L’empereur et le moine
Les relations du pouvoir impérial avec les monastères à Byzance (ixe‑xiiie siècle)
Au lendemain de la crise iconoclaste, alors que les moines apparaissent comme les héros de l’orthodoxie restaurée, le patronage aristocratique et impérial des fondations monastiques permet l’émergence de grands monastères dans l’Empire byzantin. Le présent ouvrage s’intéresse aux relations des moines avec l’empereur, relations personnelles, spirituelles et institutionnelles qui sous‑tendent ce patronage a priori paradoxal ; entre le ixe et le xiiie siècle, les monastères bénéficiaient de p...
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Note de l’éditeur
Couverture : Miniature du manuscrit de la Chronique de Skylitzes conservé à la Bibliothèque nationale d’Espagne (Gr. Vitr. 26-2, folio 84r, xiie siècle). Le destin impérial de Basile est annoncé par un songe de sa mère (en haut) et par la prophétie d’un moine de l’église Saint-André, à Patras (en bas).
Ouvrage publié avec le concours du centre d’études médiévales de Montpellier (CEMM).
- Éditeur : MOM Éditions
- Collection : Travaux de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée | 73
- Lieu d’édition : Lyon
- Année d’édition : 2017
- Publication sur OpenEdition Books : 29 janvier 2019
- EAN (Édition imprimée) : 9782356680570
- EAN électronique : 9782356681898
- DOI : 10.4000/books.momeditions.2136
- Nombre de pages : 304 p.
Première partie. Des moines, familiers de l’empereur
Deuxième partie. Des monastères, alliés du pouvoir impérial
Troisième partie. Le patronage impérial
Au lendemain de la crise iconoclaste, alors que les moines apparaissent comme les héros de l’orthodoxie restaurée, le patronage aristocratique et impérial des fondations monastiques permet l’émergence de grands monastères dans l’Empire byzantin. Le présent ouvrage s’intéresse aux relations des moines avec l’empereur, relations personnelles, spirituelles et institutionnelles qui sous‑tendent ce patronage a priori paradoxal ; entre le ixe et le xiiie siècle, les monastères bénéficiaient de privilèges importants alors même que les empereurs cherchaient à limiter l’emprise des puissants sur les terres, principalement pour des raisons fiscales.
L’amitié des empereurs pour les moines s’inscrit dans le contexte plus général de l’affirmation des valeurs monastiques dans l’Église et dans la société byzantines ; intercesseurs privilégiés des hommes auprès de Dieu, les moines deviennent les guides spirituels privilégiés des membres de l’aristocratie. Sur le plan institutionnel, les sources indiquent que le souverain exigeait des services militaires et politiques en contrepartie de sa générosité, et détenait dans certaines de ces fondations des droits de patronage contraignants. L’amitié des empereurs pour les moines devient également un topos littéraire qui témoigne d’un élément nouveau dans le discours sur le pouvoir impérial, l’attrait des empereurs pour le mode de vie monastique ; les sources narratives contribuent ainsi à l’élaboration d’un nouveau modèle de royauté qui domine les différentes formes d’expression du pouvoir impérial byzantin à partir du ixe siècle, celui d’une royauté monastique.