1 AN, F 1 b II, Basses-Pyrénées (désormais B-P) 4.
2 Pyrénées-Atlantiques depuis le 10 octobre 1969. Le département se compose historiquement de deux entités principales, le Béarn avec Pau, Orthez, Oloron, et le Pays Basque, avec le Labourd qui en est la partie occidentale et côtière, la Basse Navarre, globalement au centre avec Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-Étienne-de-Baïgorry, Saint-Palais, et la Soule autour de Mauléon et Tardets (voir carte).
3 Boudon Jacques-Olivier, Napoléon et la campagne de France 1814, Paris, Armand Colin, 2014, p. 139-150.
4 Voir Pontet Josette (dir.), Napoléon, Bayonne et l’Espagne, Actes du colloque organisé par la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne à l’occasion du bicentenaire de l’Entrevue de Bayonne (avril 2008), Paris, Honoré Champion, 2011.
5 Si elles passaient en majorité par Bayonne et Irun, pour Valence troupes et approvisionnements passaient par Pau, Oloron et la vallée d’Aspe.
6 L’évacuation du territoire par les Alliés ne fut entièrement effectuée que le 25 août, Lettre du général Thouvenot, dans Hourmat Pierre, Histoire de Bayonne, t. IV, Publications de la Société des Sciences Lettres et Arts, 1997, p. 3.
7 Boudon Jacques-Olivier, « Le voyage de Napoléon dans le Sud-Ouest », dans Pontet Josette (dir.), Napoléon, Bayonne et l’Espagne, op. cit., p. 17-27.
8 Ainsi l’adresse envoyée le 3 juillet 1810 lui présentant « un nouvel hommage de leur amour, de leur respect et de leur fidélité […] depuis qu’un nouveau lien aussi auguste que cher à son cœur assure pour jamais le bonheur de ses jours », Procès-verbaux des séances du Conseil général du département des Basses-Pyrénées, Pau, 1867, Ire partie, p. 387-388.
9 Le commissaire de police Devilliers s’étonnait que deux mois après l’arrivée des armées, personne ne fût capable de chiffrer le nombre de rations à fournir. Les abus en ce domaine étaient considérables.
10 AN, F 7015, Rapport de Devilliers du 5 juillet1813.
11 AN, F 1c III, B-P 10, Lettre du sous-préfet de Bayonne Lom au préfet, 9 juillet 1813.
12 Ibid., Lettre du 20 juillet 1813.
13 L’ordonnateur en chef était Mathieu-Faviers qui avait sévi en Espagne, voir Gerard Powell Véronique, « La prise d’œuvres d’art en Espagne pendant l’occupation napoléonienne : diversité des responsables, diversité des choix », Pontet Josette (dir.), Napoléon, Bayonne et l’Espagne, op. cit., p. 389-398.
14 Sur ceci, voir Hourmat Pierre, « L’invasion du pays basque français en 1813-1814 », Bulletin du Musée basque, 1967, p. 18.
15 Soult lança peu après un emprunt auquel souscrirent 158 négociants bayonnais pour 511 300 francs, voir Pontet-Fourmigué Josette, Bayonne, un destin de ville moyenne à l’époque Moderne, Biarritz, J & D, 1990, p. 127.
16 AN, F 1 c III, B.P. 10, 8 juillet 1813.
17 « Elle semait la terreur de la Nive à Orthez » : Planté Adrien, Lettres de la baronne Sophie de Crouseilles, 1899, t. II, p. 220.
18 AN, F 1c III, B.P. 10, Lettre au sous-préfet de Bayonne.
19 Ibid.
20 « Les habitants sont obligés de disputer le milloc [nom local du maïs] aux chevaux » écrit de son côté le sous-préfet.
21 AN, F 7015 et AN, F 1 c III, BP 10.
22 Batcave Louis, « Orthez sous l’occupation étrangère », Revue Historique et Archéologique du Béarn (RHAB), 1914, p. 499.
23 Vidal de la Blache Henri-Joseph, L’Évacuation de l’Espagne et l’invasion dans le Midi, juin 1813-avril 1814, Paris, Bergeret-Levraut, 1913, t. 1, p. 513.
24 AN, F 1 c III, 7 octobre 1813.
25 Soult a fait diffuser quantité d’imprimés avertissant les Alliés que la Gascogne s’était levée en masse et que si les armées alliées violaient le sol sacré, tout homme qui s’aventurerait hors de son camp serait massacré, d’après Gleig, De Saint-Sébastien à Bayonne. Journal de campagne d’un officier subalterne de l’armée de Wellington, 1813-1814, traduction Guiard, Bayonne, Lamaignère, 1884, p. 76.
26 Selon Devilliers plus de 3 000 réfugiés quittèrent leur village, le sous-préfet les voyant passer « avec leurs bestiaux et leurs denrées », AN, F1c III, BP 10.
27 Cette émigration avait commencé dès la défaite de Vitoria et l’entrée des armées alliées peu après, qui, s’ajoutant à ceux qui refluaient d’Espagne dans le sillage de l’armée et notamment les afrancesados, engendra des embouteillages sur les routes des Landes où bien des Bayonnais allaient se réfugier y ayant de la famille ou des propriétés.
28 Pontet Josette, L’Itinéraire spirituel d’un négociant bayonnais. Le journal de Bernard Castaing 1818-1842, Pau, Cairn, p. 100-101. Cependant, à la différence de certains, il laissa « tout son ménage » à Bayonne qu’il retrouva en très mauvais état à son retour en juin 1814.
29 Planté Adrien, op. cit., p. 166-172. Beaucoup de ces départs se font vers Toulouse.
30 D’emblée très importante, elle ne va cesser de s’accentuer au fil des jours et des combats par les pertes humaines sur les champs de batailles, les ponctions faites sur l’armée d’Espagne par Napoléon et les désertions particulièrement nombreuses : 2 983 hommes rayés des comptes entre octobre et décembre 1813. À cette date, Soult ne dispose plus que de 44 000 hommes dont la moitié de conscrits, Wellington de 75 000 à 80 000 soldats aguerris, voir : Lorblanchès Jean-Claude, « La bataille de Saint-Pierre d’Irube », Bulletin SSLAB, 2014, p. 39-66.
31 Y compris la nuit si nécessaire comme à Bayonne, voir : Juncar Charles, « Le blocus de Bayonne », Bulletin SSLAB, 1912-1913, p. 175-216.
32 Gaudeul Francis, « Remparts et redoutes », Bulletin SSLAB, 1991, p. 1-20.
33 Sur ces combats, voir Boudon Jacques-Olivier, op. cit., p. 151-153.
34 Lorblanchès Jean-Claude, « La bataille de Saint-Pierre d’Irube », art. cit.
35 On peut prendre l’exemple de Salvat Lahirigoyen dont les dommages sont estimés à plus de 13 000 livres à la fin de la guerre (Lacoin Jean, « À la recherche du patrimoine historique bayonnais : la corderie Lacoin », Bulletin SSLAB, 2014, p. 123-150).
36 Pontet Josette, « Vivre à Bayonne dans les années 1806-1813 », dans Pontet Josette, Napoléon, Bayonne et l’Espagne, op. cit., p. 481-510 et p. 507.
37 Napoléon avait pensé se débarrasser de ce front excentrique en concluant, le 11 décembre 1813, le traité de Valençay avec Ferdinand VII, mais ce fut un espoir déçu (AN, F c III BP 11 janvier 1814). Soult dut néanmoins faire partir 14 000 hommes aguerris pour renforcer la Grande Armée.
38 Tucoo-Chala Pierre (dir.), Histoire de Pau, Toulouse, Privat, 1989, p. 269.
39 Lorblanchès Jean-Claude, « Le franchissement de l’Adour, prélude à l’investissement de Bayonne », Bulletin SSLAB, 2014, p. 67-121.
40 Cette sortie fut meurtrière, le général Hay étant lui-même tué et le général Hope fait prisonnier. Cet événement reste un élément mémoriel fort à Bayonne, matérialisé par le monument de l’Aigle érigé en 1907, et dont le bicentenaire vient d’être célébré avec éclat en présence de nombreux Anglais dont deux cimetières rappellent toujours les pertes subies.
41 Ducéré Édouard, Bayonne sous l’Empire. Le blocus de Bayonne de 1814, Illustrations d’Ernest Fort, Bayonne, 1900, Réédition Koégui, Bayonne, 2014.
42 « Dans aucune partie de l’Espagne, nous n’avons été mieux, je pourrai dire aussi bien reçus », Clerc (commandant), Campagnes du maréchal Soult dans les Pyrénées occidentales en 1813-1814, Paris, 1894, p. 211.
43 AN, F 1 c III, Rapport de Devilliers, 7 décembre 1813. Ducéré Édouard, « Saint-Jean-de-Luz en 1814 », Bulletin SSLAB, 1904, p. 193-198.
44 Batcave Louis, art. cit., p. 521-523. Les Anglais cherchaient à acheter mais aussi à écouler leurs denrées, quincailleries, produits coloniaux, comme ils le firent à grande échelle au Boucau près de Bayonne en y installant une véritable ville marché en février 1814.
45 AN, F 7 7023.
46 « On a vu des populations entières accueillir avec empressement des patrouilles ennemies qui arrivaient dans leurs villages » écrit Soult le 19 février1814.
47 Il a été remplacé par Perpigna, nommé par Wellington.
48 De Saint-Jean-de-Luz, le duc faisait part à Wellington le 18 février de son impatience à venir sur le terrain et surtout d’entrer le premier à Pau à la tête de Français arborant drapeau et cocarde blancs, Clerc, op. cit., p. 320-321.
49 Hourmat Pierre, art. cit., p. 16.
50 Les militaires des garnisons ne partageaient pas ce sentiment, la majorité d’entre eux restant fidèles à l’Empereur et au drapeau tricolore comme ils le montreront en mars 1815, alors que la Garde nationale assurait alors le roi de sa fidélité, ibid., p. 77-83.
51 Analyse du Conseil général dans sa séance du 6 juin 1806, Procès-verbaux des séances du Conseil général, op. cit., Ire partie, p. 311.
52 Clerc, op. cit., p. 351.
53 « Il y a huit jours le général Harispe comptait 3 300 hommes de la Garde nationale… aujourd’hui il y en a à peine 500 dont 150 appartiennent à la vallée de Baïgorry », Soult, le 19 février à Sauveterre, Dumas Jean-Baptiste, Neuf mois de campagne à la suite du maréchal Soult, Paris, s. d., p. 353-354.
54 La levée décrétée le 25 août 1813 n’avait pas rempli tout à fait ses objectifs : sur les 16 900 conscrits qui auraient dû partir, il n’y en eut que 10 300 dont seulement 1 700 d’Oloron, et 1 500 d’Orthez, 3 000 de Navarrenx, 4 100 affectés au dépôt de Bayonne dont 1 986 travaillant aux ouvrages défensifs.
55 AN, F 1 c III B. P 11.
56 Procès-verbaux des séances du Conseil général du département des Basses-Pyrénées, Pau, 1867, Ire partie p. 341. Plutôt que de partir, beaucoup de conscrits qui avaient tiré un mauvais numéro préféraient payer un remplaçant ; si un engagement dans la Garde nationale pouvait se monnayer 900 francs en 1812, il se payait 2 400 francs dans l’armée active en 1813 à Bardos, AD P-A, 3 E 7891, mais souvent beaucoup plus, de 800 à 4 300 francs à Bayonne en 1812.
57 Pontet-Fourmigué Josette, op. cit., p. 46.
58 Le gouvernement avait demandé 90 gardes d’honneur au département, de Vanssay avait fait trente ou quarante désignations, les autres étant des volontaires, et il n’avait levé pour ce fond que 27 000 francs répartis sur les plus imposés, et, à part à Bayonne, la quote-part, ce chacun n’aurait pas excédé 30 à 40 francs.
59 Procès-verbaux des séances du Conseil général, op. cit., 2e partie, p. 17-18.
60 AD P-A, A3 E 7891.
61 Pontet-Fourmigué Josette, op. cit., p. 162-163.