Introduction

1André-Jean Tudesq est connu pour avoir développé un double cursus scientifique : celui d’historien que vient d’approcher le premier chapitre de ce volume et celui de défricheur des médias. Il a été de ces pionniers qui ont valorisé les énormes corpus des moyens d’information, jusque-là quelque peu délaissés, voire méprisés. Il a contribué aux ouvrages fondateurs sur l’histoire de la presse écrite française1 et a entamé une collaboration fructueuse avec Pierre Albert qui retrace cette aventure dans la première intervention de cette partie. Il s’est aussi lancé dans une exploration plus délicate, celle de l’exploitation des archives sonores, de la genèse et des développements de la radiodiffusion, sur lesquels reviennent Denis Maréchal et Jean-Jacques Cheval. Tout cela l’a conduit à participer à la fondation d’une nouvelle discipline universitaire, celle des Sciences de l’Information et de la Communication qu’Alain Kiyindou, son héritier à Bordeaux, connaît bien pour avoir été à la tête de la Société Française du même nom (SFSIC) et dont il analyse les tenants comme les aboutissants.

2Nous avons en filigrane le portrait d’un novateur, transdisciplinaire avant beaucoup, dont les initiatives ont été largement suivies par des cohortes de chercheurs, tant en histoire que dans d’autres spécialités2, valorisant ainsi des archives d’une richesse insoupçonnée.