La céramique attique de Martigues au IVe siècle
p. 145-157
Texte intégral
1. Présentation des sites
1Survenant après une phase d’expansion remarquable qui avait vu naître, échelonnés sur les VIe et Ve siècles, des phénomènes aussi essentiels que la fortification et la planification de l’habitat groupé ou encore l’architecture en dur, le IVe s. marque en Provence un processus d’abandon ou de repli sur la plupart des habitats protohistoriques occupés antérieurement, qu’ils se trouvent dans l’aire d’influence directe de Marseille (Baou-Roux, Baou de Saint-Marcel) ou plus éloignés (Saint-Blaise, Mont-Garou).
2Beaucoup plus rares et en tout cas d’importance bien moindre sont les nouvelles implantations indigènes qui s’installent alors dans la région provençale. Pour le IVe s., on ne peut citer à vrai dire que la petite agglomération de Notre-Dame-de-Pitié, installée sur une éminence à l’ouest de l’étang de Berre.
3Aussi, doit-on souligner le cas particulier que représente pour cette période le secteur sud-ouest de l’étang de Berre, aujourd’hui situé dans la commune de Martigues.
4Sur un territoire de quelques kilomètres carrés, délimité par le chenal de Caronte au nord, les falaises rocheuses et les plages de la Côte Bleue au sud et à l’ouest, enfin les escarpements de la chaîne de la Nerthe à l’est, au moins trois agglomérations gauloises distinctes connaissent durant cette période une occupation et une activité très soutenues.
5Du nord au sud, on distingue successivement, également espacés de cinq kilomètres les uns des autres sur une même ligne théorique, le village de l’Ile de Martigues, l’oppidum de Saint-Pierre-les-Martigues, l’habitat côtier de l’Arquet (fig. 1).

Fig. 1 - Le territoire de Martigues au IVe s. : localisation des différents sites.
6Bien que toutes trois occupées à cette époque, par ailleurs si dépourvue de témoignages indigènes, ces agglomérations voisines ne révèlent pas, au IVe s., une histoire ou un développement analogues qui pourraient vraiment faire des populations de cette micro-région un isolat homogène, en particulier du point de vue de leur relation avec la colonie phocéenne.
Le premier village du quartier de l’Ile
7Sans revenir en détail sur le mode d’organisation et la chronologie de ce petit village comprenant une centaine de maisons agglomérées sur une île située au milieu de la passe de Caronte, rappelons tout d’abord quelques éléments utiles à l’étude de la céramique attique qui en provient.
8Le premier point concerne le caractère relativement tardif, dans le contexte régional, de la fondation de ce village protohistorique : elle n’intervient pas, en effet, avant la fin du troisième quart du Ve s.
9Contrairement à ce que l’on constate dans beaucoup d’autres établissements, cette première implantation apparaît, d’emblée, comme finie et peu susceptible d’évoluer, du moins en ce qui concerne le mode général d’organisation de l’habitat. De sa fondation à son abandon définitif au début du IIe s., ce village garde inchangée sa structure urbaine composée de rangées simples ou doubles de maisons à pièce unique, alignées le long de rues très étroites dont l’orientation est fixée par le tracé préalable d’une puissante muraille de pierres.
10Ce figement dans une ordonnance primitive n’est pourtant pas le reflet d’une occupation paisible, sans événements marquants. Bien au contraire, car pas moins de trois destructions, aussi générales que soudaines, en scandent l’histoire. Toutes matérialisées par des incendies, elles permettent de reconstituer la physionomie de cet habitat gaulois et de percevoir les grandes étapes de son évolution.
11Ainsi, les périodes 1 (vers 430/420 av. J.-C.), 2 (vers 375/360 av. J.-C.) et 4 (vers 200/190 av. J.-C.) sont-elles ponctuées par des épisodes destructifs qui fournissent une vision quasi-ethnographique de l’habitat. Toutes, en particulier celle qui suit l’attaque militaire (phocéenne ?) qui frappe le village peu avant le milieu du IVe s., donnent l’image d’une communauté indigène bien structurée de paysans et de pêcheurs tirant l’essentiel de leurs ressources du terroir local.
12Durant ces deux siècles, l’occupation est continue, les destructions de l’habitat n’entraînant jamais l’abandon du site. Marseille apparaît comme le premier et presque l’unique partenaire économique extérieur d’un village où la connotation indigène demeure toujours prépondérante. L’origine de la vaisselle retrouvée dans les maisons et les rues de cette agglomération ne laisse pas de doute sur ce point. Pendant près d’un siècle (430/325 av. J.-C.), la part du mobilier non tourné local représente entre 57 et 87 % du total, alors que les productions de céramique claire tournée de Marseille complètent le vaisselier dans une proportion de 11 à 39 % selon les périodes.
L’oppidum de Saint-Pierre-les-Martigues
13A la fois différent et très semblable, apparaît l’oppidum de Saint-Pierre, installé cinq kilomètres au sud, sur le sommet d’une butte plantée dans la plaine de Saint-Pierre/Saint-Julien.
14Différent par l’importance de sa superficie (plus d’1,5 ha), par son implantation largement étagée sur des pentes assez abruptes, et surtout la durée exceptionnelle de son occupation, qui couvre quasiment tout l’Age du Fer, du VIe s. av. J.-C. au Ier s. de notre ère.
15Très proche aussi, par le mode d’organisation du village formé d’une même alternance régulière d’îlots d’habitation et d’étroites voies de circulation. Surtout, on y constate, comme dans l’Ile, la stabilité étonnante des structures bâties qui, durant plus de cinq siècles, conservent sinon leur maçonnerie première, du moins le plus souvent leur localisation et leur orientation d’origine. Ici, pas d’événements destructifs généralisés liés à des conflits avec la colonie marseillaise mais l’occupation continue d’un site où maisons et rues sont, au fil du temps, rebâties ou tracées sur des vestiges délaissés d’habitations et de voies antérieures.
16S’il se fait sans heurts ni ruptures, le maintien des éléments principaux de l’architecture et de l’urbanisme implique cependant, sur un oppidum que son escarpement soumet à une forte érosion naturelle, d’importants travaux de terrassement et de nivellement, aussi bien dans les maisons que dans la voirie. Cette activité constante, qui suppose apports ou enlèvements de matériaux, selon les besoins, est à l’origine parfois d’importants hiatus chronologiques dans le remplissage stratigraphique du site. Ils touchent surtout la phase médiane de l’occupation du village, comprise entre la seconde moitié du Ve et le milieu du IIIe s. Il n’est donc pas rare de voir les niveaux et structures du IIe s. surmonter directement les constructions archaïques établies dans la première moitié du Ve s.
17Ainsi le mobilier qui appartient aux périodes intermédiaires se retrouve pour partie à l’état résiduel et hors contexte, dans des remblais très mélangés relatifs à des aménagements nettement postérieurs. On se retrouve ici dans une situation un peu différente de celle de l’Ile où la quasi-totalité du matériel exhumé appartient à des horizons stratigraphiques homogènes et bien établis. Plusieurs ensembles exempts de remaniements attestent pourtant que l’oppidum connaît une occupation continue et non sporadique, en particulier au IVe s. L’étude et le dénombrement, en cours, des mobiliers correspondants indiquent encore le caractère très majoritairement indigène du vaisselier (environ 60 % de céramique non tournée) et le rôle extrêmement réduit (moins de 1 % des fragments de vaisselle) des céramiques d’importation.
L’habitat côtier de l’Arquet
18Bâti sur un petit cap rocheux, tout près du Cap Couronne qui ferme, à l’ouest, le golfe gaulois des auteurs anciens, le village de l’Arquet offre une planimétrie et une configuration d’ensemble très proches de celles de l’habitat de l’Ile.
19L’étude de ce gisement, fouillé de 1955 à 1961 par Charles Lagrand (Lagrand 1959), vient d’être reprise et semble indiquer deux périodes très distinctes d’occupation :
une phase archaïque (première moitié du VIe s.) dont l’habitat ne peut pas être caractérisé faute d’éléments architecturaux et urbains suffisamment conservés ;
après un laps de temps encore difficile à déterminer, le promontoire fait l’objet d’une réoccupation et se couvre d’une petite agglomération urbanisée qui occupe la totalité de la pointe. Celle-ci est détruite par incendie dans le dernier quart du IVe s., si l’on en croit les quelques fragments de bols à vernis noir de l’atelier des petites estampilles recueillis dans les niveaux de destruction1.
20Ici encore, structures et mobilier s’accordent pour signaler un petit habitat indigène dont la quasi-totalité des échanges se fait avec Marseille. La part du matériel attique y apparaît infime, représenté par un seul fond de coupe (Lagrand 1959, 187 n° 10 ; 1986, 128). La rareté des importations grecques, comme l’ensemble du faciès céramique, nous poussent en l’état actuel des recherches à considérer l’agglomération structurée de l’Arquet comme une création à la fois relativement tardive (début ou milieu du IVe s.) et très peu durable.
La tombe du Collet-Redon
21Dernier élément à joindre à ce dossier qui montre combien l’occupation de la région de Martigues fut active durant le IVe s., la mise au jour d’une sépulture de cette période sur le site néolithique du Collet-Redon, à La Couronne, soulève plus d’interrogations qu’elle n’apporte de réponses (Lagrand 1981, 47-51).
22Son éloignement de tout site d’habitat proche, le remploi apparemment aléatoire d’un coffre préhistorique, enfin, la pauvreté du mobilier funéraire (une coupe attique à vernis noir, infra, note 3 et fig. 5) nous privent des données socio-économiques ou culturelles nécessaires à l’interprétation de cette tombe isolée.
2. Le matériel
23En forme d’introduction à la présentation du matériel et pour en souligner les limites, ce malicieux quatrain d’Omar Kháyyám :
« Hier soir je suis allé dans l’atelier d’un potier ; Je vis deux mille pots, les uns parlaient, les autres gardaient le silence.
Tout à coup, l’un d’eux s’écria, d’une voix agressive :
“Où donc est le potier, l’acheteur et le marchand ?” »2.
24Ce ne sont pas, en effet, « deux mille pots » mais un très petit lot de céramiques attiques datables du IVe s. qui a été mis au jour à Martigues. Un ensemble qui vaut surtout par comparaison avec le mobilier d’autres sites, mieux pourvus, du Midi de la Gaule et de la Péninsule ibérique.
Le vase grec à Martigues au IVe siècle : une denrée rare
25En tout, on décompte pour cette période un peu moins de deux cents fragments et une trentaine d’individus, provenant de l’Ile ou de Saint-Pierre (annexes 1 et 2)3. A cela, il faut ajouter un fond de coupe découvert dans la sépulture du Collet-Redon (Lagrand 1981, 51 fig. 6, et 1986, 133)4 ainsi qu’un nombre extrêmement réduit de fragments, issus des premières fouilles menées à Saint-Pierre (Lagrand 1986, 131) et de celles de l’Arquet (Lagrand 1986, 128)
26Quelle valeur accorder à un échantillon statistique aussi restreint ?5. La question serait assez embarrassante si, comme on l’a vu, le matériel ne provenait en partie de contextes stratigraphiques bien établis.
27La modicité des importations de vases attiques dans la région de Martigues est, par ailleurs, confirmée par la faible fréquence de ce type d’objets dans l’ensemble du mobilier. Dans le village de l’Ile6, la céramique attique ne représente que 0,29 % (toutes périodes confondues) de la vaisselle tournée fine, qui est constituée pour l’essentiel de vases massaliètes à pâte claire ou pseudo-attiques et, secondairement, de céramiques grises monochromes7. Les vases attiques occupent donc une place très marginale dans les arrivages, à un moment où les amphores de Marseille forment également la masse du matériel amphorique local.
L’évolution des importations : un déclin précoce
28Le rôle des Marseillais dans la redistribution est évident8, mais quant au statut des vases attiques dans les cargaisons, on peut continuer à se poser des questions. Ces céramiques (en majorité des vases à boire) venaient-elles en complément des produits massaliètes et notamment du vin de Marseille9, ou étaient-elles vendues dans le milieu indigène pour elles-mêmes (Bats 1989, 214), en contrepoint du reste, quasiment à l’unité ? Cela supposerait des modes de diffusion complexes, plus ou moins spécifiques à chaque catégorie de vaisselle, susceptibles aussi d’évoluer en fonction de la structure générale et de l’ampleur des échanges. De fait, le IVe s. correspond à une baisse du volume total des achats extérieurs (qu’il s’agisse de vases fins ou d’amphores) dans la partie orientale du Languedoc, sur la plupart des sites autochtones de l’intérieur (Py 1993, 228-230), et en Provence. Il en est ainsi dans l’arrière-pays nîmois (Py 1990, 161) et au Mont-Garou, à l’est de Marseille (Arcelin et alii 1982, 125). Dans le village de l’Ile de Martigues, le nombre de vases attiques est trop réduit, quelle que soit la période d’occupation considérée, pour qu’on puisse entrevoir une telle évolution10. A Saint-Pierre, la continuité de l’occupation depuis le VIe s. permet des évaluations sur une longue durée. Les décomptes y révèlent une diminution progressive et régulière des effectifs à partir du premier quart du Ve s. (fig. 2), sans reprise notable jusqu’au moment où les importations de céramique attique prennent fin, vers 300 av. J.-C.11. La précocité de ce déclin n’a rien pour surprendre. On note, au cours du Ve s., une baisse des arrivages sur beaucoup de sites du Midi gaulois, diminution qui se manifeste, suivant les cas, entre 475 et 425 av. J.-C. : vers le milieu du siècle au Mont-Garou (Arcelin et alii 1982, 122), à Espeyran et Aléria (Rouillard 1992, 184), dans le troisième quart du Ve s. à Béziers (Ugolini/Olive 1995, 240) et dans la seconde moitié du siècle en Arles, dans la région nîmoise et l’arrière-pays languedocien (Py 1990, 187 et 542). En revanche, l’absence de tout redémarrage à la fin du Ve et au début du siècle suivant est peut-être plus significative : c’est, en effet, le moment où les flux de vases attiques atteignent leur apogée sur certains sites de Gaule du Sud12 et, plus encore, dans la Péninsule ibérique, où leur présence la plus massive doit être située dans la première moitié du IVe (Rouillard 1991, 123). Dans nombre de cas (Py 1990, 542 ; Rouillard 1991, 123), la baisse n’est évidente qu’à partir du milieu de ce siècle.

Fig. 2 - La céramique attique découverte dans l’oppidum de Saint-Pierre-les-Martigues. Un phasage par quart de siècle a été adopté provisoirement afin de permettre une première approche statistique du matériel.
29Les données concernant le territoire de Martigues (surtout l’oppidum de Saint-Pierre) devront être évidemment vérifiées et complétées. Quant aux raisons d’un tel déclin, on a avancé la baisse de qualité de la fabrication athénienne (Bats 1988, 227), la réorientation de la politique massaliète (Py 1993, 154, 159 et 233), « l’éventualité que l’intervention des intermédiaires locaux ait causé un surcoût des denrées d’importation par la multiplication des prélèvements à divers échelons » (Py 1990, 187) ou souligné la « prolifération » des imitations en pseudo-attique sur certains sites, comme Lattes (Py et alii 1994, 319), et la possible concurrence des céramiques grises monochromes. De fait, la première moitié du IVe s. est marquée par un renouvellement du répertoire des formes de cette catégorie de vaisselle, souvent empruntées à la production attique, notamment la coupe-skyphos (Chausserie-Laprée/Nin 1995, 355, 357 et 360).
30Mais le consommateur aussi peut avoir sa part dans l’affaire. La fréquence de la céramique attique par rapport au volume total de la vaisselle en usage dans le village de l’Ile (ici encore toutes périodes confondues) est, de ce point de vue, éclairante : 0,11 % seulement13. Le mobilier y est alors très majoritairement composé de vases non tournés de fabrication locale ou régionale (cf. ci-dessus). Leur part semble même augmenter au cours du IVe s., à Martigues comme au Baou-Roux et à Notre-Dame de-Pitié (Arcelin 1992, 321), dans les sites indigènes de la région nîmoise (Py 1990, 161), au Mont-Garou (Arcelin et alii 1982, 125), mais aussi en Arles, au Jardin d’Hiver (Arcelin 1995, 335 ; Morel 1995, 52). Ce serait l’indice d’une certaine paupérisation des populations indigènes, liée à une récession agricole qui les aurait menées à se replier sur elles-mêmes (Py 1993, 232). On peut même se demander si la destruction militaire du village de l’Ile (à rapprocher, peut-être, d’autres épisodes destructifs, les incendies de Coudouneu et de l’Arquet, par exemple, que l’on date respectivement de la fin du Ve et de la fin du IVe s. : Verdin 1996-97) n’est pas à mettre en rapport avec ce moment de crise dans l’économie domestique locale et dans les relations des indigènes avec Marseille (Arcelin et alii 1982, 126 ; Arcelin 1986, 58-59 et 64 ; Arcelin 1992, 324 et 1995, 335 ; Chausserie-Laprée/Nin 1995, 360).
Diffusion aléatoire ou sélective : une demande indigène spécifique ?
31La singularité de la céramique attique semble cependant encore bien réelle, aux yeux des utilisateurs : certains d’entre eux en ont conservé des spécimens pendant un laps de temps assez long. En témoigne la découverte d’un fond de bol à vernis noir retaillé, datable des années 420-380 av. J.-C. (fig. 3,1), dans la couche d’incendie qui a détruit le village primitif de l’Ile quelques années plus tard (vers 375-360 av. J.-C.)14. Ce fragment, qui porte de fortes traces d’usure et présente un diamètre d’une dizaine de centimètres environ, a été manifestement réemployé comme bouchon, un mode de réutilisation bien adapté du fait de la faible porosité du vernis15. Les céramiques attiques avaient aussi sans doute un caractère exotique (Bats 1988, 235 et 1989, 202 et 213), au moins par leur décoration : ce bol porte un décor estampé, à palmettes et oves.
32Y avait-il, pour autant, une véritable demande de la part de la clientèle locale16, comme on peut le supposer pour certaines catégories de vaisselle, la céramique grise monochrome, notamment, qui provenait d’ateliers indépendants à diffusion restreinte (Bats 1989, 210) ?
L’éventail des formes
33Les variétés de vases attiques attestées sur les habitats du territoire de Martigues sont, en tous cas, les plus courantes du répertoire du IVe s. Force est de constater que ce sont aussi les plus faciles à transporter : les vases ouverts, aisément empilables les uns dans les autres, forment la quasi-totalité des arrivages. Les grands vases ne sont représentés que par un seul fragment de cratère en cloche, trouvé sur l’oppidum de Saint-Pierre. Les vases à boire sont nettement les plus nombreux sur les deux habitats17. Sont présents : le skyphos (fig. 3,2-3), la coupe sans tige (fig. 3,4), le Boisai (fig. 3,5-6), la coupe-skyphos à parois épaisses (fig. 3,7-8), les bols à lèvre éversée (fig. 3,9) ou incurvée (fig. 3,10), différentes variétés de canthare (fig. 3,11-14). Mais on a découvert aussi à Saint-Pierre deux fragments de vases fermés : un col de lécythe aryballisque à figures rouges de la première moitié du IVe s.18 et un bord de lampe à vernis noir, contemporaine ou légèrement antérieure, c’est-à-dire de la fin du Ve s. (fig. 3,15)19. Une œnochoé de type 2 (un fragment à figures rouges20, provenant du village de l’Ile, fig. 4,1) vient compléter le service de table.

Fig. 3 - Céramique attique à vernis noir découverte dans l’Ile de Martigues et à Saint-Pierre-les-Martigues.

Fig. 4 - Céramique attique à figures rouges découverte dans l’Ile de Martigues et à Saint-Pierre-les-Martigues.
34Toutes ces formes – les vases fermés mis à part21 – sont très communes dans les habitats indigènes des arrière-pays du Midi gaulois22, également sur les sites côtiers23 et dans les épaves24. La seule tombe datable du IVe s. que l’on ait découverte sur le territoire de Martigues a aussi livré un vase de type courant (ci-dessus, note 4 et fig. 5). Cette prédominance des vases du service à boire est, du reste, un trait propre aussi bien à la céramique attique qu’à la céramique massaliète à pâte claire dont la diffusion s’est poursuivie bien plus tard, jusqu’au IIe s. av. J.-C. (Bats 1989, 210). L’état actuel des recherches rend les comparaisons assez hasardeuses (Bats 1988, 219 ; Morel 1995, 43), mais on note l’absence, dans les habitats du territoire de Martigues, de certaines variétés représentées sur des sites contemporains de la Gaule du Sud (en petit nombre, il est vrai) : les grands vases à figures rouges comme la péliké ou le cratère en calice25, la coupe à tige26, les plats à poisson ou à bord à bourrelet arrondi27.

Fig. 5 - Fond de coupe attique à vernis noir provenant d’une tombe isolée, au Collet-Redon, près de La Couronne. Ech. 1:3.
Prédominance des vases à vernis noir
35À Martigues, comme le plus souvent sur les sites de la Méditerranée occidentale, les céramiques à vernis noir sont largement majoritaires. Les figures rouges ne sont attestées que dans la première moitié du IVe s., période où elles sont les plus nombreuses (toutes proportions gardées !)28. Après 350 environ, on ne trouve plus que des vases entièrement vernis, parfois décorés de motifs imprimés. Cette pénurie de céramiques figurées se retrouve, après 375, dans la région nîmoise (Py 1990, 542), à Lattes (Py et alii 1994, 318) et Béziers (Ugolini/Olive 1995, 249-250). Peut-on en conclure que les consommateurs autochtones avaient peu de goût pour ce type d’objets (Ugolini/Olive 1995, 250 note 16, 251 et 257) ?
36On est frappé, en tous cas, par la qualité très médiocre des céramiques attiques découvertes à Martigues. Quand les pièces à figures rouges sont attribuables, c’est à des peintres prolixes, appartenant peut-être, d’ailleurs, au même atelier (Beazley 1963, 1522) : au “Fat Boy Group”, des skyphos (fig. 4,2-3) et au peintre de Vienne 116, des coupes sans tige (fig. 4,4-5). Ces deux types de marchandises, très largement commercialisées (notamment en Italie, dans le Midi de la Gaule et dans la Péninsule ibérique)29, témoignent, en même temps que de la standardisation et de la rationalisation progressives de la fabrication à Athènes30, du rôle primordial que tient le producteur dans le processus (Bats 1989, 212 et 215).
37L’ensemble de ces céramiques se signale donc moins par des spécificités typologiques, que par la faiblesse des effectifs durant toute la période considérée (y compris, ce qui constitue une relative originalité, à la fin du Ve et au début du IVe s.). Cette rareté complique l’interprétation des données. Elle apparente aussi nos deux habitats au faciès propre à la plupart des sites provençaux.
38La durée d’usage d’un vase vient nous rappeler, ponctuellement, le poids du comportement des consommateurs indigènes (Bats 1989, 213). C’est aussi,-peut-être surtout-le rôle des intermédiaires qui paraît important. Les Marseillais exportent toujours leurs amphores, leur vin et leurs céramiques à pâte claire dans la région, mais on y trouve de moins en moins de vases grecs. Leur diffusion semble de plus en plus sporadique, sinon aléatoire.
ANNEXE 1 : inventaire des céramiques attiques provenant de l’Ile de Martigues

(1) Datation avant J.-C.
(2) Pour la méthode de comptage, voir la note 3 dans le texte.
ANNEXE 2 : inventaire des céramiques attiques datables du IVe s. provenant de Saint-Pierre-les-Martigues

(1) Pour la méthode de comptage, voir la note 3 dans le texte.
(2) Datation avant J.-C. Les fragments à vernis noir qui n’étaient pas identifiables, donc indatables, ont fait l’objet d’une endorépartition par quarts de siècle.
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Travaux en cours de Sandrine Duval.
2 Les Quatrains d’Omar Kháyyám (trad. Ch. Grolleau), Paris, 1978, 92.
3 Les comptages ont été menés selon des principes devenus classiques (Arcelin 1981, 189-192 et 1999, 337-342 ; Py 1990, 912-913; Py/Adroher Auroux 1991, 84-85). Les individus (bords ou pieds, suivant l’élément prédominant) ont été décomptés par phases : par périodes d’occupation dans le village de l’Ile (ci-dessus et Chausserie-Laprée/Nin 1995, 340-344) et par quarts de siècle à Saint-Pierre (ce phasage a été adopté provisoirement afin de permettre une première approche statistique du matériel). Le nombre des bords ou pieds a été pondéré par un lot de fragments attestant chacun la présence d’un vase bien caractérisé, ne pouvant correspondre à aucun autre dans la phase considérée (Campenon 1999, 383-384). Il rend compte de l’effectif minimum des individus, qui est vraisemblablement sous-estimé (on aurait atteint des chiffres plus élevés avec un dénombrement par unité stratigraphique ou par espaces, rues, maisons...).
4 Peut-être un Boisai (Agora XII, n° 558 ; décoration sous le pied : ibid., n° 539) ou une coupe-skyphos à parois épaisses (ibid., n° 617). Le motif à quatre palmettes, estampé à l’intérieur de la vasque, est d’un type courant dans la première moitié du IVe s. (Corbett 1955, pl. 70-71 ; Agora XII, n° 551, 622-623).
5 On sait les risques d’une interprétation fondée sur quelques dizaines d’individus, surtout quand ils sont issus de couches très mêlées et hétérogènes, apports de nivellement ou terres de remblais (Arcelin 1999, 341 et Py 1990, 542).
6 A Saint-Pierre, les proportions ne peuvent être précisées, l’inventaire du matériel étant en cours.
7 0,34 % pour la seule période 2b (Chausserie-Laprée/Nin 1995, 347). Ce taux est, d’ailleurs, singulièrement faible si on le compare à ceux des sites autochtones de la région nîmoise (entre 5 et 8 % durant presque tout le IVe s. : Py 1990, doc. 158C, b) et, notamment, au taux du Marduel (7,54 % en moyenne, dans cette période : Py/Lebeaupin 1989, 139 et 155) ou encore à celui d’Espeyran (4 % : Barruol/Py 1978, 89). Il est, en revanche, plus proche de celui du quartier bas de l’oppidum de la Roche-de-Comps à la fin du Ve s. : 1,04 % (Roubaud/Michelozzi 1993, 278).
8 A Martigues aussi (mais on n’ose souligner ce qui est devenu un lieu commun : Arcelin 1986, 5859 et 1992, 320 ; Bats 1988, 227 et 1992, 274 ; Py 1990, 159 et 1993, 228-229, 232 ; Py et alii 1994, 322), le commerce massaliote jouit, à cette époque, d’une situation de quasi-monopole. Le contrôle de Marseille sur la région se renforce même nettement, comme en témoignent peut-être le développement de la production locale de céramiques non tournées dites des rives de l’étang de Berre, certains apports technologiques (présence d’une maie de pressage pour l’huile ou le vin dans le village de l’Ile : Chausserie-Laprée 1990, 61 ; Arcelin 1986, 47, 77 note 22, et 85 note 118) ou le possible démarrage, dès la fin du IVe s., de l’exploitation des carrières de pierres du Cap Couronne, liée au développement architectural de la ville (Lagrand 1986, 128 ; Arcelin 1992, 320).
9 Morel 1982, 493-494 ; Bats 1988, 231-232 et 1989, 212 et 215 ; Py 1990, 82 et 104-105. On peut d’ailleurs se demander avec quelles denrées ces vases étaient associés quand ils quittaient Athènes (Bats 1982, 264 note 10).
10 C’est aussi le cas à Lattes, considéré comme un centre de redistribution commerciale (Py et alii 1994, 318), où les effectifs sont étrangement faibles au premier quart du IVe s. et se maintiennent au même niveau jusque vers le dernier quart du siècle (Py et alii 1994, 210, 222 et 240).
11 Pour l’instant, la céramique attique représente un total de 997 fragments et de 173 individus (Campenon 1999). Ces chiffres évoluent à mesure que progresse l’inventaire général du matériel mais son achèvement ne devrait pas les modifier en profondeur.
12 Ainsi à Marseille (Gantès/Moliner 1990, 77 ; Gantès 1992b, 174), Espeyran, à Ensérune (Barruol/Py 1978, 90 et Py 1993, 233), Aléria, Agde, Montlaurès, Ruscino (Rouillard 1992, 183-183-184; Py 1993, 230) et dans la région nîmoise (Py 1990, 542). En Arles, cependant, on note un tassement après 425 (moins net, il est vrai, si l’on replace les vases attiques parmi les autres séries céramiques : Rouillard 1992, 183). De même, à Béziers, où l’on constate « une baisse continue à partir de 425 et surtout de 380 » (Ugolini/Olive 1995, 240 et 251).
13 Chausserie-Laprée/Nin 1995, 341. Ce taux est particulièrement parlant, dans la mesure où il n’est pas infléchi par l’évolution globale des échanges (Py 1990, 542 note 132). Il est plus faible qu’à Lattes : 1,79 %, en moyenne, dans les niveaux du IVe s. (Py et alii 1994, 207, 210, 212, 216, 221, 226, 231 et 234), mais voisin de celui du quartier bas de l’oppidum de la Roche-de-Comps à la fin du Ve s. : 0,14 % (Roubaud/Michelozzi 1993, 278).
14 Un cas d’utilisation prolongée a aussi été signalé à Olbia (Bats 1982, 257).
15 Chausserie-Laprée/Nin 1995, 344. Le site de Santa Pola (Péninsule ibérique, prov. d’Alicante) fournit peut-être un autre exemple de ce type de réemploi : on y a trouvé un fond de plat à poisson attique à vernis noir, datable vers 350 av. J.-C., également retaillé, dont le diamètre correspond à celui de l’embouchure d’une amphore ibérique découverte dans la même unité stratigraphique. Nos remerciements vont à Pierre Rouillard qui nous a amicalement communiqué cette information.
16 « La notion de “demande” sent quelque peu le soufre », comme J.-P. Morel le faisait récemment remarquer, rappelant aussi « la diversité des réponses indigènes aux propositions [...] grecques » et la nécessité d’« une approche infiniment précautionneuse » du problème (Morel 1995, 64-66 et 68-69). M. Py a bien souligné le « caractère majoritairement utilitaire de la vaisselle achetée à l’extérieur » par les indigènes de la région nîmoise, à la fin du VIe et tout au long du Ve s., sans exclure pour autant qu’elle ait pu avoir « une valeur spécifique, ces objets s’insérant désormais dans les pratiques quotidiennes, notamment conviviales » (Py 1990, 82) – l’importance de la fonction sociale, éventuellement même ostentatoire (Bats 1989, 214), du “drinking” et de l’alcool dans les cultures indigènes est maintenant mieux connue (Dietler 1992 ; Morel 1995, 66). D. Ugolini et Chr. Olive évoquent, en ce qui concerne Béziers, des « vases courants », qui sont jetés une fois cassés (de même qu’à Olbia : Bats 1988, 208), et « une vaisselle comme une autre, bien que certainement un peu plus chère que les productions locales » (Ugolini/Olive 1995, 257).
17 A Saint-Pierre, c’est une constante depuis le VIe s. (Campenon 1999, 385).
18 Seule la base du col est conservée ; elle est décorée d’une alternance de languettes et de lignes peintes au vernis. Un type d’ornementation relativement fréquent : des exemplaires ont été attribués au cercle du Peintre de Meidias (Beazley 1963, 1325 n°48 : fin du Ve s.). La plupart sont plus tardifs (Campenon 1994, 90), datables du premier quart du IVe s. (manières du Peintre d’Erbach et de Vienne 1089 : Beazley 1963, 1419 milieu et 1423 n° 3-4) ou du deuxième quart de ce siècle (“Fat Boy Group” : Beazley 1971, 498). Le site de Saint-Pierre a livré un autre fragment de lécythe aryballisque, entièrement verni et difficilement datable.
19 Du type 23 A ou 23 C (Howland 1958, 56-57, pl. 7 et 36, n° 211 ou 59-60, pl. 8 n° 230 ; Scheibler 1976, type KSL 1, 19-20, pl. 8-9 n° 28 ou DSL 1, 36-37, pl. 30-31 n° 170 ; Bailey 1975, 45, pl. 12-13 n° Q 55-57 ou 49-50, pl. 14-15 n° Q 65-68) : la distinction entre les deux variétés est assez difficile à faire (Eiseman/Ridgway 1987, 29). Cet exemplaire est à rapporter à l’inventaire dressé par D. Ugolini (1993, 284). On a trouvé à Saint-Pierre une autre lampe (Lagrand 1979, 91 et fig. 5,10 ; Ugolini 1993, 284), du type 25 A ou 25 A’ (Howland 1958, 67-71, pl. 9-10 et 38), datable vers 400250 av. J.-C. (Scheibler 1976, types RSL 4-5, 26 sq. et 190, pl. 16-27) ; la pâte et le vernis ont été altérés par le feu, ce qui en complique l’identification. Elle serait de production attique plutôt qu’italique, d’après Ch. Lagrand, que nous remercions
20 Il n’est pas attribuable mais la qualité du vernis et la finesse du dessin permettent de le dater du premier quart du IVe s., selon François Villard, que nous remercions bien vivement. La scène de palestre vraisemblablement représentée ici (un éphèbe drapé qui pouvait être associé à un ou deux athlètes nus, à un pédotribe, à Eros ou Niké...), est fréquente sur les œnochoés de cette époque, celles du “Brown-Egg Painter”, par exemple, ou celles (plus tardives et d’une facture plus négligée) du “Fat Boy Group” ou de peintres apparentés à eux : Beazley 1963, 1352 n° 1-5 et 7-9, 1487 n° 105 et 111, 1493 n° 6 ; Campenon 1994, 55-56, pl. 8,1 (où la référence à Beazley 1963, 1487 n° 105 est erronée et doit être rétablie en 1486 n° 87 : Vienne, ancienne collection Matsch).
21 Quelques fragments d’œnochoé ont été signalés, notamment au Marduel (Py/Lebeaupin 1989, 155), à Saint-Blaise (Bouloumié 1992, 96 n° 153) et à Béziers (Ugolini/Olive 1995, 242 et 244). C’est une variété assez rare dans la Péninsule ibérique (Rouillard 1991, 184), comme les lécythes aryballisques, qu’on trouve seulement dans les nécropoles (Rouillard 1991, 171).
22 Dans la région nîmoise (Py 1990, 542), notamment au Marduel (Py/Lebeaupin 1989, 139, 155, 168 et 177) ; à Béziers (Ugolini/Olive 1995, 243-244) ; à Espeyran (Barruol/Py 1978, 35-39, 82-83) ; en Provence aussi, à Saint-Blaise par exemple (Bouloumié 1992, 82 n° 47, 83 n° 52 et 55, 91 n° 123 et 129, 93-94).
23 A Olbia (Bats 1988, 84-86, 89-90), Lattes (Py et alii 1994, 207, 210, 217, 221-223, 231 et 240) et Emporion (Sanmartí Grego et alii 1995, 40-41), notamment.
24 Celle d’El Sec, au large de Palma de Majorque, datée du deuxième quart du IVe s. (Trias 1989, 33-34 ; Cerdá 1989, 52-55 et 72).
25 A Marseille (dans des tombes principalement : Villard 1960, 31-32 ; Gantès 1992a, 83), à Olbia (Bats 1988, 90-91), Béziers (Ugolini/Olive 1995, 244), dans la région nîmoise (Py 1990, 540 et 542) et à Espeyran (Barruol/Py 1978, 28-29, 37-38 et 46).
26 A Marseille (Gantès/Moliner 1990, 77), dans la région nîmoise (Py 1990, 540 et 542) et à Ensérune (Laurens/Schwaller 1989, 387 et fig. 1).
27 A Marseille (Villard 1960, 31), Olbia (Bats 1988, 82), Saint-Blaise (Bouloumié 1992, 98), Béziers (Ugolini/Olive 1995, 243), au Marduel (Py/Lebeaupin 1989, 139 et 155), à Agde (Garcia/Marchand 1995, 102), Lattes (Py et alii 1994, 207 et 249) et même dans les épaves : de Plane 2, dans les îles orientales de Marseille, datée vers 430-380 av. J.-C. (Long 1990, 60) et El-Sec (Cerdá 1989, 55 et 72). Ces variétés de vases étaient-elles, plus que d’autres, des marqueurs, des éléments de statut social ? Ou bien leur usage était-il lié à des spécificités d’ordre culturel : les différents types d’assiettes semblent, par exemple, avoir été peu utilisés en milieu indigène (Bats 1989a, 243).
28 Les fragments à figures rouges représentent, à Saint-Pierre, moins de 2 % du total et dans les phases où ce style est le mieux attesté, jamais plus de 12 % de l’ensemble. La céramique à vernis noir constitue régulièrement au moins 75 % du lot, au IVe s. Comme dans l’Ile, c’est au deuxième quart de ce siècle que les figures rouges paraissent atteindre leur meilleur score (à des niveaux très bas !).
29 En ce qui concerne les skyphos : Trias 1989, 30-31, 36-37 ; Py et alii 1994, 228 ; Passelac 1995, 182 et 186 fig. 13,2 ; Sanmartí Grego et alii 1995, 40-41. Pour les coupes sans tige : Rouillard 1975, 25 sq. et 1991, 184. On en a découvert aussi dans l’épave d’El-Sec, avec des cratères en cloche à figures rouges (Trias 1989, 22 et 33).
30 Resserrement du répertoire des formes, production en série et spécialisation croissante des ateliers (Campenon 1994, 101-109).
Auteurs
5, passage Jadot - 78100 Saint-Germain-en-Laye.
Archéologue de la ville de Martigues. B.P. 101 - 13692 Martigues Cedex.
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