URL originale : https://books.openedition.org/pcjb/2655

L’élite politique d’Ostie de la République à Néron
p. 83-89
Résumés
Une étude prosopographique des magistrats d’Ostie entre le second siècle et le début des Flaviens est fructueuse grâce à une documentation relativement abondante (Fastes d’Ostie et nombre assez important d’inscriptions dont certaines récemment découvertes ou encore inédites). Les résultats obtenus par Meiggs dans Roman Ostia sont globalement confirmés, c’est-à-dire une stabilité et une fermeture de la classe dirigeante. C’est un état de fait qui s’est probablement prolongé jusqu’aux Flaviens.
A prosopographical study of Ostia’s magistrates between the second century AD and the beginning of the Flavians proves well worthwhile thanks to a wealth of information (Fasti of Ostia and rather numerous inscriptions, some of which have only recently been discovered or are still unpublished). Meigg’s results in Roman Ostia are, on the whole, confirmed : the ruling class was stable and selfcontained. This is an established fact that probably lasted until the Flavians.
Texte intégral
1Mon propos sera bref car une relecture de l’ouvrage de Russell Meiggs dans sa seconde édition m’a prouvé, une fois de plus, que cette recherche, exemplaire et exhaustive, reste la référence essentielle pour Ostie, et en particulier pour le thème que je me propose de traiter ici. Sur certains points, des découvertes épigraphiques récentes permettent d’apporter quelques compléments. Cependant, globalement, les conclusions du chapitre “The Governing Class” (Meiggs 1973,172 sqq.) ne sont en rien démenties et doivent être à peine nuancées.
1. Les données
1.1. Faits connus. Rares nouveautés
2Il est inutile de revenir sur des faits connus, c’est pourquoi je reproduis la liste de magistrats fournie par R. Meiggs (1973, 511 sqq.). en apportant quelques corrections et additions dont certaines sont dues à L. Vidman (1982, 40 sqq.). d’autres à des inédits. Je rappelle pour mémoire que l’étude de Fausto Zevi (1973, 555 sqq.) sur Publius Lucilius Gamala (“senior”) a prouvé que ce personnage est un contemporain de Cicéron.
3Le fait le plus notable est fourni par une inscription mise au jour à Dragoncello sur le territoire d’Ostie antiantique ; lors de la fouille d’une villa rustique, on a retrouvé la pierre réemployée dans un contexte du Ier s. av. J.-C. Elle a été publiée par son inventeur, A. Pellegrino (1983, 82 et 1984, 158). Le texte : P. SILI C. F. M. CRITONI M. F. PR est gravé sur une base de tripode en tuf ; la paléographie permet de le dater de la seconde moitié du IIe s. av. J.-C. Pour un débat plus ample sur cette inscription, je renvoie à la communication que je ferai lors de la Table Ronde organisée en octobre 1992 à la mémoire de Russell Meiggs1. Sans aucun doute, il s’agit de magistrats de la colonie avant la mise en place du duumvirat dans les années 90/80. Cette découverte permet d’ajouter deux gentilices à la liste des membres de l’élite politique d’Ostie ; les Silii sont inscrits dans la tribu Voturia, ce qui prouve une installation précoce dans la colonie ; les ingenui et les liberti qui portent ces noms sont nombreux sous l’Empire ; en revanche les Fastes d’Ostie ne comportent pas de Silii et de Critonii, carence qui, en soi, n’a pas une grande signification vu les lacunes de nos données.
4Ajoutons un duumvir d’époque augustéenne, [-]SETINUS VOLSCUS, qui fut tribun militaire d’une légion dont on ignore l’appellation car l’inscription est lacunaire ; cette inscription inédite (inv. 6718) gravée sur travertin, est datée de 6 ap. J.-C. (mentionnée dans Zevi 1971, 242 et dans AE, 1989, 123).
1.2. Acquis et lacunes de nos connaissances du second siècle av. J.-C. à Néron
5On est surtout frappé par les hiatus considérables dans l’information ; on connaît deux préteurs de la colonie avant la guerre sociale2 puis deux duumvirs contemporains de Cicéron3 les Fastes d’Ostie prennent le relais de 48 à 45 av. J.-C. avec quatre duumvirs4 survient une nouvelle solution de continuité puisqu’il faut attendre le principat d’Auguste pour posséder un nombre assez fourni de magistrats. Sous Auguste et durant les premières années du règne de Tibère (jusqu’en 20) vingt magistrats sont mentionnés soit dans les fastes soit dans les inscriptions5. Pour ce laps de temps, on doit tenir compte du fait qu’un duumvir quinquennal a toujours revêtu auparavant un duumvirat ordinaire6 et que certains personnages ont eu de multiples itérations de magistratures (et on n’a d’attestation. le plus souvent, que sur un stade final de leur cursus). Ceci permet d’arriver au chiffre de quarante titulaires connus d’une magistrature à Ostie entre 30 av. J.-C. et 20 ap. J.-C.7 Il y a ensuite une lacune de 20 à 30 puis des fastes quasi complets de 30 à 378. En revanche c’est le vide de 37 à 51. Un duumvir en 539 un censeur en 6610 et les deux censeurs de 7111 sont les seuls points de repère. Ces lacunes ne sont que partiellement comblées par les inscriptions de dates incertaines12 ; on sait que l’histoire de l’urbanisme d’Ostie explique que très peu de textes aient survécu aux grands bouleversements de la cité au IIe siècle (Meiggs 1973, 64 sqq.).

1.3. Elite dirigeante et carrière militaire
6Un certain nombre de magistrats d’Ostie ont rempli des charges militaires, en particulier, semble-t-il, à la fin de la République et au début du Principat. Il est certain que, proportionnellement, il y a davantage d’ex-officiers de l’armée romaine parmi les dirigeants connus de la colonie d’Ostie que dans d’autres cités du Latium (Cébeillac 1987).
7C. CARTILIUS POPLICOLA, le duumvir octiens de la fin de la République et de l’époque d’Auguste, est un personnage célèbre et dont on connaît bien le cursus grâce à de multiples inscriptions (Bloch 1958) ; son monument funéraire, situé à Porta Marina, avec sa décoration à caractère militaire et naval (Scavi di Ostia 1958, 171-207), suggère une carrière des armes et une participation à un bellum navale ; cette hypothèse est renforcée par un détail fourni par l’inscription qui accompagne le monument : C. Cartilius Poplicola a été élu à des magistratures de la colonie « absens et praesens », formule d’usage pour justifier une absence pour motif de guerre. Il n’est pas aisé de déterminer à quelle guerre navale a pu participer Poplicola ; la chronologie basse en général avancée pour le personnage (H. Bloch calcule qu’il a revêtu ses charges entre 44 av. J.-C. et 5 ap. J.-C., voir Bloch 1958, 218) ne donne pas beaucoup de latitude pour avancer des propositions d’identification de ce bellum navale ; ce pourraient être certains épisodes de la guerre sur mer d’Octave contre Sextus Pompée.
8Il n’est pas davantage aisé de dire à quel bellum navale se réfère l’allusion que l’on trouve dans l’inscription dédiée à Publius Lucilius Gamala (CIL, XIV, 376 et Zevi 1973, 576) ; sans doute est-ce, comme le propose Zevi, le rappel de la participation financière de Gamala à des opérations navales lors de la guerre contre les pirates en 67 av. J.-C. (voir d’autres propositions avancées par Meiggs 1973, 498 sq.). Un descendant de ce Gamala “senior”, P. LUCILIUS GAMALA, homonyme de son ancêtre, connu par une inscription inédite (inv. 8203, mentionnée à plusieurs reprises et datée de l’époque d’Auguste, voir Zevi 1973, 577, n. 3) a été tribun militaire et quatre fois duovir. Quant à C. FABIUS AGRIPPA, de la tribu Voturia, duovir sous les Julio-Claudiens et tribun militaire, il était fils et petit-fils de primipiles (CIL, XIV, 349). [-]SETINUS VOLSCUS a été tribun militaire et a revêtu la charge de duumvir en 7 ap. J.-C.
2. Que tirer de ces données ?
2.1. Les cognomina
9Par rapport à l’oligarchie d’autres cités, l’élite dirigeante d’Ostie ne semble avoir fait un usage systématique du cognomen qu’assez tardivement, à partir du premier siècle de notre ère (Cébeillac 1991, 206 ; Solin 1991, 186 sq.). Les surnoms les plus courants sont très classiques : Gemellus, Gratus, Longus, Optatus, Rufus, Proculus13. Je ne reviendrai pas sur les hypothèses avancées pour tenter de comprendre le surnom de P. Lucilius Gamala : d’une famille qui a obtenu la citoyenneté depuis trois générations, ce magistrat, grand évergète de la fin de la République, porte un surnom peut-être oriental dont la famille est sans doute fière car elle le conservera pendant deux siècles au moins (Zevi 1973, 577 sq.). À cette exception près, les membres de l’élite politique d’Ostie, jusque sous les Flaviens, ont eu une nomenclature typique de citoyens romains ; ce n’est pas la preuve qu’aucun d’entre eux n’est descendant de liberté, de fait, en général, les plus ambitieux parmi les affranchis s’empressaient de faire disparaître toute trace, en particulier onomastique, de cette origine considérée comme peu reluisante.
2.2. L’itération des magistratures
10Le phénomène de la réélection multiple des mêmes hommes, issus de quelques familles qui avaient la “leadership” dans la colonie, avait frappé Meiggs. Certains ont revêtu quatre fois le duumvirat, tels P. Lucilius Gamala, duumvir pour la quatrième fois en 33, C. Cartilius Poplicola, huit fois duumvir dont trois fois une année de cens, sous Auguste ; Postumus Plotius, cinq fois duumvir sous Auguste. Les lacunes de la documentation ne permettent pas d’avancer des conclusions sur la fréquence de ces itérations suivant les époques ; la liste que l’on peut en dresser montre cependant une hyperbole sous Auguste, mais il est vrai que c’est aussi pour cette époque que notre information est la meilleure. Ceci ne surprend pas car c’est un phénomène que j’ai déjà noté pour d’autres cités au même moment (cf. Cébeillac 1987). On pourrait l’expliquer par les difficultés rencontrées par Auguste pour trouver des candidats, aussi bien pour les fonctions urbaines que locales ; n’oublions pas non plus que c’était aussi un moyen pour implanter de manière solide ses partisans à tous les niveaux.
2.3. Continuité des familles
11Les failles de la documentation empêchent de parvenir à des conclusions péremptoires, mais ce sont aussi ces mêmes défaillances qui rendent encore plus troublantes ces constatations. Certaines familles présentent une remarquable continuité. Dès la fin de la République, les Vitellii arrivent à monopoliser le pouvoir en 47, 46, 45 av. J.-C. (Quintus Vitellius, duumvir en 47, est un cousin de l’homonyme duumvir de 45). Les Auli Egrilii Rufi, inscrits dans la tribu Voturia, sont présents depuis l’époque d’Auguste avec un censeur en 6, des duovirs en 17, 34, un censeur en 66 ; et on ne peut oublier que ce groupe familial continua à occuper une place majeure dans l’élite sous le Haut-Empire. Tout aussi remarquable est la permanence des Publi Lucilii Gamalae dans les Fastes d’Ostie et dans l’ensemble des inscriptions depuis la République jusqu’au IIe siècle, mais aussi des Fabii Longi, des Marcii Longi (ces deux dernières familles sont inscrites dans la tribu Voturia : cf. Meiggs 1973, 493 sq.). On peut, en outre, retrouver la trace de certaines gentes par un raisonnement inductif, si les preuves épigraphiques ou littéraires nous font défaut. On sait grâce à d’autres cas bien connus14 que, sous la République ou au début de l’empire, les femmes qui faisaient œuvre d’évergètes étaient les épouses de magistrats. Ceci signifie que Terentia qui, en 6 ap. J.-C., a fait construire une crypte et un chalcidicum (cf. Zevi 1971, 237 sq.), avait pour mari un magistrat d’Ostie ; or, on connaît L. Terentius Tertius, duumvir en 92 et les Fastes nous font savoir qu’en 94 on a restauré la crypta Terentiana (Vidman 1982, 44-45). Ce magistrat de la fin du Ier siècle était sûrement le descendant d’un magistrat d’époque augustéenne ; la famille qui n’apparaît dans aucun document a sûrement conservé sa place dans la “leadership” locale.
2.4. Une élite dirigeante de la colonie qui a conservé un certain rôle militaire ?
12Le nombre limité de témoignages rend aléatoire une telle affirmation. Cependant, on doit relever les attestations sans équivoque de liens entre les familles de l’aristocratie locale et des fonctions dans l’armée et la marine. Peut-être Ostie n’a-t-elle jamais complètement rompu, du moins jusqu’au début du Principat, les attaches avec ses origines : elle était née au IVe siècle en tant que colonie maritime. Nous savons par Tite-Live qu’Ostie, au début du second siècle (191 av. J.-C.), a tenté d’échapper au devoir de la conscription, mais en vain (T.L., 36, 3, 5) ; malgré diverses interventions, des colonies maritimes, dont Ostie, qui ont protesté et refusé d’obtempérer aux demandes d’hommes pour la flotte et tenté d’obtenir la vacatio rei navalis, ont été déboutées et « Senatus... decrevit vacationem navalis eis coloniae non esse ».
3. Constatations
3.1. L’élite politique d’Ostie
13Les itérations multiples, les exemples de continuités familiales dans des postes de dirigeants autorisent à formuler quelques hypothèses sur les caractéristiques du corps de l’élite d’Ostie. R. Meiggs avait été frappé par la fermeture de la classe politique locale sous les Julio Claudiens. On ne peut qu’abonder dans ce sens et confirmer cette conclusion. Il est intéressant de constater qu’Ostie n’est pas un hapax ; on trouve à Pompéi (dans une situation documentaire excellente) les mêmes propensions dans la classe dirigeante ; c’est ce que montre l’étude de Mouritsen (1988 et en particulier 123). Quelques familles éminentes se sont partagées le pouvoir et les honneurs ; c’était cette oligarchie qui décidait, à son gré, l’accès à des magistratures pour des membres non issus de leur cercle étroit. À Ostie, ce sont aussi quelques gentes qui semblent avoir monopolisé le pouvoir ; afin d’assurer la continuité ils ont dû parfois faire des concessions sous la forme d’adoptions ou d’alliances.
14Les classes sociales émergentes, c’est-à-dire les descendants de riches affranchis, ont eu d’énormes difficultés à trouver place dans le gouvernement de la colonie, au moins jusqu’aux Flaviens (et sans doute jusqu’à la fin du Ier siècle)15.
3.2. Tentative d’explication
15Un certain nombre d’indices permettent d’élaborer des hypothèses afin de comprendre cette “mission impossible” des homines novi. Les bases de la fortune des élites de la colonie étaient restées liées à la terre et à la propriété foncière ; les dimensions relativement exiguës du territoire ne permettaient pas aux nouveaux riches de s’établir. Les activités portuaires, comme le prouvent les sources, n’étaient pas essentielles pour l’économie de la cité jusqu’à la fin du Ier siècle ; on pourrait presque les dire marginales. Certains hommes qui prenaient de gros risques16 pouvaient s’enrichir dans le commerce de transit entre la mer et Rome ; cependant, c’était un phénomène accessoire. On sait que les tentatives pour assurer une bonne sécurité au port d’Ostie, depuis César jusqu’à Claude, ont toutes échoué, y compris l’expérience du port de Claude 17. Le remplacement du quaestor ostiensis par un procurateur de l’annone établi à Ostie n’a sans doute rien changé aux habitudes et aux sources de profit de l’oligarchie. Lorsqu’on prend conscience de cette attitude des hommes politiques locaux, on comprend mieux pourquoi, dès la fin du Ier siècle et surtout à partir de Trajan, les Romains d’Afrique ont pu avoir la haute-main, presque sans partage, sur le trafic très lucratif du blé (cf. Cébeillac 1994). Ils ont profité d’une carence de la classe dirigeante d’Ostie qui, la plupart du temps, n’avait pas compris l’intérêt de ces nouvelles formes de gain, en liaison avec l’exploitation des voies maritimes. Elle restait peut-être attachée à la vocation originelle de la colonie : militaire et agraire. L’aristocratie traditionnelle a laissé s’implanter une élite dynamique, d’origine africaine, qui, de la main-mise sur les routes du blé et de l’approvisionnement de Rome, est passée à la domination de la vie politique et intellectuelle, avec la bienveillante complicité de l’administration centralisée du prince. La tendance des vieilles familles locales à privilégier les formes ancestrales de gestion des richesses, c’est-à-dire celles liées à la terre, les a laissées démunies face à l’implantation d’hommes bien en cour dont le rôle était fondamental pour la paix du prince ; grâce à une organisation efficace ils contribuaient à l’alimentation de l’Urbs, souci majeur de tous les empereurs.
Conclusion
16La classe dirigeante d’Ostie a été caractérisée, comme ailleurs, par une grande stabilité et une tendance à la fermeture entre la fin de la République et les Flaviens. Cette situation d’apathie et une incapacité à s’adapter ont empêché que l’aristocratie profitât de la “révolution” économique de la fin du Ier siècle quand Ostie devint le port de Rome. La place était libre pour ces Romains d’Afrique qui, à Ostie, comme dans l’immédiat entourage de l’empereur, de Trajan à Marc Aurèle, allaient dominer et s’imposer dans tous les domaines.
Bibliographie
Bloch 1953 : BLOCH (H.), Ostia. Iscrizioni rinvenute tra il 1930 e il 1939. NSc, s. VIII, 6, 1953, 239-306.
Bloch 1958 : BLOCH (H.), C. Cartilius Poplicola. In : Scavi di Ostia 1958, 209-219.
Castrén 1975 : CASTRÉN (P.), Ordo Populusque Pompeianus. Polity and Society in Roman Pompeii. Rome, 1975 (Acta Instituti Romani Finlandiae).
Cébeillac 1973 : CÉBEILLAC (M.), Octavia épouse de Gamala, et la Bona Dea. MEFRA, 85, 2, 1973, 517-553.
Cébeillac 1987 : CÉBEILLAC-GERVASONI (M.), Les magistrats des cités du Latium et de la Campanie de la fin de la seconde guerre punique à Auguste. Thèse de doctorat d’état (juin 1987). Rome, sous presse (BEFAR).
Cébeillac 1991 : CÉBEILLAC-GERVASONI (M.), Les magistrats des cités du Latium et de la Campanie des Gracques à Auguste : problèmes de nomenclature. In : Epigrafia 1991, 189-207.
Cébeillac 1994 : CÉBEILLAC-GERVASONI (M), Ostie et le blé au IIe siècle ap. J.-C. In : Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains de la République jusqu’au Haut Empire. Actes du Colloque. Naples, 14-16 février 1991. Naples-Rome, 1994 (Coll. CJB, 11/Coll. EFR, 196), 47-59.
Epigrafia 1991 : Epigrafia. Actes du Coll, intern. d’épigraphie latine en mémoire de A. Degrassi pour le centenaire de sa naissance. Rome, 1988. Rome, 1991 (Coll. EFR, 143).
Kajanto 1965 : KAJANTO (I.), The Latin Cognomina. Helsinki, 1965 (Commentationes Humanarum Litterarum, XXXVI, 2).
Meiggs 1973 : MEIGGS (R.), Roman Ostia. Oxford, 2nd ed. 1973.
Mouritsen 1988 : MOURITSEN (H.), Elections, Magistrales and Municipal Elite. Studies in Pompeian Epigraphy. Rome, 1988 (Analecta Romana Instituti Danici. Suppl. XV).
Pellegrino 1983 : PELLEGRINO (A.). In : Studio per l’archeologia etrusco-latina, 7, 1983 (AE, 1983).
Pellegrino 1984 : PELLEGRINO (A.). Due iscrizioni tardo-repubblicane del territorio di Ostia (Acilia-Dragoncello). Miscellanea greca e romana, 9, 1984, 155-162.
Scavi di Ostia 1958: Scavi di Ostia. III. Le necropoli. Parte I. Le tombe di età repubblicana e augustea (a cura di M. Floriani Squarciapino). Roma, 1958.
Solin 1991 : SOLIN (H.), Sul consolidarsi del cognomen nell’età repubblicana al di fuori della classe senatoria e dei liberti. In : Epigrafia 1991, 153-187.
Vidman 1982 : VIDMAN (L.), Fasti Ostienses. Ed., ill., restit. cur. L. Vidman. Prague, 1982.
Zevi 1971 : ZEVI (F.), Il calcidico della Curia Julia. RAL, 26, 1971, 237-251.
Zevi 1973 : ZEVI (F.), P. Lucilio Gamala Senior e i «quattro tempietti» di Ostia. MEFRA, 85, 2, 1973, 555-581.
Notes de bas de page
1 Table ronde organisée (3-5 octobre 1992) par l’Ecole Britannique de Rome et par la Surintendance Archéologique d’Ostie ; j’y traiterai de l’administration d’Ostie avant la guerre sociale.
2 P. Silius et M. Critonius.
3 P. Lucilius Gamala et M. Turranius (cf. CIL, XIV, 375 et Zevi 1973, 555 sqq.)
4 M. Acilius (en 48), Q. Vitellius (en 47), A. Vitellius (en 46) et Q. Vitellius (en 45), qui n’est pas identifiable au IIvir de 47.
5 Connus par les Fastes : A. Egrilius Rufus et L. Cre[pereius] (en 6 ap. J.-C.), [--]anius Gemellus, [Tur]ranius Pollio (en 14) ; [--]menius Veiento, [Egril]ius Rufus (en 15) ; [Egril]ius Rufus, [P. Paetin]ius Dexter (en 16) ; [A. Egrilius Rufus], [--]us Severus (en 17) ; C. Volusius Flaccus, P. Sabidius (en 18) ; P. Lucilius Gamala, M. Suellius M[---]s (en 19) ; M. Valerius [---], C. Avian[ius] (en 20).
6 Cf. la démonstration dans Castrén 1975, en particulier 83.
7 Cf. liste ci-jointe.
8 P. Paetinius Dexter, L. Iulius Carbo, puis à partir du IIII Kal. Mai A. Host[ili]us Gratus et A. Egrilius Rufus (en 30). Q. Fabius Longus, M. Naevius Optatus (en 31) ; L. Bucius Proculus, P. Manlius Bassus (32) ; P. Lucilius [Gamala], C. Naevius [--] (en 33) ; D. Otacilius Rufus, A. Egrilius Rufus (en 34) ; T. Sextius Africanus, A. Egrilius Rufus (IIviri) et Q. Fabius Longus, A. Egrilius Rufus [Filius ?], praefecti (en 36) ; C. Caecilius Montanus, Q. Fabius Longus (en 37).
9 Sergius Florus.
10 A. Egrilius Rufus.
11 Q. Sallinius, P. Lucilius Gamala F[ilius].
12 D’Auguste à Néron, on peut citer onze magistrats dont huit au moins ont exercé leurs fonctions sous Auguste. Seule l’inscription qui concerne Setinus Volscus est datée (6 ap. J.-C.) (cf. inédit inv. 6718, mentionné entre autres dans AE, 1989, 123). Selon H. Bloch (Bloch 1958, 218-219), il faudrait situer la carrière de C. Cartilius Poplicola entre 44 av. J.-C. et 5 ap. J.-C. (voir l’ensemble des inscriptions le concernant dans le dossier Bloch 1958, 209 sqq. ainsi que AE, 1968, 82 et AE, 1971, 74). Les autres titulaires de magistratures sont cités par ordre alphabétique : C. Aq[uilius] (Bloch 1953, 299 n. 66) ; [Co]rnelius (CIL, XIV, 4638) ; C. Fabius (CIL, XIV, 4712) ; C. Fabius, Voturia, Agrippa (CIL, XIV, 349) ; A. Genucius : il a revêtu son second duumvirat lorsque Postumus Plotius était duumvir pour la quatrième fois et l’an précédant le septième duumvirat de C. Cartilius Poplicola (CIL, XIV, 4710) ; P. Lucilius P. f. P. nep. P. pron. P. abnep. Gamala (inédit inv. 8203, mentionné à plusieurs reprises dont Meiggs 1973, 501, n. 1) ; M. Maecilius Turr[] (AE, 1946, 232 corrigé par AE, 1968, 80) ; Postumus Plotius : collègue lors de son quatrième duumvirat de A. Genucius, l’année qui précède le septième duumvirat de C. Cartilius Poplicola (CIL, XIV, 4710) ; C. Tuccius L. f. Voturia (CIL, XIV, 426), qui n’a pas de surnom, ce qui fait supposer une date augustéenne au plus tard.
13 Kajanto 1965. Remarquons que, parmi ces surnoms, Rufus est fréquent dans l’aristocratie d’Ostie ; or on note dans Kajanto 1965, 133 que c’est un cognomen très rare pour les esclaves de sexe masculin.
14 Aussi bien à Pompéi, Puteoli ou Aquileia qu’à Ostie. Cf. Cébeillac 1973. 517-553.
15 De ce fait, c’est un point sur lequel je me sépare de R. Meiggs ; il remarque un changement à partir de Vespasien ; je le situerais beaucoup plus tard, sous Domitien.
16 Un texte de Strabon (Geog. 5, 3, 5 = C 23 1-232) illustre bien la situation qui était encore celle d’Ostie à l’époque augustéenne.
17 On peut le considérer comme un échec si on pense que ce port ne permit pas de mettre en sécurité les bateaux puisque, lors d’une tempête en 62, deux cents navires coulèrent à l’intérieur même du port de Claude à Ostie (Tac., Ann., XV, 18, 3). Ce fut une entreprise longue, difficile et aux résultats incertains (ce n’est qu’en 64 qu’une monnaie célèbra cette entreprise).
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les élites municipales de l’Italie péninsulaire des Gracques à Néron
Ce livre est cité par
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.004
- Terrenato, Nicola. (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.006
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.002
- (2012) A Companion to Women in the Ancient World. DOI: 10.1002/9781444355024.refs
- Zaccaria, Claudio. (2000) Les cultes polythéistes dans l’Adriatique romaine. DOI: 10.4000/books.ausonius.6855
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.007
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.009
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.003
- Isayev, Elena. (2017) Migration, Mobility and Place in Ancient Italy. DOI: 10.1017/9781316440612
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.005
- (2019) L'Empire romain d'Auguste à Domitien. DOI: 10.3917/arco.nsart.2019.01.0271
- Farney, Gary D.. (2014) A Companion to Ethnicity in the Ancient Mediterranean. DOI: 10.1002/9781118834312.ch29
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.001
- Silvestrini, Marina. (2000) Les cultes polythéistes dans l’Adriatique romaine. DOI: 10.4000/books.ausonius.6861
- (2019) The Early Roman Expansion into Italy. DOI: 10.1017/9781108525190.008
- Torelli, Mario. (2020) Le tombe a schola di Pompei sepolture “eroiche” giulio-claudie di tribuni militum a populo e sacerdotes publicae. Revue archéologique, n° 70. DOI: 10.3917/arch.202.0325
Les élites municipales de l’Italie péninsulaire des Gracques à Néron
Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks
Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org
Référence numérique du chapitre
Format
Référence numérique du livre
Format
1 / 3