, p. 315-344.

    Muller 2010 : A. Muller, D’Odonis à Thasos. Thraces et Grecs (viiie-vie s.) : essai de bilan, in H. Tréziny (dir.), Grecs et indigènes de la Catalogne à la mer Noire. Actes des rencontres du programme Ramsès, 2006-2008, Aix-en-Provence, 2010, p. 212-224.

    10.4000/books.pccj.152 :

    Muller 2017 : A. Muller, Thasos : l’installation du panthéon d’une cité coloniale, in S. Augusta-Boularot, S. Huber, W. Van Andringa (dir.), Quand naissent les dieux. Fondation des sanctuaires antiques : motivation, agents, lieux, Rome-Athènes, 2017, p. 69-82.

    Mulliez, Bonias 2017 : D. Mulliez, Z. Bonias (dir.), Thasos, métropole et colonies. Mélanges à la mémoire de Marina Sgourou, Paris-Athènes, 2017.

    Osborne 2005 : R. Osborne, Urban sprawl: What is urbanization and why does it matter?, in R. Osborne, B. Cunliffe (dir.), Mediterranean urbanization 800-600 BC, Londres, 2005, p. 1-16.

    10.5871/bacad/9780197263259.003.0001 :

    Palagia 2013 : O. Palagia, Not from spoils of Marathon: Pheidias’ Bronze Athena on the Acropolis, in K. Buraselis, E. Koulakiotis (dir.), Marathon: The day after, Athènes, 2013, p. 117-137.

    Papadopoulos 2005 : J.K. Papadopoulos, The early Iron Age cemetery at Torone, Los Angeles, 2005.

    Pernicka 1987 : E. Pernicka, Erzlagerstätten in der Ägäis und ihre Ausbeutung im Altertum Geochemische Untersuchungen zur Herkunftsbestimmung archäologischer Metallobjekte, Jahrbuch des Römisch Germanischen Zentralmuseums Mainz, 34, 1987, p. 607-714.

    Pernin 2014 : I. Pernin, Les baux ruraux en Grèce ancienne : corpus épigraphique et étude, Lyon, 2014.

    Photos 1987 : E. Photos, Early extractive iron metallurgy in Northern Greece: A unified approach to regional archaeometallurgy, PhD, Univ. de Londres, 1987.

    Pichot 2016 : V. Pichot, Métallurgie thasienne : approches archéologique et archéométrique, in F. Blondé (dir.), L’artisanat en Grèce ancienne : filières de production, Villeneuve d’Ascq, 2016, p. 187-206.

    10.4000/books.septentrion.68723 :

    Picard 2017 : O. Picard, Thasos et sa monnaie : la politique d’une métropole régionale, in Mulliez, Bonias 2017, p. 407-422.

    10.2307/j.ctv1q26rz5 :

    Picard 2016 : O. Picard, Philippes avant Philippes : une affaire d’argent, in J. Fournier (dir.), Philippes de la Préhistoire à Byzance, Études d’archéologie et d’histoire, Athènes-Paris, 2016, p. 57-76.

    Polignac 2006 : F. de Polignac, Analyse de l’espace urbain et urbanisation en Grèce archaïque : quelques pistes de recherche récentes, Revue des études anciennes, 108, 2006, p. 203-223 (version fr. légèrement modifiée de Forms and processes: Some thoughts on the meaning of urbanization in early Archaic Greece, in R. Osborne, B. Cunliffe (dir.), Mediterranean Urbanization 800-600 BC, Londres, 2005, p. 45-69).

    Prêtre 2016 : C. Prêtre, Études thasiennes, 23. La fibule et le clou : ex-voto et instrumentum de l’Artémision, Athènes-Paris, 2016.

    Prost 2010 : F. Prost, Quelle place pour les dieux dans la cité grecque ?, in Étienne, Esposito 2010, p. 223-232 et 266-267.

    Rehder 1992 : J.E. Rehder, Iron working in the Greek sanctuary, in J.W. Shaw, M.C. Shaw, Kommos IV, 1. The Greek Sanctuary, Princeton-Oxford, 1992, p. 80-88.

    Reinhold 1992 : C. Reinhold, Arbeitszeugnisse geometrischer und archaischer Schmuckwerkstätten, AA, 1992, p. 215-231.

    Ridgway 1992 : D. Ridgway, L’alba della Magna Grecia2, Milan, 1992 (trad. fr., Les premiers Grecs d’Occident, Paris, 1996).

    Risberg 1997 : C. Risberg, Evidence of metal working Greek sanctuaries, in C. Gillis, C. Risberg, B. Sjöberg (dir.), Trade and production in premonetary Greece: Production and the craftsman. Proceedings of the 4th and 5th international workshops, Athens 1994 and 1995, Jonsered, 1997, p. 185-197.

    Rolley 1997 : C. Rolley, Encore les αφιδρύματα. Sur la fondation de Marseille, de Thasos et de Rome, AION (archeol), n.s. 4, 1997, p. 35-43.

    Rolley 2002 : C. Rolley, Le travail du bronze à Delphes, BCH, 126, 2002, p. 41-54.

    Rostoker, Gebhard 1980 : W. Rostoker, E.R. Gebhard, The sanctuary of Poseidon at Isthmia: Techniques of metal manufacture, Hesperia, 49, 1980, p. 347-363.

    Rousset 2013 : D. Rousset, Sacred property and public property in the Greek city, JHS, 133, 2013, p. 1-21.

    10.1017/S0075426913000074 :

    Salviat 2017 : F. Salviat, Archiloque, hoplite et général – À Thasos avec Glaukos – Retour à Paros, in Mulliez, Bonias 2017, p. 65-111.

    Sanidas 2013 : G. Sanidas, La production artisanale en Grèce : une approche spatiale et topogrpahique à partir des exemples de l’Attique et du Péloponnèse, Paris, 2013.

    Sanidas 2017 : G. Sanidas, Activités économiques dans l’espace urbain de la cité : quelques approches à partir du cas de Thasos (viie-ive s. av. n.è.), in Mulliez, Bonias 2017, p. 125-144.

    10.2307/j.ctv1q26rz5 :

    Sanidas 2020 : G. Sanidas, La ville infecte ? Origines et gestion des nuisances artisanales urbaines dans l’Athènes classique : l’exemple des grandes fonderies de bronze-, MEFRA, 132, 2020, p. 277-288.

    10.4000/mefra.9452 :

    Sanidas sous presse : G. Sanidas, Métallurgie et espace aggloméré. À propos du travail des métaux à l’âge du fer égéen et à l’aube des cités-états grecques, Gallia suppl. (sous presse).

    Sanidas et al. 2016 : G. Sanidas, Y. Bassiakos, M. Géorgakopoulou, E. Filippaki, B. Jagou, N. Nerantzis, Polykmetos Sideros : à propos du fer en Grèce antique, Revue archéologique, 2016, 2, p. 279-301.

    10.3917/arch.162.0279 :

    Strauss Clay, Malkin, Tzifopoulos 2017 : J. Strauss Clay, I. Malkin, Y.Z. Tzifopoulos (dir.), Panhellenes at Methone: Graphê in Late Geometric and Protoarchaic Methone, Macedonia (ca. 700 B.C.), Berlin, 2017.

    Tivérios 2007 : M. Tivérios, Πρώιμος ευβοϊκός αποικισμός της Χαλκιδικής, in VII International Symposium on ancient Macedonia : Macedonia from the Iron Age to the death of Philip II, Thessaloniki, October 14-18, 2002, Thessalonique, 2007, p. 1-22.

    Tivérios 2008 : M. Tivérios, Greek Colonisation of the Northern Aegean, in G.R. Tsetskhladze (dir.), Greek colonisation: An account of Greek colonies and other settlements overseas, Leyde, 2008, 2, p. 1-154.

    10.1163/ej.9789004155763.i-566 :

    Tivérios 2013 : M. Tivérios, The presence of Euboeans in the North Helladic region and the myths of Heracles, Studies in Ancient Art and Civilization, 17, 2013, p. 97-111.

    Tivérios, Manakidou, Tsiafaki 2010 : M. Tivérios, E. Manakidou, D. Tsiafaki, Ανασκαφικές έρευνες στο Καραμπουρνάκι κατά το 2007: ο αρχαίος οικισμός, AErgoMak, 21, 2007 [2010], p. 263-268.

    Velhuijzen, Rehren 2007 : H.A. Velhuijzen, T. Rehren, Slags and the city: Early iron production at Tell Hammeh, Jordan, and Tel Beth-Shemesh, Israel, in S. La Niece, D.R. Hook, P.T. Craddock (dir.), Metal and mines. Studies in archaeometallurgy, Londres, 2007, p. 189-201.

    Verčik 2017 : M. Verčik, Frühe Eisentechnologie in der Ägäis: case study Ionien, Studia Hercynia, 20, 2017, p. 25-44.

    Verdan 2007 : S. Verdan, Eretria: Metalworking in the sanctuary of Apollo Daphnephoros during the Geometric period, in A. Mazarakis Ainian (dir.), Oropos and Euboea in the early Iron Age. Acts of an international round table, University of Thessaly, Volos, June 10-20 2004, Volos, 2007, p. 345-359.

    Verdan 2013 : S. Verdan, Le sanctuaire d’Apollon Daphnéphoros à l’époque géométrique, Golion, 2013.

    Wagner, Weisgerber 1988 : G.A. Wagner, G. Weisgerber (dir.), Antike Edel- und Buntmetallgewinnung auf Thasos, Bochum, 1988.

    Zannis 2014 : A. Zannis, Le pays entre le Strymon et le Nestos : géographie et histoire (viie-ive siècle avant J.‑C.), Athènes, 2014.

    Zimmer 1990 : G. Zimmer, Griechische Bronzegusswerkstätten. Zur Technologieentwicklung eines antiken Kunsthandwerke, Mayence, 1990.

    Zimmer 2016 : G. Zimmer, Searching for the Godess, in A. Giumlia-Mair, C.C. Mattusch (dir.), Proceedings of the XVIIth International Congress on ancient bronzes, Izmir, Montagnac, 2016, p. 231-236.

    Zimmer, Baïrami 2008 : G. Zimmer, K. Baïrami, Rhodes II. Ateliers rhodiens de grands bronzes, Athènes, 2008 [en grec].

    Zurbach 2013 : J. Zurbach, La formation des cités grecques : statuts, classes et systèmes fonciers, Annales HSS, 2013, p. 957-998.

    10.1017/S0395264900015079 :

    Notes de bas de page

    1 Voir en général Malkin 1987 et 1998 ; Boardman 1999 ; aussi Horster 2010 ; Krämer 2016.

    2 Pour une présentation synthétique de l’image archéologique : Étienne, Müller, Prost 2014, p. 125-139.

    3 Pour une réflexion sur les aspects spatiaux des cultes, voir Horster 2010.

    4 Pour le cas d’Athènes classique : Kostaki 2008, où il est question de 2 000 cultes et de 40 dieux et héros. Sur l’ensemble de l’Attique : Baumer 2004.

    5 Rousset 2013.

    6 C’est une pratique très diffusée, le dossier des boutiques déliennes étant le plus riche : voir Karvonis 2008.

    7 Sur les beaux de terre : Pernin 2014, plus particulièrement, p. 54-57, sur le temenos d’Egrétès (IG II2 2499) ou à Halaisa de Sicile (IG XIV 352).

    8 Risberg 1997 ; Sanidas 2013, p. 229-230. Sur le rôle commercial des sanctuaires de cette période en général, Krämer 2016.

    9 Sanidas 2013, p. 226-228.

    10 Feyel 2006, pour les périodes classique et hellénistique.

    11 Pour la période archaïque, C. Saint-Pierre Hoffmann, T. Brisart, dans Étienne, Esposito 2010, p. 249-265 ; Duplouy 2006.

    12 Feyel 2006, p. 379-381.

    13 Zimmer 1990 ; en particulier, sur les énormes fonderies de Rhodes, Zimmer 2008, et, en dernier lieu, sur la grande fonderie au sud de l’Acropole d’Athènes, Zimmer 2016.

    14 D’après le recapitulatif des comptes : IG I3 435. Sur la chronologie de la Promachos, avec une mise à jour du dossier, voir Palagia 2013. En dernier lieu, Sanidas 2020.

    15 Zimmer, Baïrami 2008.

    16 Sanidas 2013, p. 177-182 ; sur le mobilier métallurgique de Delphes : Rolley 1992.

    17 Sanidas 2013, p. 49-52 et 56-57, pour l’Héphaisteion d’Athènes, ou p. 123-126, le sanctuaire archaïque de Corinthe ; pour les périodes plus anciennes, Sanidas sous presse.

    18 Mazarakis Ainian 1997 ; Prost 2010.

    19 Risberg 1997 et 1998.

    20 Étienne 2010, p. 5-8.

    21 Voir Zurbach 2013 avec bibliographie.

    22 Mazarakis Ainian 2002 ; 2012 ; Verdan 2013 ; 2007.

    23 Voir Tivérios 2007 ; 2008 ; 2013.

    24 Tivérios 2008, p. 4.

    25 Tivérios 2007 ; 2008, p. 5-17 et 33-51.

    26 Toutefois Archiloque, qui participe à la conquête de Thasos et de l’Épire thrace, connaît Toronè (fragment 89,20 West) et Plutarque transmet une tradition d’parès laquelle Sanè (plutôt celle de l’Athos) est une fondation des Andriotes et des Chalcidiens, dont la dispute a été arbitrée par les Érythréens, les Samiens et les Pariens (Œuvres Morales 298 a-b, Questions grecques 30).

    27 Koukouli 2014, p. 168, avec l’essentiel de la bibliographie.

    28 La tradition tardive différencie Éion de Thrace (en Chalcidique ?), colonie de Mendè, et Éion du Strymon : voir Zannis 2014, p. 247, n. 100. Sur Argilos, voir D. Malamidou, AErgoMak 20, 2006 [2008], p. 192, fig. 21.

    Sur l’ensemble de la région, voir aussi Hérodote I 64, V 23,1, V 124-126 ; Thucydide I 100 et IV 102,3 ; Aristote, Athenaion Politeia XV 6-13, entre autres.

    29 Tivérios 2008, p. 13, avec la bibliographie.

    30 Moschonissioti 1998.

    31 Tiverios 2008, p. 17-18 et n. 79.

    32 Sur la fouille et les trouvailles, Besios et al. 2011 ; 2012, p. 43-111.

    33 Sur les origines de la céramique et des inscriptions, voir Besios et al. 2012 ; Strauss Clay, Malkin, Tzifopoulos 2017, notamment les contributions de A. Kotsonas et al., A. Johnston, F. Dell’Oro, etc.

    34 Tivérios 2008, p. 11 et n. 55.

    35 Tivérios 2008, p. 11-13 ; Papadopoulos 2005, p. 580-588.

    36 Tivérios 2008, p. 13 et n. 59 ; Mazarakis Ainian 1997, p. 100 et 239-241.

    37 Mazarakis Ainian 2012, p. 137 et n. 62 (avec la bibliographie).

    38 Pernicka 1987, p. 654-656, fig. 23 (TG14A-B) et tab. 9.

    39 Pernicka 1987, p. 656, tab. 10. D’autres gisements de Metagkitsi contiennent de l’or, mais aussi de l’arsenic.

    40 Voir Mazarakis Ainian 2012.

    41 Muller 2010 et 2017.

    42 Kohl, Muller, Sanidas, Sgourou 2004 ; Muller 2010.

    43 J.-J. Maffre, Fr. Salviat, BCH, 102, 1978, p. 826-829.

    44 Voir BCH, 118, 1994, p. 460 et rapport de fouille de ThANAr 2017.

    45 Muller 2010 et 2017, avec bibliographie antérieure.

    46 Bernard, Salviat 1959. Voir aussi Pichot 2016.

    47 En dernier lieu, Prêtre 2016.

    48 Voir Muller 2017 et 2010, avec bibliographie antérieure.

    49 Fr. Blondé, A. Muller, D. Mulliez, BCH, 118, 1994, p. 96-99, fig. 20, ; Id., Carnets de fouille, terrain Valma, sondage XIV, EfA, 1993.

    50 Pour des aspects plus généraux, voir Sanidas et al. 2017.

    51 Sanidas 2017 et sous presse.

    52 Risberg 1997.

    53 Verčik 2017, p. 35 ; Lang 2002, p. 2002.

    54 Held 2000, p. 152-153, considère comme offrandes une enclumette pour objets de petite taille et un « outil » en fer non identifié, trouvés dans des fosses voisines du temple.

    55 Rehder 1992.

    56 G. Buchner, AR, 17, 1970-1971, p. 66 ; Ridgway 1992, p. 96 ; Zimmer 1990, p. 19.

    57 Zimmer 1990, p. 16-18 ; G. Buchner, AR, 17, 1970-1971, p. 66 ; Klein 1972, p. 35-36 et 38-39. Sur l’interprétation, Mazarakis Ainian 2012, p. 137-140.

    58 Guzzo 2016, p. 18.

    59 Sur le mobilier votif, Prêtre 2016. Sur les implications spatiales, Sanidas 2018.

    60 Aucun objet en fer ne figure dans Prêtre 2016.

    61 Voir, notamment, Muller 2010.

    62 Muller 2017.

    63 Salviat 2017, avec bibliographie antérieure.

    64 Muller 2010. Sur le rôle civique d’Artémis à Thasos, voir Maffre, Tichit 2011, p. 160.

    65 Odyssée IX, 198-205 : le prêtre thrace d’Apollon, Maron, offre à Ulysse des présents en or et en argent.

    Auteur

    Giorgos M. Sanidas

    Université de Lille - UMR 8164-Halma.

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0

    Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Les Princes de la Protohistoire et l'émergence de l'État

    Les Princes de la Protohistoire et l'émergence de l'État

    Pascal Ruby (dir.)

    1999

    Les bois sacrés

    Les bois sacrés

    Actes du Colloque International (Naples 1989)

    Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)

    1993

    Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité

    Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité

    Jean-Pierre Brun et Jean-Luc Fiches (dir.)

    2007

    L'alun de Méditerranée

    L'alun de Méditerranée

    Philippe Borgard, Jean-Pierre Brun et Maurice Picon (dir.)

    2005

    Euboica

    Euboica

    L'Eubea e la presenza euboica in Calcidica e in Occidente

    Bruno D'Agostino et Michel Bats (dir.)

    1998

    La vannerie dans l'Antiquité romaine

    La vannerie dans l'Antiquité romaine

    Les ateliers de vanniers et les vanneries de Pompéi, Herculanum et Oplontis

    Magali Cullin-Mingaud

    2010

    Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire

    Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire

    Centre Jean Bérard (dir.)

    1994

    Sanctuaires et sources

    Sanctuaires et sources

    Les sources documentaires et leurs limites dans la description des lieux de culte

    Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)

    2003

    Héra. Images, espaces, cultes

    Héra. Images, espaces, cultes

    Actes du Colloque International du Centre de Recherches Archéologiques de l’Université de Lille III et de l’Association P.R.A.C. Lille, 29-30 novembre 1993

    Juliette de La Genière (dir.)

    1997

    Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée

    Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée

    Ginette Di Vita Évrard (dir.)

    1971

    Nouveaux documents sur l'art du Peintre de Lipari

    Nouveaux documents sur l'art du Peintre de Lipari

    Madeleine Cavalier

    1976

    Les vases de bronze de l'archaïsme récent en Grande Grèce

    Les vases de bronze de l'archaïsme récent en Grande Grèce

    Claude Rolley

    1982

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Les Princes de la Protohistoire et l'émergence de l'État

    Les Princes de la Protohistoire et l'émergence de l'État

    Pascal Ruby (dir.)

    1999

    Les bois sacrés

    Les bois sacrés

    Actes du Colloque International (Naples 1989)

    Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)

    1993

    Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité

    Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité

    Jean-Pierre Brun et Jean-Luc Fiches (dir.)

    2007

    L'alun de Méditerranée

    L'alun de Méditerranée

    Philippe Borgard, Jean-Pierre Brun et Maurice Picon (dir.)

    2005

    Euboica

    Euboica

    L'Eubea e la presenza euboica in Calcidica e in Occidente

    Bruno D'Agostino et Michel Bats (dir.)

    1998

    La vannerie dans l'Antiquité romaine

    La vannerie dans l'Antiquité romaine

    Les ateliers de vanniers et les vanneries de Pompéi, Herculanum et Oplontis

    Magali Cullin-Mingaud

    2010

    Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire

    Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire

    Centre Jean Bérard (dir.)

    1994

    Sanctuaires et sources

    Sanctuaires et sources

    Les sources documentaires et leurs limites dans la description des lieux de culte

    Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)

    2003

    Héra. Images, espaces, cultes

    Héra. Images, espaces, cultes

    Actes du Colloque International du Centre de Recherches Archéologiques de l’Université de Lille III et de l’Association P.R.A.C. Lille, 29-30 novembre 1993

    Juliette de La Genière (dir.)

    1997

    Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée

    Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée

    Ginette Di Vita Évrard (dir.)

    1971

    Nouveaux documents sur l'art du Peintre de Lipari

    Nouveaux documents sur l'art du Peintre de Lipari

    Madeleine Cavalier

    1976

    Les vases de bronze de l'archaïsme récent en Grande Grèce

    Les vases de bronze de l'archaïsme récent en Grande Grèce

    Claude Rolley

    1982

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    • mollat.com
    ePub / PDF

    1 Voir en général Malkin 1987 et 1998 ; Boardman 1999 ; aussi Horster 2010 ; Krämer 2016.

    2 Pour une présentation synthétique de l’image archéologique : Étienne, Müller, Prost 2014, p. 125-139.

    3 Pour une réflexion sur les aspects spatiaux des cultes, voir Horster 2010.

    4 Pour le cas d’Athènes classique : Kostaki 2008, où il est question de 2 000 cultes et de 40 dieux et héros. Sur l’ensemble de l’Attique : Baumer 2004.

    5 Rousset 2013.

    6 C’est une pratique très diffusée, le dossier des boutiques déliennes étant le plus riche : voir Karvonis 2008.

    7 Sur les beaux de terre : Pernin 2014, plus particulièrement, p. 54-57, sur le temenos d’Egrétès (IG II2 2499) ou à Halaisa de Sicile (IG XIV 352).

    8 Risberg 1997 ; Sanidas 2013, p. 229-230. Sur le rôle commercial des sanctuaires de cette période en général, Krämer 2016.

    9 Sanidas 2013, p. 226-228.

    10 Feyel 2006, pour les périodes classique et hellénistique.

    11 Pour la période archaïque, C. Saint-Pierre Hoffmann, T. Brisart, dans Étienne, Esposito 2010, p. 249-265 ; Duplouy 2006.

    12 Feyel 2006, p. 379-381.

    13 Zimmer 1990 ; en particulier, sur les énormes fonderies de Rhodes, Zimmer 2008, et, en dernier lieu, sur la grande fonderie au sud de l’Acropole d’Athènes, Zimmer 2016.

    14 D’après le recapitulatif des comptes : IG I3 435. Sur la chronologie de la Promachos, avec une mise à jour du dossier, voir Palagia 2013. En dernier lieu, Sanidas 2020.

    15 Zimmer, Baïrami 2008.

    16 Sanidas 2013, p. 177-182 ; sur le mobilier métallurgique de Delphes : Rolley 1992.

    17 Sanidas 2013, p. 49-52 et 56-57, pour l’Héphaisteion d’Athènes, ou p. 123-126, le sanctuaire archaïque de Corinthe ; pour les périodes plus anciennes, Sanidas sous presse.

    18 Mazarakis Ainian 1997 ; Prost 2010.

    19 Risberg 1997 et 1998.

    20 Étienne 2010, p. 5-8.

    21 Voir Zurbach 2013 avec bibliographie.

    22 Mazarakis Ainian 2002 ; 2012 ; Verdan 2013 ; 2007.

    23 Voir Tivérios 2007 ; 2008 ; 2013.

    24 Tivérios 2008, p. 4.

    25 Tivérios 2007 ; 2008, p. 5-17 et 33-51.

    26 Toutefois Archiloque, qui participe à la conquête de Thasos et de l’Épire thrace, connaît Toronè (fragment 89,20 West) et Plutarque transmet une tradition d’parès laquelle Sanè (plutôt celle de l’Athos) est une fondation des Andriotes et des Chalcidiens, dont la dispute a été arbitrée par les Érythréens, les Samiens et les Pariens (Œuvres Morales 298 a-b, Questions grecques 30).

    27 Koukouli 2014, p. 168, avec l’essentiel de la bibliographie.

    28 La tradition tardive différencie Éion de Thrace (en Chalcidique ?), colonie de Mendè, et Éion du Strymon : voir Zannis 2014, p. 247, n. 100. Sur Argilos, voir D. Malamidou, AErgoMak 20, 2006 [2008], p. 192, fig. 21.

    Sur l’ensemble de la région, voir aussi Hérodote I 64, V 23,1, V 124-126 ; Thucydide I 100 et IV 102,3 ; Aristote, Athenaion Politeia XV 6-13, entre autres.

    29 Tivérios 2008, p. 13, avec la bibliographie.

    30 Moschonissioti 1998.

    31 Tiverios 2008, p. 17-18 et n. 79.

    32 Sur la fouille et les trouvailles, Besios et al. 2011 ; 2012, p. 43-111.

    33 Sur les origines de la céramique et des inscriptions, voir Besios et al. 2012 ; Strauss Clay, Malkin, Tzifopoulos 2017, notamment les contributions de A. Kotsonas et al., A. Johnston, F. Dell’Oro, etc.

    34 Tivérios 2008, p. 11 et n. 55.

    35 Tivérios 2008, p. 11-13 ; Papadopoulos 2005, p. 580-588.

    36 Tivérios 2008, p. 13 et n. 59 ; Mazarakis Ainian 1997, p. 100 et 239-241.

    37 Mazarakis Ainian 2012, p. 137 et n. 62 (avec la bibliographie).

    38 Pernicka 1987, p. 654-656, fig. 23 (TG14A-B) et tab. 9.

    39 Pernicka 1987, p. 656, tab. 10. D’autres gisements de Metagkitsi contiennent de l’or, mais aussi de l’arsenic.

    40 Voir Mazarakis Ainian 2012.

    41 Muller 2010 et 2017.

    42 Kohl, Muller, Sanidas, Sgourou 2004 ; Muller 2010.

    43 J.-J. Maffre, Fr. Salviat, BCH, 102, 1978, p. 826-829.

    44 Voir BCH, 118, 1994, p. 460 et rapport de fouille de ThANAr 2017.

    45 Muller 2010 et 2017, avec bibliographie antérieure.

    46 Bernard, Salviat 1959. Voir aussi Pichot 2016.

    47 En dernier lieu, Prêtre 2016.

    48 Voir Muller 2017 et 2010, avec bibliographie antérieure.

    49 Fr. Blondé, A. Muller, D. Mulliez, BCH, 118, 1994, p. 96-99, fig. 20, ; Id., Carnets de fouille, terrain Valma, sondage XIV, EfA, 1993.

    50 Pour des aspects plus généraux, voir Sanidas et al. 2017.

    51 Sanidas 2017 et sous presse.

    52 Risberg 1997.

    53 Verčik 2017, p. 35 ; Lang 2002, p. 2002.

    54 Held 2000, p. 152-153, considère comme offrandes une enclumette pour objets de petite taille et un « outil » en fer non identifié, trouvés dans des fosses voisines du temple.

    55 Rehder 1992.

    56 G. Buchner, AR, 17, 1970-1971, p. 66 ; Ridgway 1992, p. 96 ; Zimmer 1990, p. 19.

    57 Zimmer 1990, p. 16-18 ; G. Buchner, AR, 17, 1970-1971, p. 66 ; Klein 1972, p. 35-36 et 38-39. Sur l’interprétation, Mazarakis Ainian 2012, p. 137-140.

    58 Guzzo 2016, p. 18.

    59 Sur le mobilier votif, Prêtre 2016. Sur les implications spatiales, Sanidas 2018.

    60 Aucun objet en fer ne figure dans Prêtre 2016.

    61 Voir, notamment, Muller 2010.

    62 Muller 2017.

    63 Salviat 2017, avec bibliographie antérieure.

    64 Muller 2010. Sur le rôle civique d’Artémis à Thasos, voir Maffre, Tichit 2011, p. 160.

    65 Odyssée IX, 198-205 : le prêtre thrace d’Apollon, Maron, offre à Ulysse des présents en or et en argent.

    Travailler à l’ombre du temple

    X Facebook Email

    Travailler à l’ombre du temple

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Travailler à l’ombre du temple

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Sanidas, G. (2023). Activités artisanales et espaces religieux dans les fondations grecques en Égée : exemples et image globale. In O. de Cazanove, A. Esposito, N. Monteix, & A. Pollini (éds.), Travailler à l’ombre du temple (1‑). Publications du Centre Jean Bérard. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8728
    Sanidas, Giorgos M. « Activités artisanales et espaces religieux dans les fondations grecques en Égée : exemples et image globale ». In Travailler à l’ombre du temple, édité par Olivier de Cazanove, Arianna Esposito, Nicolas Monteix, et Airton Pollini. Naples: Publications du Centre Jean Bérard, 2023. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8728.
    Sanidas, Giorgos M. « Activités artisanales et espaces religieux dans les fondations grecques en Égée : exemples et image globale ». Travailler à l’ombre du temple, édité par Olivier de Cazanove et al., Publications du Centre Jean Bérard, 2023, https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8728.

    Référence numérique du livre

    Format

    Cazanove, O. de, Esposito, A., Monteix, N., & Pollini, A. (éds.). (2023). Travailler à l’ombre du temple (1‑). Publications du Centre Jean Bérard. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8683
    Cazanove, Olivier de, Arianna Esposito, Nicolas Monteix, et Airton Pollini, éd. Travailler à l’ombre du temple. Naples: Publications du Centre Jean Bérard, 2023. https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8683.
    Cazanove, Olivier de, et al., éditeurs. Travailler à l’ombre du temple. Publications du Centre Jean Bérard, 2023, https://doi.org/10.4000/books.pcjb.8683.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Publications du Centre Jean Bérard

    Publications du Centre Jean Bérard

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : https://centrejeanberard.cnrs.fr

    Email : berard@unina.it

    Adresse :

    Via F. Crispi, 86

    80121

    Napoli

    Italia

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement