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    Plan détaillé Texte intégral Le contexte institutionnel et réglementaire des collectes de fonds audiovisuels Les spécificités des fonds audiovisuels : des corpus hétérogènes La description des archives audiovisuelles Faut-il choisir entre l’approche archivistique et l’approche documentaire ? Notes de bas de page Auteur

    Les nouveaux paradigmes de l'archive

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Les archives audiovisuelles au tamis des archivistes

    Sandrine Gill

    Texte intégral Le contexte institutionnel et réglementaire des collectes de fonds audiovisuels Les institutions publiques en charge d’archives audiovisuelles Que dit la loi sur les archives audiovisuelles ? Une intégration tardive des archives audiovisuelles aux services d’archives Les spécificités des fonds audiovisuels : des corpus hétérogènes Dès leur collecte, les archives audiovisuelles se singularisent De l’entrée à la pérennisation des archives audiovisuelles en service d’archives Quels fonds audiovisuels sont conservés aux Archives nationales ? La description des archives audiovisuelles De l’ISAD-G au SEDA, les normes archivistiques La description des archives audiovisuelles, de l’instrument de recherche au bordereau de transfert Des normes à adapter aux archives audiovisuelles Faut-il choisir entre l’approche archivistique et l’approche documentaire ? S’affranchir partiellement des normes archivistiques ? D’autres manières d’aborder les archives audiovisuelles Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1« Pour vous, c’est quoi une archive audiovisuelle ? » Ainsi débutait un dossier thématique de la revue Archivistes ! au début de l’année 20211. Aussi simple soit-elle, cette interrogation amène une polysémie de réponses, pointant une grande diversité de conceptions et des pratiques chez les archivistes. Au-delà de cette communauté professionnelle, il ne va pas de soi de définir une archive audiovisuelle alors que les films d’archives apparaissent sur nos écrans et semblent à la portée de tous. Avant d’aborder les évolutions actuelles en termes de normes, d’outils, de compétences et d’usages numériques, il est nécessaire de rappeler les périmètres des institutions patrimoniales en charge des archives audiovisuelles. Comment la loi définit-elle les archives audiovisuelles ? Dans quel contexte les services d’archives, en particulier les Archives nationales, ont-ils été amenés à collecter des fonds audiovisuels et quelles sont leurs particularités ? Compte tenu de leur hybridité (supports physiques et données numériques), quelles problématiques soulèvent leur collecte, puis leur gestion, leur communication et leur pérennisation ? Comment les nouveaux usages remettent-ils en cause la dichotomie archivistique/documentaliste ? Les réflexions sont ouvertes, offrant différents champs de possibles.

    Le contexte institutionnel et réglementaire des collectes de fonds audiovisuels

    Les institutions publiques en charge d’archives audiovisuelles

    2La répartition de l’audiovisuel public s’est faite au fil du temps et de l’évolution des médias. Lors de la réforme de l’audiovisuel mise en place en 1975, l’Institut national de l’audiovisuel [INA] a hérité des archives de radio et de télévision de l’ORTF [Office de radiodiffusion-télévision française], puis s’est vu confier en 1992 le dépôt légal de l’audiovisuel. Cette même année, le Centre national du cinéma et de l’image animée [CNC], dont l’existence remonte à 1946, assure le dépôt légal pour les œuvres cinématographiques françaises et étrangères, de court métrage et long métrage, diffusées en salles, dès lors qu’elles ont obtenu un visa d’exploitation, ainsi que les films publicitaires ou institutionnels. La Bibliothèque nationale de France [BnF], quant à elle, étend ses missions historiques de dépôt légal instaurées par François Ier aux documents sonores et vidéogrammes, documents multimédias édités, importés ou diffusés en France2.

    3Cet encadrement législatif, qui s’est constitué progressivement, ne prévoit cependant pas le cas spécifique d’archives audiovisuelles produites par l’administration dont les services d’archives ont pour mission la collecte, le classement, l’inventaire, la conservation et la communication.

    Figure 1. Carton d’archives avec des supports audiovisuels.

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    Fonds audiovisuel du Théâtre national de Chaillot, Arch. nat., 20160438.

    © Archives nationales.

    Que dit la loi sur les archives audiovisuelles ?

    4Pour éclairer sa lanterne, il est nécessaire de revenir à la définition des archives dans le code du Patrimoine (L211-1) : « Les archives sont l’ensemble des documents, y compris les données, quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme public ou privé dans l’exercice de leur activité. » Les archives audiovisuelles n’ont pas de statut juridique spécifique, ce sont des archives sur un support particulier, que ce soit une pellicule, une cassette ou encore une donnée numérique. Les archives de la Justice constituent une catégorie à part (L221-1) : « Les audiences publiques devant les juridictions de l’ordre administratif ou judiciaire peuvent faire l’objet d’un enregistrement audiovisuel ou sonore dans les conditions prévues par le présent titre lorsque cet enregistrement présente un intérêt pour la constitution d’archives historiques de la justice. »

    Figure. 2. Extrait de l’affiche de l’exposition Filmer les procès, un enjeu social.

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    Archives nationales, 15 octobre 2020-14 mai 2021.

    © Archives nationales.

    5Ces dernières diffèrent notamment par leur régime de communicabilité. Alors que « les archives publiques sont […] communicables de plein droit » sauf exception (L213-1), les archives audiovisuelles de la Justice sont soumises à des règles spécifiques (L222-1) : « L’enregistrement audiovisuel ou sonore est communicable à des fins historiques ou scientifiques dès que l’instance a pris fin par une décision devenue définitive. La reproduction ou la diffusion, intégrale ou partielle, de l’enregistrement audiovisuel ou sonore est subordonnée à une autorisation accordée, après que toute personne justifiant d’un intérêt pour agir a été mise en mesure de faire valoir ses droits, par le président du tribunal judiciaire de Paris ou par le juge qu’il délègue à cet effet. Après cinquante ans, la reproduction et la diffusion des enregistrements audiovisuels ou sonores sont libres. »

    6Concernant la reproduction et la diffusion, les archives audiovisuelles du régime général n’en demeurent pas moins couvertes par le code de la Propriété intellectuelle (L112-2).

    7Ainsi, même si la majorité des archives audiovisuelles conservées en services d’archives ont un statut d’archives publiques, le statut et les volontés des auteurs prévalent. D’où l’importance de collecter des contrats de cession de droits, notamment pour les témoignages oraux3. Enfin, comme toute autre catégorie d’archives, les archives audiovisuelles sont aussi couvertes par le Code pénal, interdisant, par exemple, la diffamation publique. Cet ensemble de dispositifs législatif demeure cependant généraliste et insuffisamment adapté, comme nous allons le voir, aux spécificités des archives audiovisuelles.

    Une intégration tardive des archives audiovisuelles aux services d’archives

    8Les archives audiovisuelles sont donc des archives avant tout, une affirmation qui ne va pas de soi dès que l’on constate le delta qui existe parfois entre le temps de la production et celui de la collecte. Ainsi le film le plus ancien conservé aux Archives nationales, issu de la cinémathèque de l’Agriculture, date de 1905 ; ce n’est qu’en 1997 qu’il fit son entrée aux Archives nationales4. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation : chez le producteur, une prise de conscience tardive de l’intérêt archivistique des anciens documents audiovisuels ; dans les services d’archives publiques, l’intégration relativement récente des archives audiovisuelles.

    9Aux Archives nationales, c’est seulement au début des années 1980 que l’on commence à produire des archives orales puis à collecter systématiquement les archives audiovisuelles et électroniques au même titre que les archives papier, majoritaires. Dans un premier temps, sous l’impulsion de Chantal Tourtier-Bonazzi, les Archives nationales se dotent d’une cellule d’archives orales pour collecter des témoignages relatifs à la Seconde Guerre mondiale ou provenant de grands acteurs de la vie politique et culturelle de l’après-guerre. À la même époque, les Archives départementales de la Dordogne5, du Tarn6, de la Seine-Saint-Denis7 et du Val-de-Marne8 développent un secteur audiovisuel.

    Figure. 3. Bobines de films.

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    Bobines de films de la cinémathèque de l’Agriculture en cours de préparation de versement.

    © Archives nationales.

    10L’émergence de l’histoire orale en France n’est pas totalement étrangère à ce mouvement de prise en considération de l’audiovisuel comme source historique9. Au début des années 1980, les témoins de la Seconde Guerre mondiale se font plus rares, il devient urgent de recueillir leur parole. Figure pionnière dans ce domaine, la sociologue Dominique Schnapper est chargée en 1975 par le Comité d’histoire de la Sécurité sociale de constituer des archives orales. Dès l’origine, le corpus de témoignages a une visée historique et patrimoniale, aboutissant à un premier versement aux Archives nationales10. D’autres ministères reprendront cette pratique, enrichissant petit à petit les fonds d’archives orales.

    11Malgré son intérêt manifeste, la considération du document audiovisuel comme une « archive comme une autre » reste cependant fragile dans la sphère archivistique. Pierre Carouge, directeur adjoint des Archives départementales de la Vienne, explique cette marginalité des archives audiovisuelles aussi bien par un manque de visibilité auprès du public qu’au sein de la profession11. Du fait de la technicité requise pour traiter un fonds audiovisuel, les archivistes responsables de fonds audiovisuels se forment souvent « sur le terrain » et dans l’interaction avec d’autres professions (techniciens, juristes). La récente réorganisation des Archives nationales tente de pallier cette situation en encourageant la prise en charge des archives audiovisuelles et numériques à un plus grand nombre d’archivistes.

    Les spécificités des fonds audiovisuels : des corpus hétérogènes

    Dès leur collecte, les archives audiovisuelles se singularisent

    12La difficulté à considérer un document audiovisuel comme une archive à part entière se mesure dès la collecte chez le producteur d’archives. Bien que les entrées de fonds audiovisuels, comme tout autre fonds d’archives, doivent s’inscrire dans une programmation définie en comités, c’est souvent à l’occasion d’un déménagement de locaux – qui peut intervenir d’une semaine à une autre, d’une année à l’autre – que les archivistes « pompiers » sont appelés à la rescousse. Il s’agit alors de collecter des masses de supports audiovisuels fragiles, conservés dans des caves et des greniers, oubliés pendant des décennies…

    Figure 4. Détail d’une bobine accompagnée de métadonnées minimales.

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    Cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. Arch. nat., 20170146.

    © Archives nationales.

    13Dans le meilleur des cas où un inventaire est disponible, le plus souvent l’archiviste se transforme en archéologue chargé de reconstituer les strates de l’histoire du contexte d’une production. Puis il faut prendre en compte la spécificité des versements audiovisuels : captations ou enregistrements d’origine, rushes, versions et copies, sur toute une génération de supports représentatifs de l’évolution des techniques audiovisuelles, jusqu’au fichier numérique. Par principe de précaution, les Archives nationales collectent tous les supports sans distinction, tant il est difficile de déterminer celui qui conserve le mieux le document d’archives. L’exemple de la captation d’Ubu Roi12, une pièce d’Alfred Jarry mise en scène par Antoine Vitez au Théâtre national de Chaillot en 1985, est éloquent : sur les 18 supports audiovisuels versés, seule une cassette VHS contenait l’intégralité du spectacle. En général, les archivistes s’intéressent en priorité aux supports de format professionnel (comme les Betacam par exemple), les cassettes VHS ne sont pas les meilleures pièces pour la conservation, car il s’agit souvent de copies de travail de piètre qualité. Mais dans ce cas précis, si cette cassette avait été écartée l’archive aurait été irrémédiablement perdue…

    14Par ailleurs, lorsqu’un film ou un enregistrement sonore arrive aux Archives nationales, il n’est pas exclu qu’il se trouve conservé sous une autre forme dans une autre institution chargée du dépôt légal ou de collections constituées à partir de fonds privés ou publics. Le fonds audiovisuel du Théâtre national de Chaillot constitué principalement de captations et d’enregistrements de pièces illustre parfaitement ce phénomène : deux versements ont été effectués aux Archives nationales en 2016 et 201713, l’INA a numérisé les supports et en conserve une copie14, la BnF, quant à elle, compte parmi ses collections un grand nombre d’enregistrements sonores15…

    De l’entrée à la pérennisation des archives audiovisuelles en service d’archives

    15La préparation en amont d’une entrée d’un versement d’archives audiovisuelles ne constitue qu’une étape de son traitement, elle se poursuit souvent pendant un temps plus ou moins long en service d’archive. C’est à l’archiviste qu’incombe la charge de gérer de façon différenciée les supports physiques et le numérique, de restituer l’authenticité et l’intégrité du fonds sans masquer les manques éventuels. Il importe aussi de prendre en considération la temporalité, le décalage entre le temps de la production et celui du versement des archives, les collectes d’aujourd’hui. Parfois il est difficile de retracer avec précision le chemin parcouru par les archives : une série de bobines de films d’éducation sanitaire du ministère de l’Hygiène sociale des années 1930 est retrouvée dans les caves de la direction de l’Action sociale de l’enfance et de la santé [DASES] de la Ville de Paris en 2021. On présume que les cartons contenant ces bobines furent embarqués dans le déménagement d’un dispensaire sans qu’il soit possible aujourd’hui d’en reconstituer précisément l’historique.

    Figure 5. Bobines de films du ministère de l’Hygiène sociale.

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    Arch. nat., 20220196.

    © Archives nationales.

    16La phase de découverte des archives ne s’arrête pas à celle des supports physiques, leur contenu n’étant parfois révélé qu’au moment de la numérisation. En effet, on évite de consulter une archive sur support fragile avant l’opération de numérisation pour ne pas risquer de l’endommager et de la perdre à jamais.

    17Enfin les archives nativement numériques posent d’autres problèmes : faut-il les traiter comme des archives audiovisuelles dans la continuité des archives sur supports physiques ou au contraire les fondre dans la masse des données numériques ? Une vigilance particulière s’impose au moment de la collecte pour comprendre le contexte de production et les usages prévus, départager les formats de projets des formats d’archivage, de consultation, de reproduction ou de diffusion. Cette attention participe à la stratégie de pérennisation des Archives nationales, à son engagement à vouloir mettre en place les moyens garantissant la lisibilité et l’exploitabilité des formats dans le temps. Elles participent à la cellule nationale de veille sur les formats, inter-institution, cadre de réflexion et de partage d’expériences16. Les connaissances en ce domaine évoluant sans cesse, tous les formats numériques ne peuvent être pris en charge de la même manière à un instant « T ». Les Archives nationales ont choisi de catégoriser les formats : certains sont « acceptés », ils sont préservés avec un audit régulier ; d’autres sont « tolérés », collectés et conservés en l’état, sans engagement sur leur maintenabilité dans le temps ; ou encore « refusés » en raison de problématiques techniques ou en l’absence de valeur juridique ou d’intérêt historique. Un tableau de la politique des formats, régulièrement mis à jour, est à la disposition des professionnels17. Parallèlement à cette démarche, les Archives nationales s’interrogent, au sein d’instances collectives, sur la manière de faire évoluer le SEDA, standard généraliste par excellence, afin d’y inclure les métadonnées indispensables à la pérennisation des archives. Elles sont un des membres actifs de la cellule nationale de veille sur les formats18 et interviennent régulièrement dans des colloques ou journées d’étude19.

    Quels fonds audiovisuels sont conservés aux Archives nationales ?

    18Les problématiques juridiques, matérielles, numériques esquissées, il est temps de s’interroger sur le cœur même des documents audiovisuels. De quoi s’agit-il ? Aux Archives nationales, la collecte initiale d’archives orales dans les années 1980 se complète progressivement d’archives audiovisuelles produites et collectées par les administrations publiques de l’État ou d’origine privée20. Le corpus de fonds audiovisuels des Archives nationales, qui ne cesse de s’accroître, représente un ensemble si protéiforme qu’il serait vain de vouloir le synthétiser. En comparaison avec d’autres institutions patrimoniales comme l’INA ou la BnF, il reste relativement modeste (environ 60 000 supports et 80 To de données), les Archives nationales n’étant pas toujours bien identifiées comme institution susceptible de conserver des archives audiovisuelles.

    Figure 6. Captures d’écran du film de Jean Benoit-Lévy, Centre d’enseignement agricole et ménager de Coëtlogon, 1929, noir et blanc, 20’17’’, muet.

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    Cinémathèque du ministère de l’Agriculture, Arch. nat., 19970030/78-19970030/79.

    © Archives nationales.

    19De fait, les fonds audiovisuels des Archives nationales sont aussi hétérogènes dans leurs sujets que leurs formes : une grande majorité de documentaires, mais aussi des reportages, des enquêtes, des témoignages, des créations graphiques, des animations, des sons et des images brutes ou montées, en différentes versions. Ils sont attribués à des réalisateurs professionnels ou non, à des équipes techniques des ministères. Parfois il n’est plus possible de retrouver la trace des auteurs. Parmi les corpus les plus significatifs, on citera les cinémathèques créées dans certains ministères, dès 1920 au ministère de l’Agriculture, en 1946 au ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme pour documenter et promouvoir l’action gouvernementale et de manière plus générale s’informer sur l’actualité.

    Figure 7. Captures d’écran du dessin animé de John Halas et Joy Batchelor, New town, la ville heureuse, 1950, couleur, 8’12.

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    Cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Arch. nat., 20170146/17.

    © Archives nationales.

    20Des thèmes, qui peuvent apparaître aussi peu cinégéniques que l’attribution de subventions ou des certifications de l’État, font l’objet de films pédagogiques (mise en abîme des dossiers de subvention filmés dans Amélioration de l’habitat rural21), romancés (la vie trépidante d’un contrôleur de semences de luzerne dans L’Or de la Durance22) ou réaliste (le rude quotidien d’une vieille dame dans un logement insalubre dans L’aménagement de l’habitat des personnes âgées23). Au-delà du sujet, aucun de ces films ne laisse le spectateur indemne. La saveur des archives se niche aussi parfois là où on ne l’attend pas : la sonorité de l’ambiance électrique des rues de Lomé, lors de la visite officielle du président Georges Pompidou au Togo le 22 novembre 197224, ne saurait être rendue avec la même acuité par des archives photographiques25.

    Figure 8. Captures d’écran du film de Pierre Franceschi, Améliorations de l’habitat rural, 1959, noir et blanc, 14’.

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    Cinémathèque du ministère de l’Agriculture, Arch. nat., 19960237/23.

    © Archives nationales.

    21L’intérêt du film d’archive réside parfois moins dans ses qualités cinématographiques que dans l’angle d’approche si particulier des administrations de l’État. Comment éduquer Martine, 35 ans, femme au foyer, mère de deux enfants, à l’organisation de ses tâches ménagères quotidiennes26 ? La Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés [CNAMTS] a produit dans les années 1970 et 1980 une série d’émissions destinées à être diffusées à la télévision et dans les réseaux professionnels. Par le truchement du récit de Martine, elle incite les femmes à adopter les bonnes postures, à gérer leur temps et leur espace familial afin de moins tomber malades… et de maîtriser les dépenses de la Sécurité sociale.

    Figure 9. Captures d’écran du film de la série télévisée Objectif santé, Ménagères, ménagez-vous, vers 1983, couleur, 10’55’’.

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    Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs sociaux, Arch. nat., 19990035/26, 19990035/819, 19990035/820 (films préparatoires) ; 19990081/298 (cassette VHS) ; 20130089/14 (fichier numérique issu d’un DVD).

    © Archives nationales.

    22Dans ce corpus, les archives audiovisuelles de la Justice conservées exclusivement aux Archives nationales constituent des sources historiques exceptionnelles. Le procès de Klaus Barbie fut le premier filmé, grâce à la loi du 11 juillet 1985 promue par le ministre de la Justice, Robert Badinter. Depuis lors, d’autres procès portant sur la Seconde Guerre mondiale, la dictature chilienne, le génocide des Tutsi au Rwanda ou les actes de terrorisme sont filmés pour la postérité. Un acte de transparence des débats que retrace l’exposition itinérante, Filmer les procès, un enjeu social27.

    La description des archives audiovisuelles

    De l’ISAD-G au SEDA, les normes archivistiques

    23Pour décrire et gérer ces fonds, les archivistes sont contraints par des normes spécifiques à leur métier, non à l’audiovisuel. À la différence des documentalistes et bibliothécaires qui ont développé des logiciels spécifiques à l’audiovisuel, les services d’archives publics ne font aucune différence entre les types d’archives, quel que soit leur support. Les archives audiovisuelles sont donc soumises aux mêmes normes de description archivistiques : la norme internationale ISAD(G)28 publiée par le Conseil international des archives en 1994 (rééditée en 1999) pour les supports physiques, basée sur l’EAD-DTD, standard d’encodage ; le standard SEDA29, développé en 2006 par les Archives de France et l’ancienne Direction générale de la modernisation de l’État [DGME], pour les données. Dans l’ISAD(G), « l’objet de la description archivistique est d’identifier et d’expliquer le contexte et le contenu des documents d’archives, en vue de faciliter leur accès30 ».

    Figure 10. Captures d’écran de la captation de Chants de la destinée (Song of pensive Beholding) du Legend Lin Dance Theatre, novembre 2011.

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    Fonds audiovisuel du Théâtre national de Chaillot, Arch. nat., 20160438/428.

    © Archives nationales.

    24Le standard d’échange de données pour l’archivage (SEDA) « qui est autant archivistique que technique, s’inspire de normes existantes et des habitudes archivistiques utilisées dans les procédures papier. Si la description archivistique à plusieurs niveaux du SEDA est issue des normes ISAD-G/EAD, son modèle organisationnel adopte celui de la norme ISO 14721 (OAIS) et la préservation des informations techniques qu’il transporte emprunte les définitions au modèle PREMIS. Le SEDA est techniquement structuré en XML. »

    La description des archives audiovisuelles, de l’instrument de recherche au bordereau de transfert

    25Le contexte normatif est sans doute ce qui singularise le plus la description, la gestion, l’accès et la pérennisation des archives audiovisuelles en service d’archives. Les instruments de recherche, inventaires analytiques propres au monde des archives, sont élaborés par les archivistes à l’aide de différents logiciels, puis mis à la disposition des lecteurs. Leur structure est commune aux archives sur tout support, papier, audiovisuel ou photographique. Après une introduction qui permet de contextualiser l’ensemble du fonds ou du sous-fonds, les articles peuvent être regroupés et classés thématiquement, chronologiquement, alphabétiquement, etc., de manière à restituer au plus près l’activité du producteur. Il ne s’agit pas d’un catalogue de films ou d’enregistrements, mais d’un classement archivistique qui restitue à chaque article sa place dans le contexte du fonds. Qu’il soit rédigé dans un document unique ou intégré à l’aide d’un import d’un fichier de récolement enrichi, le corps de l’instrument de recherche conserve sa logique.

    26Pour les archives nativement numériques, le SEDA, standard d’échange, est moins riche que l’ISAD-G en termes de description, mais reprend la même logique arborescente de description d’un fonds, complétée de métadonnées techniques (format, empreinte numérique, etc.) automatiquement récupérées. La description archivistique se fait dans des outils de constitution de paquets d’information31, qui permettent à l’archiviste de décrire le fonds et les groupements d’articles, comme il le ferait dans un instrument de recherche. La riche contextualisation du fonds, telle qu’elle apparaît dans l’introduction d’un instrument de recherche en ISAD-G, ne trouvant pas sa place dans ce standard, elle est directement renseignée dans un des onglets de la plateforme d’archivage numérique des Archives nationales, fruit du projet ADAMANT, opérationnelle depuis novembre 201832.

    Figure 11. Schéma des entités fonctionnelles de l’OAIS.

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    27Selon la norme OAIS33, l’entrée, la gestion et la dissémination des archives numériques dans un système d’archivage numérique sont composées de trois phases. Il faut d’abord constituer un SIP [Submission Information Package]. Les SIP, une fois élaborés, contiennent à la fois les fichiers d’archives et les métadonnées descriptives, techniques et de transfert dans un fichier XML nommé « manifest ». Ce SIP est ensuite téléchargé dans la plateforme d’archivage numérique. Lors de sa phase de gestion, il est nommé AIP [Archival Information Package]. Toute communication à l’extérieur génère un DIP [Dissimination Information Package]. De fait, contrairement à l’instrument de recherche qui est immuable une fois publié, le paquet qui contient à la fois les données et les métadonnées change de statut et d’information selon la phase dans laquelle il se situe.

    Des normes à adapter aux archives audiovisuelles

    28Comment concilier la description des archives audiovisuelles, et des normes qui n’ont pas prévu d’en intégrer les métadonnées descriptives et techniques spécifiques ? Dans la culture « métier », les archives se conjuguent au pluriel, on traite des masses et non des individualités ou tout à fait exceptionnellement. Un instrument de recherche est adapté à la description d’un fonds d’archives, pas à une pièce unique. Or chaque film ou enregistrement a ses particularités. Aucune balise dans l’ISAD(G) ne permet de décrire de manière satisfaisante des œuvres de l’esprit couvertes par le droit de la propriété intellectuelle. Un utilisateur a besoin de connaître le nom et la fonction des différents auteurs qui ont contribué à l’œuvre, dont les droits (moraux, patrimoniaux, voisins) et la liste diffèrent en fonction du type d’œuvres, du contexte de production et des informations connues : réalisation, production, mise en scène, auteur de l’œuvre adaptée, musique, décor, costume, acteurs, animation, dessins, montage, mixage, scénario, etc.

    29Dans le cas des témoignages oraux, il est important de connaître et de respecter la volonté des témoins et des collecteurs exprimée dans des contrats (autorisations de communication, de réutilisation, de diffusions, conditions particulières énoncées). Le fait qu’une œuvre ait déjà été diffusée (à la télévision, à la radio, sur le web, dans un festival, un événement) a son importance, il permettra de mieux définir ses usages en services d’archives. Par ailleurs, les dates peuvent aussi être distinguées (captation ou enregistrement, copie, diffusion), de même que les lieux (tournage, enregistrement, production, diffusion). Les objectifs de la réalisation d’un film ou d’un document sonore sont tout aussi essentiels pour situer l’œuvre : captation brute à des fins d’archivage, matériaux sonores destinés à composer une émission, reportage ethnographique, document pédagogique.

    Figure 12. Cassette audio d’un témoignage.

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    Archives orales des ministères de l’Équipement et de l’Environnement (1994-2016), Arch. nat., 20170332.

    © Archives nationales.

    30Certaines métadonnées descriptives sont spécifiques à des contextes. Pour décrire les fonds audiovisuels du Théâtre national de Chaillot34, les Archives nationales ont retenu les notions de répétition, d’audition d’un acteur pour un spectacle, du montage d’un décor pour un spectacle ou de la représentation en tournée. Pour des émissions produites par un ministère, il sera pertinent de noter leur appartenance à une série ou à un ensemble identifié.

    31Enfin, il importe de relever les caractéristiques formelles de l’archive (rush, montage, extrait, master, plan large, zoom, travelling, prises de vue directes, animations, reportages, images d’archives intégrées, voix off, musique, etc.), les versions (française, anglaise, sous-titrage), la durée.

    32Ni l’ISAD(G) ni le SEDA n’étant aussi précis et exhaustifs dans les balises qu’ils proposent, la description des archives audiovisuelles, garante aussi bien de leur accès que de leur pérennisation, requiert adaptabilité et rigueur de la part des archivistes. Pour Audrey Clergeau, archiviste aux Archives départementales de Loire-Atlantique, et Aurélien Durr, des Archives départementales de Seine-Saint-Denis, les archives audiovisuelles font figure d’anticonformistes dans le monde des archives, provoquant une grande disparité dans les pratiques de description35.

    33Aux Archives nationales, des fiches-guides ont été rédigées pour spécifier les attendus de description des archives audiovisuelles en ISAD(G) et en SEDA. Les solutions proposées, à adapter au cas par cas, car chaque versement a ses spécificités, permettent d’établir une certaine cohérence de pratiques. Elles nécessitent de la part des utilisateurs une veille régulière.

    Figure 13. Cassettes DvCAM.

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    Cassettes DvCAM de la cinémathèque de l’Agriculture en cours de préparation de versement.

    © Archives nationales.

    34Des initiatives de normalisation de la description des archives audiovisuelles ont également été déployées dans les services d’Archives départementales. Audrey Clergeau et Aurélien Durr rapportent l’existence de guides de procédures permettant de faire converger les pratiques de description et de les rapprocher de la norme ISAD(G), mais appellent de leurs vœux la conception d’un standard commun au niveau national. Dans cette perspective, l’Association des archivistes français [AAF] a organisé en octobre 2022 des rencontres professionnelles La pellicule, la bande magnétique et l’archiviste36.

    Faut-il choisir entre l’approche archivistique et l’approche documentaire ?

    S’affranchir partiellement des normes archivistiques ?

    35Pour le moment, la plupart des services d’archives utilisent des outils « métier » de description archivistique fondés sur l’ISAD(G). Différents logiciels existent sur le marché, mais le principe est le même : décrire un film ou un enregistrement dans le contexte de son fonds d’archives. Chacun en aura fait l’expérience, en fonction de la manière dont un titre a été renseigné par l’archiviste, il est plus ou moins facile de retrouver l’archive, encore moins de la mettre en relation avec sa « jumelle » ou sa « cousine » contenue dans un autre fonds d’archives, les supports de diffusion circulant beaucoup. Il n’est pas rare qu’un même film arrive en service d’archives par le biais de deux versements distincts.

    Figure 14. Étiquette d’une bobine 16 mm du film d’Eli Lotar Aubervilliers.

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    Cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Arch. nat., 20170146/8.

    © Archives nationales.

    36Par exemple, le documentaire réalisé en 1945 par Eli Lotar, Aubervilliers, qui témoigne des misérables conditions d’existence de la classe ouvrière, logée dans des taudis après la Seconde Guerre mondiale, se retrouve aussi bien dans la cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme37 que dans celle de l’Agriculture38. Dans le premier cas, ce documentaire s’inscrit en toute logique dans le classement chrono-thématique qui précède la Reconstruction, dans le second, il fait partie de films de même nature commandités par d’autres services cinématographiques para-administratifs dont la cinémathèque avait acquis des copies pour en faire bénéficier son réseau de diffusion. Le classement alphabétique de cet inventaire ne permet pas de contextualiser historiquement ce même film.

    37Pour le lecteur, l’accès au contenu de l’archive se heurte à un autre écueil : on ne consulte pas un film ou des heures d’enregistrement comme on feuillette un carton d’archives. La consultation nécessite a minima une version numérique (native ou issue de la numérisation), la numérisation préalable du support le cas échéant, la préparation technique du fichier, l’accompagnement de métadonnées (fiche descriptive, chrono-thématique, etc.), un poste de consultation sécurisé pour éviter toute copie. Car, contrairement à l’image que l’on peut avoir de la diffusion sur Internet, seule une petite proportion d’archives audiovisuelles publiques ou des archives privées acquises par les institutions peut être mise en ligne par des services d’archives : la plupart sont couvertes par le droit d’auteur39. De nouveaux outils adaptés au numérique sont en cours de développement40, mais la consultation de la grande majorité des archives audiovisuelles en services d’archives se fait encore en salle de lecture, selon les moyens mis à disposition dans chaque structure.

    D’autres manières d’aborder les archives audiovisuelles

    38Cette conception archivistique se distingue de l’approche documentaire d’autres institutions patrimoniales qui conservent des archives audiovisuelles. Dans les catalogues en ligne de l’INA41, de la BnF42, du CNC43, de l’ECPAD44, chaque film ou enregistrement fait l’objet d’une notice individuelle. Ainsi, il est nettement plus aisé de retrouver un titre accompagné de ses métadonnées descriptives et techniques. Il est en revanche plus difficile de reconstituer précisément sa redécouverte, son contexte de production, l’histoire des copies, des usages, des prêts, du public destinataire, etc.

    Figure 15. Fiche technique d’une bobine de film.

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    Cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Arch. nat., 20170146.

    © Archives nationales.

    39Entre l’une ou l’autre approche, pourquoi nécessairement choisir ? Dans le monde normalisé des archives, pour faire connaître des mines d’or de documentaires audiovisuels (en grande majorité) méconnus, les ministères de la Transition écologique, de la Cohésion des territoires et de la Mer ont opté pour les deux, en faisant, d’une part, des versements réglementaires aux Archives nationales45 et, d’autre part, en mettant en ligne une sélection de photographies et de films patrimoniaux numérisés dans leur médiathèque numérique TERRA46. Les films consultables en ligne sont accompagnés de notices individuelles comprenant des métadonnées descriptives et techniques. Destinés à un usage non commercial, ils peuvent être téléchargés en différents formats sur inscription. Ainsi les mêmes titres sont désormais accessibles de deux manières différentes.

    40Les Archives départementales de l’Ain, quant à elles, n’ont pas hésité à franchir le pas vers le documentaire en adoptant, à travers un partenariat avec la Cinémathèque des pays de Savoie et de l’Ain depuis 200747, le logiciel de gestion audiovisuel DIAZ48. Les fiches documentaires des archives audiovisuelles du service d’archives sont réalisées par la cinémathèque, permettant ainsi une autre approche des fonds. C’est aussi une manière de déléguer la saisie des métadonnées à des spécialistes de l’audiovisuel, les archivistes professionnels n’étant pas formés à cette catégorie d’archives, ni nécessairement disponibles pour effectuer un travail de fourmi, la gestion d’entités individuelles (des titres de films). L’association Diazinteregio fédère depuis 2010 les centres d’archives et cinémathèques qui utilisent cette base de données comme instrument de gestion de leurs fonds audiovisuels et cinématographiques. Leur intérêt se porte autant sur le cinéma d’archive que sur l’usage d’un outil adapté et partagé, garantissant une interopérabilité dans la description des fonds d’archives audiovisuelles, précisément ce qui fait défaut actuellement dans les pratiques des services d’archives publiques49.

    41Pour les archivistes, la gestion des archives audiovisuelles ne cesse d’évoluer. Impossible de concevoir les archives nativement numériques, de définir leurs métadonnées garantes de leur communication et de leur pérennisation sans comprendre la logique des supports physiques qui les précèdent et leur contexte spécifique de production. De nouveaux usages bousculent les cadres normatifs, remettent en cause la conception même d’archive audiovisuelle. Les Archives nationales ont été récemment sollicitées par plusieurs associations, Lieux fictifs50, Passeurs d’images51, Les films de l’Arpenteur52, impliquées dans des projets pédagogiques et/ou artistiques auprès de différents publics (jeunes, personnes sous main de justice). Le régime juridique actuel favorise la libre réutilisation des « informations publiques », mais seulement celles sur lesquelles des tiers ne détiennent pas des droits de propriété intellectuelle53. Or les archives audiovisuelles sollicitées sont pour la plupart couvertes par des droits d’auteur ; leur mise à disposition nécessite l’établissement d’une convention spécifique. Ces « œuvres transformatives », créées à partir d’œuvres préexistantes, induisent leur adaptation ou leur transformation… en une nouvelle œuvre54. Une des pistes d’avenir pour ces archives ?

    Notes de bas de page

    1  « Les archives audiovisuelles », dossier coordonné par Audrey Clergeau, Aurélien Durr et Olivier Meunier, Archivistes !, n° 139, janvier-mars 2022, p. 21-33.

    2  La BnF est également engagée dans des missions de collecte d’archives privées, que de récentes expositions ont mises en exergue : Claudine Nougaret, dégager l’écoute, exposition à la Bibliothèque nationale de France, François-Mitterrand, Galerie des donateurs, 14 janvier-15 mars 2020 : https://www.bnf.fr/fr/agenda/claudine-nougaret-degager-lecoute, consulté le 24 juin 2022. Yitzhak Rabin/Amos Gitai, exposition à la Bibliothèque nationale de France, François-Mitterrand, Allée Julien Cain, 19 mai-17 novembre 2021 : https://www.bnf.fr/fr/agenda/yitzhak-rabin-amos-gitai, consulté le 24 juin 2022.

    3  Les contrats que signent les témoins sont archivés avec les enregistrements. Leur accord est en effet indispensable pour pouvoir communiquer leurs témoignages qui sont par ailleurs couverts par un mille-feuille juridique : code du Patrimoine, code de la Propriété intellectuelle, Code pénal.

    4  Industrie de la machine agricole en France, 1905, noir et blanc, 60’, 35 mm, Cinémathèque du ministère de l’Agriculture, Arch. nat., 19970030/282-287.

    5  https://archives.dordogne.fr/r/38/archives-orales/, consulté le 15 juin 2022.

    6  http://archives-av.tarn.fr/Fonds.php, consulté le 15 juin 2022.

    7  https://archives.seinesaintdenis.fr/Etat-des-fonds-off/p101/Archives-audiovisuelles, consulté le 15 juin 2022.

    8  https://archives.valdemarne.fr/r/287/les-archives-font-leur-cinema/, consulté le 15 juin 2022.

    9  Florence Descamps, Archiver la mémoire. De l’histoire orale au patrimoine immatériel, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2019, Chapitre 2, « Les archives orales ou le tournant patrimonial », p. 63-90.

    10  Comité d’histoire de la Sécurité sociale [CHSS], première, deuxième et troisième campagne d’enquêtes orales auprès de membres du personnel ou d’acteurs du domaine de la Sécurité sociale, 1975-2010, Arch. nat., 19980606/1-19980606/215, 20070674/1-20070674/7, 20160461/1-20160461/149, 20200094/1.

    11  Pierre Carouge, « Quelle place pour les archives audiovisuelles en Archives départementales ? », Archivistes !, n° 139, janvier-mars 2022, p. 25.

    12  Arch. nat., 20160438/43.

    13  Archives audiovisuelles du Théâtre national de Chaillot, Arch. nat., 20160438 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_055964, consulté le 24 juin 2022. Archives sonores du Théâtre national de Chaillot, Arch. nat., 20170371 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_056791, consulté le 24 juin 2022.

    14  Avant le versement des fonds aux Archives nationales, l’INA a numérisé les supports des captations des pièces de Théâtre national de Chaillot dans une logique de constitution de collections. Les références des films numérisés sont cataloguées dans l’INAthèque : http://inatheque.ina.fr, consulté le 24 juin 2022.

    15  Ainsi les Archives nationales conservent l’archive audiovisuelle de la pièce de Peter Handke Par les villages mis en scène par Claude Régy en 1983 (Arch. nat., 20160438/31) et la BnF un enregistrement sonore dans le fonds Chaillot (Marie-Madeleine Mervant-Roux, Complémentarité des modes d’archivage modernes du spectacle théâtral : archives sonores / archives papier / archives audiovisuelles, Chaillot, lieu de tous les Arts, publication des Archives nationales, 2020, https://books.openedition.org/pan/2359, consulté le 24 juin 2022).

    16  Association Aristote : https://www.association-aristote.fr/cellule-format/, consulté le 8 septembre 2022.

    17  La stratégie de pérennisation des Archives nationales : https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/strategie-de-perennisation-des-archives-nationales, consulté le 8 septembre 2022.

    18  L’objectif de la cellule format de l’association Aristote est de mutualiser les savoir-faire et expertises et produire des recommandations : https://www.association-aristote.fr/cellule-format, consulté le 21 septembre 2022.

    19  Sandrine Gill et Émeline Levasseur, « Enjeux de préservation des archives audiovisuelles aux Archives nationales (France) », Colloque international sur les archives audiovisuelles à l’ère numérique : préservation, accessibilité et gouvernance, 27-28 octobre 2022 à Tunis, coorganisé par la Bibliothèque nationale et les Archives nationales de Tunisie, l’École nationale des chartes de Paris-Université Paris Sciences et Lettres : https://aavn2022.sciencesconf.org/, consulté le 21 septembre 2022.

    20  Sous la direction de Martine Sin Blima-Barru, Panorama sur 35 ans de collecte d’archives audiovisuelles aux Archives nationales. https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_052868.

    21 Amélioration de l’habitat rural, 1959, réalisé par Pierre Franceschi, produit par Je vois tout/Service cinématographique du ministère de l’Agriculture, noir et blanc, 14’, 16 mm, Cinémathèque du ministère de l’Agriculture, Arch. nat., 19960237/23.

    22  L’or de la Durance, 1960, réalisé par Robert Enrico, produit par Je vois tout, musique de François de Roubaix, couleur, 26’, 16 mm, Cinémathèque du ministère de l’Agriculture, Arch. nat., 19960237/315.

    23  L’aménagement de l’habitat des personnes âgées, une émission de Fred Orain de la série Je voudrais savoir (1969-1974) diffusée sur TF1, réalisée par Guy Loriquet, couleur, 08’27’’, 16 mm, Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Arch  nat., 19990035/1051, 1081 ; 19990081/17 ; 20130089/40.

    24  Allocutions du Président Étienne Eyadema et du Président Georges Pompidou lors de son arrivée à Lomé (Togo), palais de la Présidence, 22 novembre 1972, réalisateurs anonymes, bande magnétique audio 13 cm, 13’54’’, Présidence de la République, Arch. nat., 2AV/163.

    25  Reportage photographique du Voyage officiel du Président Pompidou au Togo (22-24 novembre 1972), Arch. nat., AG/5(2)/982/N, Reportage n° 2597. Le déplacement du Président en Haute-Volta puis au Togo est l’occasion pour le service photographique de l’Élysée d’inaugurer la diapositive couleur pour documenter l’activité du chef de l’État.

    26  Ménagères, ménagez-vous, émission de la série Objectif santé diffusée sur TF1 de 1976 à 1984, coordination Roger Schodet, vers 1983, producteur Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs sociaux, Arch. nat., 20130089/14.

    27  L’exposition Filmer les procès, un enjeu social (commissariat Martine Sin Blima-Barru, Archives nationales, et Christian Delage, Université Paris 8) fut présentée aux Archives nationales du 15 octobre 2020 au 18 décembre 2021 : https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/filmer-les-proces-un-enjeu-social, consulté le 24 juin 2022. Adaptation de l’exposition Filmer les procès, un enjeu social : Institut français à Berlin, 3 mai au 25 juin 2021 ; Archives départementales des Yvelines, 22 novembre 2021 au 22 avril 2022 ; Centre Iriba pour le multimedia (Kigali, Rwanda), 27 janvier au 14 juillet 2022 ; Institut français de Kigali, 27 janvier au 18 février 2022 ; Institut français de Brême, 3 mars au 20 avril 2022 ; Université catholique de Lille, 15 mars au 15 mai 2022 ; Archives départementales de la Gironde, 30 mars au 4 novembre 2022 ; Archives du Département du Rhône et de la Métropole de Lyon, 15 septembre 2022 au 24 février 2023 ; Université de Limoges et Archives départementales de Haute-Vienne, 15 septembre 2022 au 18 novembre 2022 ; Institut français d’Allemagne et Université de Ratisbonne, 14 septembre au 28 octobre 2022 ; Institut français de Dresde, novembre 2022 ; Archives départementales de la Corrèze et Association Mémoire en Chemin, 15 mai au 15 juin 2023. Création d’une nouvelle exposition Juger et filmer les procès pour crimes contre l’humanité, France, Argentine, Chili : Espace Mémoire et Droits Humains (ESMA, Buenos Aires, Argentine), Archivo de la Memoria (Buenos Aires, Argentine), et Musée de la Mémoire et des Droits Humains (Santiago, Chili), 11 septembre au 10 décembre 2023.

    28  ISAD(G), norme générale et internationale de description archivistique : https://www.ica.org/fr/isadg-norme-generale-et-internationale-de-description-archivistique-deuxieme-edition, consulté le 27 mai 2022.

    29  SEDA, standard d’échange de données pour l’archivage. https://francearchives.fr/fr/article/88482501, consulté le 27 mai 2022.

    30  Introduction de la seconde édition de l’ISAD(G), Ottawa, 2000 : https://www.ica.org/sites/default/files/CBPS_2000_Guidelines_ISAD%28G%29_Second-edition_FR.pdf, consulté le 27 mai 2022.

    31  Les Archives nationales préconisent l’utilisation de ReSIP, outil conçu par le programme VITAM : http://www.programmevitam.fr/pages/ressources/resip/, consulté le 24 juin 2022.

    32  Le projet ADAMANT [Administration Des Archives et de leurs Métadonnées aux Archives nationales dans le Temps] avait pour objectif d’adapter les outils, les procédures et l’organisation de la chaîne archivistique des Archives nationales, pour répondre aux enjeux de conservation de l’information numérique sur le long terme : https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/web/guest/archiver-les-donnees-numeriques-adamant, consulté le 21 septembre 2022. Il s’appuie sur le programme Vitam : https://www.programmevitam.fr/pages/presentation/, consulté le 18 mai 2022.

    33  L’Open Archival Information System [OAIS], que l’on pourrait traduite comme « système ouvert d’archivage d’information », est un modèle conceptuel destiné à la gestion, à l’archivage et à la préservation à long terme de documents numériques. Commandité par l’ISO [Organisation Internationale de Normalisation], il a été élaboré par le CCSDS [Consultative Committee for Space Data Systems/Organisme International de normalisation des agences spatiales]. Une version française est disponible : https://public.ccsds.org/Pubs/650x0m2%28F%29.pdf, consulté le 21 septembre 2022.

    34  Archives audiovisuelles du Théâtre National de Chaillot, répertoire numérique détaillé du versement 20160438 par Justine Dilien, sous la direction de la Mission des archives du ministère de la Culture et de la Communication, et Sandrine Gill, Archives nationales, département de l’Archivage électronique et des archives audiovisuelles, Archives nationales (France), 2018 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_055964, consulté le 27 mai 2022.

    35  Audrey Clergeau et Aurélien Durr, « De l’art de la description des archives audiovisuelles », Archivistes !, n° 139, janvier-mars 2022, p. 29.

    36  Rencontres professionnelles du groupe de travail archives audiovisuelles des territoires, Clermont-Ferrand, 19-21 octobre 2022 : https://www.archivistes.org/Rencontres-professionnelles-du-Groupe-de-travail-Archives-audiovisuelles-des, consulté le 27 mai 2022.

    37  Arch. nat., 20170146/8 : 2 bobines de films 16 mm, 2 cassettes U-matic, 3 VHS.

    38  Arch. nat., 20000458/30-20000458/31 : 2 bobines de films 16 mm.

    39  Parmi les institutions qui diffusent des archives audiovisuelles, on signalera les Archives départementales du Val-de-Marne, dont les fonds audiovisuels sont en partie constitués de dons d’associations et de particuliers : https://archives.valdemarne.fr/r/287/les-archives-font-leur-cinema/, consulté le 15 juin 2022.

    40  Le logiciel Annotate-Chrono développé au laboratoire Dicen-IdF pour faciliter la rédaction des analyses chrono-thématiques est notamment utilisé par les Archives nationales pour produire en direct les métadonnées du filmage, à des fins d’archivage historique, du procès des attentats du 13 novembre 2015 au Palais de justice de Paris : https://fplab.parisnanterre.fr/ateliers/claireScopsi_30092021.html, consulté le 15 juin 2022.

    41  INAthèque, Catalogue des programmes collectés et archivés par l’INA : http://inatheque.ina.fr/index/TV-RADIO/, consulté le 16 juin 2022.

    42  Catalogue général de la BnF : https://catalogue.bnf.fr/index.do. Gallica : https://gallica.bnf.fr/html/und/videos/documentaires-en-ligne?mode=desktop, consulté le 16 juin 2022.

    43  Images de la culture, catalogue du CNC : https://imagesdelaculture.cnc.fr/, consulté le 16 juin 2022.

    44  Images défense : https://imagesdefense.gouv.fr/, consulté le 16 juin 2022.

    45  Photothèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Arch. nat., F/14/18261-F/14/18284 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_050103, consulté le 16 juin 2022 ; Cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, de la Construction et de l’Équipement (1938-2004), Arch. nat., 20170146/1-20170146/988 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_058381, consulté le 16 juin 2022. Voir également Sandrine Gill (2023), « La Reconstruction filmée : focus sur le fonds de la cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme aux Archives nationales », Actes de la journée d’étude Les fonds iconographiques et audiovisuels de la Reconstruction de 1940 à 1960, sous la dir. de Christel Palant et de Boris Labidurie, publications des Archives nationales, OpenEdition Books, https://books.openedition.org/pan/4849?nomobile=1.

    46  Médiathèque TERRA, un service numérique du ministère de la Transition écologique et du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales qui gère, traite, conserve et valorise les fonds numériques (photographies, vidéos, documents) produits par les ministères. Ce service est destiné à tous les publics en interne et en externe, à l’exception des organismes utilisant les données pour des produits payants : https://terra.developpement-durable.gouv.fr/, consulté le 15 juin 2022.

    47  Vos images, notre mémoire, flyer de collecte de fictions, documentaires, films de commande, films amateurs, en partenariat entre Archives départementales de l’Ain et la Cinémathèque des pays de Savoie et de l’Ain : https://www.archives.ain.fr/data/archives_fly_memoire2020.pdf, consulté le 16 juin 2022.

    48  La base de données DIAZ a été développée en 2003-2004 par la Cinémathèque de Bretagne et la société Virtualys, dans l’objectif d’une base spécialement adaptée aux besoins des centres de gestion d’archives audiovisuelles inédites.

    49  Diazinteregio (https://www.facebook.com/Diazinteregio/, consulté le 16 juin 2022).

    50  Lieux Fictifs est un espace collaboratif de création et d’éducation sur l’image, qui développe des pratiques artistiques dont le sujet et le champ d’intervention sont la « frontière » : https://www.lieuxfictifs.org/, consulté le 16 juin 2022.

    51  L’association Passeurs d’images a pour objet de fédérer et d’animer le réseau des acteurs de l’éducation aux images : https://www.passeursdimages.fr/, consulté le 16 juin 2022.

    52  Les films de l’Arpenteur est un collectif de réalisateurs qui se réunit autour de projets de documentaires de création : http://www.lesfilmsdelarpenteur.fr/, consulté le 16 juin 2022.

    53  « La loi Valter, qui porte transposition de la directive européenne du 26 juin 2013 relative à la réutilisation des informations du secteur public, et la loi pour une République numérique ont pour objectif de favoriser la réutilisation des informations publiques. Elles élargissent le champ d’application du droit de la réutilisation. Désormais, les établissements et services culturels (donc les services d’archives) et les établissements d’enseignement et de recherche relèvent du droit commun de la réutilisation (alors qu’ils appartenaient auparavant au périmètre dérogatoire défini à l’ancien article 11 de la loi CADA). Les informations produites dans le cadre d’une mission de service public à caractère industriel et commercial rejoignent également le champ d’application du droit de la réutilisation alors qu’elles en étaient précédemment exclues. » Le nouveau régime juridique de la réutilisation des informations publiques : https://siafdroit.hypotheses.org/659, consulté le 16 juin 2022.

    54  Il n’existe à l’heure actuelle aucun régime spécifique à cette catégorie d’œuvre à la suite du rapport confié par le ministère de la Culture en 2014 au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique [CSPLA], ce qui ne ferme pas la porte aux initiatives. Valérie-Laure Benabou et Fabrice Langrognet, Rapport de la mission du CSPLA. Les « œuvres transformatives », Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, 2014 : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Propriete-litteraire-et-artistique/Conseil-superieur-de-la-propriete-litteraire-et-artistique/Travaux/Missions/Mission-du-CSPLA-relative-aux-creations-transformatives, consulté le 16 juin 2022. Mireille Maurice, déléguée régionale de l’Ina Méditerranée, et Sandrine Lardeux, juriste à l’INA, font un retour d’expérience éclairant sur la manière dont des films d’archives ont été mis à disposition dans le projet européen In living Memory. Mireille Maurice et Sandrine Lardeux, « Regardez, c’est moi qui vous parle… Les archives de l’INA dans le projet In Living Memory », Living Memory, Mémoires vivantes cinéma-arts visuels-spectacle vivant, Erasmus +, Union européenne, 2014, p. 30-35. Livre téléchargeable sur le site :http://inlivingmemory.eu/editions/, consulté le 16 juin 2022.

    Auteur

    Sandrine Gill

    Docteure en histoire de l’art, référente métier dans le domaine des archives audiovisuelles au Département de l’administration des données (DAD), Archives nationales

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    1  « Les archives audiovisuelles », dossier coordonné par Audrey Clergeau, Aurélien Durr et Olivier Meunier, Archivistes !, n° 139, janvier-mars 2022, p. 21-33.

    2  La BnF est également engagée dans des missions de collecte d’archives privées, que de récentes expositions ont mises en exergue : Claudine Nougaret, dégager l’écoute, exposition à la Bibliothèque nationale de France, François-Mitterrand, Galerie des donateurs, 14 janvier-15 mars 2020 : https://www.bnf.fr/fr/agenda/claudine-nougaret-degager-lecoute, consulté le 24 juin 2022. Yitzhak Rabin/Amos Gitai, exposition à la Bibliothèque nationale de France, François-Mitterrand, Allée Julien Cain, 19 mai-17 novembre 2021 : https://www.bnf.fr/fr/agenda/yitzhak-rabin-amos-gitai, consulté le 24 juin 2022.

    3  Les contrats que signent les témoins sont archivés avec les enregistrements. Leur accord est en effet indispensable pour pouvoir communiquer leurs témoignages qui sont par ailleurs couverts par un mille-feuille juridique : code du Patrimoine, code de la Propriété intellectuelle, Code pénal.

    4  Industrie de la machine agricole en France, 1905, noir et blanc, 60’, 35 mm, Cinémathèque du ministère de l’Agriculture, Arch. nat., 19970030/282-287.

    5  https://archives.dordogne.fr/r/38/archives-orales/, consulté le 15 juin 2022.

    6  http://archives-av.tarn.fr/Fonds.php, consulté le 15 juin 2022.

    7  https://archives.seinesaintdenis.fr/Etat-des-fonds-off/p101/Archives-audiovisuelles, consulté le 15 juin 2022.

    8  https://archives.valdemarne.fr/r/287/les-archives-font-leur-cinema/, consulté le 15 juin 2022.

    9  Florence Descamps, Archiver la mémoire. De l’histoire orale au patrimoine immatériel, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2019, Chapitre 2, « Les archives orales ou le tournant patrimonial », p. 63-90.

    10  Comité d’histoire de la Sécurité sociale [CHSS], première, deuxième et troisième campagne d’enquêtes orales auprès de membres du personnel ou d’acteurs du domaine de la Sécurité sociale, 1975-2010, Arch. nat., 19980606/1-19980606/215, 20070674/1-20070674/7, 20160461/1-20160461/149, 20200094/1.

    11  Pierre Carouge, « Quelle place pour les archives audiovisuelles en Archives départementales ? », Archivistes !, n° 139, janvier-mars 2022, p. 25.

    12  Arch. nat., 20160438/43.

    13  Archives audiovisuelles du Théâtre national de Chaillot, Arch. nat., 20160438 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_055964, consulté le 24 juin 2022. Archives sonores du Théâtre national de Chaillot, Arch. nat., 20170371 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_056791, consulté le 24 juin 2022.

    14  Avant le versement des fonds aux Archives nationales, l’INA a numérisé les supports des captations des pièces de Théâtre national de Chaillot dans une logique de constitution de collections. Les références des films numérisés sont cataloguées dans l’INAthèque : http://inatheque.ina.fr, consulté le 24 juin 2022.

    15  Ainsi les Archives nationales conservent l’archive audiovisuelle de la pièce de Peter Handke Par les villages mis en scène par Claude Régy en 1983 (Arch. nat., 20160438/31) et la BnF un enregistrement sonore dans le fonds Chaillot (Marie-Madeleine Mervant-Roux, Complémentarité des modes d’archivage modernes du spectacle théâtral : archives sonores / archives papier / archives audiovisuelles, Chaillot, lieu de tous les Arts, publication des Archives nationales, 2020, https://books.openedition.org/pan/2359, consulté le 24 juin 2022).

    16  Association Aristote : https://www.association-aristote.fr/cellule-format/, consulté le 8 septembre 2022.

    17  La stratégie de pérennisation des Archives nationales : https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/strategie-de-perennisation-des-archives-nationales, consulté le 8 septembre 2022.

    18  L’objectif de la cellule format de l’association Aristote est de mutualiser les savoir-faire et expertises et produire des recommandations : https://www.association-aristote.fr/cellule-format, consulté le 21 septembre 2022.

    19  Sandrine Gill et Émeline Levasseur, « Enjeux de préservation des archives audiovisuelles aux Archives nationales (France) », Colloque international sur les archives audiovisuelles à l’ère numérique : préservation, accessibilité et gouvernance, 27-28 octobre 2022 à Tunis, coorganisé par la Bibliothèque nationale et les Archives nationales de Tunisie, l’École nationale des chartes de Paris-Université Paris Sciences et Lettres : https://aavn2022.sciencesconf.org/, consulté le 21 septembre 2022.

    20  Sous la direction de Martine Sin Blima-Barru, Panorama sur 35 ans de collecte d’archives audiovisuelles aux Archives nationales. https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_052868.

    21 Amélioration de l’habitat rural, 1959, réalisé par Pierre Franceschi, produit par Je vois tout/Service cinématographique du ministère de l’Agriculture, noir et blanc, 14’, 16 mm, Cinémathèque du ministère de l’Agriculture, Arch. nat., 19960237/23.

    22  L’or de la Durance, 1960, réalisé par Robert Enrico, produit par Je vois tout, musique de François de Roubaix, couleur, 26’, 16 mm, Cinémathèque du ministère de l’Agriculture, Arch. nat., 19960237/315.

    23  L’aménagement de l’habitat des personnes âgées, une émission de Fred Orain de la série Je voudrais savoir (1969-1974) diffusée sur TF1, réalisée par Guy Loriquet, couleur, 08’27’’, 16 mm, Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Arch  nat., 19990035/1051, 1081 ; 19990081/17 ; 20130089/40.

    24  Allocutions du Président Étienne Eyadema et du Président Georges Pompidou lors de son arrivée à Lomé (Togo), palais de la Présidence, 22 novembre 1972, réalisateurs anonymes, bande magnétique audio 13 cm, 13’54’’, Présidence de la République, Arch. nat., 2AV/163.

    25  Reportage photographique du Voyage officiel du Président Pompidou au Togo (22-24 novembre 1972), Arch. nat., AG/5(2)/982/N, Reportage n° 2597. Le déplacement du Président en Haute-Volta puis au Togo est l’occasion pour le service photographique de l’Élysée d’inaugurer la diapositive couleur pour documenter l’activité du chef de l’État.

    26  Ménagères, ménagez-vous, émission de la série Objectif santé diffusée sur TF1 de 1976 à 1984, coordination Roger Schodet, vers 1983, producteur Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs sociaux, Arch. nat., 20130089/14.

    27  L’exposition Filmer les procès, un enjeu social (commissariat Martine Sin Blima-Barru, Archives nationales, et Christian Delage, Université Paris 8) fut présentée aux Archives nationales du 15 octobre 2020 au 18 décembre 2021 : https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/filmer-les-proces-un-enjeu-social, consulté le 24 juin 2022. Adaptation de l’exposition Filmer les procès, un enjeu social : Institut français à Berlin, 3 mai au 25 juin 2021 ; Archives départementales des Yvelines, 22 novembre 2021 au 22 avril 2022 ; Centre Iriba pour le multimedia (Kigali, Rwanda), 27 janvier au 14 juillet 2022 ; Institut français de Kigali, 27 janvier au 18 février 2022 ; Institut français de Brême, 3 mars au 20 avril 2022 ; Université catholique de Lille, 15 mars au 15 mai 2022 ; Archives départementales de la Gironde, 30 mars au 4 novembre 2022 ; Archives du Département du Rhône et de la Métropole de Lyon, 15 septembre 2022 au 24 février 2023 ; Université de Limoges et Archives départementales de Haute-Vienne, 15 septembre 2022 au 18 novembre 2022 ; Institut français d’Allemagne et Université de Ratisbonne, 14 septembre au 28 octobre 2022 ; Institut français de Dresde, novembre 2022 ; Archives départementales de la Corrèze et Association Mémoire en Chemin, 15 mai au 15 juin 2023. Création d’une nouvelle exposition Juger et filmer les procès pour crimes contre l’humanité, France, Argentine, Chili : Espace Mémoire et Droits Humains (ESMA, Buenos Aires, Argentine), Archivo de la Memoria (Buenos Aires, Argentine), et Musée de la Mémoire et des Droits Humains (Santiago, Chili), 11 septembre au 10 décembre 2023.

    28  ISAD(G), norme générale et internationale de description archivistique : https://www.ica.org/fr/isadg-norme-generale-et-internationale-de-description-archivistique-deuxieme-edition, consulté le 27 mai 2022.

    29  SEDA, standard d’échange de données pour l’archivage. https://francearchives.fr/fr/article/88482501, consulté le 27 mai 2022.

    30  Introduction de la seconde édition de l’ISAD(G), Ottawa, 2000 : https://www.ica.org/sites/default/files/CBPS_2000_Guidelines_ISAD%28G%29_Second-edition_FR.pdf, consulté le 27 mai 2022.

    31  Les Archives nationales préconisent l’utilisation de ReSIP, outil conçu par le programme VITAM : http://www.programmevitam.fr/pages/ressources/resip/, consulté le 24 juin 2022.

    32  Le projet ADAMANT [Administration Des Archives et de leurs Métadonnées aux Archives nationales dans le Temps] avait pour objectif d’adapter les outils, les procédures et l’organisation de la chaîne archivistique des Archives nationales, pour répondre aux enjeux de conservation de l’information numérique sur le long terme : https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/web/guest/archiver-les-donnees-numeriques-adamant, consulté le 21 septembre 2022. Il s’appuie sur le programme Vitam : https://www.programmevitam.fr/pages/presentation/, consulté le 18 mai 2022.

    33  L’Open Archival Information System [OAIS], que l’on pourrait traduite comme « système ouvert d’archivage d’information », est un modèle conceptuel destiné à la gestion, à l’archivage et à la préservation à long terme de documents numériques. Commandité par l’ISO [Organisation Internationale de Normalisation], il a été élaboré par le CCSDS [Consultative Committee for Space Data Systems/Organisme International de normalisation des agences spatiales]. Une version française est disponible : https://public.ccsds.org/Pubs/650x0m2%28F%29.pdf, consulté le 21 septembre 2022.

    34  Archives audiovisuelles du Théâtre National de Chaillot, répertoire numérique détaillé du versement 20160438 par Justine Dilien, sous la direction de la Mission des archives du ministère de la Culture et de la Communication, et Sandrine Gill, Archives nationales, département de l’Archivage électronique et des archives audiovisuelles, Archives nationales (France), 2018 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_055964, consulté le 27 mai 2022.

    35  Audrey Clergeau et Aurélien Durr, « De l’art de la description des archives audiovisuelles », Archivistes !, n° 139, janvier-mars 2022, p. 29.

    36  Rencontres professionnelles du groupe de travail archives audiovisuelles des territoires, Clermont-Ferrand, 19-21 octobre 2022 : https://www.archivistes.org/Rencontres-professionnelles-du-Groupe-de-travail-Archives-audiovisuelles-des, consulté le 27 mai 2022.

    37  Arch. nat., 20170146/8 : 2 bobines de films 16 mm, 2 cassettes U-matic, 3 VHS.

    38  Arch. nat., 20000458/30-20000458/31 : 2 bobines de films 16 mm.

    39  Parmi les institutions qui diffusent des archives audiovisuelles, on signalera les Archives départementales du Val-de-Marne, dont les fonds audiovisuels sont en partie constitués de dons d’associations et de particuliers : https://archives.valdemarne.fr/r/287/les-archives-font-leur-cinema/, consulté le 15 juin 2022.

    40  Le logiciel Annotate-Chrono développé au laboratoire Dicen-IdF pour faciliter la rédaction des analyses chrono-thématiques est notamment utilisé par les Archives nationales pour produire en direct les métadonnées du filmage, à des fins d’archivage historique, du procès des attentats du 13 novembre 2015 au Palais de justice de Paris : https://fplab.parisnanterre.fr/ateliers/claireScopsi_30092021.html, consulté le 15 juin 2022.

    41  INAthèque, Catalogue des programmes collectés et archivés par l’INA : http://inatheque.ina.fr/index/TV-RADIO/, consulté le 16 juin 2022.

    42  Catalogue général de la BnF : https://catalogue.bnf.fr/index.do. Gallica : https://gallica.bnf.fr/html/und/videos/documentaires-en-ligne?mode=desktop, consulté le 16 juin 2022.

    43  Images de la culture, catalogue du CNC : https://imagesdelaculture.cnc.fr/, consulté le 16 juin 2022.

    44  Images défense : https://imagesdefense.gouv.fr/, consulté le 16 juin 2022.

    45  Photothèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Arch. nat., F/14/18261-F/14/18284 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_050103, consulté le 16 juin 2022 ; Cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, de la Construction et de l’Équipement (1938-2004), Arch. nat., 20170146/1-20170146/988 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_058381, consulté le 16 juin 2022. Voir également Sandrine Gill (2023), « La Reconstruction filmée : focus sur le fonds de la cinémathèque du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme aux Archives nationales », Actes de la journée d’étude Les fonds iconographiques et audiovisuels de la Reconstruction de 1940 à 1960, sous la dir. de Christel Palant et de Boris Labidurie, publications des Archives nationales, OpenEdition Books, https://books.openedition.org/pan/4849?nomobile=1.

    46  Médiathèque TERRA, un service numérique du ministère de la Transition écologique et du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales qui gère, traite, conserve et valorise les fonds numériques (photographies, vidéos, documents) produits par les ministères. Ce service est destiné à tous les publics en interne et en externe, à l’exception des organismes utilisant les données pour des produits payants : https://terra.developpement-durable.gouv.fr/, consulté le 15 juin 2022.

    47  Vos images, notre mémoire, flyer de collecte de fictions, documentaires, films de commande, films amateurs, en partenariat entre Archives départementales de l’Ain et la Cinémathèque des pays de Savoie et de l’Ain : https://www.archives.ain.fr/data/archives_fly_memoire2020.pdf, consulté le 16 juin 2022.

    48  La base de données DIAZ a été développée en 2003-2004 par la Cinémathèque de Bretagne et la société Virtualys, dans l’objectif d’une base spécialement adaptée aux besoins des centres de gestion d’archives audiovisuelles inédites.

    49  Diazinteregio (https://www.facebook.com/Diazinteregio/, consulté le 16 juin 2022).

    50  Lieux Fictifs est un espace collaboratif de création et d’éducation sur l’image, qui développe des pratiques artistiques dont le sujet et le champ d’intervention sont la « frontière » : https://www.lieuxfictifs.org/, consulté le 16 juin 2022.

    51  L’association Passeurs d’images a pour objet de fédérer et d’animer le réseau des acteurs de l’éducation aux images : https://www.passeursdimages.fr/, consulté le 16 juin 2022.

    52  Les films de l’Arpenteur est un collectif de réalisateurs qui se réunit autour de projets de documentaires de création : http://www.lesfilmsdelarpenteur.fr/, consulté le 16 juin 2022.

    53  « La loi Valter, qui porte transposition de la directive européenne du 26 juin 2013 relative à la réutilisation des informations du secteur public, et la loi pour une République numérique ont pour objectif de favoriser la réutilisation des informations publiques. Elles élargissent le champ d’application du droit de la réutilisation. Désormais, les établissements et services culturels (donc les services d’archives) et les établissements d’enseignement et de recherche relèvent du droit commun de la réutilisation (alors qu’ils appartenaient auparavant au périmètre dérogatoire défini à l’ancien article 11 de la loi CADA). Les informations produites dans le cadre d’une mission de service public à caractère industriel et commercial rejoignent également le champ d’application du droit de la réutilisation alors qu’elles en étaient précédemment exclues. » Le nouveau régime juridique de la réutilisation des informations publiques : https://siafdroit.hypotheses.org/659, consulté le 16 juin 2022.

    54  Il n’existe à l’heure actuelle aucun régime spécifique à cette catégorie d’œuvre à la suite du rapport confié par le ministère de la Culture en 2014 au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique [CSPLA], ce qui ne ferme pas la porte aux initiatives. Valérie-Laure Benabou et Fabrice Langrognet, Rapport de la mission du CSPLA. Les « œuvres transformatives », Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, 2014 : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Propriete-litteraire-et-artistique/Conseil-superieur-de-la-propriete-litteraire-et-artistique/Travaux/Missions/Mission-du-CSPLA-relative-aux-creations-transformatives, consulté le 16 juin 2022. Mireille Maurice, déléguée régionale de l’Ina Méditerranée, et Sandrine Lardeux, juriste à l’INA, font un retour d’expérience éclairant sur la manière dont des films d’archives ont été mis à disposition dans le projet européen In living Memory. Mireille Maurice et Sandrine Lardeux, « Regardez, c’est moi qui vous parle… Les archives de l’INA dans le projet In Living Memory », Living Memory, Mémoires vivantes cinéma-arts visuels-spectacle vivant, Erasmus +, Union européenne, 2014, p. 30-35. Livre téléchargeable sur le site :http://inlivingmemory.eu/editions/, consulté le 16 juin 2022.

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    Gill, S. (2024). Les archives audiovisuelles au tamis des archivistes. In C. Scopsi, C. Roullier, M. Sin Blima-Barru, & Édouard Vasseur (éds.), Les nouveaux paradigmes de l’archive (1‑). Publications des Archives nationales. https://doi.org/10.4000/books.pan.7249
    Gill, Sandrine. « Les archives audiovisuelles au tamis des archivistes ». In Les nouveaux paradigmes de l’archive, édité par Claire Scopsi, Clothilde Roullier, Martine Sin Blima-Barru, et Édouard Vasseur. Pierrefitte-sur-Seine: Publications des Archives nationales, 2024. https://doi.org/10.4000/books.pan.7249.
    Gill, Sandrine. « Les archives audiovisuelles au tamis des archivistes ». Les nouveaux paradigmes de l’archive, édité par Claire Scopsi et al., Publications des Archives nationales, 2024, https://doi.org/10.4000/books.pan.7249.

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    Scopsi, C., Roullier, C., Sin Blima-Barru, M., & Vasseur, Édouard (éds.). (2024). Les nouveaux paradigmes de l’archive (1‑). Publications des Archives nationales. https://doi.org/10.4000/books.pan.5802
    Scopsi, Claire, Clothilde Roullier, Martine Sin Blima-Barru, et Édouard Vasseur, éd. Les nouveaux paradigmes de l’archive. Pierrefitte-sur-Seine: Publications des Archives nationales, 2024. https://doi.org/10.4000/books.pan.5802.
    Scopsi, Claire, et al., éditeurs. Les nouveaux paradigmes de l’archive. Publications des Archives nationales, 2024, https://doi.org/10.4000/books.pan.5802.
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