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Akh Purattim 3

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Jean-Claude Margueron
, 
Olivier Rouault
, 
Pascal Butterlin
, 
et al.

Mari et sa région

Mari : rapport préliminaire sur la 38e campagne (automne 2001)

Jean-Claude Margueron, Dominique Beyer, Pascal Butterlin, Béatrice Muller et Malou Schneider

Texte intégral

1La décision de maintenir la mission en dépit des tragiques événements du 11 septembre s’est révélée beaucoup plus sage que ne l’annonçaient certains mauvais augures. La campagne ne s’est en rien ressentie de la tension internationale. Au vrai, ce qu’il y avait à craindre, c’était une aggravation de l’instabilité à la suite d’une décision interventionniste, mais celle-ci nécessitait un temps de préparation de plusieurs mois que nous pouvions mettre à profit en comptant sur une période de tranquillité relative.

2Le départ de France a donc eu lieu, comme prévu, le 21 septembre et le retour pour les derniers membres le 5 novembre ; le site, rejoint le 22 septembre, a été abandonné le 1er et le 2 novembre ; quant aux travaux de fouille, ils ont été commencés sur le terrain le mercredi 26 septembre et ont duré jusqu’au dimanche 28 octobre.

L’ÉQUIPE

3L’équipe, resserrée cette année, a compté 16 membres. L’accent ayant été mis sur les opérations de fouille, il a été fait appel d’abord aux vétérans chevronnés, secondés par quelques archéologues stagiaires :

  • archéologues : D. Beyer, P. Butterlin, M. Muftah, J.-Y. Monchambert, B. Muller-Margueron, M. Schneider ;

  • archéologues stagiaires : A. Margueron, N. Hanna, J. Nassar, D. Bertrand du groupe alcatel ;

  • ostéologie, intendance, enregistrement : M. Jean-Marie ;

  • dessin : A. Horrenberger ;

    • 1 Ce rapport doit à Nicolas Bresch, en particulier, l’établissement des plans de synthèse du chantier (...)

    architectes : Fr. Laroche-Traunecker, N. Bresch1 ;

  • représentants de la DGAM : M. Ogla, K. Omaiz Saij.

OBJECTIFS (fig. 1)

4Ils s’intègrent dans le programme quadriennal défini en 1999. Mais la très forte diminution des moyens accordés à la mission cette année a contraint à une révision à la baisse des programmes proposés. Les objectifs de la campagne ont été réorientés vers une meilleure connaissance des Villes I et II avec concentration sur des objectifs très ciblés, à l’exclusion de toute autre démarche plus ambitieuse, en poursuivant la fouille de certains des chantiers antérieurement en activité et en remettant à plus tard la poursuite de l’exploration de certains autres, avec l’espoir d’une amélioration des conditions générales.

51. Concernant la Ville I, l’étude la stratigraphie, de l’habitat, de l’urbanisme au chantier L d’une part, et l’analyse du niveau de la maison repéré avec son matériel dans l’Espace 4 (ex-cour IV) du palais d’autre part, devraient apporter des compléments d’information importants.

62. Quant à la Ville II, il a semblé prioritaire de poursuivre l’étude des deux monuments en cours, à savoir les quartiers nord du palais (chantier P-quartier Nord) car les dernières fouilles y ont donné des informations de premier ordre sur l’histoire de la période, et aussi le secteur des temples (Ninhursag), avec une attention particulière portée à l’urbanisme de ce secteur (jonction de la rue de la Maquette et de la Voie Sacrée) [chantier G].

Fig. 1 – Plan du site avec emplacement des chantiers fouillés en 2001
Le domaine archéologique de la cité de Mari est divisé en 15 zones rectangulaires – 250 m en abscisse et 500 m en ordonnée – numérotées de I à XV ; chaque zone est subdivisée en carrés de 10 m de côté, 25 d’ouest en est, désignés par les lettres de l’alphabet (sauf I), et 50 du sud au nord, numérotés de 1 à 50. Un carré de fouille est donc désigné par un chiffre romain donnant la zone, puis une lettre de l’alphabet (excepté I) associée à un numéro de 1 à 50 ; chaque carré est alors subdivisé en 4 quadrants : NO, NE, SO et SE, de façon à faciliter l’enregistrement des faits de fouille et des objets. Tout l’enregistrement repose sur ce carroyage. Les grands secteurs de recherche sont définis par une lettre A, B, C,… (chantier A,…), qui se surajoute au système précédent pour faciliter les localisations, mais qui ne servent jamais à l’enregistrement.

7En l’absence de M. Bendakir (en mission au Népal), on a renoncé à tout travail de restauration cette année.

LES CHANTIERS ET LEURS RESPONSABLES

  • Au chantier L Pascal Butterlin et Béatrice Muller-Margueron se sont partagé les recherches avec l’aide de stagiaires. Dans les autres chantiers, les responsables ont repris leurs travaux :

  • Mohammed Muftah dans l’Espace 4 (ex-cour IV) du palais de la Ville II (chantier P-Espace 4) ;

  • Malou Schneider dans le quartier Nord des palais Ville III/Ville II (chantier P-Nord) ;

  • Dominique beyer dans le chantier G.

LA VILLE I AU CHANTIER L

  • 2 Parrot 1956, p. 49 et plan pl. IX. Rapports 1999 et 2000 dans la même livraison, p. 69-72 et 102-10 (...)
  • 3 Béatrice Muller et Pascal Butterlin étaient assistés, à certains moments, de Joyce Nassar et de Nat (...)

8Ouvert en 1999, il a pour objectif l’étude d’un espace urbain de la Ville I. Les premiers niveaux dégagés – en 1999 et 2000 après étude et élimination du Souk de la Ville II, fouillé en 1936 par André Parrot2 –, sont apparus enchevêtrés et d’une grande complexité. Leur réexamen a été suivi d’un approfondissement de la recherche qui s’est développée dans le rectangle de 60 m sur 20 m formé par les carrés VII W 50, VII X 50, VII Y 50, VII W 49, VII X 49, VII Y 49. De façon globale, les travaux ont été plus poussés dans la moitié orientale du secteur3 et les résultats obtenus seront testés dans la partie occidentale lors de la prochaine campagne.

9Les recherches ont été grandement ralenties par le laminage des différents niveaux ; différencier ce qui appartient à chaque phase architecturale s’est révélé une tâche ardue et complexe, la solution ne pouvant venir que d’analyses assise par assise, et même le plus souvent brique à brique, pour établir les liaisonnements. Peu de sols d’occupation ont été retrouvés, car dans la plupart des cas les murs appartiennent à des fondations et non à des superstructures, ce qui rend toute étude architecturale difficile.

10Il a néanmoins été possible de retrouver des ensembles cohérents qui donnent des renseignements précis sur certaines caractéristiques de la civilisation de la Ville I. L’architecture de trois phases a pu être définie, même si des recherches complémentaires pourront par la suite apporter d’autres éléments ; une quatrième est entrevue à l’heure actuelle ; le sondage profond permet de penser que cinq autres phases architecturales ont précédé celles déjà mises au jour.

La phase 1 (fig. 2)

11Elle a réapparu immédiatement à la limite du niveau d’arasement de la Ville I, arasement réalisé par les reconstructeurs de la Ville II.

  • 4 Cf. rapport de 2004, dans cette livraison, p. 193 et fig. 11 p. 195.

12Le bâtiment retrouvé n’est pas complet. La superficie repérée dépasse les 300 m2 ; ses limites nord, est et sud paraissent établies, mais toute la partie occidentale est inconnue. La rareté des portes avérées confirme que pour l’essentiel c’est le plan de fondation qui a été exhumé, cependant certains passages ont été repérés. Il est possible, mais nullement certain, qu’un espace central ait structuré l’ensemble de l’édifice. On ne possède pas encore la porte de l’ensemble dégagé4.

La phase 2 (fig. 3)

  • 5 Margueron 2004, fig. 67 p. 96.

13Le bâtiment de la phase 2 présente quelques traits communs avec celui qui lui a succédé. On y a dégagé un grand espace rectangulaire d’environ 6 m de large sur 8 m de long, qui pourrait avoir joué un rôle d’espace central au moins partiellement à ciel ouvert ; il est entouré de pièces plus petites5.

  • 6 Cf. rapport de 2000, dans cette livraison, fig. 20 et note 35 p. 102-103.

14Ce qui frappe dans ce bâtiment, c’est l’existence de plusieurs installations liées à une activité artisanale. Outre une sorte de bassin bitumé contre le mur ouest de l’espace central, on rappellera le four à céramiques dans une pièce placée au sud-est6 ; retrouvé dans un bon état de conservation, il a fait l’objet d’une étude précise : c’est en effet le sixième four de ce type que l’on a repéré dans la Ville I et il a semblé pertinent, parce que c’était le mieux conservé de tous, d’en définir les caractéristiques.

Fig. 2 – Chantier L, Ville I : plan schématique de la phase 1

Fig. 3 – Chantier L, Ville I : plan schématique de la phase 2

Fig. 4 – Chantier L, Ville I : plan schématique de la phase 3

Fig. 5 – Chantier L, Ville I : plan schématique de la phase 4

  • 7 Margueron 2004, p. 108-109 et fig. 82.

15En outre la partie nord de l’espace central contenait un bassin bitumé aux bords relevés, pourvu de deux vases insérés dans la base du bassin et dont seul le col affleurait au niveau du bitume7 ; un dispositif léger sur poteau semble l’avoir protégé. Cette installation était la seconde, en partant du nord, d’une batterie de quatre dont les trois autres n’ont été que très partiellement dégagées. Il pourrait s’agir d’une série de bassins servant à la teinturerie.

16Ces diverses installations, réparties autour de la cour (?) centrale, montrent que ce bâtiment avait une vocation artisanale sans doute dominante. Il n’est pas impossible que l’on soit en présence du système qui a été défini pour d’autres lieux comme « artisanat intégré », c’est-à-dire un système qui verrait la réunion d’activités artisanales variées dans un même bâtiment (fig. 6).

17Aucun élément de la voirie, ni l’accès à cette unité dont les limites ne sont pas clairement assurées, n’ont été retrouvés.

La phase 3 (fig. 4)

18C’est au sud-est que les éléments les plus nombreux de cette phase ont été retrouvés, conservés parfois sur une assez bonne hauteur (70 cm, environ, pouvant aller jusqu’à 1 m) ; il faudra poursuivre les recherches au nord et à l’ouest pour compléter le plan, qui n’est qu’ébauché. Aucun espace central ne semble se dessiner ; des pièces d’assez belles dimensions (6 m sur 3 m) ont été définies au sud-est, à côté d’autres plus petites (fig. 7). Mais là encore, le niveau mis au jour se limite le plus souvent aux fondations. On a pu repérer cependant à deux endroits (en VII W 50) un sillon destructeur associé à un sol d’occupation.

La phase 4 (fig. 5)

19Il ne s’agit encore que de quelques sommets de murs, à une exception près non liés les uns aux autres. Une information précieuse est venue de la mise au jour, à l’emplacement de la rue aménagée en chaussée absorbante pour la Ville II, de quelques éléments d’un mur appartenant à cette phase 4, mur qui prouve qu’à cette époque il n’y avait pas de rue sous celle de la Ville II.

Sondage profond (fig. 5)

20Un sondage profond mais de superficie limitée a été engagé : il est destiné à faciliter la délimitation des niveaux inférieurs. Il a permis de déceler :

  • les phases architecturales 5, 6, 7, 8 et 9 ;

  • une tombe sans doute associée à la phase 8 : un jeune enfant enterré en pleine terre avec des céramiques, deux épingles de cuivre de grandes dimensions, des perles diverses dont de la cornaline et du lapis-lazuli, des anneaux taillés dans un coquillage ;

  • une zone à feu qui pourrait s’apparenter à un foyer métallurgique tout près de la base du site, c’est-à-dire sur le premier sol d’occupation, à l’altitude de 171 m ; une petite jarre lui était associée.

J.-Cl. M.

La ville I au chantier P-Espace 4 (ex-cour IV)

  • 8 B. Muller et M. Muftah dans Margueron et al. 2007b, p. 18-34.

21Engagé en 1999 et poursuivi depuis par Mohammed Muftah, ce sondage doit vérifier certaines des observations faites lors de la fouille de Pec en 1994 et mettre en évidence la présence ou l’absence d’un éventuel palais (ou d’un grand temple) dont aurait dépendu le secteur artisanal retrouvé en Pec8.

22Le secteur du sondage, commandé par les dimensions de l’Espace 4 du palais de la Ville II, est à cheval sur les carrés III S 6, III T 6, III S 5 et III T 5, qui ne sont que partiellement exploités (fig. 8).

  • 9 Margueron 2004, pl. 31 p. 54.

23Une belle pièce de 5,50 m sur 3,50 m, avec des murs épais d’une quarantaine de centimètres, avait été partiellement retrouvée en 2000 ; cependant le niveau atteint n’avait pu être que partiellement dégagé. Mais parce que le sol était recouvert de céramiques cassées, il a semblé indispensable d’en poursuivre le dégagement et même d’étendre la zone de fouille vers l’ouest pour recouvrer la totalité de la pièce (fig. 9). On a ainsi obtenu une très belle série céramique, très diversifiée, de l’époque de Ninive V comme l’attestent deux vases à décor incisé9.

Fig. 6 – Chantier L : vestiges de la phase 2 en VII X-Y 49 et 50, vus vers le sud. Au premier plan à droite, une partie de l’installation bitumée VII X 50 NE 22

Fig. 7 – Chantier L : vestiges de la phase 3 en VII X-Y 49-50, vus vers le sud

Fig. 8 – Chantier P-sous l’Espace 4 : plan schématique (Ville I) [Fr. Laroche-Traunecker]

24Un niveau inférieur de la même pièce était lui aussi recouvert de céramiques brisées ; au total on a obtenu une très belle série de vases, bien fixée dans la chronologie relative de la Ville I, et cela permettra de voir plus clair dans la céramique des premiers siècles du IIIe millénaire.

25Deux portes mettaient cette pièce en relation avec son environnement : d’une part avec un espace à l’est, qui contenait des installations artisanales où le feu avait joué un grand rôle (elles ont été partiellement fouillées) ; d’autre part vers un espace méridional dont on n’a pu définir la fonction en raison de son exiguïté. Vers l’ouest s’étendait une autre pièce aux limites mal définies ; des traces d’occupation et d’activités diverses – trous de poteaux, foyers, emplacements de jarres (dont le fond de l’une contenait un squelette d’enfant), espace réservé et rougi par le feu – avaient marqué son sol. On notera aussi un espace de forme circulaire (diamètre 1,15 m environ), bordé de briques crues bien enduites, qui a peut-être servi de réserve d’argile si l’on en croit les nombreux éléments d’argile pure qui y ont été recueillis.

26Une grande tombe était accolée au mur sud-est. Construite en pierre et longue de plus de 2,60 m, elle avait été violée, sans doute lors de l’arasement de la Ville I, mais il y subsistait des os épars, deux céramiques et des perles.

27Enfin, dans le seuil de la porte conduisant vers l’est, une petite fosse avait été creusée, exactement dans le sens du mur et entre les montants. Quelques petits ossements d’un nourrisson y ont été retrouvés ainsi qu’une céramique : il s’agit là d’une tombe d’enfant et l’on peut se demander si elle ne correspond pas à un sacrifice (fig. 10).

J.-Cl. M.

Fig. 9 – Chantier P-sous l’Espace 4 : vue d’ensemble, vers le nord, du loc. 4 (Ville I) en III T 5/III T 6 avant extension de la fouille vers l’ouest

Fig. 10 – Chantier P-sous l’Espace 4 : tombe de nourrisson III T 5 NO T-1 dans le seuil du loc. 4, vue vers le nord-est (Ville I)

LA VILLE II : LE SECTEUR DU TEMPLE DE NINHURSAG (CHANTIER G)

28Les recherches durant cette campagne ont porté sur trois secteurs principaux :

  • le carrefour des rues en bordure du temple de Ninni-zaza ;

  • les dépendances ouest du temple de Ninhursag ;

  • le mur nord du Lieu Très Saint (LTS) de Ninhursag et son lien avec l’ensemble cultuel au nord-est.

Le carrefour des rues en bordure du temple de Ninni-zaza (carré IX B 42)

  • 10 Appelée rue de la Maquette dans Margueron 2004, p. 144-145. Le renvoi à ces pages et à leur illustr (...)

29À la suite des observations faites au chantier L, il paraissait intéressant de déroger aux recherches habituelles dans le secteur sacré et de vérifier la présence d’une chaussée de type absorbant, avec alternance de couches de terre argileuse et de gravillons, en bordure du temple de Ninni-zaza, au carrefour de la Voie Sacrée et de la rue se dirigeant vers la Maison Rouge10. Après les travaux préliminaires de ce secteur en 1990, notre sondage a confirmé la présence des couches successives, mais aussi, en profondeur, a permis de montrer que la rue ne remontait pas à la phase la plus ancienne de la ville et qu’il s’agissait d’une création de la Ville II. En dessous, ce sont les vestiges d’un niveau d’habitat qui ont été repérés.

30Les travaux ont pu aussi confirmer le fait que le mur du temple de Ninni-zaza a bien été installé lors d’une phase de remaniement.

  • 11 Visible sur le plan A 102 de Jean Brusson, reproduit dans Margueron et al. 1997, p. 47, fig. 42.

31Un rôle de repérage topographique, au moment de l’aménagement viaire, a pu être joué par toute une série de pierres plates dressées à la verticale, en une sorte d’arc du côté de l’angle de la construction située au sud du temple, de l’autre côté de la rue (fig. 11)11.

Fig. 11 – Chantier G : pierres dressées, en sous-sol à l’angle de la Voie Sacrée et de la rue de la Maquette : fixation topographique du tracé des rues
a – Vue vers le sud-ouest au moment du dégagement
b – Vue vers le sud-est en 2004

Le secteur des dépendances ouest du temple de Ninhursag (VIII Z 44 NE/SE, VIII Z 45, VIII Z 46, IX A 46 NO/SO)

32À la suite des opérations précédentes, il s’agissait d’explorer ce secteur pour vérifier les données des fouilles d’A. Parrot et poursuivre l’étude en profondeur. Nous en présentons ici très sommairement les principaux résultats en progressant du nord vers le sud (fig. 12).

  • 12 Voir Beyer et Laroche-Traunecker 2006, p. 305-311 ; dans cette livraison : rapport de 2003, fig. 14 (...)

33En VIII Z 46, et dans le carré voisin, se dessine au niveau III de Ninhursag (ex-IV d’A. Parrot) une sorte de couloir, bordé au sud-est par le mur limite de la cuisine aux tannour proche du LTS. Ce couloir ouvre au nord-ouest sur un espace encore pour l’essentiel inconnu, coupé en particulier par l’aménagement de la terrasse du temple aux Lions. Il débouche au sud sur un espace triangulaire où la fouille a permis de dégager, sous le sol du niveau III, marqué par des traces d’incendie, deux fours de potiers (fig. 13)12. Il est tentant d’y voir les indices de la phase de construction de la Ville II, mais la situation stratigraphique complexe de tout ce secteur incite à la prudence. Par exemple, si le mur M-8 s’appuie visiblement sur le four sud-est, le mur M-7, dans sa phase ancienne, préexiste au contraire à l’installation des fours.

34Ce secteur sud-ouest et sud montre en effet toute une série de phases architecturales qu’il est difficile de clarifier dans l’immédiat. Une curieuse construction en forme de barque, de plan ellipsoïdal, mais mal conservée, a été retrouvée en relation avec un sol 2. Elle contenait un dépôt de nombreux ossements animaux. Ses relations avec les murs voisins n’apparaissent pas évidentes. Plus au sud, plusieurs sols ont été dégagés, dans un espace limité au sud-est par un mur M-11, à fondations de pierres, dont la tranchée de fondation à travers les sols 2 et 3 montre l’appartenance à un niveau IV (sol 1).

Fig. 12 – Plan schématique des secteurs du chantier G explorés en 2001 (Fr. Laroche-Traunecker)

Fig. 13 – Chantier G : les deux grands fours à céramique partiellement fouillés, vus vers le nord (Ville II)

35Ce mur M-11 se retrouve plus au sud, en VIII Z 44 est, où une succession de niveaux a pu être également mise en évidence, avec, en surface, les vestiges assez dégradés des murs mis au jour par A. Parrot. On remarquera que ces différents murs suivent une orientation générale nord-est - sud-ouest, mais avec quelques divergences. L’organisation des différents niveaux ne pourra guère être comprise sans de sérieuses extensions.

Le mur nord du Lieu Très Saint de Ninhursag (IX C 46 NO, IX C 47 SO)

36Cette recherche ponctuelle concerne, comme précédemment, la question complexe du tracé de ce mur dont l’orientation et l’élargissement vers l’ouest posent dès le début problème, de même que, d’une manière générale, l’orientation du bloc du LTS par rapport aux autres éléments du temple, et du secteur sacré au nord-est. Rappelons que l’orientation générale du LTS a certainement respecté des partis plus anciens, comme semble l’indiquer l’orientation du mur retrouvé au fond du sondage du LTS (= niveau V, Ville I). Les recherches ponctuelles, sous les pierres du Sahuru, montrent, dans l’ensemble de la masse, un mur épais et rectiligne, celui du LTS, et un mur accolé, plus étroit, partant en biais vers le nord-ouest, et conforme au schéma d’orientation de l’ensemble cultuel du nord-est, construit sans doute dans une seconde phase. Un bourrage d’argile assure la cohésion de l’ensemble.

D. B.

LA VILLE II : LE SECTEUR DE LA PORTE DU PALAIS (CHANTIER P-NORD)

37Poursuivi depuis plus d’une dizaine d’années sous la conduite de Malou Schneider, ce chantier permet de compléter progressivement le plan du palais de la Ville II à l’ouest de la porte monumentale. Le quartier en cours de dégagement semble avoir été celui de l’intendant chargé du contrôle de la porte ainsi que de certaines activités artisanales.

38Les travaux ont concerné les carrés III P 10, III Q 10, III R 10, explorés au cours des exercices antérieurs mais où des recherches complémentaires étaient nécessaires, tandis que III P 9 et III Q 9 ont été ouverts et fouillés au cours de cette campagne.

Les niveaux du Grand Palais Royal (GPR de la Ville III)

39On a d’abord obtenu confirmation des observations d’André Parrot sur le même secteur et quelques compléments concernant des fondations ont été apportés (fig. 14).

40Un petit nid de tablettes en très mauvais état a été retrouvé pratiquement dans le niveau des fondations, mais à proximité de la surface.

41Presque partout à la base du GPR a été retrouvé le radier de galets destiné à la fois à asseoir le nouveau palais et à empêcher les remontées capillaires et la cristallisation des sels qui auraient provoqué un sillon d’érosion.

42Le tracé des canalisations qui vont rejoindre le grand collecteur nord-sud a pu aussi être complété (fig. 15).

Traces du palais intermédiaire

43La présence d’un palais antérieur au GPR est une fois de plus confirmée ; il a été complètement arasé jusque sous le niveau des sols d’occupation et seuls quelques fragments de maçonnerie de fondation ont été repérés, qui reposent parfois, mais pas toujours, sur les sommets des murs du palais de la Ville II.

Les murs du palais de la Ville II et les loci 16 à 20

44Cinq nouvelles pièces ont été remises au jour, complètement ou partiellement (loc. 16 à 20) [fig. 16]. Les murs sont toujours aussi massifs (ép. 1,60 m). Quelques reprises ont pu être décelées, en particulier dans le mur ouest du loc. 20 où un fort désaxement par rapport aux orientations habituelles met en évidence une réfection.

Le niveau P-0

45Il est très difficile à repérer en cours de fouille, alors qu’il se voit très bien par les traces laissées contre les murs : il se confirme donc que cette phase, qui est une remise en état après l’incendie de P-1, n’a guère été utilisée ; le palais a vraisemblablement été abandonné à la fin de la reconstruction, ou même avant, et il a été remplacé par le palais intermédiaire, disparu lors de la construction du GPR et dont il ne reste plus que de rares vestiges.

46Aucun matériel ne lui est associé.

Le niveau P-1

  • 13 Développement dans Margueron 2004, p. 301-312 ; Margueron 2007d.

47C’est le niveau marqué par un incendie général du palais ; les dernières recherches permettent d’attribuer à Naram-Sîn la responsabilité de cette destruction13. Partout l’incendie a sévi et des éléments de la poutraison ont été retrouvés dans les effondrements, en particulier dans les loc. 16, 17 et 19. C’est sur ce niveau d’effondrement qu’a été installé le niveau P-0.

48Un sondage le long du mur nord du loc. 7 a permis de repérer les deux crapaudines qui ont fonctionné au niveau P-1.

  • 14 Dans cette livraison, rapport de 2000, p. 104-106.

49Sur le sol de ce niveau, des fragments de scellements appartenant à deux sceaux différents de Ishqi-Mari (anciennement appelé Lamgi-Mari) et d’autres personnages du palais ont été recueillis ; ils viennent utilement compléter ceux retrouvés en 200014.

50Enfin sur le sol du loc. 12 gisait un lot d’étiquettes inscrites, en bitume.

Le niveau P-2

51Ce niveau a été retrouvé en plusieurs endroits grâce à des sondages destinés à préciser l’histoire de cette partie du bâtiment. Quelques modifications mineures dans le plan ont été observées : ainsi entre le loc. 14 et le loc. 7 la large baie du niveau 1 était occupée au niveau P-2 par un mur étroit percé d’une petite porte pourvue d’une petite crapaudine.

Le niveau P-3

52Il a été repéré dans deux sondages pratiqués dans les loc. 14 et 11. Il apparaît comme de faible épaisseur et ne paraît pas avoir donné l’occasion de profondes modifications.

Fig. 14 – Chantier P-quartier Nord : le niveau final (Ville III) refouillé en 2001 (Fr. Laroche-Traunecker)

Fig. 15 – Chantier P-quartier Nord : canalisations sous le sol final (Fr. Laroche-Traunecker)

Fig. 16 – Chantier P-quartier Nord : niveaux P-1/P-2 (Ville II) [Fr. Laroche-Traunecker]

Fig. 17 – Chantier P-quartier Nord : évolution du plan de la porte du palais de Ville II

Les modifications de la porte

53Une étude attentive de la porte liée à la présence des crapaudines a permis de déceler le plan originel et les modifications apportées à son tracé (fig. 17).

J.-Cl. M.

CONCLUSIONS : APPORTS NOUVEAUX CONCERNANT LES VILLES I ET II

54On ne peut que souligner, pour conclure cette 38e campagne, combien l’étude des niveaux de la première et de la seconde ville est enrichissante sur les fondements de la civilisation qui s’est développée dans le monde syro-mésopotamien durant la première partie du IIIe millénaire. Mais ce ne sont encore que des débuts de pistes qu’il faut suivre avec persévérance pour préciser l’originalité de ce monde dont les caractéristiques sont bien souvent passées inaperçues.

Conclusions provisoires sur la Ville I

  • 15 Margueron 2004, p. 93-97 et fig. 62 à 68.
  • 16 Parrot 1956, en particulier pl. II et III ; Margueron 2004, p. 89-92 et fig. 56 ; Margueron 2007a.

55Si l’architecture domestique n’est pas encore bien connue à l’issue de cette campagne, en revanche aussi bien au chantier L qu’en P-Espace 4 on voit se dessiner une architecture liée aux activités artisanales avec des murs peu épais comme en Pec (fouille 1994), des salles de plus ou moins grandes dimensions avec des portées de 3 m et des espaces à ciel ouvert. Cette architecture est vraisemblablement dépourvue d’étage15. Mais cela ne signifie pas que les maisons d’habitation l’étaient aussi. En attendant de futurs dégagements, on peut faire état du petit quartier fouillé par André Parrot sous le temple d’Ishtar16, où des constructions, sans doute domestiques, apparaissent assez différentes de l’architecture artisanale rencontrée dans les chantiers B, Pec, palais-Espace 4 et L.

56Il reste que, jusqu’à maintenant, la fouille a surtout montré l’existence d’un artisanat particulièrement développé.

  • 17 Deux rues parallèles limitant le quartier dégagé au chantier L ont été mises au jour à partir de la (...)

57Le mode d’organisation de la cité n’apparaît pas encore clairement ; on ignore toujours l’emplacement du palais et des temples ; le mur retrouvé au fond du sondage G pourrait appartenir à un temple, mais il est maintenant assuré, par les sondages P-Espace 4 et H, qu’aucun palais ne s’élevait à l’emplacement de celui qui fut construit pour la Ville II : la zone artisanale et métallurgique de Pec ne peut être pour le moment rattachée à aucune institution définie. Le rapport des maisons et des rues n’est clair nulle part ; d’ailleurs aucune rue n’est à ce jour assurée17.

58Cette fonction artisanale de premier plan confirme les observations qui ont été faites par ailleurs sur la construction du canal de navigation, car seul celui-ci permettait d’assurer à la ville les matières premières dont elle ne pouvait se passer pour assurer ses activités, métallurgiques en particulier.

Les travaux d’urbanisme de la Ville II

59Les recherches principales sur ces questions ont été conduites dans les chantiers L et G : elles ont permis de mettre en évidence quelques caractéristiques inattendues d’un urbanisme volontaire du milieu du IIIe millénaire.

Chantier L

  • 18 Margueron 2004, fig. 114, légèrement tronquée par rapport à la fig. 18 ici.

60Au chantier L, l’effort s’est concentré sur la rue de la Ville II pourvue de la chaussée absorbante qui avait été repérée en 1999 le long de la limite nord du Souk et dans celle provenant du secteur du palais. On s’est attaché à relier stratigraphiquement cet ensemble à la stratigraphie du chantier L et aux constatations faites lors de la fouille de la maison du Souk. Une coupe très précise a été levée pour mettre en cohérence toutes ces informations18 (fig. 18 et 19).

  • 19 Processus d’aménagement dans Margueron 2004, p. 143 et fig. 115 et 116.

61Il est devenu absolument évident, à la suite de ces recherches, que les constructeurs de la Ville II ont volontairement construit, sur l’arasement qu’ils ont réalisé de la Ville I, une rue qui ne reprend pas exactement le tracé précédent, bordée par des murs de fondations de la maison au nord et un mur de terrassement noyé au sud en limite du Souk, quelque 2 m au-dessus de l’arasement de la Ville I ; l’espace entre les murs a été comblé par des strates alternées de graviers, de terres cendreuses et charbonneuses, de couches de tessons dont la fonction était de permettre une rapide absorption des eaux de pluie qui se déversaient dans la rue19.

Fig. 18 – Chantier L : au travers de la rue nord-est séparant le Souk de la maison du Souk, coupe montrant la superposition des couches de matériaux absorbants (Nicolas Bresch)

Fig. 19 – Chantier L : la chaussée absorbante bordant le Souk (Ville II)
a – Vue vers le nord-ouest
b – Tranchée au travers du mur bordant la rue du côté occidental, avec son soutènement de gypse, et joignant le chantier L (au premier plan) à la rue du Souk avec sa chaussée absorbante. Vue vers le sud-est

62La question qui se posait était alors de savoir si l’on avait à faire à un aménagement ponctuel et répondant à une exigence précise ou s’il s’agissait d’un procédé de construction concernant l’ensemble de la Ville II.

Chantier G

Rues

63C’est pourquoi, au chantier G, la réouverture du sondage réalisé en 1990 en IX B 45 dans la rue de la Maquette a été décidée de façon à réétudier la composition du soubassement de la rue. Cette fois encore, entre des montants de murs de fondations ou des alignements de dalles dressées, c’est un empilement, sur plus de 1,20 m, de strates alternées de gravillons, de terres cendreuses et charbonneuses qui a été constaté.

  • 20 La campagne de 2006 (direction Pascal Butterlin) a pourtant révélé au chantier N-1 une grande rue r (...)

64La preuve était donc faite que l’on se trouvait en présence d’un procédé normal qui concernait particulièrement les rues sécantes et non les grandes radiales20.

65Cet emplacement a révélé également une technique très intéressante de délimitation de la bordure de la rue, puisque, au lieu du mur de fondation que l’on retrouve au nord en limite du temple de Ninni-zaza, nous avons observé un alignement de dalles dressées maintenues à la base par d’autres pierres ; leur hauteur correspond pratiquement à la hauteur du comblement de la chaussée absorbante. Cet alignement, qui dessine la courbure du contact entre la rue de la Maquette (sécante) et la rue du secteur sacré (radiale), montre qu’une organisation topographique de la cité était décidée avant la construction des maisons et que l’implantation des maisons d’habitation ne se faisait pas sans une planification d’ensemble du site à reconstruire.

66On notera aussi qu’une petite tranchée a été chargée d’opérer vers le nord la jonction avec la Voie Sacrée dont nous avons retrouvé le comblement fait avec des terres rouges, en provenance du Massif Rouge sans doute, comblement consécutif à une phase d’intense érosion qui avait surcreusé la rue très profondément en dessous du niveau d’utilisation de la Ville II. Cette jonction a donc permis d’établir définitivement que les rues sécantes dépourvues de pente devaient absorber l’eau de pluie sur place, alors que les radiales avaient à éliminer l’eau rapidement dans le sens de la pente.

Niveau de chantier de la Ville II

  • 21 Contrairement à Dominique Beyer (plus bas, chantier G, p. 124), je n’ai aucune hésitation à attribu (...)

67La troisième information concernant les travaux d’urbanisme provient du chantier G où, en VIII Z 46, ont été retrouvés deux énormes fours à céramiques d’une longueur voisine de 3,50 m et remarquablement conservés puisque les arcs de la chambre de chauffe et un montant vertical sont encore intacts sur près de 1 m de hauteur21. Ces fours, qui n’ont rien à faire au milieu des temples et qui apparaissent immédiatement au-dessus du niveau d’arasement de la Ville I, appartiennent manifestement au niveau de chantier de la reconstruction de la Ville II. Ils ont été enfouis lors de l’établissement à cet endroit du niveau d’utilisation du temple de Ninhursag.

Conclusion

68De l’ensemble de ces observations touchant à l’urbanisme on peut tirer les conclusions suivantes.

  • Les constructeurs de la Ville II ont aménagé un réseau de circulation différent de celui de la Ville I ; peut-être celui-ci n’était-il plus guère visible, mais il est plus vraisemblable que les principes d’organisation urbaine n’étaient pas les mêmes et que les conceptions de l’urbanisme avaient évolué entre 2900 et 2550 av. J.-C.

  • La construction de la Ville II a été le fruit d’un véritable plan d’urbanisme préalable à la construction des maisons : c’est le tracé de la voirie qui a fondé l’organisation de la cité, les maisons devant s’inscrire dans un second temps dans les espaces délimités par les rues.

  • L’implantation topographique de la voirie a été faite avec un soin particulier, comme le montre sa matérialisation réalisée avec les dalles verticales qui servent à la fois à délimiter le tracé du carrefour et à établir la limite du remplissage par la chaussée absorbante.

  • Le tracé de la voirie est lui-même la conséquence d’un plan d’élimination des eaux de pluie qui pouvaient faire courir de grands dangers à l’habitat si certaines précautions n’étaient pas prises. La création d’une voirie à chaussée absorbante est l’élément le plus novateur à ce jour des conceptions de l’urbanisme du milieu du IIIe millénaire. Si l’on se souvient qu’à cette époque les habitants de Mari ont porté aussi une attention particulièrement aiguë à la question de la récupération des eaux de pluie comme le montrent le secteur du temple d’Ishtar ou le chantier F, on se rend compte que tout était mis en œuvre pour que la cité soit protégée au maximum des effets destructeurs des eaux de pluie.

  • Enfin les grands fours du chantier G mettent en évidence l’existence de niveaux de chantier dans lesquels on fabriquait certains des matériaux destinés à l’architecture (canalisation, par exemple).

J.-Cl. M.

Notes

1 Ce rapport doit à Nicolas Bresch, en particulier, l’établissement des plans de synthèse du chantier L, qui a suscité maintes séances de discussion avec les fouilleurs.

2 Parrot 1956, p. 49 et plan pl. IX. Rapports 1999 et 2000 dans la même livraison, p. 69-72 et 102-103.

3 Béatrice Muller et Pascal Butterlin étaient assistés, à certains moments, de Joyce Nassar et de Nathalie Hanna.

4 Cf. rapport de 2004, dans cette livraison, p. 193 et fig. 11 p. 195.

5 Margueron 2004, fig. 67 p. 96.

6 Cf. rapport de 2000, dans cette livraison, fig. 20 et note 35 p. 102-103.

7 Margueron 2004, p. 108-109 et fig. 82.

8 B. Muller et M. Muftah dans Margueron et al. 2007b, p. 18-34.

9 Margueron 2004, pl. 31 p. 54.

10 Appelée rue de la Maquette dans Margueron 2004, p. 144-145. Le renvoi à ces pages et à leur illustration, fig. 118-119, nous dispensera de longs développements sur ce chantier.

11 Visible sur le plan A 102 de Jean Brusson, reproduit dans Margueron et al. 1997, p. 47, fig. 42.

12 Voir Beyer et Laroche-Traunecker 2006, p. 305-311 ; dans cette livraison : rapport de 2003, fig. 14, p. 175.

13 Développement dans Margueron 2004, p. 301-312 ; Margueron 2007d.

14 Dans cette livraison, rapport de 2000, p. 104-106.

15 Margueron 2004, p. 93-97 et fig. 62 à 68.

16 Parrot 1956, en particulier pl. II et III ; Margueron 2004, p. 89-92 et fig. 56 ; Margueron 2007a.

17 Deux rues parallèles limitant le quartier dégagé au chantier L ont été mises au jour à partir de la phase 3 en 2002 ; cf. rapport dans cette même livraison, p. 144.

18 Margueron 2004, fig. 114, légèrement tronquée par rapport à la fig. 18 ici.

19 Processus d’aménagement dans Margueron 2004, p. 143 et fig. 115 et 116.

20 La campagne de 2006 (direction Pascal Butterlin) a pourtant révélé au chantier N-1 une grande rue radiale traitée par le même procédé, cf. dans cette livraison p. 231-234.

21 Contrairement à Dominique Beyer (plus bas, chantier G, p. 124), je n’ai aucune hésitation à attribuer les grands fours au niveau de chantier de la Ville II.

Table des illustrations

Légende Fig. 1 – Plan du site avec emplacement des chantiers fouillés en 2001Le domaine archéologique de la cité de Mari est divisé en 15 zones rectangulaires – 250 m en abscisse et 500 m en ordonnée – numérotées de I à XV ; chaque zone est subdivisée en carrés de 10 m de côté, 25 d’ouest en est, désignés par les lettres de l’alphabet (sauf I), et 50 du sud au nord, numérotés de 1 à 50. Un carré de fouille est donc désigné par un chiffre romain donnant la zone, puis une lettre de l’alphabet (excepté I) associée à un numéro de 1 à 50 ; chaque carré est alors subdivisé en 4 quadrants : NO, NE, SO et SE, de façon à faciliter l’enregistrement des faits de fouille et des objets. Tout l’enregistrement repose sur ce carroyage. Les grands secteurs de recherche sont définis par une lettre A, B, C,… (chantier A,…), qui se surajoute au système précédent pour faciliter les localisations, mais qui ne servent jamais à l’enregistrement.
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-1.jpg
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Légende Fig. 2 – Chantier L, Ville I : plan schématique de la phase 1
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-2.jpg
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Légende Fig. 3 – Chantier L, Ville I : plan schématique de la phase 2
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Légende Fig. 4 – Chantier L, Ville I : plan schématique de la phase 3
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Légende Fig. 5 – Chantier L, Ville I : plan schématique de la phase 4
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Légende Fig. 6 – Chantier L : vestiges de la phase 2 en VII X-Y 49 et 50, vus vers le sud. Au premier plan à droite, une partie de l’installation bitumée VII X 50 NE 22
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-6.jpg
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Légende Fig. 7 – Chantier L : vestiges de la phase 3 en VII X-Y 49-50, vus vers le sud
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-7.jpg
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Légende Fig. 8 – Chantier P-sous l’Espace 4 : plan schématique (Ville I) [Fr. Laroche-Traunecker]
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-8.jpg
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Légende Fig. 9 – Chantier P-sous l’Espace 4 : vue d’ensemble, vers le nord, du loc. 4 (Ville I) en III T 5/III T 6 avant extension de la fouille vers l’ouest
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-9.jpg
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Légende Fig. 10 – Chantier P-sous l’Espace 4 : tombe de nourrisson III T 5 NO T-1 dans le seuil du loc. 4, vue vers le nord-est (Ville I)
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-10.jpg
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Légende Fig. 11 – Chantier G : pierres dressées, en sous-sol à l’angle de la Voie Sacrée et de la rue de la Maquette : fixation topographique du tracé des ruesa – Vue vers le sud-ouest au moment du dégagementb – Vue vers le sud-est en 2004
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-11.jpg
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Légende Fig. 12 – Plan schématique des secteurs du chantier G explorés en 2001 (Fr. Laroche-Traunecker)
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-12.jpg
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Légende Fig. 13 – Chantier G : les deux grands fours à céramique partiellement fouillés, vus vers le nord (Ville II)
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-13.jpg
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Légende Fig. 14 – Chantier P-quartier Nord : le niveau final (Ville III) refouillé en 2001 (Fr. Laroche-Traunecker)
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-14.jpg
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Légende Fig. 15 – Chantier P-quartier Nord : canalisations sous le sol final (Fr. Laroche-Traunecker)
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-15.jpg
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Légende Fig. 16 – Chantier P-quartier Nord : niveaux P-1/P-2 (Ville II) [Fr. Laroche-Traunecker]
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-16.jpg
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Légende Fig. 17 – Chantier P-quartier Nord : évolution du plan de la porte du palais de Ville II
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-17.jpg
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Légende Fig. 18 – Chantier L : au travers de la rue nord-est séparant le Souk de la maison du Souk, coupe montrant la superposition des couches de matériaux absorbants (Nicolas Bresch)
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-18.jpg
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Légende Fig. 19 – Chantier L : la chaussée absorbante bordant le Souk (Ville II)a – Vue vers le nord-ouestb – Tranchée au travers du mur bordant la rue du côté occidental, avec son soutènement de gypse, et joignant le chantier L (au premier plan) à la rue du Souk avec sa chaussée absorbante. Vue vers le sud-est
URL http://books.openedition.org/momeditions/docannexe/image/4422/img-19.jpg
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Auteurs

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Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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