1 Le « parerméneute » est un hérétique du vii^e siècle qui explique les Écritures sans égard à l’interprétation qu’admet l’Église ; il faut accorder ici un sens plus large à ce terme.

2 Paré A., Les Œuvres de M. Ambroise Paré conseiller et Premier Chirurgien du Roy […], Paris, Gabriel Buon, 1575, « Au Lecteur », n. p.

3 Ibid.

4 Le chapitre « Des Dragonneaux » se situe p. 280-283. Toutes les citations non référencées sont extraites de ce chapitre.

5 Paré A., La Methode de traiter les playes faictes par hacquebutes et aultres bastons a feu, Paris, Vivant Gaulterot, 1545, p. 2.

6 Je voudrais approfondir ici une étude commencée dans « L’instrument du langage et son maniement chez Ambroise Paré », dans Berriot-Salvadore É. (dir.), Ambroise Paré (1510-1590). Pratique et écriture de la science à la Renaissance, Paris, Champion, 2003, p. 249-276.

7 Références des textes cités dans le tableau : Dalechamps J., La Chirurgie française, Lyon, Guillaume Rouillé, 1569, p. 520-521 ; Aetius, Aetii Amideni quem alii antiochenum vocant medici clarissimi libri XVI., trad. Giovanni Battista Monti, Bâle, Johann Froben, 1535, tome II, livre xiv, p. 69 ; La Chirurgie d’Albucasis, trad. Lucien Leclerc, Paris, J.-B. Baillière, 1861, ch. lxxxxiii, p. 230-231 ; Paul d’Égine, De re medica, trad. latine de Joanne Guinterio, Paris, Simon de Colines, 1532, p. 48.

8 Il s’agit de Jean Manard, dans son Traicté familier des noms grecz, latins et arabicques ou vulgaires, avec les définitions de toutes les maladies qui surviennent superficiellement au corps humain […], Paris, Jehan Langlois, 1555, f. 28vo.

9 Flesselles Ph. de, Introductoire de chirurgie rationèle, Paris, Vivant Gaulterot, 1547.

10 Galien, De locorum affectorum notitia libri sex, Gulielmo Copo basiliensi interprete, Lyon, Guillaume Rouillé, 1549, p. 337.

11 Cette expression rappelle Paul d’Égine mais aussi des formules d’Aetius : « terræ lumbricis similes sunt et lumbricis ventris […] non dissimilis » (références données supra note 7).

12 Avicenne, Avicennæ Arabum medicorum principis, Canon Medicinæ, trad. de Gérard de Crémone, Venise, Juntas, 1608, p. 132.

13 Opera parva Abubetri filii Zacharie filii arasi […], Lyon, , 1510, f. cxxiiv^o et cxxxiiir^o.

14 Au Moyen Âge, on recommandait d’appliquer sur un cancer ulcéré une pièce de viande crue, pâture offerte à la tumeur dans l’espoir qu’elle renonce à dévorer le malade. On consultera à ce sujet l’article de Marie-Christine Pouchelle-Peter : « Une parole médicale prise dans l’imaginaire : alimentation et digestion chez un maître-chirurgien du xiv^e siècle », dans Margolin J. C. et Sauzet R. (dir.), Pratiques et discours alimentaires à la Renaissance, Paris, Maisonneuve et Larose, 1982, p. 179-192. Paré reprend encore le conseil de poser sur le cancer des animaux découpés vivants, mais leur fonction (telle qu’elle se rationalise) est désormais d’atténuer la douleur par leur chaleur (Paré A., Œuvres, Paris, Gabriel Buon, 1585, p. 288). Dans le livre Des tumeurs en general, le chapitre sur le « chancre » s’orne de la figure de cet animal et la description de la tumeur cancéreuse s’applique à justifier ce nom en la comparant en tous points au crabe (p. 285).

15 Dans une analogie, le « thème » est la situation comparée, le « phore » celle qui sert de comparant ; le phore s’apparente à la lettre, le thème à l’esprit ; le phore au symbole, au signe, le thème au signifié (voir Reboul O., Introduction à la rhétorique, Paris, PUF, 1991, p. 137-138 et 185-188).

16 Calvin J., L’Institution chrétienne, Aix-en-Provence/Marne-la-Vallée, Kerygma-Farel, 1995, tome IV, p. 280-282. Calvin suit ici saint Augustin.

17 Ibid., p. 370.

18 Ibid.

19 Lestringant F., « Catholiques et cannibales. Le thème du cannibalisme dans le discours protestant au temps des guerres de religion », dans Margolin J. C. et Sauzet R. (dir.), Pratiques et discours alimentaires à la Renaissance…, p. 233-245, aux p. 239-240. F. Lestringant renvoie à l’Apologie de Raimond Sebond : « La plus part des occasions de troubles du monde sont Grammariennes. […] Combien de querelles et combien importantes a produit au monde le doubte du sens de cette syllabe, hoc ! » (Montaigne M. de, Essais, éd. Villey, Paris, PUF, 1978, tome I, p. 527) et à la Confession du Sieur de Sancy : « toutes les guerres ne sont nées qu’à faute de grammaire. » (d’Aubigné A., Œuvres, Paris, Pléiade, 1969, p. 634).

20 Joubert L., Erreurs populaires au fait de la medecine et regime de santé, Bordeaux, Simon Millanges, 1578, p. 378.

21 Calvin J., L’Institution chrétienne…, p. 370.

22 L’expression se trouve dans le Livre des animaux et de l’excellence de l’homme, dans Paré A., Œuvres, 1585, p. 83.

23 Messie P., Les Diverses leçons, trad. C. Gruget, Lyon, C. Michel, 1526, p. 113-116.

24 Thevet A., La Cosmographie universelle, Paris, Guillaume Chaudière, 1575, p. 129-130 pour l’ensemble des citations.

25 Par exemple dans les Nombres, le Deutéronome et les Psaumes.

26 En 1568 et 1575, Paré avait déjà glissé dans des textes sur la peste quelques remarques brèves mais soupçonneuses quant au remède et à l’identité de l’animal.

27 Paré A., Œuvres, Paris, Gabriel Buon, 1579, le Discours de la Licorne commence p. 754 et se termine p. 756. Thevet A., La Cosmographie universelle…, p. 130.

28 Paré A., Discours de la Mumie, de la Licorne, des Venins, de la Peste, Paris, Gabriel Buon, 1582, f. 25v^o.

29 Response au Discours d’Ambroise Paré, touchant l’usage de la Licorne, Paris, Abraham Dauvel, 1583, p. Aiij.

30 Dans le chapitre lii du Discours, puis de nouveau au chapitre lx.

31 Gesner C., Historiæ animalium liber I De Quadrupedibus viviparis, Zürich, Christophe Froschauer, 1551, p. 783. Le carim des Hébreux serait en fait une espèce de mouton.

32 Paré A., Œuvres, 1575, p. 846.

33 « La Saincte Escriture aussi use de mots en telle matiere, qui emportent cela », Viret P., La Metamorphose chrestienne faite par dialogues, Genève, Jacques Bres, 1561, p. 258.

34 Paré A., Discours de la Mumie, de la Licorne, des Venins, de la Peste…, f. 31v^o.

35 Response au discours d’Ambroise Paré…, p. Bi-Bij.

36 Replique à la Response faicte contre son Discours de la Licorne, dans Œuvres, 1585, p. 824-827.

37 La Ramee de P., Dialectique, Paris, André Wechel, 1555, p. 1-2.

38 Paré A., La methode curative des playes, et fractures de la teste humaine […], Dédicace, n.p., Paris, Jehan Le Royer, 1561.