1 Un exemplaire est conservé aux Archives départementales de l’Ille-et-Vilaine, 4 Fj 4.
2 Marion M., La Bretagne et le duc d’Aiguillon 1753-1770, Paris, Albert Fontemoing, 1898, voir p. 231-343 ; Pocquet B. réplique avec une somme Le Duc d’Aiguillon et La Chalotais, Paris, Perrin, 1900-1901, 3 vol., voir t. I, p. 300-549 et t. II, p. 1-92 ; Le Moy A., Le Parlement de Bretagne et le pouvoir royal au XVIIIe siècle, Angers, Imprimerie de Burdin, 1909, p. 294-329, ainsi que Le XVIIIe siècle breton. Autour des États et du Parlement. Correspondances inédites de MM. de Robien et M. de la Bellangerais, Rennes, Plihon, 1931.
3 Sur les États de Bretagne, voir la synthèse de Rebillon A., Les États de Bretagne de 1661 à 1789. Leur organisation. L’évolution de leurs pouvoirs. Leur administration financière, Paris-Rennes, Picard-Plihon, 1932, p. 350-361.
4 Pour Paris, voir Egret J., Louis XV et l’opposition parlementaire, Paris, A. Colin, p. 29 ; sur 1756, voir Egret J., op. cit., p. 81-85 ; Swann J., Politics and the Parlement of Paris Under Louis XV, 1754-1774, Cambridge, CUP, 1995, p. 133-141 ; sur Pau, Egret J., op. cit., p. 156-158.
5 Archives Nationales (désormais AN), H1 436. Sur l’intendance de Bretagne, voir Fréville H., L’Intendance de Bretagne (1689-1790), Rennes, Plihon, 1953, 3 vol., voir t. II, p. 116-130 et 197-217.
6 Archives départementales d’Ille-et-Vilaine (désormais AD35), 1 F 1812 à 1818 (1815 pour l’année 1765), fonds Guillet. Je prépare une édition de cette correspondance.
7 AD35, 17 J 39, chartrier de la Magnane. Voici par exemple cette lettre, un tantinet ironique, adressée par Laverdy le 20 février 1765 : « J’ay reçu, Monsieur, la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire et par laquelle j’ay vû avec une véritable peine que c’est la durée d’une attaque de goutte qui m’a privé aussi longtemps de recevoir de vos nouvelles. Je suis très flatté des témoignages que vous voulez bien me donner de vos sentimens pour moy, j’en connois tout le prix ; recevez en tous mes remerciemens et soyez persuadé de l’intérêt sincère que le prends à votre parfait rétablissement et a tout ce qui peut vous toucher. Je n’ay pas douté que vous n’eussiez dit et fait ce que vous pouviez pour empêcher les partys extrêmes et violens qui ont été pris sur tous les points, le mal est a son comble, la bonté et la patience du roy sont a bout et sans un retour aussi prompt que sincère, les suites en seront bien facheuses, j’en suis pénétré. »
8 AD 35, 1 F 1815, Le Prestre de Châteaugiron à M. de Lesquen de Kerohan, 8 et 9 avril 1765, 22 mai 1765.
9 AD 35, 1 F 1815, Le Prestre de Châteaugiron à M. de Lesquen de Kerohan, 15 mai 1765.
10 AN, H1 436, Raudin, 17 mai 1765.
11 AN, H1 436, Raudin, 21 mai 1765.
12 AN, H1 436, Raudin, 17 mai 1765. Sur le procureur général, on attend la biographie intellectuelle que prépare Alain Lemaître.
13 AN H1 435, 25 avril 1765.
14 AD 35, 1 F 1815, Le Prestre de Châteaugiron à M. de Lesquen de Kerohan, 24 mai 1765 : « J’ay reçu, mon très cher tonton, votre lettre du 22, vous avés dû apprendre ce jour notre catastrophe et les malheurs où la province se trouve plongée par le parti violent que nos jeunes têtes ont pris et auquel la jeunesse plus nombreuse a entrainé les têtes sensées. Les Bourgblanc et ses [sic] pareils triomphent, mais sera-ce pour longtems, le tems nous l’apprendra, mais je ne crois pas que le Roy maitre de toutes les charges par les démissions laisse échapper une si belle occasion de mettre parmi nous une réforme dont toute la compagnie a tant de besoin, car maintenant les gens mûrs et qui ont de l’expérience ont tort de ne pas penser comme les jeunes qui, étant le double plus nombreux, croient toujours penser le mieux. Le nombre des non démet tans est réduit à douze ; mon frère, le président de Cuillé, Villeblanche, Villebouquais, Brilhac, Keroulas et Sauvagère aiant réfléchi que leur refus de signer ne peut produire aucun bien et ne peut empêcher le mal fait et consommé par les démet tans se sont déterminés au moment de la signature a joindre leur signature a celle des autres sans adopter les motifs de la démission ni la démission elle-même. Les avocats ont arrêté de ne plus travailler, les procureurs a la cour également, même pour les affaires de chancellerie, lettres de dispenses d’âge, d’émancipation, des bénéfices d’inventaire ; les procureurs au présidial ont pris le même arrêté, et si ce parti est général, voilà la province retombée dans un bien terrible précipice. »
15 Egret J., op. cit., p. 81.
16 Sur cette famille, voir Chaline O., « Bretagne, noblesse et dévotion. Les Le Prestre au Parlement de Rennes », dans Cocula A.-M. et Pontet J. (dir.), Itinéraires spirituels, enjeux matériels en Europe, t. II, Au contact des Lumières. Mélanges offerts à Philippe Loupès, Pessac, PUB, 2005, p. 59-84, ainsi que « Les Gens du Roi, “hommes du roi” ? Les Parlements de Bretagne et de Normandie au XVIIIe siècle », dans Lemaître A.-J. et Kammerer O. (dir.), Le Pouvoir réglementaire, Rennes, PUR, 2005, p. 223-240.
17 AN, H1 436, 1er mai 1765.
18 Aubert G., Le Président de Robien gentilhomme et savant dans la Bretagne des Lumières, Rennes, PUR, 2001, p. 30-31 et 34-35.
19 Sur ce personnage, on ne dispose que de la notice due à Saulnier F., Le Parlement de Bretagne 1554-1790, 2e éd., Mayenne, Imprimerie de la Manutention, 1991, 2 vol., t. I, no 240, p. 201-202.
20 Chaline O., « Familles parlementaires, familles dévotes : Rennes au XVIIIe siècle », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 114, mars 2007, no 1, p. 89-130.
21 21. AN, H1 436, à Laverdy, 24 mai 1765.
22 Floquet A., Histoire du Parlement de Rouen, Rouen, Frère, 1842, t. VI, p. 563-582.
23 AN, H1 436, Raudin, 21 mai 1765.
24 AN, H1 436, Raudin, 23 et 24 mai 1765.
25 On trouvera une présentation de ce qu’était Rennes à l’époque dans Aubert G., Croix A., Denis M. (dir.), Histoire de Rennes, Rennes, Apogée-PUR, 2006, p. 89-159 avec les contributions de Aubert G., Provost G. et Quéniart J.
26 AN, H1 436, Raudin, 23 mai 1765.
27 AN, H1 436, Raudin, 10 juin 1765.
28 Pocquet B., op. cit., t. II, p. 14. C’est à tout ce chapitre qu’il faut renvoyer, p. 1-48.
29 Voir Mauger M., « Un graveur breton de talent : Antoine François Ollivault (1732-1815) », Charpiana. Mélanges offerts par ses amis à Jacques Charpy, Rennes, Fédération des Sociétés savantes de Bretagne, 1991, p. 185-197.
30 AN, H1 436, Raudin, 10 et 19 juin 1765. Le 8 juin, le premier président de La Briffe d’Amilly écrit au président de Montbourcher : « L’humeur des non démétans est poussé [sic] au dernier point. M. Desfossés a été insulté par des harengères, M. Desrits l’a été par un porteur yvre qui ne luy voyoit point d’épée et qui luy voyoit un habit noir. Vous aves scu, Monsieur, les listes indécentes du parlement a la grecque faites suivant l’idée de l’auteur pour deshonorer d’honnestes gens et perpétuer des querelles dans les familles, on connoist la gravure, on connoist l’ecriture de l’envelope qui la contenoit, il est bien horrible que l’on preste sa main pour pareilles fonctions… », AD 35, 17 J 39.
31 On devait retrouver quelques années plus tard un climat comparable avec la psychose collective des soi-disant assemblées secrètes tenues en plein Rennes par les ex-jésuites et leurs affidés ; voir Chaline O., « La rumeur de Rennes : les “assemblées secrètes et fréquentes des ci-devant soi-disant jésuites”, 1766-1768 », dans Daussy H. et Pitou F. (dir.), Hommes de loi et politique (XVIe-XVIIIe siècles), Rennes, PUR, 2007, p. 105-123.
32 AN, H1 436, Raudin, 21 juin 1765.
33 AN, H1 436, Raudin, 26 juin 1765.
34 AN, H1 436, Raudin qui fait état de cette accusation, 20 juin 1765.