1 Počva - blagorodnaja ržavčina Zemli. Cité par Kovda V.A., Osnovy Učenija o Počvah. Obščaja Teorija Počvoobrazovatel’nogo Processa [Les fondements de l’enseignement sur les sols. Théorie générale du processus de formation des sols], 2 vols., Moscou (M.), Nauka, 1973, I, p. 11.
2 Kovda V.A., Proekt programmy meždunarudnogo sotrudničestva v oblasti izučeniâ i ispol’zovanija počvennogo pokrova mira. Doklad dlja OON po problemam okružajuščej sredy ÛNEP [Projet de programme de coopération internationale dans le domaine de l’étude et de l’utilisation de la couverture pédologie planétaire. Exposé pour l’ONU sur les problèmes du milieu environnant], Puščino, Institut agrohimii i počvovedenija, AN SSSR, 1978, p. 1.
3 Radkau J. Die Ära Der Ökologie. Eine Weltgeschichte, Munich, Beck, 2011, p. 144-146 voit dans le microbiologiste Barry Commoner l’exemple de ce nouvel environnementalisme scientifique et combattant sans soutien au Sierra Club ; Weiner D., A Little Corner of Freedom, Berkeley, Los Angeles, Oxford, University of California Press, 2002, p. 381-389, décrit aussi une nouvelle génération de chercheurs en URSS qui remettent en question le paradigme scientifique dominant dans la protection de la nature (les « biogéocénoses » et les zapoved-niki comme étalons de la nature). En revanche, il est très critique à l’égard des chercheurs qui, hors du cercle des protecteurs de la nature, s’essaient à l’écologie globale (ibid., 402).
4 Élie M., « Formulating the Global Environment : Soviet Soil Scientists and the International Desertification Discussion, 1968– 91 », The Slavonic and East European Review, 2015, vol. 93, no 1, p. 181-204.
5 Parmi une littérature croissante : Radkau, op. cit. ; Worster D., Nature’s Economy : A History of Ecological Ideas, Cambridge, New York, Cambridge University Press, 1994 ; Engels J.I., Naturpolitik in der Bundesrepublik : Ideenwelt und politische Verhaltensstile in Naturschutz und Umweltbewegung 1950-1980, Paderborn, Ferdinand Schöningh Verlag, 2006) ; Vieille-Blanchard É., « Modelling the future : an Overview of the « Limits to Growth » debate », Centaurus. An international journal of the history of science and its cultural aspects, mai 2010, vol. 52, no 2, p. 91-116.
6 Brain S., « The appeal of appearing green : Soviet-American ideological competition and Cold War environmental diplomacy », Cold War History, 29 octobre 2014.
7 Oldfield J. et Shaw D., « V.I. Vernadskii and the Development of Biogeochemical Understandings of the Biosphere, c. 1880s–1968 », The British Journal for the History of Science, vol. 46, no 2, 2013, p. 1-24.
8 Hutchinson G.E., « On Living in the Biosphere », The Scientific Monthly, no 67, 1948, p. 393-97 ; id., « The Biosphere », Scientific American, vol. 223, no 3, 1970, p. 45-53 ; Pour Jacques Grinevald, Hutchinson est le « chaînon manquant » dans la généalogie intellectuelle qui conduit de Vernasdky à Lovelock. Jacques Grinevald, « Biodiversité et Biosphère », L’État de la Planète, 1996, p. 8-11.
9 Sur la conférence de l’UNESCO en 1968 voir : Oldfield/Shaw, op. cit. ; Mahrane Y. et al., « De la nature à la biosphère », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, no 113, 2012, p. 127-141 ; Le texte de Kovda est cité (sans mention des auteurs) par Bonneuil Ch. et Fressoz J.-B., L’Événement anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, Paris, Le Seuil, 2013, p. 74.
10 Dobrovol’skij G.V., V.A. Kovda. Žizn’ i naučnoe nasledie. K 100-letiju so dnja roždenija [V.A. Kovda, Vie et héritage scientifique. À l’occasion du centenaire de sa naissance], M., Nauka, 2004, Le Conseil international pour la science (ICSU) créa un Scientific Committee on Problem of the Environment (SCOPE) en 1969. Kovda le présida de 1973 à 1976. L’UNEP est le programme environnemental de l’ONU, établi en 1972 à Nairobi.
11 Kovda V.A., « Živoe veščestvo biosfera i počvennyj pokrov planety » [La matière vivante, la biosphère et la couverture pédologique planétaire], Počvovedenie [Pédologie], 1991, no 6, p. 5-15 (p. 10).
12 Les sources mobilisées pour ce papier comprennent les documents du « fonds personnel » de Kovda, les papiers des fonds institutionnels de l’Académie des Sciences à Moscou et les travaux publiés de Kovda et de ses collègues. Les « fonds personnels » (ličnye fondy) sont dans les archives russes ceux des documents relatifs aux activités professionnelles du fondateur qui n’ont pas été inclus dans les fonds des institutions pour lesquels il a travaillé. Ces documents peuvent provenir, par exemple, du secrétariat personnel ou de la famille de la personnalité. Ces fonds ne contiennent pas de documents privés, comme la correspondance familiale, les journaux intimes ou bien les documents médicaux.
13 Boulaine J., « V.V. Dokouchaev et les débuts de la pédologie », Revue d’histoire des sciences, vol. 36, no 3, 1983, p. 285-306 ; Zonn S. V., Vasilij Vasil’evič Dokučaev. 1846-1903, Moscou, Nauka, 1991 ; id., « Naši stepi prežde i teper’ (čerez 100 let posle ekspedicii V.V. Dokučaeva) [Nos avancées autrefois et maintenant. 100 ans après l’expédition de V.V. Doulachaev] », Počvovedenie, 1992, no 12, p. 5-12.
14 Ses deux ouvrages fondamentaux parurent en 1883 et 1892 : Dokučaev V.V., Russkij černozem. Otčet Vol’nomu ekonomičeskomu obščestvu [Le Tchernozem russe. Compte rendu pour la Société libre d’économie], Moscou, Leningrad, OGIZ-SEL’HOZGIZ, 1936 ; id., Naši stepi prežde i teper’, Moscou, Léningrad, OGIZ-SEL’HOZGIZ, 1936.
15 L’ouvrage fondamental de Vernadsky sur la question est sa somme publiée en 1965, vingt ans après sa mort : Vernadskij V.I., Himičeskoe stroenie biosfery zemli i ee okruženija [La composition chimique de la biosphère, de la Terre et de son environnement], M., Nauka, 2001 ; En français on se reportera à : Vernadsky V.I., La Biosphère, Paris, Le Seuil, 2002.
16 Dobrovol’skij G.V., « Osnovatel’ učeniâ o roli počvy v stanovlenii i razvitii biosfery » [Le fondateur de l’étude du rôle du sol dans le devenir et le développement de la biosphère], op. cit., p. 6-16.
17 Dans un ouvrage de 1952, Kovda lui-même employait à plusieurs reprises le terme « biosphère » sans l’attribuer à Vernadsky (ni à personne d’autre d’ailleurs) Kovda, Velikij plan preobrazovaniâ prirody [Le grand plan de la transformation de la nature], M., Izdatel’stvo Akademii nauk SSSR [éd. de l’Académie des sciences de l’URSS], 1952.
18 En particulier, sa thèse d’habilitation de 1946 sur la salinisation fut publiée en anglais : Kovda, Origins of saline soils and their regime, 2 vol., Jerusalem, Israel program for scientific translations, 1971.
19 Archives de l’Académie des sciences de Russie (Arhiv Rossijskoj Akademii nauk), fonds 2090 du Conseil scientifique pour les questions de pédologie (Naučnyj sovet po problemam počvovedeniâ), inventaire 1, dossier 8, feuillets 75-81 (daté du 6.04.1983) (désormais noté ARAN f. 2090, op. 1, d., ll. 75-81).
20 Sur la préparation de la conférence et le rôle qu’y joua Kovda, cf. Oldfield et Shaw, op. cit., p. 302-308.
21 Le texte fut relu et complété par Frederick Smith, F.E. Eckardt, M. Hadley, E. Bernard et « par les secrétariats de l’Unesco et de la FAO ». Les changements portent surtout sur la conclusion où Kovda, dans la version qu’il avait soumise, critiquait vertement les thèses néomalthusiennes. Les archives de l’Académie des sciences de Russie conservent le texte original de Kovda : ARAN f. 2081 (Viktor Abramovitch Kovda), op. 1, d. 24.
22 Sur le concept de biocénose et ses apories voir Weiner, op. cit. Kovda échappe à la discussion soviétique autour du terme « biocénose » et à l’accusation de holisme en la considérant équivalente à « écosystème ».
23 Kovda, « Conceptions Scientifiques Contemporaines de La Biosphère », in Utilisation et conservation de la biosphère. Actes de la Conférence intergouvernementale d’experts sur les bases scientifiques de l’utilisation rationnelle et de la conservation des ressources de la biosphère. Paris, 4-13 septembre 1968, Paris, UNESCO, 1970, p. 13-31 (p. 22) http://unesdoc.unesco.org/images/0006/000677/067785fo.pdf [page consultée le 1 janvier 2014]. Je remercie Irina Viktorovna Kovda de m’avoir indiqué la référence de ce document.
24 Ibid., p. 24-25.
25 Ibid., p. 30.
26 Kovda, « Biosfera i čelovečestvo » [La biosphère et l’humanité], in Biosfera i ee resursy [La biosphère et ses ressources], M., Nauka, 1971, p. 7-52.
27 Kovda et Trûkanov A.N., « Predislovie » [Préface], op. cit., p. 5-6.
28 Kovda, « Biosfera I Čelovečestvo » [La biosphère et l’humanité], op.cit., p. 17.
29 Il y a au moins deux explications possibles à l’apport par Kovda de sa caution éditoriale et scientifique au projet de transformation de la nature de 1948. Tout d’abord, il est important de comprendre que les scientifiques concernés ont accueilli ce plan favorablement : en effet, il plaçait certaines disciplines comme la foresterie, l’hydrologie, la géographie et la pédologie au centre de l’attention étatique. Un déluge d’opportunités financières et professionnelles s’abattit sur les instituts correspondants. Géographes et pédologues se réjouissaient que les principes de lutte contre la sécheresse de Dokoutchaev fussent enfin élevés au rang de priorité de l’action étatique dans l’agriculture : plantage de bandes forestières pour border les champs, creusement d’étangs, application de techniques de labour épargnant la structure de la couche d’humus etc. Les sols étaient enfin pris au sérieux par le pouvoir. Pour les forestiers, le rêve d’une gestion raisonnée de la ressource bois semblait se réaliser (Brain S., Song of the Forest : Russian Forestry and Stalinist Environmentalism, 1905-1953, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 2011). Pédologues et géographes n’arrivent toujours pas, 70 ans plus tard, à se défaire de la fascination pour ce projet (Weiner, op. cit., p. 92). Pourtant, outre les conceptions farfelues de la « lutte contre la sécheresse » passant par la « transformation du climat » et la création de « barrières contre les vents desséchants » venus prétendument des « déserts centre-asiatiques », qui étaient au cœur du projet, sans compter les recommandations saugrenues de Lyssenko sur le plantage « en nid » (kvadratno-gnezdovoi metod) et la délétère extension du travopol’e cher à Vil’iams à la zone sèche, le projet reposait sur le travail forcé : la construction des canaux et des barrages hydroélectriques échouèrent au ministère de l’Intérieur et à son réseau de camps de travail, le Goulag (Gestwa K., Die Stalinschen Großbauten des Kommunismus. Sowjetische Technik- Und Umweltgeschichte, 1948-1967, Munich, Oldenbourg, 2010). Quant aux bandes forestières et aux étangs, les kolkhoziens épuisés par la famine de 1946-1947 (un million de mort), étaient requis pour ces corvées, épisode méconnu de la fin de l’ère stalinienne et sur lequel les scientifiques impliqués dans le projet ne s’attardent pas. Comme le milieu scientifique dans son ensemble, Kovda traduit dans son livre de 1952 son attachement sincère aux principes scientifiques du projet de transformation de la nature dont il partage l’optimisme.
Deuxième explication possible à ce dithyrambe embarrassant : Kovda était tombé en disgrâce au moment de la fameuse session d’août 1948 de l’Académie des sciences agricoles où Lyssenko avait triomphé contre les généticiens. Instruit par ses recherches en Ouzbékistan, Kovda soutenait que la salinisation des sols étaient le résultat inévitable de l’irrigation dans les zones arides, sauf à pratiquer systématiquement le drainage. Des administrateurs du Gosplan, intéressés à une sous-évaluation du coût des travaux, refusaient cette position. Ils profitèrent de la campagne contre la « science bourgeoise » lancée par le parti et Lysenko pour attaquer politiquement Kovda en le faisant passer pour un admirateur de l’irrigation à l’américaine. Kovda perdit son poste de professeur et ses prix scientifiques. Il failli être éjecté de l’Académie des sciences et défait de son titre de docteur ès sciences pour sa thèse d’habilitation sur l’irrigation en Asie centrale. Un long éloge à Staline pouvait le remettre en selle.
Dans son livre, Kovda attaque furieusement William Vogt, dont le fameux Road to survival aux thèses néo-malthusiennes radicales agitait l’opinion publique internationale : Mais là non plus, l’engagement anti-malthusien n’est pas qu’un positionnement stratégique, il s’agit aussi d’une conviction profonde que Kovda conservera jusque dans ses derniers écrits.
30 Kovda, Velikij plan preobrazovanija prirody [Le grand plan de transformation de la nature], op. cit., p. 63.
31 Kovda, « Biosfera i Čelovečestvo » [La biosphère et l’humanité], op. cit., p. 36-37.
32 Kovda, « Problemy zaščityščity počvennogo pokrova i biosfery planety » [Problèmes de la défense de la couverture pédologie et de la biosphère de la planète], manuscrit de 1988, ARAN f. 2081, op. 1, ed. hr. 98, sans pagination.
33 Dans son travail fondamental Principes de la science des sols, paru en 1973, Kovda publia un chapitre rédigé par son jeune collègue, Boris Rozanov, proposant une première approche thermodynamique de la pédosphère, Kovda, Osnovy učenija o počvah. Obščaja teorija počvoobrazovatel’nogo processa [Les fondements de l’étude des sols. Théorie générale du processus de formation des sols], op. cit., vo. 1.
34 Kovda, « Problemy zaščity počvennogo pokrova i biosfery planety », [Problèmes de la défense de la couverture pédologie et de la biosphère de la planète], op. cit.
35 Sur la question des engrais, Kovda évolua fortement dans les années 1970 : il était foncièrement pour le développement des engrais dans les régions du monde (surtout au sud) où l’agriculture en manquait. Mais les études menées en Angleterre, dans les Pays-Bas et en Belgique sur les engrais azotés montraient les dégâts provoqués par la percolation de nitrates, nitrites et ammoniaque dans les eaux souterraines et les risques de cancer. Dans certains pays (non nommés, mais le lecteur soupçonne qu’il s’agissait de l’URSS) de 30 à 50 % des engrais épandus étaient perdus. Kovda, Počvennyj pokrov mira, ego ulučšenie, ispol’zovanie i ohrana [La couverture pédologie du monde, son amélioration, son utilisation et sa conservation], M., Nauka, 1980, p. 66-68. Voir aussi sa préface à l’ouvrage de Kudeârov V.N., Baškin V.N., Kudejkrov A. Ju. et al., Ekologičeskie problemy primenenija udobrenij [Problèmes écologiques de l’utilisation des engrais], M., Nauka, 1984, p. 3-4. Kovda tout en insistant que la surutilisation d’engrais dans les pays développés dans des systèmes non-fermés conduisait à l’eutrophisation des réserves d’eau, martelait que les engrais étaient utiles et « qu’il n’y a pas d’alternative à l’heure actuelle à leur utilisation ».
36 Kovda, « V.I. Vernadskij V Mirovoj Nauke » [V.I. Vernadsky dans la science mondiale], Počvovedenie, 1988, no 7, p. 35-41.
37 Kovda, « V.I. Vernadskij V Mirovoj Nauke », ibid., p. 37.
38 Vernadsky, « L’autotrophie de l’humanité », Revue générale des sciences pures et appliquées, vol. 36, 1925, p. 495-502. Texte publié par la suite en russe dans une version écourtée des passages « politiquement incorrect » : Biogeohimičeskie [Essais biogéochimiques], M., 1940. La version russe intégrale est Vernadskij, « Avtotrofnost’ Čelovečestva » [Autotrophie de l’humanité], in Semenova S.G. et Gačeva A.G., Russkij kosmizm : Antologija filosofskoj mysli [Le cosmisme russe. Anthologie de la pensée philosophique], M., Pedagogika-Press, 1993, p. 288-303.
39 Kovda, « V.I. Vernadskij v mirovoj nauke » [V.I. Vernadsky dans la science mondiale], op. cit., p. 40.
40 Kovda, « Biosfera i čelovečestvo » [La biosphère et l’humanité], op. cit., p. 11.
41 Vernadsky, art. cit.
42 Kovda, « Biosfera i čelovečestvo » [La biosphère et l’humanité], op. cit., p. 13.
43 Kovda, « Živoe veščestvo, biosfera i počvennyj pokrov planety » [La matière vivante, la biosphère et la couverture pédologie de la planète], Počvovedenie. 1991, no 6.
44 Dobrovol’skij, art. cit., p. 10.
45 C’est Rozanov qui emploie le concept de ‘technosphère’, qu’on ne trouve chez Kovda qu’en co-écriture avec Rozanov. Kovda et Rozanov B.G., Počvovedenie [La pédologie], 2 vol., M., Vysšaâ Škola, 1988, vol. 1, p. 317.
46 Le long développement sur la perturbation des cycles biogéochimiques du carbone, du nitrate et de l’azote se trouve dans Kovda, Osnovy [Fondements], vol. 1, p. 44-85, ici p. 75.
47 Kovda, « Živoe veščestvo, biosfera i počvennyj pokrov planety » [La matière vivante, la biosphère et la couverture pédologie de la planète], art. cit., p. 5-14.
48 Jusqu’au milieu des années 1980, les données biogéochimiques étaient bien plus abondantes sur les pays d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord que pour l’URSS. Ces données occidentales étaient d’accès libre et faisaient l’objet de publications dans de grandes revues scientifiques. Kovda faisait partie de ces rares chercheurs soviétiques qui avaient accès aux travaux de leurs collègues étrangers dans les fonds d’accès restreint des bibliothèques soviétiques. Il les glanait aussi au cours de ses fréquents séjours à l’étranger. Les données sur les perturbations par la pollution des cycles biosphériques à l’exemple du territoire soviétique étaient moins abondantes et de diffusion bien plus confidentielle qu’à l’Ouest. Les chercheurs soviétiques marquaient dans ce domaine un net retard par rapport à leurs collègues occidentaux, dont la cause principale est à chercher dans les limitations imposées par la politique à la recherche sur la pollution et dans la diffusion d’informations désagréables pour le pouvoir. Il est frappant de voir que le gros des données que Kovda utilise dans son ouvrage fondamental Osnovy [Fondements], op. cit. pour déterminer l’état de perturbation des cycles biogéochimiques provient de publications étrangères.
