Introduction

1André-Jean Tudesq a d’abord et toujours été un historien. L’agrégation d’histoire en fit un enseignant de cette discipline première qu’il ne renia jamais. Ses premières recherches, couronnées par une fameuse thèse d’État sur les notables, sont d’autant plus nombreuses qu’il continua à creuser des pans entiers de l’histoire. Longtemps ses enseignements dans la discipline – dont portent aussi témoignage dans le chapitre 4 Jean-Claude Drouin ou Philippe Pommier – pour la licence et la maîtrise d’histoire puis le master, pour les questions au programme du CAPES d’Histoire-Géographie, de l’agrégation d’Histoire ou de Géographie – l’amenèrent à parcourir toute la bibliographie disponible en Histoire contemporaine et à y apporter sa pierre. Mais sa période de prédilection fut, au fil du XIX^e siècle, celle de la monarchie constitutionnelle, qu’il arpenta de long en large, sous de très nombreux aspects décortiqués par Jean-Claude Caron – qui ne l’a pas connu – par son ancien collègue d’histoire, Marc Agostino.

2À l’image de Guizot (sur lequel il a travaillé), très attaché aux académies de « province », André-Jean Tudesq a consacré beaucoup de son temps et de son énergie à peaufiner des interventions à l’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux comme en témoigne sa Secrétaire perpétuelle, Séverine Pacteau-de Luze.

3Tous ces aspects sont tour à tour évoqués minutieusement dans ce chapitre premier qui, logiquement, présente les méthodes, les choix et les écrits de l’historien qu’il resta toute sa vie. Des textes qui nous semblaient significatifs, compilés dans le CD1 associé à cet ouvrage, complètent ce tableau.