1Les tombes et les dépôts funéraires sont présentés dans l’ordre de leur découverte et donc de leur numérotation originale. Il existe une certaine logique spatiale dans ce choix : en effet, les recherches se sont surtout concentrées sur les espaces funéraires situés en hauteur (secteurs A et B) où les tombes pouvaient être repérées plus facilement, et ce n’est que dans un deuxième temps, que les tombes situées dans la plaine, dans des secteurs très variés, ont été étudiées (secteurs C‑F).

Tombe T1 ou « tombeau d’Aba » (secteur B)

Description de la tombe

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

2Cette tombe rupestre, entièrement creusée dans la roche calcaire, se situe, pour son entrée, à l’altitude de 371 m1. Elle appartient à un groupe relativement dense de tombes dans lequel se côtoient des tombes à chambre (T9, T11) et des tombes simples à ciste T12 et T13 (fig. 9‑10).

3La façade de la tombe, qui ne comporte aucune décoration visible, est tournée vers le sud. Elle semble avoir été précédée d’une galerie d’accès dont la longueur n’a pu être déterminée ; seul son départ, creusé dans le rocher, subsiste ; il mesure 1,25 m de large. Aucune trace de couverture de la galerie n’est conservée. L’accès à la tombe est assuré par une ouverture de petite taille, élargie dans sa partie supérieure par la chute du linteau. Elle mesure, dans sa partie inférieure, 0,65 m de large (fig. 16). Immédiatement à droite de l’entrée, on peut voir le profond encastrement (longueur : 0,90 m ; largeur : 0,30 m) destiné à un disque de pierre qui fermait l’accès à la tombe et qui a été mis au jour, cassé, dans les remblais (fig. 16‑17). Une marche donne accès à la tombe rupestre.

Fig. 16 – Entrée de la tombe T1, vue vers le nord.

Fig. 17 – Plan de la tombe T1.

4Au moment de la découverte, l’entrée de la tombe était presque entièrement remplie de terre, tout comme l’intérieur. Seule la partie supérieure des textes gravés sur les parois était visible.

5La tombe comprend deux salles à couvrement plat. La première, qui constitue une sorte d’antichambre (S1), présente une forme approximativement trapézoïdale et mesure, d’est en ouest, 3 m au sud et 3,60 m au nord pour une profondeur nord‑sud de 2,75 m. Dans la paroi orientale, une alcôve voûtée en berceau (fig. 17‑18) a été aménagée, avec un sol légèrement plus élevé que celui de l’antichambre (fig. 19) : cette alcôve comporte trois lits funéraires disposés en pi. Le passage étroit (largeur : 0,50 m) entre les deux lits orientés est‑ouest conduit par trois marches au troisième lit, orienté nord‑sud, qui est surélevé et placé sous un arcosolium avec couvrement en bâtière. Les deux lits est‑ouest mesurent 1,80 m de long sur 0,75 m de large. Ils comportent à l’est une petite surélévation évoquant des coussinets taillés dans la roche. Le lit funéraire du fond est légèrement plus petit : long de 1,80 m, il est large de 0,70 m. Les parois ne présentent pas de décoration. Devant cette alcôve, le creusement d’une cuve, longue d’environ 1,85 m a été rapidement ébauché à partir du sol de l’antichambre mais ne semble pas avoir été achevé. Il a été probablement effectué alors que l’alcôve orientale était déjà en place.

Fig. 18 – Vue de l’alcôve est de l’antichambre S1, dans la tombe T1.

Fig. 19 – Coupe est‑ouest dans l’antichambre S1, dans la tombe T1.

6Dans la paroi ouest de cette première salle, une niche voûtée en bâtière a été creusée (fig. 17 et fig. 19). Sa largeur nord‑sud est de 1,05 m pour une profondeur maximale de 0,75 m. Le fond de la niche se trouve 0,60 m plus haut que le niveau du sol de l’antichambre.

7Au centre de cette première salle, se trouve le trou d’encastrement d’un autel (0,30 x 0,25 m), profond de 0,10 m. La partie supérieure de l’autel a été retrouvée.

8Le mur de fond de l’antichambre est percé par une baie sous arc, large de 1 m, encadrée de deux pilastres (fig. 19‑20). Un perron semi‑circulaire constitue la marche d’accès à la seconde salle dont le sol est surélevé. Le pilastre ouest comporte une première inscription en araméen édessénien (Api3) dans un cartouche surcreusé tandis que le mur de fond de l’antichambre, à l’ouest en présente une deuxième (Api4) [fig. 21].

Fig. 20 – Le passage entre l’antichambre et la chambre sépulcrale dans la tombe T1, vu vers le nord.

Fig. 21 – Les deux inscriptions Api3 et Api4 dans la tombe T1, vues vers le nord, lors de la prise d’estampage.

9La seconde salle ou chambre funéraire proprement dite, a une forme proche du carré ; elle mesure 2 x 2 m. Chacune des parois ouest, nord et est de cette chambre présente un arcosolium couvert en bâtière (fig. 22), dont les piédroits portent de petits pilastres (fig. 23). Sous les arcosolia ouest et nord, un lit funéraire simplifié a été sculpté en bas‑relief (fig. 22‑23) sur la paroi extérieure. Les pieds comme la traverse simple sont de section circulaire. Les lits qui se trouvent à mi‑hauteur, à environ 0,80 à 1 m du sol de la chambre funéraire, sont de dimensions différentes. Le lit occidental, qui est le plus grand, mesure 2 m de long pour une largeur maximale de 0,75 m. Le lit est mesure également 2 m de long pour une largeur de 0,60 m, tandis que celui du nord a une longueur maximale de 1,85 m pour une largeur de 0,75 m à l’ouest et de 0,65 m à l’est. Il présente à l’est un coussinet pour la tête du défunt.

Fig. 22 – Coupe est‑ouest dans la chambre funéraire de la tombe T1.

Fig. 23 – Les lits funéraires ouest et nord de la chambre funéraire de la tombe T1, vus vers le nord.

10La fouille de la tombe a permis de déterminer deux couches différentes de remblai dans la galerie d’accès. La couche 1 est constituée par le comblement de la galerie d’accès alors que la couche 2 est formée par le matériel de blocage de la porte d’accès à la tombe. À l’intérieur de la tombe, seule l’antichambre a livré une stratigraphie du comblement comprenant quatre couches différentes. Les couches de comblement 1 et 2 étaient en pendage vers l’intérieur de la tombe. La couche 1 était constituée de galets provenant de la terrasse du Pléistocène, qui recouvraient le calcaire dans lequel les tombes étaient creusées. La couche 2 contenait la plus grande partie du matériel mis au jour dans cette tombe. Les couches inférieures 3 et 4, très fines, n’étaient que des lentilles de terre reposant sur le sol rocheux de la tombe.

11Sur l’architecture de cette tombe, voir plus bas, p. 334-339.

Inscriptions

A. Desreumaux

12Api3 : inscription se trouvant sur la face sud du pilastre ouest qui encadre le passage entre les deux pièces, dans un cartouche surcreusé de 0,92 x 0,12 m délimité par une bordure de 5 cm (fig. 19‑21). Inscription en araméen édessénien qui compte 21 lignes dans le cartouche, plus une ligne sur le bord inférieur de celui‑ci. L’écriture est horizontale. Les lettres sont hautes de 1,1 à 7 cm. La gravure dans le calcaire tendre est profonde ; les traits sont nets. Presque toutes les lettres sont séparées, mais il y a quelques liaisons. Certains mots sont coupés avec rejet à la ligne. Parce que certaines lignes ont été effacées, cette inscription pose de gros problèmes de lecture. Surtout, elle date d’une période où les lettres ne sont pas encore toutes bien individualisées. Fig. 24.

Fig. 24 – Dessin préparatoire de l’inscription Api3.

13Traduction : « Au mois de iyor, l’an cinq cent trois, moi, ’B’ fils de (Hnšur m??k brm’) j’ai fait cette maison d’éternité […] NŢR, maître d’œuvre »2.

14Cette inscription est importante car elle permet de dater très précisément la construction de la tombe du mois de mai de 192 ap. J.‑C. puisque la date est exprimée selon l’ère séleucide. Très rares sont les exemples d’architecture funéraire aussi bien datés. On ne peut guère citer que la tour de Sarrin (73‑74 ap. J.‑C.) et l’hypogée de Ŷaٴda (240 ap. J.‑C.)3. Le terme « maison d’éternité » désigne communément en araméen édessénien le tombeau4. Aba, le nom du propriétaire désigne probablement un des occupants des arcosalia de la salle 2, et sans doute de l’un des lits décorés. D’autre part, on peut remarquer que le nom du bâtisseur (et sans doute du premier propriétaire) de la tombe a été conservé, alors que la tombe a été réoccupée pendant longtemps et que probablement il y a eu des changements de propriétaire. Peut‑être est‑ce là une marque de respect à son égard5.

15Api4 : inscription se trouvant sur la paroi lisse nord‑ouest du fond de la salle 1, à l’ouest du pilastre portant l’inscription Api3 (fig. 19‑21). Composée de trois lignes écrites verticalement de haut en bas et à lire successivement de gauche à droite6. La plus longue mesure 0,85 m. Les lettres sont hautes de 2 à 8,5 cm. L’inscription, en syriaque, aux lettres d’un style quadrangulaire, n’est pas délimitée par un cadre et est peu profonde. Fig. 25.

Fig. 25 – Dessin préparatoire de l’inscription Api4.

16Traduction : « En l’an cent cinquante et cinq, l’athlète (ou le combattant) Qwms, dont l’espérance est dans le Dieu vivant a restauré cette tombe »7.

17Cette inscription présente quelques incertitudes de déchiffrement. Le point important est, encore une fois, apporté par la date de la restauration de la tombe qui a donné lieu à différentes hypothèses sur l’ère utilisée. S’il s’agit de l’ère séleucide et que le millésime a été omis, ce qui paraît peu probable, on obtient la date de 844‑845 ap. J.‑C. En revanche, si l’on considère qu’il s’agit de l’an 155 de l’Hégire, alors la restauration de la tombe doit être datée de 772 ap. J.‑C. Finalement, on a récemment proposé d’adopter pour cette inscription l’ère locale d’Édesse, commençant en 213 ap. J.‑C., ce qui donnerait un réaménagement de la tombe en 368 ap. J.‑C.8. Cependant, certains détails de paléographie ne semblent pas compatibles avec cette date haute. La question reste donc ouverte.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

18L’étude biologique des restes osseux mis au jour dans l’antichambre (S1) et dans une moindre mesure dans l’entrée (fig. 26) a révélé la présence d’un Nombre Minimum d’Individus d’au moins quatre sujets généralement concentrés dans l’antichambre S1 (fig. 27-28).

Fig. 26 – Dispersion des fragments osseux dans la tombe T1.

Fig. 27 – Taux d’attribution des ossements par sujet (n = 165).

Fig. 28 – Répartition générale des ossements par sujet (n = 165).

19Deux individus sont de jeunes enfants âgés entre 6 mois et 2 ans. Les deux autres individus sont des adultes.

20Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 373-374.

Catalogue du matériel

Extérieur 01 (galerie d’accès)

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

21T1.1. T1.01 (ext.).1 : fragment d’embouchure et de col d’amphore. D. embouchure : 8,5 cm ; h. cons. : 2,5 cm. Argile rose, fine, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches, de petites particules de mica blanc et doré. Surface beige. Lèvre avec un léger ressaut sous la convexité. Sur le col, décor horizontal au peigne à six poils. Fig. 29.

Fig. 29 – T1.1.

22Type d’amphores locales, très connu dans les niveaux de destruction du milieu du iii^e s. à Zeugma.

23Abadie, Martz, Cador 2007, p. 188, fig. 25‑26 ; Reynolds 2013, pl. 57, AM164, forme 13A ; forme proche de Vokaer 2014, p. 46, fig. 7, n^o 2 (iv^e s.).

24T1.2. T1.01 (ext.).2 : fragment de col, d’épaule et de départ d’anse d’amphore. D. col : 10 cm ; h. cons. : 9,2 cm. Argile identique à celle du fragment T1.1. Décor horizontal au peigne à sept poils au niveau de l’attache de l’anse où il est perturbé par la présence de l’attache de l’anse ; décor horizontal au peigne à six poils au niveau du bas du col. Fig. 30.

25Orssaud 1991, fig. 125, n^o 81‑83 (vi^e s.) ; Reynolds 2013, pl. 45, AM224, forme 13A (milieu du iii^e s.). Même type d’amphores régionales que T1.1.

Fig. 30 – T1.2 ; fig. 31 – T1.4, réservoir ; fig. 32 – T1.4, base ; fig. 33 – T1.5 ; fig. 34 – T1.6 ; fig. 35 – T1.7 ; fig. 36 – T1.8 et fig. 37 – T1.9.

26T1.3. T1.01 (ext.).3 : fragment de bord et de col, et départ de paroi d’un pot à cuire. D. bord : 10 cm ; h. cons. : 4,2 cm. Brittle ware, terra rossa, dure et fine, rouge clair 2,5YR6/8, avec engobe extérieur violet sombre, fin et mat. Probablement le même pot que T1.12 (contamination entre les couches 1 et 2).

27Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

Lampe

M. Feugère

28T1.4. Ce 127 : fragment de fond, de paroi, de disque et tenon de préhension. D. fond : 2,2 cm ; h. cons. : 4,5 cm. Argile brun orangé, dure, fine, avec de petites inclusions blanches. Trou du réservoir bordé d’un double bourrelet, réservoir décoré de bâtonnets, base décorée d’une roue. Fig. 31‑32.

29Type 5 ; proche de T1.112. Touma 2005, type VII, 1 ; pour le pied plein, proche de Hawari 2013, type 8, L196, pl. 108 (vii^e‑viii^e s.). Le caractère fragmentaire de cette lampe rend difficile son attribution à une variante précise. Pourtant, sa base massive permettrait de la rapprocher plutôt du groupe au réservoir ovoïde qui a des parallèles à Déhès (type 2a), pourrait être tardif et dater de l’époque omeyyade. Voir aussi Orssaud 1980, type 2a, fig. 310 et 313 ; Lauffray 1991, fig. 124, n^o 48, p. 269 (vii^e s.) ; Mlynarczyk 2011, p. 198 et 206‑207, fig. 3, lampe La03.08 (avec une marque sous la base, très proche, scellée dans les débris du tremblement de terre de 749) ; Rousset 2012, p. 86, fig. 11, n^o 1 (époque omeyyade).

Extérieur 02 (blocage de la porte)

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

30T1.5. T1.02 (ext.).3 : fragment de col et d’épaule de cruche. D. col : 4 cm ; h. cons. : 4,5 cm. Argile beige en surface, rose à cœur, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, de rares petites particules de mica blanc. Fig. 33.

31La forme est difficile à déterminer. Cependant, la qualité de l’argile montre qu’il s’agit certainement d’une production locale (Kenrick 2013, buff ware 1‑4 , ce qui ne suffit pas à proposer l’appartenance à une phase précise de fonctionnement des tombes autour d’Apamée pour ce vase.

32T1.6. T1.02 (ext.).2 : fragment d’épaule, de carène et de départ de paroi d’amphore. D. carène : 24 cm ; h. cons. : 5,3 cm. Argile beige‑rose, tendre, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica. Traces de peinture rouge‑brun à l’extérieur, sans motif discernable. Fig. 34.

33Ce type de panses carénées d’amphores nord‑syriennes (North Syrian amphora ou NSA 19) apparaîtrait, dans la production régionale d’amphores à partir de la fin du v^e s., d’après les contextes des fouilles françaises de Zeugma : Abadie, Martz, Cador 2007, p. 190, fig. 32 ; Reynolds 2013, formes 14‑19 (vii^e s.). Voir aussi Konrad 2001b, p. 77 et pl. 86, fig. 7‑12 ; Strothenke 2011, p. 124, fig. 1 et pl. 5,1. Ces panses carénées et peintes sont fréquemment présentes dans les contextes du vii^e s. : Pieri 2005a, p. 584.

34T1.7. T1.02 (ext.).4 : fragment de fond et départ de paroi de cruche. D. fond : 8 cm ; h. cons. : 3 cm. Argile beige en surface, brun très pâle à cœur, dure, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises. Fond à ombilic et base annulaire modelée. Fig. 35.

35Papanicolaou‑Christensen, Friis Johansen 1971, p. 267, fig. 98 ; Thomsen, Papanicolaou‑Christensen, Ploug 1986, p. 28‑30, n^o 304 et fig. 8f ; Kenrick 2013, pl. 35, PT572‑573 (contexte du début du vii^e s.) ; Blétry 2015, p. 205‑206, fig. 169, n^o 6 et fig. 170, n^o 2 ; Haidar Vela 2015, p. 275‑278 (vii^e s.).

36Ce type de bases est fréquent sur les cruches des v^e et vi^e s. de Beth Shan et la céramique arabe de Hama. Il appartient à des cruches tardives à panse piriforme ou carénée que l’on trouve également à Halabiya dans des contextes du vii^e s. (cruches de type B) et apparaît à Zeugma dans les niveaux des v^e‑vii^e s., et plus particulièrement dans les niveaux du vii^e s.

37T1.8. T1.02 (ext.).5 : fragment de fond et départ de paroi de cruche. D. fond : 9 cm ; h. cons. : 1,5 cm. Argile rose, assez dure, fine, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et quelques grosses particules de mica doré. Fond légèrement concave (à ombilic ?). Fig. 36.

38Kenrick 2013, pl. 34, PT552 (fond assez proche, mais départ de la panse différent) [début du vii^e s.].

39T1.9. T1.02 (ext.).1 : fragment de bord et départ de paroi de grand bassin ou jatte. D. bord : env. 40 cm ; h. cons. : 5,5 cm. Argile assez tendre, rose, avec de petites particules de mica et des inclusions blanches, de petite taille. Fig. 37.

40Orssaud 1991, p. 261‑262, fig. 121, n^o 13 ; Gerber 1996, p. 323, fig. 9, n^o 14 (iii^e‑début du vii^e s.) [Lidar Höyük] ; Bartl 1994, p. 49, pl. 6, n^o 4‑5 et 162‑164 (plutôt époque byzantine) ; Konrad 2001a, p. 129 et pl. 91, n^o 2 ; forme assez proche de Kenrick 2013, pl. 31, PT493‑494 (contexte du début du vi^e au début du vii^e s.) ; Vokaer 2014, p. 48, fig. 8, n^o 6 ; Blétry 2015, p. 141, fig. 128, n^o 6 (6103.11, fin du vi^e‑début du viii^e s.), p. 207, fig. 171, n^o 2‑4 (vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 248‑250 (type 1).

41Ces bassins sont fréquemment attestés à Zeugma, en particulier dans les niveaux de destruction du milieu du iii^e s. (par exemple, 9701.32, 9874.5, 9957.1) mais ils présentent alors, en général, un bord plutôt étiré, se distinguant de la panse par un angle. On trouve aussi cette variante à Apamée sur l’Oronte à la même période. Quand le bord est plus court, comme pour T1.9, ils sont alors plus tardifs et se trouvent dans des niveaux des v^e‑vii^e s., voire au‑delà. La typologie de ces vases utilitaires n’a pas encore été précisément établie et, du fait de la simplicité de la forme, elle sera difficile à préciser. Pourtant, les parallèles les plus proches à Zeugma appartiennent à des couches tardives des chantiers 5 (5016.89 et 5016.93) et 9 (9237.9) où la forme se caractérise par l’absence d’angle net à la jonction intérieure entre la paroi et le bord, par un léger ressaut en haut du bord et un recreusement à la jonction entre le bord et la paroi à l’extérieur. Cette datation tardive paraît confirmée par le site de Halabiya où des formes proches apparaissent dans des contextes du vii^e s.

42T1.10. T1.02 (ext.).6 : fragment de bord et de paroi de support. D. : 19 cm ; h. cons. : 2,3 cm. Argile gris‑rose en surface, brun‑rose à cœur, dure, avec de nombreuses petites inclusions blanches, grises et quelques petites particules de mica blanc. Bord déversé vers l’extérieur, avec surface supérieure plane. Aucune décoration visible. Recolle avec T1.102.

43Ce type de supports est très fréquent à Zeugma, dans la même argile, en particulier dans les niveaux de destruction du milieu du iii^e s. (par exemple, 9806.10 pour un exemple complet). Voir Abadie‑Reynal, Martz, Cador 2007, p. 185, fig. 10 ; Kenrick 2013, pl. 20, PT355‑359 (contexte du milieu du iii^e s.).

44T1.11. T1.02 (ext.).8 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 2,4 cm. Brittle ware, terra rossa, dure et fine, rouge clair 2,5YR6/8, avec engobe extérieur violet sombre, fin et mat.

45Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

46T1.12. T1.02 (ext.).7 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 10 cm ; h. cons. : 3,9 cm. Brittle ware, terra rossa, dure et fine, rouge clair 2,5YR6/8, avec engobe extérieur violet sombre, fin et mat. Probablement le même pot que T1.3 (contamination des couches 1 et 2).

47Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

Intérieur de la tombe, antichambre ou salle 1, couche 1

Restes fauniques

N. Émériau

48T1.13 : ulna gauche d’oiseau ; T1.14‑20 : sept fragments non déterminés.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

49T1.21. T1.S1.4 : fragment de bord et de paroi de petite coupe. D. bord : 6 cm ; h. cons. : 2,7 cm. Argile beige orangé en surface, orange soutenu à cœur, tendre et fine, avec quelques rares inclusions blanches. Engobe marron‑gris, fin et mat. Fig. 38.

50Wilkinson, Tucker 1995, fig. 75, n^o 24 ; Gerber 1996, p. 325, fig. 11, n^o 17 (Lidar Höyük) ; Gschwind 2006, pl. LXXXI, fig. 3, n^o 5 ; Şenyurt, Atakan, Kamış 2006, p. 147, fig. 155, n^o 28 ; Donceel 2011, p. 20 et pl. XI, 21.E.26‑27 (fin de l’époque hellénistique ou début de l’époque romaine).

51Ce type de formes est très fréquent : voir par exemple, Meriç 2002, K 70 (Éphèse). Période hellénistique tardive et peut‑être début de l’époque romaine.

Fig. 38 – T1.21 ; fig. 39 – T1.22 ; fig. 40 – T1.23 ; fig. 41 – T1.24
et fig. 42 – T1.25.

52T1.22. T1.S1.1 : fragment de col, d’épaule et d’anse d’amphore. H. cons. : 10,6 cm. Argile dure, fine, avec de nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches ou grises, et quelques petites particules de mica blanc. Fig. 39.

53Amphore nord‑syrienne, proche par ses proportions de Reynolds 2013, pl. 46, AM354 (forme 15B) [NSA 1B] ; vi^e‑vii^e s.

54T1.23. T1.S1.2 : fragment de fond et de pied d’amphore. D. pied : 9 cm ; h. cons. : 4,5 cm. Argile assez tendre, beige orangé, avec de rares petites inclusions blanches et particules de mica blanc et doré. Pied annulaire. Fig. 40.

55Viviers, Vokaer 2007, p. 150‑151 (Apamée sur l’Oronte) ; Rousset 2010, p. 136, fig. 7, n^o 1 (iii^e‑iv^e s.) ; Reynolds 2013, pl. 57, AM170 (contexte du milieu du iii^e s.).

56Ce pied pourrait appartenir à une amphore régionale du type de T1.1.

57T1.24. T1.S1.7 : fragment de grosse jarre avec embouchure, col, départ de paroi et anse. D. embouchure : 14 cm ; h. cons. : 10,5 cm. Argile tendre, fine, orange assez soutenu, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, ainsi que de petites particules de mica blanc. Décor de lignes horizontales au peigne à huit poils, au niveau de l’attache inférieure des anses. Fig. 41.

58Cf. T11.47 et T16.11.

59Des jarres très proches, y compris pour le décor au peigne, ont été trouvées à Zeugma, souvent dans les niveaux de destruction du milieu du iii^e s. (ZAP 6098.121 ou encore 12023.21) ; Kenrick 2013, pl. 23, PT391‑392 (même contexte).

60T1.25. T1.S1.5 : fragment de bord et de paroi de support. D. bord : 24 cm ; h. cons. : 2 cm. Argile gris‑brun foncé, dure, avec d’assez nombreuses inclusions blanches et grises, petites à moyennes, et de petites particules de mica blanc. Fig. 42.

61Même type que T1.10 ; principalement iii^e s.

62T1.26. T1.S1.3 : fragment de bord et anse d’un pot à cuire. D. bord : 19 (?) cm ; h. cons. : 3,6 cm. Brittle ware, pâte alluviale, dure, rouge faible 10R5/3.

63Pot 3.2 ; fin du ii^e‑iii^e s.

64T1.27. T1.S1.6 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 19 cm ; h. cons. : 1,8 cm. Brittle ware, pâte alluviale, dure, rouge faible 7,5R5/4.

65Pot 3.2 ; fin du ii^e‑iii^e s.

66T1.28. T1.S1.4 : fragment de bord et départ de paroi d’un pot à cuire. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 2,9 cm. Brittle ware, pâte alluviale, dure et granuleuse, avec de nombreuses inclusions de quartz, rouge faible 10R4/3, trace de feu sur le bord. Une trace de barbotine sur le bord pourrait indiquer un départ d’anse. La présence de côtes sur la paroi n’est pas sûre.

67Pot 4.2 ; iv^e‑v^e s.

68T1.29. T1.S1.01.3 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 10 cm ; h. cons. : 4,5 cm. Brittle ware, proche de la terra rossa mais de couleur claire, rouge‑jaune 5YR5/6.

69Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

Lampes

M. Feugère

70T1.30. Ce 119 : L. : 10,2 cm ; larg. : 7,5 cm ; h. : 3,7 cm (réservoir). Lampe moulée fragmentaire, dont il manque une grande partie supérieure du réservoir, argile en terre cuite orange, très épurée ; profil avec sur l’épaule une anse dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm) entouré d’un bourrelet et de motifs peu distincts, sans doute une rangée d’oves, puis des motifs en forme de crosses, fond circulaire à peine marqué, prolongé au revers de l’anse par une double côte en relief. Fig. 43‑44.

71Type 4a (?) ; Touma 2005, p. 611, fig. 1, n^o 3 (type III, iv^e‑vi^e s.) ; Hawari 2013, type 6, pl. 90‑91, n^o L132‑133 (1^re moitié du iii^e s.).

Fig. 43 – T1.30, réservoir ; fig. 44 – T1.30, base ; fig. 45 – T1.31 ;
fig. 46 – T1.32 ; fig. 47 – T1.33 ; fig. 48 – T1.34 ; fig. 49 – T1.38
et fig. 50 – T1.39.

72T1.31. Ce 117 : L. : 9,9 cm ; larg. : 7 cm ; h. : 3,5 cm (réservoir). Lampe moulée, argile beige rosé, gros dégraissant sableux ; lampe lourde, surface très corrodée ; profil tronconique, dessus plat (mais il manque probablement l’anse) ; trou de remplissage centré (d. : 1,8 cm), reliefs curvilignes indistincts sur l’épaule ; bec et toute la partie antérieure fortement noircis par l’usage. Fond plat en léger retrait, une forte côte remontant au revers de l’anse disparue. Fig. 45.

73Type 4b ; Haidar Vela 2015, p. 451‑452 (lampe de type 3, 1^er quart du vi^e s.).

74T1.32. Ce 118 : L. max. cons. : 6,5 cm. Lampe moulée, argile beige rosé ; surface très corrodée. Manquent une partie du fond, du réservoir et du trou de remplissage ainsi que l’anse. Fig. 46.

75Type 4b (?) ; la forme générale est proche de Thomsen, Papanicolaou‑Christensen, Ploug 1986, fig. 14, lampes b et c, fig. 16, lampe g et fig. 17, lampe a (Hama) ; Lorand 2011, p. 236, fig. 25 (v^e‑début du vi^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 451, type 3, suggère qu’il puisse s’agir ici d’une évolution des lampes dites « galets » de l’époque romaine, attestées en Syrie du Nord. Ce type semble avoir été produit, entre autres sans doute, à Apamée sur l’Oronte où des moules ont été mis au jour (Lorand 2011, fig. 13, 15 et 18).

76T1.33. Ce 122 : L. max. cons. : 5 cm. Lampe moulée, argile beige rosé. Manquent une partie du fond, du réservoir ainsi que le trou de remplissage. Anse en forme de tenon conique. Fig. 47.

77Type 4c (?).

78T1.34. Ce 120 : L. max. cons. : 8,5 cm ; larg. max. cons. : 6,2 cm. Lampe moulée, argile orangée ; seul est conservé le fond annulaire bien individualisé, avec au centre un motif moulé à quatre rayons, profonde cannelure sous le bec. Fig. 48.

79Type 5.

80Autres lampes fragmentaires de type 5 : T1.35. Ce 121 ; T1.36. Ce 123(6) ; T1.37. Ce 123(16) ; T1.38. Ce 124 (fig. 49).

81T1.39 Ce 123(14) : L. max. cons. : 3,6 cm ; h. max. cons. : 3,4 cm (réservoir) ou 4,2 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite orangée ; seule une partie du réservoir est conservée ; anse verticale en tenon, posée sur le rebord ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm), cerné par deux bourrelets séparant un canal bien marqué, et par un décor rayonnant de bâtonnets parallèles. Fig. 50.

82Type 6 ; cf. T8.337.

83Lampes fragmentaires de type indéterminé : T1.40. T1.S1.8 ; T1.41. Ce 123(1) ; T1.42. Ce 123(2) ; T1.43. Ce 123(3) ; T1.44. Ce 123(4) ; T1.45. Ce 123(5) ; T1.46. Ce 123(7) ; T1.47. Ce 123(8) ; T1.48. Ce 123(9) ; T1.49. Ce 123(10) ; T1.50. Ce 123(11) ; T1.51. Ce 123(12) ; T1.52. Ce 123(13) ; T1.53. Ce 123(15) ; T1.54. Ce 123(17).

Intérieur de la tombe, antichambre ou salle 1, couche 2

Restes fauniques

N. Émériau

84T1.55 : humérus gauche de lièvre ; T1.56 : scapula d’oiseau ; T1.57 : ulna d’oiseau ; T1.58 : fémur d’oiseau (poule) ; T1.59 : tarse d’oiseau (chouette, chevêche) ; T1.60 : tarse d’oiseau ; T1.61 : tarse d’amphibien ; T1.62‑93 : 32 fragments non déterminés.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

85T1.94. T1.S1.02.14 : fragment de paroi de cruche. H. cons. : 2,7 cm ; d. impossible à déterminer. Argile beige orangé, dure, fine. Engobe rouge‑brun, fin et mat. Décor de pommes de pin stylisées. Fig. 51.

86Jackson, Tidmarsh 2011, p. 425, fig. 127, FW 478‑479 (niveaux A et B).

Fig. 51 – T1.94 ; fig. 52 – T1.95 ; fig. 53 – T1.97 ; fig. 54 – T1.98 ;
fig. 55 – T1.99 ; fig. 56 – T1.100 et fig. 57 – T1.101.

87T1.95. T1.S1.02.10 : fragment d’épaule et de paroi de cruche ou de jarre. H. cons. : env. 6 cm. Argile fine, dure, beige, avec des inclusions assez nombreuses, blanches, de petite taille et de petites particules de mica blanc, assez rares. Décor incisé au peigne avec poils et dents, en larges arcs adjacents et en lignes sinueuses. Fig. 52.

88Mackensen 1984, pl. 18, n^o 12 (vi^e‑début du vii^e s.) ; Gerber 1996, p. 317, n^o 13‑15 (début de l’époque islamique), p. 324, n^o 19 (même datation) ; Konrad 2001b, fig. 7, n^o 4, fig. 13, n^o 13 (contexte omeyyade) ; Clarke et al. 2002, p. 121‑122, fig. 7, n^o 12‑13 ; Mango 2002, fig. 19, n^o 7 ; Kenrick 2013, p. 53 et pl. 31, PT491 (contexte du début du vi^e s. mais doit probablement être considéré comme une intrusion), pl. 41, PT628 (époque islamique) ; Blétry 2015, p. 203, fig. 167, n^o 1, 3‑4 (jarres) [vii^e s.].

89Ce type de vases fermés avec un décor au peigne complexe est très fréquent à Zeugma, dans les niveaux de la première moitié du vii^e s. On le trouve aussi dans les niveaux islamiques, en tout cas antérieurs au ix^e s.

90T1.96. T1.S1.02.1 : fragment d’embouchure et départ d’anse d’amphore. D. embouchure : 11 cm ; h. cons. : 3 cm. Argile beige‑brun, assez tendre, avec de nombreuses inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc.

91Amphore nord‑syrienne (NSA 1B), proche de Pieri 2005a, p. 588, n^o 23 (attribuée à la période de transition byzantino‑omeyyade) ; Reynolds 2013, pl. 47, AM270, forme 16A (début du vii^e s.).

92T1.97. T1.S1.02.11 : fragment d’embouchure et de col d’amphore. D. embouchure : 10,4 cm ; h. cons. : 6,5 cm. Argile beige orangé, assez tendre, avec d’assez nombreuses inclusions blanches et grises, et quelques petites particules de mica blanc. Fig. 53.

93Mackensen 1984, p. 85‑86, pl. 28.1 ; Orssaud 1991, p. 267, fig. 123:35 (Halabiya) ; Gerber 1996, p. 320, fig. 6, n^o 10 ; Bavant, Orssaud 2001, p. 43, fig. 5, n^o 25 ; Pieri 2005a, p. 586, fig. 2, n^o 3 (Déhès, début du vii^e s.) ; Reynolds 2013, pl. 48, AM393, forme 17A, et pl. 48, AM420, forme 18 (début du vii^e s.) ; Blétry 2015, p. 140, fig. 127, n^o 9 (fin du vi^e‑viii^e s.).

94Cette embouchure appartient à un type d’amphores peintes et carénées nord‑syriennes, très fréquent à Zeugma dans les niveaux des vi^e et vii^e s. Même si différentes variantes sont distinguées, il est encore difficile d’en préciser la datation, vi^e‑vii^e s.

95T1.98. T1.S1.02.12 : fragment d’épaule, départ de paroi et d’anse d’amphore. D. col : 7,5 cm ; d. carène : 27 cm ; h. cons. (avec les anses) : 16,5 cm. Même argile que vase précédent. Pas de décoration peinte conservée. Fig. 54.

96Il s’agit d’un petit module d’amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s., et plutôt sans doute vii^e s.

97T1.99. T1.S1.02.2 : fragment d’épaule et départ de grande cruche (?). D. col : 10 cm ; h. cons. : 10 cm. Argile beige‑brun, assez dure, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et quelques grosses particules de mica doré. Décor de volutes à la peinture brune sur l’épaule. Sillon à la jonction entre l’épaule et la paroi. Fig. 55.

98Orssaud 1991, fig. 122, n^o 30 ; Kenrick 2013, pl. 35, PT572‑573 ; Blétry 2015, p. 194 et pl. 169, n^o 4 (cruche de type B) ; Haidar Vela 2015, p. 277‑278 et en particulier pl. 77, n^o 4 (Zeugma).

99Ce type de cruches en argile nord‑syrienne rappelant par sa décoration de volutes à la peinture brune, les amphores NSA 1, ne semble guère attesté que dans une région assez restreinte de la vallée de l’Euphrate, comprise entre Zeugma et Halabiya. Ces cruches apparaissent dans un contexte du début du vii^e s. à Zeugma. À Halabiya, ce type de cruches appartient à un assemblage daté de la seconde moitié du vii^e s.

100T1.100. T1.S1.02.7 : fragment de fond et de pied d’amphore. D. pied : 6 cm ; h. cons. : 1,3 cm. Argile beige orangé, assez tendre, fine, avec quelques rares petites inclusions blanches et grises, et de très rares particules de mica. Pied annulaire. Fig. 56.

101Reynolds 2013, pl. 57, AM228 (contexte du milieu du iii^e s.). Fond d’amphore avec un décor peigné horizontal sur le col, proche de T1.1. Type de vases très fréquent au iii^e s.

102T1.101. T1.S1.02.6 : fragment de couvercle‑coupelle dont il manque toute la partie supérieure/inférieure. D. bord : 14 cm ; h. cons. : 2,7 cm. Argile beige rosé, assez dure, fine, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises ainsi que quelques grosses particules de mica doré. Bord décoré de profondes excisions faites au couteau. Fig. 57.

103Harper 1980, p. 339‑340, fig. E/72 ; Orssaud 1991, p. 267 et 269 ; Konrad 1992, p. 339 et fig. 19:11 ; Sodini, Villeneuve 1992, p. 209 ; Orssaud 1992, p. 224, fig. B2:10 ; Bartl 1994, pl. 10, n^o 15‑16 (fin du vi^e‑1^re moitié du vii^e s.) ; Bartl 1996, fig. 2, n^o 10 ; Konrad 2001b, p. 165‑166 et 185, fig. 11, n^o 1 ; Konrad 2001a, pl. 106, n^o 7 ; Knötzele 2006, pl. 16, 3 ; Montero Fenollós, al‑Shbib 2008, p. 238, fig. 2, n^o 3 ; Kenrick 2013, pl. 31, PT484‑487, pl. 34, PT538 et 540, pl. 35, PT558 ; Blétry 2015, p. 192‑193 et 204, fig. 168, n^o 1‑3 (type A1) ; Haidar Vela 2015, p. 241 (type 2).

104Ce type se développe surtout à partir de la transition byzantino‑omeyyade et le début du vii^e s. ; cependant, selon M. Konrad, ces coupelles‑couvercles apparaîtraient dès le milieu du v^e s. À Zeugma, si ces couvercles‑coupelles apparaissent au début du vi^e s. (mais avec un profil du bord beaucoup moins accentué), la décoration profondément excisée de notre exemplaire (ou, dans d’autres cas la décoration digitée du bord) semblerait cependant renvoyer plutôt à l’époque omeyyade. Ces couvercles‑coupelles pourraient avoir servi, entre autres, à boucher les amphores nord‑syriennes de type NSA 1.

105T1.102. T1.S1.02.13 : fragment de bord de support. D. : 19 cm ; h. cons. : 0,5 cm. Fragment qui recolle avec T1.10.

106Support daté principalement du iii^e s.

107T1.103. T1.S1.02.3 : fragment de bord et de paroi d’un pot à cuire. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 3,7 cm. Brittle ware, pâte alluviale, dure, brun‑rouge 5YR3/4.

108Pot 4.1 ; iv^e‑v^e s.

109T1.104. T1.S1.02.4 : fragment de col et de paroi, et anse d’un pot à cuire. H. cons. : 4 cm. Brittle ware, terra rossa, rouge 2,5YR4/6. Paroi non côtelée, anse en ruban très plate (0,9 cm d’épaisseur), avec une arête centrale.

110Le fragment conservé ne permet pas une identification précise, mais sa morphologie rappelle celle des pots en brittle ware tardifs (pot 4.2 des iv^e‑v^e s. ou 5.1 des vi^e‑vii^e s.) à col cylindrique.

111T1.105. T1.S1.02.5 : fragment de paroi et anse d’un dispositif de cuisson (?). H. cons. : 4 cm ; ép. paroi : 0,8 cm. Pâte dure, compacte et granuleuse, brun‑rouge, avec traces de brûlures sur la surface intérieure. Inclusions petites à moyennes, blanches, grises et noires brillantes. Anse verticale en ruban.

112Ce fragment pourrait appartenir à un clibanus, par exemple, ou encore un support à placer sur le foyer10.

113T1.106. T1.S1.02.9 : fragment de bord, de col et de paroi d’un pot à cuire. D. bord : 17 cm ; h. cons. : 3,7 cm. Brittle ware, pâte alluviale, dure, rouge sombre 7,5R3/4, avec traces de feu (?) sous le bord. Profil proche de T1.26.

114Pot 3.2 ; fin du ii^e‑iii^e s.

Lampes

M. Feugère

115T1.107. Ce 101 : L. cons. : 5,2 cm ; larg. : 7,2 cm ; h. : 2,5 cm (réservoir) ou 3,2 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige orangé ; manquent le bec, une partie du fond et du réservoir ; profil bitronconique à face supérieure légèrement renflée, anse en tenon conique au sommet de l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm) entouré de deux bourrelets ; décor rayonnant de bâtonnets parallèles sur l’épaule ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre. Lampe proche de T8.242. Même lampe que T1.108 ? Fig. 58.

116Type 4b.

Fig. 58 – T1.107 ; fig. 59 – T1.108 ; fig. 60 – T1.112 ; fig. 61 – T1.113 ; fig. 62 – T1.114 et fig. 63 – T1.115.

117T1.108. Ce 105 : L. cons. : 6,3 cm ; larg. max. cons. : 5,8 cm ; h. max. cons. : 2,1 cm (bec). Lampe moulée, en terre cuite beige orangé ; seuls subsistent le bec, le départ du réservoir et du trou de remplissage ; profil bitronconique à face supérieure légèrement renflée ; trou de remplissage entouré de deux bourrelets ; décor rayonnant de bâtonnets parallèles sur l’épaule, avec entre le réservoir et le trou de mèche un motif indistinct. Lampe proche de T8.242. Même lampe que T1.107 ? Fig. 59.

118Type 4b.

119Autres lampes fragmentaires de type 4 (type 4a ?) : T1.109. Ce 104 ; T1.110. Ce 106 ; T1.111. Ce 116(7).

120T1.112. Ce 89 : L. : 10,3 cm ; larg. : 5,2 cm. Lampe moulée en terre cuite rose orangé, sans engobe ; ne subsiste que le revers de la lampe (bec, base et anse) ; décor moulé ; cercles concentriques sous le fond, enserrant un trait en creux flanqué de deux fois quatre points en creux ; traits en creux sous le bec, se prolongeant sous le fond, avec une cannelure au revers de l’anse. Fig. 60.

121Type 3a ou lampe syro‑palestinienne bateau ; Hawari 2013, type 7, pl. 92, L135 (contexte du v^e‑début du vi^e s. ?) ; Haidar Vela 2015, p. 450‑451 (type 2) et en particulier, pl. 205, n^o 3. Lampe habituellement datée du vi^e s.

122T1.113. Ce 100 : L. : 8,7 cm ; larg. : 7,6 cm. Lampe moulée, apparemment sans engobe ; argile beige rosé ; ne subsiste que le revers de la lampe (bec, base et anse) ; décor moulé, cercles concentriques sous le fond, et lignes de points en creux sous le bec ; l’anse est creusée de trois profondes cannelures. Fig. 61.

123Type 3b ; proche de Hawari 2013, pl. 93, L136, type 7 (contexte de la fin du v^e‑début du vi^e s.) ; Lorand 2011, p. 233, fig. 15 (début du vi^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 448‑449 (type 1) et en particulier, pl. 202, n^o 2 ; Chrzanovski 2015, p. 82‑83, n^o 201 (début du vi^e s.)‑202 (vi^e s.) ; vi^e s. principalement.

124T1.114. Ce 81 : L. : 9 cm ; larg. : 6,1 cm ; h. : 3,1 cm (réservoir) ou 4,6 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige, pâte épurée mais avec un dégraissant qui comprend de gros éléments (jusqu’à 1 mm) ; profil bitronconique anguleux (réservoir cependant légèrement bombé sur le dessus) avec une anse cylindrique en tenon élevé sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor très peu lisible en raison d’un aspect de surface usé, peut‑être une guirlande en arête de poisson, ou alors une ligne entourée de globules en relief comme T11.134 ; au revers, fond circulaire légèrement surélevé, intérieur creux marqué d’un cercle, peut‑être avec une croix à l’intérieur. Fig. 62.

125Type 5a ; Hawari 2013, type 8a ; v^e‑début du vii^e s.

126T1.115. Ce 82 : L. : 8,7 cm ; larg. : 5,8 cm ; h. : 3,2 cm (réservoir) ou 3,8 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite jaune‑beige, surface légèrement corrodée ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’une croix pattée à branches égales jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor en arête de poisson (palme) ; au revers, fond circulaire bien individualisé, avec au centre un motif moulé formé de globules en relief, un au centre et quatre autour. Fig. 63.

127Type 5a ; v^e‑début du vii^e s ; proche de Tzaferis 2014, p. 185, n^o 6 (fin du vi^e‑début du vii^e s.).

128T1.116. Ce 84 : L. : 8,6 cm ; larg. : 5,3 cm ; h. : 3 cm (réservoir) ou 3,9 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige orangé, pâte sableuse très épurée ; calcitée en surface ; profil bitronconique anguleux avec une anse cylindrique en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,2‑2,4 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal, marqué d’une croix à branches égales, pattée, jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets parallèles, se terminant par des crosses de part et d’autre du bec ; au revers, fond circulaire légèrement surélevé, intérieur creux marqué d’un motif moulé : sorte d’étoile à dix rayons émergeant d’un cercle oculé, et terminés par des globules ; sous le bec, arbre (sommet vers le bec) émergeant d’une double crosse. Fig. 64.

129Type 5a ; Hawari 2013, type 8a, L146 (?) ; v^e‑début du vii^e s.

Fig. 64 – T1.116 ; fig. 65 – T1.117 ; fig. 66 – T1.118 ; fig. 67 – T1.119 ; fig. 68 – T1.120 et fig. 69 – T1.121.

130T1.117. Ce 86 : L. : 9,3 cm ; larg. : 6,3 cm ; h. : 2,8 cm (réservoir) ou 3,1 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige orangé, pâte sableuse ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 25 mm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal, marqué d’un motif indistinct (trois barres parallèles), jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets parallèles, se terminant par des chevrons et une volute de part et d’autre du bec ; au revers, fond circulaire légèrement surélevé, intérieur creux marqué d’un globule. Fig. 65.

131Type 5a.

132T1.118. Ce 90 : L. : 9,3 cm ; larg. : 6,3 cm ; h. : 3,7 cm (réservoir) ou 4 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige rosé, très corrodée et calcitée ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe jusqu’au trou de mèche, encadré de deux crosses ; sur l’épaule, décor de bâtonnets radiants soulignés par un filet rejoignant les crosses du bec ; au revers, fond circulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 66.

133Type 5a.

134T1.119. Ce 92 : L. : 8,2 cm ; larg. : 6,2 cm ; h. : 3,2 cm (réservoir) ou 4 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige, pâte sableuse ; profil bitronconique anguleux (réservoir cependant légèrement bombé sur le dessus) avec une anse cylindrique en tenon élevé sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 1,7 cm) entouré d’un double bourrelet, avec sur l’épaule un décor radiant de bâtonnets parallèles, interrompu au niveau du bec par une croix posée sur une ligne de sol : évocation du Golgotha ? Au revers, fond circulaire en très léger relief. Fig. 67.

135Type 5a ; Hawari 2013, type 8c.

136T1.120. Ce 93 : L. : 9,2 cm ; larg. : 6,2 cm ; h. : 3,1 cm (réservoir) ou 3,5 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige rosé, pâte sableuse, surface très corrodée ; profil bitronconique avec anse en tenon conique ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm), entouré d’un bourrelet qui s’ouvre sur un canal rejoignant le trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets ; au revers, pied bien individualisé et simplement creusé au centre. Fig. 68.

137Type 5a.

138T1.121. Ce 85 : L. : 8,2 cm ; larg. : 7 cm ; h. cons. : 3,7 cm (réservoir). Lampe moulée en terre cuite beige, pâte sableuse, surface corrodée ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon conique (incomplète) sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 19,5 mm) entouré d’un double bourrelet, la moulure externe se prolongeant par un canal étroit jusqu’au trou de mèche, encadré de deux bourrelets ; sur l’épaule, décor d’arcs de cercles radiants ; au revers, fond circulaire bien individualisé, avec au centre un motif de fleur moulée, à huit pétales en relief. Fig. 69.

139Type 5a ; Hawari 2013, type 8a. Cet exemplaire présente un réservoir plus large que les exemples précédents, avec un net rétrécissement au niveau du bec, ainsi qu’une base légèrement concave, de d. plus étroit et un trou de remplissage moins grand. Tous ces éléments pourraient indiquer une date plus tardive.

140Les lampes de ce type, notamment celles des tombes T1, T9 et T11, sont souvent très corrodées, avec en surface des concrétions de calcite indiquant qu’elles sont restées en milieu ouvert soumis à des apports réguliers d’eaux d’infiltration.

141Autres lampes de type 5a, fragmentaires : T1.122. Ce 88 (fig. 70) ; T1.123. Ce 91 (fig. 71) ; T1.124. Ce 94 (fig. 72) ; T1.125. Ce 108 (fig. 73) ; T1.126. Ce 116(4) ; T1.127. Ce 116(6) ; T1.128. Ce 116(9).

Fig. 70 – T1.122 ; fig. 71 – T1.123 ; fig. 72 – T1.124 ; fig. 73 – T1.125 ; fig. 74 – T1.129 ; fig. 75 – T1.130 et fig. 76 – T1.131.

142T1.129. Ce 80 : L. : 9,6 cm ; larg. : 7 cm ; h. : 4 cm (réservoir) ou 4,7 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige rosé, bien conservée avec un engobe crème ; profil bitronconique anguleux avec une anse cylindrique en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en chevrons jusqu’au trou de mèche, encadré de deux crosses ; sur l’épaule, décor de bâtonnets radiants soulignés par un élégant filet rejoignant les crosses du bec ; au revers, fond circulaire bien individualisé, avec au centre un motif moulé comportant deux losanges imbriqués sur un fond hachuré ; sur la partie inférieure du réservoir en direction de l’anse, motif moulé en relief, en forme de feuille. Fig. 74.

143Type 5c ; Hawari 2013, L144, type 8a (vii^e‑viii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 454 (type 4C), pl. 207, n^o 8 ; période omeyyade.

144Autres lampes de type 5, fragmentaires : T1.130. Ce 95 (fig. 75) ; T1.131. Ce 96 (fig. 76) ; T1.132. Ce 97 (fig. 77) ; T1.133. Ce 98 (fig. 78) ; T1.134. Ce 99 ; T1.135. Ce 102 ; T1.136. Ce 103 ; T1.137. Ce 107 (fig. 79) ; T1.138. Ce 109 (fig. 80) ; T1.139. Ce 110 (fig. 81) ; T1.140. Ce 111 (fig. 82) ; T1.141. Ce 112 (fig. 83) ; T1.142. Ce 114 ; T1.143. Ce 115 ; T1.144. Ce 116(1) [fig. 84] ; T1.145. Ce 116(2) [fig. 85] ; T1.146. Ce 116(3) [fig. 86] ; T1.147. Ce 116(5) ; T1.148. Ce 116(8) ; T1.149. Ce 116(10) [fig. 87] ; T1.150. Ce 116(11) ; T1.151. Ce 116(12).

Fig. 77 – T1.132 ; fig. 78 – T1.133 ; fig. 79 – T1.137 ; fig. 80 – T1.138 ; fig. 81 – T1.139 ; fig. 82 – T1.140 ; fig. 83 – T1.141 ; fig. 84 – T1.144 ;
fig. 85 – T1.145 ; fig. 86 – T1.146 ; fig. 87 – T1.149 ; fig. 88 – T1.152 et fig. 89 – T1.153.

145T1.152. Ce 113 : L. cons. : 4,5 cm ; larg. max. cons. : 4,5 cm ; h. cons. : 1,5 cm. Lampe moulée en terre cuite orangée ; seule subsiste la base ; au revers, fond annulaire en très léger relief, intérieur avec quatre rayons en relief. Fig. 88.

146Type 6 (?).

147T1.153. Ce 83 : L. : 8,2 cm ; larg. : 6,5 cm ; h. : 2,9 cm (réservoir). Lampe tournée en terre cuite beige rosé, pâte sableuse avec gros dégraissant (grains noirs jusqu’à 0,15 cm) ; bec tubulaire légèrement redressé, tourné et rapporté ; à l’opposé, arrachement d’une anse collée sur l’épaule ; profil aplati avec un réservoir légèrement conique, trou de remplissage centré (d. : 2,3 cm) ; aucun décor ; traces d’usage prolongé sur le bec ; fond plat avec traces de décollement de la tournette. Fig. 89.

148Type 7 ; Williams 1975, p. 82‑84, fig. 7‑8 (vii^e s. ?) ; Bailey 1988, pl. 125, Q3341 (Asie Mineure, v^e‑vi^e s.) ; Orssaud, Sodini 1997, p. 63 ; Yangaki 2005, p. 232‑241 (vi^e‑viii^e s.) ; Touma 2005, p. 604‑605 ; Rousset 2012, p. 86 ; Hawari 2013, type 9, pl. 109, L213 (viii^e‑ix^e s.) ; contra Bailey 1975, p. 75‑76, pl. 24‑25, Q121‑122 (Russie du Sud, iii^e‑i^er s. av. J.‑C. ?) ; Lomtadze, Žuravlev 2014, p. 181, fig. 4, n^o 1 et p. 194 (iii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.) ; Berlin 2015, pl. 6.1.22, n^o 8 (contexte de la fin du ii^e s. av. J.‑C).

149Certes, cette lampe peut être rapprochée d’exemplaires d’époque hellénistique. Cependant, étant donné le contexte de la tombe T1 qui ne compte quasiment pas de matériel de cette époque, nous préférons considérer cette lampe comme tardive. Il se pourrait qu’il y ait une tradition locale des lampes tournées qui se poursuive en Cilicie et dans le Sud‑Est anatolien, sans discontinuité, depuis l’époque hellénistique jusqu’au moins au vi^e ou au vii^e s. ap. J.‑C., à laquelle cette lampe pourrait appartenir, sans qu’il soit possible de la dater plus précisément : Laflı, Buona 2019, en particulier p. 337‑338, fig. 1, n^o 4 (époque hellénistique ?).

150À al‑Hadir, les lampes tournées n’apparaissent qu’à partir de la phase IV, soit à partir du ix^e s. Voir aussi Haidar Vela 2015, p. 446.

Verre

O. Dussart

151T1.154. T1.S1.02.v. 37 : col‑panse de flacon compte‑gouttes. H. cons. : 1,5 cm. Haut de la panse décoré de bandes verticales en creux. Soufflage au moule. Couleur vert clair. Irisation brun clair. Fig. 90.

Fig. 90 – T1.154.

152Arveiller‑Dulong, Nenna 2005, n^o 1120‑1123, 1125‑1129 (iii^e‑iv^e s.).

153Ce vase se caractérise par un repliement interne de la paraison à la base du col où est ménagé un petit orifice. Les flacons compte‑gouttes sont généralement munis d’une large embouchure souvent évasée et d’un corps sphérique ou piriforme. Des exemples ont été découverts à Doura‑Europos11 où ils seraient attestés au ii^e s. et s’apparenteraient à des produits syriens. Ces vases sont parfois décorés de cannelures, comme celles du vase T1.154, ou de nids d’abeilles obtenus par soufflage au moule. On rencontre aussi d’autres décors variés. Ces petites bouteilles, connues dès la fin de l’époque parthe en Syrie, sont attestées également au début de l’époque sassanide (iii^e‑iv^e s.) en Mésopotamie sur les sites de Suse, Choche, Tell Mahuz et Abu Skhair près d’Hira en Iraq12. La collection de verrerie du musée du Louvre comporte des parallèles syriens datés du iii^e ou du iv^e s. auxquelles s’apparentent également d’autres vases provenant de tombes autour d’Apamée, comme T4.15, T4.44, T8.371, T16.63‑65 et T21.3.

154T1.155. T1.S1.02.v. 38 : col‑panse de pot. H. cons. : 3,5 cm. Couleur verte. Irisation blanc et brun. Fig. 91.

Fig. 91 – T1.155.

155T1.156. T1.S1.02.v. 39 : col de petite bouteille. H. cons. : 2,7 cm. Couleur vert clair. Irisation jaune. Fig. 92.

Fig. 92 – T1.156.

156Dussart 1998, p. 160, type BXI. 3111, pl. 48, n^o 1‑2, pl. 69 ; Dussart 2015, p. 253, pl. 10, n^o 154 et p. 254‑255.

157Ce col rappelle une petite bouteille dont la forme est bien connue en Palestine dans les tombes du iii^e s. et de la première moitié du iv^e s. Au sud‑est de l’Anatolie, le site de Séleucie‑Zeugma en a livré un exemplaire issu d’un contexte du milieu du iii^e s. mais dont l’existence serait attestée typologiquement et stylistiquement dès le Haut‑Empire.

158T1.157. T1.S1.02.v. 40 : base de bol. H. cons. : 2,5 cm. Couleur vert d’eau. Irisation blanche. Fig. 93.

Fig. 93 – T1.157.

159Dussart 1998, type BI. 4222 b1, p. 68‑69, pl. 7, n^o 15‑18.

160Ce fragment de pied évoque un profil qui caractérise des bols profonds de l’époque romaine tardive. Une pièce complète de ce genre a été trouvée en Jordanie à Umm Qeis dans une tombe du iv^e siècle et des pieds comparables caractérisent des bols de Galilée septentrionale et Phénicie du Sud, provenant notamment des tombes de Hanita et de Nahariya des iii^e‑iv^e s. et de l’atelier de verriers de Jalame en activité durant la seconde moitié du iv^e s.

161T1.158. T1.S1.02.v. 41 : embouchure de flacon. D. embouchure : 7,5 cm ; h. cons. : 1,5 cm. Couleur vert‑jaune. Irisation noire. Fig. 94.

Fig. 94 – T1.158.

162Arveiller‑Dulong, Nenna 2005, n^o 1167‑1170, pl. 104‑105.

163Ce fragment appartient à un pot sphérique doté d’une embouchure en entonnoir. Ce type est fréquent dans les contextes des iii^e et iv^e s. et peut être décoré de dépressions. Voir aussi T8.365.

Petits objets

M. Feugère, N. Dieudonné‑Glad

164T1.159. Ap 98/5 ; inv. D 129 : pendentif en agate zonée. Dim. : 3 x 2,1 cm ; ép. : 0,5 cm.

165Objet plat, taillé dans un fragment d’agate brune à bandes blanches (la teinte passe au miel dans les zones les moins épaisses), de forme triangulaire avec un bord supérieur concave. Les deux angles supérieurs sont légèrement aplatis afin d’offrir une surface plane, puis percés de deux trous de 0,8 mm de diamètre, qui se rejoignent vers le centre de l’objet selon un angle obtus. La précision de ce percement impose de disposer non seulement d’une mèche performante (sans doute en acier), mais aussi d’un système de guide sans lequel les perforations ne pourraient pas se rejoindre ainsi au centre de l’objet. Fig. 95.

Fig. 95 – T1.159.

166Sherr Dubin 1987, n^o 315, p. 338 ; Lankton 2003, p. 41‑42, fig. 4.3, n^o 403.

167Ce type de pierres est assez fréquent dans les contextes funéraires13 et est utilisé à partir de la fin du III^e millénaire av. J.‑C. Cette pierre devait appartenir à un collier et pouvait en constituer l’élément central. Ce type de perles, de même forme et travaillées de la même façon, est apparu récemment à plusieurs reprises dans les ventes aux enchères. Ainsi, deux colliers comportant chacun une perle de ce type, mis en vente chez Christie’s, viennent de la collection privée de Sir C.L. Woolley qui a en particulier fouillé à Ur et Karkemish (vente du 02/12/2006, lot 216, propriétés du musée M.C. Carlos d’Atlanta) ; ils ont été considérés comme d’origine bactrienne, puis achéménide. Production perse des vi^e‑iv^e s. av. J.‑C.

168T1.160. Me 711 : fragment de miroir. D. : 10,7 cm ; ép. : 0,2 cm.

169Fragment de miroir. La surface du disque en alliage cuivreux présente encore par places sa couche réfléchissante ; le revers est décoré de fines stries sécantes en arc de cercle. Fig. 96.

Fig. 96 – T1.160.

170T1.161. Me 712 : huit clous en fer (non documentés).

171Ces clous étaient‑ils destinés à clouer un cercueil en bois ou correspondent‑ils à la présence de mobilier en bois (coffre ?, banc ?) ? Mentionnons aussi, cependant, la possibilité que ces clous correspondent à une pratique funéraire apotropaïque repérée dans d’autres nécropoles, entre autres en Syrie14.

Intérieur de la tombe, antichambre ou salle 1, couche 3

Céramiques

C. Abadie‑Reynal

172T1.162. T1.03.2 : fragment de bord, de paroi et départ d’anse de gobelet. H. cons. : 2,8 cm ; d. embouchure : 9 cm. Argile beige orangé en surface, orange soutenu à cœur, tendre, fine, avec quelques rares petites inclusions blanches et grises ; engobe très fin et usé, gris‑brun, à l’intérieur et à l’extérieur. Anse trifide. Fig. 97.

Fig. 97 – T1.162.

173La technique de fabrication ainsi que la présence d’engobe sembleraient suggérer une datation à la fin de l’époque hellénistique ou au début de l’époque romaine pour ce fragment : voir Gschwind 2006, fig. 2.1‑2 pour la technique de fabrication (milieu du i^er s. ap. J.‑C.) ; pour la forme, Gerber 1996, p. 315, pl. 1, n^o 9 (hellénistique).

174T1.163. T1.03.1 : fragment d’épaule, de carène et départ de panse d’amphore. H. cons. : 6 cm ; d. carène : env. 19 cm. Argile beige rosé, avec de nombreuses petites inclusions grises et blanches, et quelques rares petites particules de mica blanc. Aucune trace du décor peint.

175Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

Intérieur de la tombe, antichambre ou salle 1, couche 4

Restes fauniques

N. Émériau

176T1.164 : tarse d’oiseau ; T1.165 : quatre fragments de racine de molaire de capriné.

Objet en pierre

M. Feugère

177T1.166. T1.04 : fragment de pied d’objet en pierre. H. du pied : 17 cm. Calcaire beige clair, granuleux, dure, avec de très gros alvéoles. Fig. 98.

Fig. 98 – T.166.

178Il pourrait s’agir d’un pied de table basse, ayant pu servir à exposer les offrandes funéraires.

Cuve ébauchée dans le sol de l’antichambre ou salle 1, devant l’alcôve

Restes fauniques

N. Émériau

179T1.167‑170 : quatre dents de porc ; T1.171‑173 : trois fragments non déterminés.

Céramique

A.‑S. Martz

180T1.174. T1.S1.C1.01.2 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 10 cm. Brittle ware, terra rossa, mais assez tendre, rouge 2,5YR4/6.

181Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

Lit funéraire sud de l’alcôve, dans l’antichambre ou salle 1

Lampe

M. Feugère

182Lampe de type 5, fragmentaire : T1.175. Ce 125 (fig. 99).

Fig. 99 – T.175.

Niche dans la paroi ouest de l’antichambre ou salle 1

Lampe

M. Feugère

183Lampe de type 5, fragmentaire : T1.176. Ce 126 (fig. 100).

Fig. 100 – T1.176.

Synthèse

184Du point de vue anthropologique, l’observation de la dispersion générale des fragments osseux à travers la tombe permet de proposer l’hypothèse de fonctionnement suivante : au moins deux phases d’utilisations entrecoupées par une ou plusieurs phases de nettoyage. Le nettoyage est perceptible stratigraphiquement, à travers l’existence dans la salle 1 de deux couches (3 et 4), quasiment vierges d’ossements, alors que la couche supérieure (2) en renferme en grand nombre. Cette dernière serait donc consécutive à l’ultime phase de l’occupation funéraire et aux remaniements qui s’ensuivirent, la concentration d’ossements dans l’antichambre étant alors provoquée par les pillages. Compte tenu de la dispersion des ossements, il est plausible que les onze fragments découverts sur le lit funéraire sud de l’alcôve correspondent à des restes plus ou moins en place en lien avec la dernière utilisation funéraire.

185La dernière couche (1) renfermant des ossements généralement plus érodés que les autres, signalerait donc l’ultime phase d’utilisation, non funéraire, de la tombe ; cette dernière a alors pu servir d’abri aux bergers et aux troupeaux.

186Cette hypothèse semble confirmée par le mobilier que l’on retrouve essentiellement dans l’antichambre S1 et l’entrée. La répartition des ossements humains et du matériel montre que les lits funéraires ont été vidés et que quasiment tout le matériel a été regroupé sur le sol de l’antichambre S1, à proximité de l’entrée de la tombe et peut‑être de la lumière permettant de faire un tri : la tombe a été pillée de façon assez systématique, après que la meule, servant à fermer l’entrée a été brisée, et peu avant que cet espace ne soit définitivement abandonné et l’entrée finalement bloquée (extérieur, couche 2). On retrouve cette façon de procéder des pillards dans d’autres tombes d’Apamée15.

187Les restes fauniques, composés d’ossements d’oiseaux, l’état des ossements humains trouvés ainsi que le matériel de la couche 1 dans l’antichambre, semblent montrer un espace qui, après le pillage de la tombe, est resté ouvert pendant un certain temps.

188Cette constatation est confirmée par le matériel mis au jour à l’extérieur. Le blocage de la porte est fait avec du matériel de la fin du vi^e s. et du vii^e s. Le disque de pierre qui fermait la tombe à l’origine n’était plus en place, de sorte que le blocage est sans doute postérieur à la fermeture originelle de la tombe. En fait, ce terminus post quem fixé à la fin du vi^e ou au vii^e s. est vérifié et affiné avec le matériel le plus récent trouvé à l’intérieur de la tombe, qui paraît pouvoir dater de l’époque omeyyade (T1.95, T1.99, T1.101), voire au‑delà (T1.153). La tombe aurait donc été ouverte jusqu’à cette période. Cependant, même le matériel trouvé à l’extérieur de la tombe (tabl. 1), montre qu’elle a eu une longue durée de fonctionnement. Certains fragments (T1.1‑2) pourraient correspondre à une phase d’occupation romaine de T1, dont ils seraient des vestiges récupérés à l’occasion de pillages.

189À l’intérieur de la tombe, la répartition du matériel est proche de celle des ossements : aucun fragment ne provient de la salle 2, la totalité du matériel vient de la pièce 1, la plus proche de l’entrée de la tombe16. Cette répartition pourrait être la conséquence de pillages. L’occupation tardive qui correspond à la couche 1, mais avec probablement des contaminations dans la couche 2, semble relativement légère (peu de matériel en général, lampes souvent fragmentaires) ; par sa composition, cette couche pourrait cependant être de nature funéraire17, même si l’hypothèse qu’il s’agisse aussi de traces de visites de la tombe ne peut être écartée. La présence de fragments nettement antérieurs (T1.21), témoins de petites « fouilles » conduites probablement ailleurs et apportés par les « visiteurs » de la tombe, va dans ce sens. Le matériel le plus récent de cette couche (et de la couche 2 avec T1.95, T1.101 et T1.129, T1.152 et peut‑être T1.153) montre que la tombe a peut‑être continué à être utilisée (ou visitée) pendant la phase VI et a été définitivement abandonnée probablement au plus tôt au viii^e s., voire au‑delà. Dans ce cas, on pourrait imaginer que l’inscription Api4 renvoie à des travaux effectués lors de la dernière phase d’occupation de la tombe si l’on opte pour une datation de l’inscription au vii^e ou viii^e s. et donc que la tombe aurait gardé sa fonction initiale jusqu’à cette époque.

190La couche 2 contient une quantité de matériel plus importante, constituée en particulier de lampes. Elle semble correspondre au matériel lié à une phase d’inhumations, que l’on pourrait situer au vi^e et au début du vii^e s. ; elle comprend, en effet, la plus grande part des ossements humains découverts dans cette tombe, ce qui pourrait montrer que tout ce matériel a été réuni dans l’antichambre S1 au moment du pillage de la tombe. Un recollage entre T1.102 et le fragment T1.10 trouvé à l’extérieur de la tombe confirme cette interprétation de la couche 2. Il est surprenant de ne pas trouver plus de vases à cuire byzantins, les lampes étant, elles, en revanche nombreuses. De plus, on peut remarquer que presque toutes les lampes dont on a pu préciser la typologie appartiennent au type 5a. La datation de ce type reste à préciser. Pourtant, il semblerait correspondre principalement à Zeugma au vi^e s.18 et devenir très rapidement le type de lampes le plus fréquent19 ; il prolongerait les lampes oblongues du v^e s. et serait donc bien ancré dans le vi^e s., même si quelques exemplaires paraissent typologiquement plus récents.

191La couche 2 ainsi que la couche 1 comportent aussi une part de matériel antérieur. La présence du pendentif T1.159 pourrait s’expliquer par le caractère exceptionnel de cet objet qui aurait pu être pieusement conservé pendant plusieurs siècles. En revanche, on peut saisir, dans cette couche 2, la présence en quantité significative de fragments de vases en terre cuite et en verre ainsi que de lampes, qui peuvent être datés entre le iii^e et le v^e s. (T1.100, T1.102‑104, T1.107‑111, T1.154‑158). À vrai dire, dans le matériel ancien de cette couche, on peut saisir deux phases différentes quand la typologie de ces productions est suffisamment établie et le permet : du matériel renvoie clairement plutôt au iii^e‑iv^e s. ap. J.‑C. (phases IIIb‑IVa) [T1.26‑27, T1.30, T1.106, T1.156]. On peut proposer de considérer ces objets comme ayant appartenu à la phase des inhumations, pour laquelle un terminus post quem serait donné par l’inscription Api3, à la fin du ii^e s. Par la suite, cette tombe aurait été très soigneusement « nettoyée », et seuls les fragments d’objets cités ci‑dessus auraient échappé à cette opération qui eut lieu, sans doute, au moment de la restauration évoquée par l’inscription Api4, soit peut‑être en 368 ap. J.‑C. si l’on opte pour cette lecture de la date mentionnée. Le matériel mis en place après cette opération pourrait correspondre à celui que nous avons attribué, quand cela était possible, aux phases IVb‑Va (T1.28, T1.31‑32, T1.103, T1.154 et T1.157‑158), datées de la seconde moitié du iv^e s. et du v^e s.

192La couche inférieure ou couche 3, simple lentille de terre, très pauvre en matériel comme en ossement, présente des difficultés d’interprétation : elle est peut‑être un vestige de sol de fonctionnement correspondant à une des premières phases d’occupation de la tombe. Dans ce cas, elle aurait été nettoyée très soigneusement et seuls T1.94 (couche 2 par contamination) et T1.162 pourraient correspondre éventuellement à cette occupation, à moins qu’il ne s’agisse plutôt d’une intrusion tout comme T1.21. L’inscription Api3 qui évoque la construction de la tombe à la fin du ii^e s. semble postérieure aux fragments T1.21, T1.94 et T1.162 : dès lors, on peut se demander si cette inscription n’évoquerait pas plutôt une restauration ou un agrandissement de la tombe. Il est plus vraisemblable que ces fragments aient été apportés de l’extérieur, soit lors des premières phases de fonctionnement de la tombe, soit plus tard par des pillards. L’inscription Api4, quant à elle, pose un problème de datation puisque selon le comput adopté, elle peut permettre d’assigner la restauration de la tombe au iv^e, au viii^e ou au ix^e s. Le matériel associé et de nature clairement funéraire, de son côté, permet d’évoquer une réutilisation de type funéraire lors des phases IV‑V et probablement VI. Autrement dit, il est difficile d’attribuer avec certitude une datation à l’inscription Api4 à partir des données archéologiques. Cependant, la seule restauration sensible paraît être l’ajout de l’alcôve dans la salle 1 ; or, cette forme d’agrandissement apparaît dans d’autres tombes autour d’Apamée comme T3 par exemple, qui pourrait être compatible avec une datation au iv^e s. et confirmer, dès lors, la lecture selon laquelle le réaménagement aurait eu lieu en 368 ap. J.‑C., suivant l’ère locale d’Édesse. Cependant, les certitudes ne sont pas de mise et l’on ne peut qu’évoquer les différentes hypothèses possibles.

Résumé

• Construction de la tombe : 192 ap. J.‑C. (phase IIIb) ;
• 1^re phase d’utilisation de la tombe : fin du ii^e‑1^re moitié du iv^e s. (phases IIIb‑IVa) ;
• Nettoyage et réaménagement de la tombe : 368 ap. J.‑C. (?) ;
• 2^e phase d’utilisation de la tombe : 2^de moitié du iv^e‑vi^e s. (phases IVb‑V) ;
• 3^e phase d’utilisation de la tombe (?) : vii^e‑viii^e s. (phase VIa) ;
• Dernières traces de passage, pillage : viii^e‑ix^e s. (phase VIb).

Tombe T2 ou « tombeau enterré » (secteur B)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

193Cette tombe se situe à l’écart des autres tombes. Elle occupe le sommet de la colline de Karaoğlu, à une altitude de 390 m et domine ainsi au nord toutes les tombes du secteur B (fig. 9‑10). Elle se trouve à environ 750 m au nord du site de Tilöbür. De rapides prospections effectuées dans les alentours n’ont révélé aucune autre tombe. Celle‑ci avait été repérée et relevée par G. Algaze juste après son pillage, puis elle a été partiellement fouillée en 1998 par la mission franco‑turque20.

194Cet hypogée a été construit en gros blocs de calcaire ; peut‑être un tumulus a‑t‑il été ajouté ensuite, mais il n’en reste pas de trace à cause de l’érosion. Il n’a pas été possible de repérer de trace d’élévation au‑dessus du couvrement de la chambre funéraire, alors que la situation particulière de cette tombe permettait pourtant de mettre en valeur sa visibilité. Cependant, la puissance des murs fournit un autre argument en faveur de la présence d’un tumulus. La tombe, enterrée, est assez bien conservée, même si l’érosion a laissé apparaître le sommet de la voûte en berceau dont deux blocs ont été enlevés par des pillards. Aucune trace d’une éventuelle krépis circulaire destinée à maintenir l’élévation du tumulus n’a été relevée. Les aménagements intérieurs ont été en partie détruits.

195Cette tombe est précédée, au nord‑ouest, d’un espace allongé qui a été dégagé sur 1,65 m de long (fig. 101). Les murs, construits en grand appareil et conservés sur une hauteur d’au moins 1,60 m, présentent un léger bossage (fig. 101‑102). D’abord large de 1,05 m, cet espace central forme une sorte de vestibule probablement voûté, puis il se rétrécit ensuite pour constituer un sas d’entrée rectangulaire long de 0,90 m, vers la chambre funéraire elle‑même. L’accès à celle‑ci, large de 0,75 m et haut de 1,10 m (fig. 102), est couvert par un gros bloc de 0,35 m de haut, utilisé comme linteau. Le seuil est fait de deux séries de blocs qui ne sont pas tout à fait jointifs. Aucune trace du système de fermeture n’a été conservée. Cette entrée ouvre sur une chambre funéraire rectangulaire (fig. 101) construite en grand appareil pseudo‑isodome à léger bossage, avec des assises de hauteurs différentes, proche de celui qui a été observé dans le vestibule et le couloir d’accès. La chambre funéraire mesure 2,56 x 3,07 m21. Le sommet de la voûte en berceau qui couvre cette pièce se situe à une hauteur de 2,81 m. Seule la moitié nord de la chambre funéraire a été fouillée puisque cette tombe était située juste au‑dessus du niveau de montée des eaux du barrage de sorte que notre autorisation de travailler ne la concernait pas.

Fig. 101 – Plan et coupes de la tombe T2.

Fig. 102 – L’entrée de la tombe T2.

196L’évacuation du comblement de la chambre funéraire a révélé l’existence d’un sol dallé tandis que les aménagements intérieurs étaient complètement arasés. Cependant, certaines dalles laissaient voir des traces de retour d’une largeur d’environ 0,72 m, disposées parallèlement aux parois de la pièce (fig. 101) et pouvant correspondre à des parois de réceptacles construits en pierre (ou de coffrages en bois ?) et légèrement encastrés et calés dans le sol, à moins qu’il ne s’agisse simplement de délimitations pour un lit funéraire. De même, à environ 0,75 m au‑dessus du sol, les murs présentaient des encoches peu profondes de 2 m de long, qui servaient probablement à caler des couvercles ou d’autres éléments légers comme des étagères sur chacune des parois (fig. 101). La faible épaisseur des encoches fait penser que ces éléments étaient en bois. Ces traces invitent à reconstituer la présence de probablement deux sarcophages ou coffrages en bois disposés le long des murs est et sud de la chambre. En revanche, il semble difficile d’imaginer une disposition en pi des lits, avec un troisième lit qui n’aurait pas été dégagé, le long du mur ouest. Cette disposition, en effet, obligerait à avoir un lit sud trop court. Le couvercle des sarcophages serait bloqué par ces encoches à moins qu’elles n’aient supporté, au‑dessus des sarcophages, trois possibles surfaces de pose où pouvaient être disposées des offrandes, par exemple.

197L’ensemble du dépôt funéraire provient de l’intérieur de la chambre funéraire dans sa partie est, qui est la seule à avoir été fouillée. Aucune stratigraphie n’a pu être observée.

198Sur l’architecture de cette tombe, voir plus bas, p. 318-323.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

199Trois sujets ont été identifiés dans la tombe (fig. 103). Il s’agit sans doute de deux adultes et d’un immature d’âge indéterminé.

Fig. 103 – Taux d’attribution des ossements par sujet dans la tombe T2 (n = 119).

200Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 374-375.

Catalogue du matériel

Restes fauniques

N. Émériau

201T2.1 : crâne d’oiseau ; T2.2‑8 : sept dents de capriné ; T2.9‑10 : deux fragments non déterminés.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

202T2.11. T2.S1.01.1 : fragment d’épaule et départ de col de cruche (?). H. cons. : 2,5 cm. Argile dure, beige rosé, avec quelques petites inclusions blanches et de rares petites particules de mica doré. Deux larges sillons à la jonction entre le col et l’épaule.

203Voir Donceel 2011, pl. XX, 21.B.7 et 21.B.9 (i^er s. ap. J.‑C.).

204Le décor fait de sillons horizontaux semble antérieur ou parfois contemporain avec le décor au peigne qui domine sur les vases fermés du milieu du iii^e s. à Zeugma. Cette cruche appartiendrait donc à l’époque romaine.

205T2.12. T2.S1.01.4 : fragment d’embouchure et de col d’amphore. H. cons. : 2,2 cm ; d. embouchure : 10 cm. Argile orangée, tendre, avec de rares inclusions blanches et quelques grosses particules de mica blanc. Vague ligne au peigne sous l’embouchure. Fig. 104.

Fig. 104 – T2.12.

206Reynolds 2013, pl. 59, AM202, forme 13D (grand module). Type d’amphores locales, fréquent dans les contextes du milieu du iii^e s.

207T2.13. T2.S1.01.5 : fragment d’embouchure et départ de col d’amphore. H. cons. : 1,3 cm ; d. embouchure : 19 cm. Probablement même vase que T2.12, mais fragments non jointifs.

208T2.14. T2.S1.01.2 : fragment d’épaule d’amphore. H. cons. : 1 cm. Argile beige orangé, avec de rares petites inclusions blanches et quelques petites particules de mica blanc. Décor horizontal au peigne à cinq poils.

209Reynolds 2013, formes 12‑13, pl. 45 et 56, AM151 (contexte du milieu du iii^e s.).

210Ce type de décors est caractéristique d’amphores locales très fréquentes à Zeugma dans les contextes du milieu du iii^e s.

211T2.15. T2.S1.01.3 : fragment de bord et départ d’anse d’un pot à cuire. D. bord : 19 cm ; h. cons. : 2,4 cm. Brittle ware, pâte alluviale, dure et fine, rouge faible 10R4/3, traces de feu. Bord recourbé vers l’extérieur, lèvre épaisse et ronde, anse fixée sur le bord.

212Pot 4.2 ; iv^e‑v^e s.

Lampes

M. Feugère

213T2.16. Ce 128 : L. cons. : 7,2 cm ; larg. cons : 7,4 cm ; h. : 3 cm (réservoir). Lampe moulée fragmentaire, dont il ne subsiste que le bec et une partie du réservoir, argile en terre cuite beige clair, très épurée ; trou de remplissage centré (d. env. : 2,2 cm) entouré d’un bourrelet et de motifs peu distincts, peut‑être des globules en relief. Fig. 105.

214Type 4a.

Fig. 105 – T2.16 ; fig. 106 – T2.24 et fig. 107 – T2.33.

215Autres lampes fragmentaires, de type 4a : T2.17. Ce 129(1) ; T2.18. Ce 129(3) ; T2.19. Ce 129(4).

216Autres lampes fragmentaires, de type 4 : T2.20. Ce 129(5) ; T2.21. Ce 129(6) ; T2.22. Ce 129(7) ; T2.23. Ce 129(9) ; T2.24. Ce 129(13) [fig. 106] ; T2.25. Ce 129(15).

217Autres lampes fragmentaires, de type indéterminé : T2.26. Ce 129(2) ; T2.27. Ce 129(8) ; T2.28. Ce 129(10) ; T2.29. Ce 129(11) ; T2.30. Ce 129(12) ; T2.31. Ce 129(14) ; T2.32. Ce 129(16).

Petits objets

M. Feugère

218T2.33. Ce 73 : h. cons. : 4 cm ; larg. : 3,4 cm ; prof. cons. : 2 cm. Fragment de la valve antérieure d’une statuette moulée, correspondant à la tête joufflue d’un enfant aux traits pleins, très émoussés. Fig. 107.

219Dieudonné‑Glad, Feugère, Önal 2013, p. 182, n^o 1019 et pl. 48. Ce fragment de statuette moulée en terre cuite constitue une offrande bien connue dans les tombes hellénistiques et romaines de l’Anatolie antique, notamment durant le Haut‑Empire. Peut‑il s’agir d’une statuette d’Éros comme on en trouve fréquemment dans les tombes d’enfants, par exemple à Rhodes à l’époque hellénistique22 ?

Synthèse

220Comme la tombe n’a été que partiellement fouillée, cela limite l’interprétation de son fonctionnement. Les observations réalisées durant l’intervention ne mettent en évidence aucune stratigraphie, ni aucune partition interne de la tombe. Seules sont mentionnées des « encoches pour fixer les couvercles », décrites comme des aménagements des murs permettant de déposer le corps dans des contenants avec couverture de bois.

221Dans cette tombe, les inhumations devaient donc être faites dans des contenants peut‑être posés à même le sol de la chambre funéraire qui, soit ont été pillés, soit se sont décomposés s’il s’agissait de contenants périssables, d’où la dispersion d’un certain nombre d’ossements, le pillage récent ayant accentué leur mélange et leur fragmentation à l’intérieur de la salle. Cette tombe qui comportait l’emplacement de deux contenants, de façon logique renferme les restes de deux adultes, auxquels il faut adjoindre un immature qui devait partager la sépulture d’un des adultes à moins qu’il n’ait été déposé sur le sol, dans un linceul ou un coffrage.

222Le matériel céramique mis au jour est très pauvre. Cependant, il permet quelques remarques. Contrairement à ce que l’on peut constater dans d’autres tombes de ces espaces funéraires, rien, parmi les vases, ne semble pouvoir être situé sûrement aux vi^e‑vii^e s. Cette tombe n’aurait donc pas été utilisée (ou même pillée) lors de cette dernière phase de fonctionnement des espaces funéraires. L’absence de tout exemplaire de lampe des types 3 et 5 est à souligner : au‑delà de la datation très large de ces types, il se pourrait que leur utilisation, en tout cas sur le site d’Apamée, fût limitée aux vi^e‑vii^e s., ce qui permet de proposer un terminus ante quem pour l’occupation de la tombe T2. Les lampes de type 4, en tout cas dans leur variante 4a qui est probablement la plus ancienne, constituent la plus grande part du matériel lychnologique identifiable. Cette constatation doit être confrontée au matériel de la tombe T1 qui ne comporte que de très rares exemplaires de cette variante. Si la variante 4a ne paraît pas être utilisée dans les contextes du milieu du iii^e s. comme le montrent les couches de destruction datées de 252‑253, très riches en matériel et mises au jour par la mission franco‑turque à Zeugma23, en revanche, elle semble être passée de mode à la fin du iv^e s., quand la tombe T1 est restaurée. Elle pourrait donc avoir été utilisée de préférence à la fin du iii^e et dans la première moitié du iv^e s.

223Il est relativement difficile de déterminer l’homogénéité du dépôt funéraire. La figurine T2.33 est mal datée : elle pourrait appartenir à la fin de l’époque hellénistique ou au Haut‑Empire ; la rareté de ce type d’objets dans les tombes d’Apamée pourrait aussi en faire un objet gardé pendant un certain temps avant d’être mis en terre à la fin du iii^e ou au iv^e s., ou un objet récupéré et réutilisé dans le cadre de la tombe. D’autre part, on peut considérer que les vases T2.12‑14 datent du iii^e s. Mais il paraît vraisemblable que ces vases ont été fabriqués jusqu’au iv^e s. et qu’ils peuvent donc être contemporains de T2.15, ainsi que des fragments de lampes. Plusieurs éléments viendraient appuyer cette hypothèse : d’une part le faible nombre d’individus repérés dans cette tombe, ce qui semble exclure l’existence de plusieurs phases de fonctionnement. D’autre part, la continuité des formes de vases fermés entre le iii^e et le iv^e s. est affirmée dans les rares groupes du iv^e s. connus dans la région24. Les lampes sont toutes très fragmentaires alors qu’elles doivent être associées à la seule phase d’utilisation de la tombe, ce qui pourrait être attribué au pillage récent qu’a subi cette tombe.

224Tous les vases sont chronologiquement donc assez homogènes et un nombre restreint d’individus a été inhumé. La tombe aurait probablement connu une seule phase de fonctionnement située entre le moment de sa construction, à attribuer peut‑être au iii^e s. ou au début du iv^e s. et la fin de ce siècle. La seule présence de la variante 4a dans les lampes pourrait peut‑être permettre en effet de situer la fermeture définitive de cette tombe avant la fin du iv^e s. Le pillage, qui est attesté par la destruction du sommet de la voûte, est récent. Ces éléments apportent donc une indication très précieuse pour la datation de ce type de tombes construites, sans lit funéraire, attesté dans la vallée de l’Euphrate.

Résumé

• Construction de la tombe : iii^e‑début du iv^e s. (phase IVa) ;
• Utilisation de la tombe, puis fermeture définitive : iv^e s. (phase IV) ;
• Pillage moderne.

Tombe T3 ou « tombeau aux bucranes » (secteur B)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

225Cette tombe se trouve à l’extrémité sud‑est du secteur B (fig. 9‑10). Elle est située en bas de pente, à une altitude de 371 m, à environ 60 m au sud de la tombe T12. Il s’agit d’une tombe rupestre dont l’entrée était presque complètement remblayée25.

226L’accès était assuré par une galerie taillée dans la roche calcaire et longue d’au moins 2,70 m (fig. 108). Orientée nord‑est ‑ sud‑ouest, elle tend à rétrécir en s’éloignant de la tombe. Près de l’entrée, elle a une largeur d’environ 1,65 m tandis qu’à son extrémité sud, elle mesure 1,33 m de large. Près de l’entrée dans la tombe, l’accès est recouvert d’une voûte, elle‑même creusée dans le rocher. La galerie d’accès descend doucement vers l’entrée de la tombe ; cependant aucune marche n’a été dégagée. L’accès à la tombe, ouvrant vers le sud‑ouest, se faisait par un passage bas de 0,65 m de large pour une hauteur de 1,10 m. Il était sans doute fermé par un disque de pierre dont on a retrouvé le logement à l’extrémité nord de la paroi ouest de la galerie d’accès (fig. 108). Cet encastrement a une longueur d’environ 1,20 m pour une largeur de 0,30 m. La façade de la tombe ne semble pas avoir supporté de décor.

Fig. 108 – Plan de la tombe T3.

227La première salle ou antichambre, de plan approximativement carré, mesure environ 3,63 m dans l’axe est‑ouest, pour des dimensions qui varient de 3,56 m sur les côtés à 3,03 m au centre, dans l’axe nord‑sud. On accède à cette salle en descendant deux marches qui ont respectivement 0,15 et 0,25 m de haut (fig. 109‑111). Cette première salle, au couvrement plat, comporte deux arcosolia voûtés en berceau, le long de ses côtés est et ouest, de facture grossière, abritant deux lits funéraires comportant un recreusement de 0,25 m de profondeur (fig. 110) ; celui de l’est est long de 1,91 m pour une largeur de 0,65 m ; celui de l’ouest est long de 1,78 m pour une largeur de 0,59 m. De plus, immédiatement au nord de l’entrée, une cavité rectangulaire, qui ne figure pas sur le plan de J. Wagner, a été creusée dans le sol. Elle mesure 0,74 x 0,42 m, est profonde de 0,55 m et comporte une feuillure autour de son ouverture permettant sans doute de caler une couverture (fig. 110). De plus, cette première salle est décorée de deux bucranes sculptés en bas‑relief (fig. 109) de part et d’autre de la porte d’entrée, contre le plafond plat de la tombe. Au fond de cette première salle, vers le nord, se trouve une baie à couverture plate de 0,90 m de large qui ouvre vers la chambre funéraire. Cette dernière qui présente aussi un couvrement plat mesure, selon un axe nord‑sud, environ 3,20 m et, selon un axe est‑ouest, environ 3 m au sud et 3,25 m au nord. Cette salle comporte, sur les trois côtés libres, un arcosolium à couvrement plat. Un lit funéraire est sculpté en bas‑relief à l’extérieur de la paroi de chacun des lits sous ces arcosolia. Les lits latéraux sont identiques ; ils présentent un décor élaboré avec, en particulier, des pieds de lit s’évasant avec souplesse vers le milieu et reposant sur un socle quadrangulaire (fig. 112‑113). Le lit funéraire du fond est traité de façon particulière : le pied repose sur un socle légèrement plus haut et surtout, il présente une moulure médiane en cloche (fig. 113).

Fig. 109 – Tombe T3, coupe AA’.

Fig. 110 – L’antichambre de la tombe T3, vue vers l’ouest.

Fig. 111 – Tombe T3, coupe BB’.

Fig. 112 – Le décor des lits est et ouest de la chambre funéraire de T3.

Fig. 113 – Le décor du lit nord de la chambre funéraire de T3.

228Dans cette tombe, les traces de ciseau ne sont visibles que sur une bande d’environ 1 m de haut à partir du sol (fig. 110). Elles s’organisent en sillons inclinés à 135 et 45^o qui partent des deux côtés de la paroi et se rencontrent au milieu pour former une série de V superposés. Le reste des parois a été poncé avant de recevoir un piquetage caractéristique de celui qui est pratiqué pour faire tenir un enduit ; cependant, aucune trace d’enduit n’a pu être repérée sur les parois de la tombe.

229Aucune stratigraphie n’est apparue dans cette tombe, que ce soit à l’extérieur, dans la galerie d’accès, ou à l’intérieur.

230Sur l’architecture et la décoration de cette tombe, voir p. 334-339, 344-348 et 360.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

231Un seul sujet dont l’âge et le sexe n’ont pu être déterminés, est attesté dans cette tombe.

232Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 375.

Catalogue du matériel

Extérieur

Restes fauniques

N. Émériau

233T3.1 : atlas de porc.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal

234T3.2. T3.01 (ext.).2 : fragment d’épaule et de départ de col de cruche ou jarre. H. cons. : 2,8 cm. Argile beige orangé, assez tendre, avec de nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches et grises. Sillons à la jonction entre le col et l’épaule ; sur l’épaule, décor de demi‑cercles au peigne à quatre poils. À l’intérieur de ces demi‑cercles, décor d’impressions rappelant le motif de lignes courbes imbriquées, délimité par une profonde incision verticale et des incisions horizontales. Fig. 114.

Fig. 114 – T3.2.

235Décor et forme proches de Sodini, Villeneuve 1992, fig. 6, 2 (à partir du vii^e s. et surtout époques omeyyade et abbasside) ; Gerber 1996, p. 306 et 317, fig. 3, n^o 13‑15 ; Rousset 1996, p. 246 et fig. 854 (à partir du ix^e s.) ; Rousset 2012, p. 84‑85, fig. 10, n^o 13 (époque omeyyade) ; Kenrick 2013, p. 55, PT491 et pl. 31 (début du vi^e s.) et p. 69‑70, PT628 et pl. 41 (époque islamique). Forme proche de Blétry 2015, p. 205, fig. 169, n^o 5 (vii^e s.).

236vii^e‑viii^e s.

237T3.3. T3.01 (ext.).1 : fragment d’épaule, de carène et départ de paroi d’amphore. H. cons. : 5 cm ; d. carène : 21 cm. Argile beige, dure, avec de nombreuses petites inclusions grises et blanches. Aucune trace de décor.

238Amphore nord‑syrienne (NSA 1). Voir T1.6 ; vi^e‑vii^e s.

Matériel lithique

239T3.4. T3.01.D131 : biface.

240Bourguignon, Kuzucuoglu 1999, p. 279‑281, fig. 13. Époque paléolithique.

Matériel métallique

N. Dieudonné‑Glad

241T3.5. T3.01 (ext.) Me 713 : plaque en fer trapézoïdale, percée de deux trous. L. : 11,3 cm ; larg. : de 3 à 3,5 cm ; ép. : 0,3 cm.

Intérieur de la tombe

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

242T3.6. T3.S1.1 : fragment d’embouchure et de col d’amphore. H. cons. : 6 cm ; d. embouchure : 12 cm. Argile dure, granuleuse, beige, avec d’assez nombreuses inclusions de petite taille, blanches et grises. Fig. 115.

Fig. 115 – T3.6.

243Mackensen 1984, pl. 13, n^o 20, pl. 25, n^o 23 ; Gerber 1996, p. 305 et fig. 6, n^o 22 (époque romano‑byzantine) ; Konrad 2001b, p. 164‑165 et 173, fig. 5, n^o 1, p. 189, fig. 13, n^o 1 (du iv^e s. à l’époque omeyyade) ; Pieri 2005a, p. 588, fig. 4, n^o 23 (niveau de transition byzantino‑omeyyade, vi^e‑vii^e s.) ; Reynolds 2013, pl. 47, AM270, forme 16A (vii^e s.) ; Blétry 2015, p. 64, fig. 35, n^o 3 (1017.43, 2^de moitié du vi^e‑vii^e s.), p. 202, fig. 166, n^o 1 et 3 (vii^e s.).

244Amphore nord‑syrienne (NSA 1B).

245T3.7. T3.S1.2 : fragment de fond et de pied d’amphore. H. cons. : 2,6 cm ; d. pied : 10 cm. Argile tendre, fine, orange‑beige, avec d’assez nombreuses inclusions blanches et grises, de petite taille et des particules de mica blanc et doré.

246Proche par l’argile et la forme du fond T1.23.

247T3.8. T3.S1.3 : fragment de bord, de col et de paroi d’un pot à cuire. D. bord : 13 cm ; h. cons. : 3,3 cm. Brittle ware, pâte alluviale, de couleur rouge faible 7,5R4/4. Fig. 116.

Fig. 116 – T3.8.

248Pot 4.2 ; iv^e‑v^e s.

Synthèse

249La quasi‑absence d’ossements et la rareté des fragments de vase semblent montrer que la tombe a fait l’objet de plusieurs nettoyages très minutieux, sans doute à l’époque romaine, mais aussi à la fin du vi^e ou au début du vii^e s. dont le vase T3.6 serait le seul témoignage à l’intérieur de la tombe. Une autre trace de passage, peut‑être plus tardif, est attestée à l’extérieur, par le vase T3.2.

250L’architecture de la tombe, qui permet de la rapprocher de la tombe T1 pourrait suggérer une histoire assez proche. On peut imaginer qu’elle a été creusée à la même époque, voire même avant, au cours du ii^e s. ap. J.‑C.26 si l’on considère la décoration très élaborée des lits funéraires. De plus, la facture différente des arcosolia de l’antichambre, comme pour T1, semblerait montrer que la tombe T3 a aussi connu deux phases différentes d’aménagement, ce qui contraste avec la pauvreté du matériel trouvé à l’intérieur de la tombe. Deux fragments de vases (T3.7 et T3.8) pourraient attester d’une activité dans la tombe au cours de la phase IIIb, voire un peu au‑delà. La tombe semble avoir été, par la suite, nettoyée et agrandie (arcosolia de l’antichambre S1). Pourtant, la présence d’un seul individu repéré pourrait faire penser que l’utilisation de la tombe, en tout cas dans sa deuxième phase de fonctionnement, resta limitée. Un nettoyage ou un pillage eut certainement lieu par la suite : le matériel osseux est tout aussi rare que les vases et seuls peut‑être les quelques ossements trouvés dans l’antichambre, sur le lit funéraire 1 (ouest), témoignent de cette deuxième phase d’utilisation de la tombe, à moins qu’ils n’appartiennent à une troisième phase d’inhumations ou du moins d’occupation très limitée, à laquelle on pourrait associer le seul témoignage de l’amphore tardive fragmentaire trouvée à l’intérieur (T3.6). On pourrait aussi lui associer éventuellement les fragments tardifs trouvés à l’extérieur, à moins qu’ils ne témoignent de passages ultérieurs à proximité, liés au dernier pillage subi par cette tombe.

Résumé

• Construction de la tombe : ii^e s. (?) [phase IIIa] ;
• 1^re utilisation : iii^e‑iv^e s. (phases III‑IV) ;
• Agrandissement de la tombe (phase IV ?) ;
• 2^e utilisation (phases IV‑V ?) ;
• Nettoyage ou pillage de la tombe (phase V) ;
• 3^e utilisation (?) ;
• Nettoyage ou pillage de la tombe : fin du vi^e‑vii^e s. (phase VI ?) ;
• Traces de passage à proximité (?) : époque omeyyade (phase VI), voire au‑delà.

Tombe T4 ou « tombe à loculi » (secteur A)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

251Cette tombe se situe dans la partie orientale du secteur A, à environ 80 m au nord des tombes T5‑T6, à une altitude de 370 m. Elle est très proche de la tombe T8 qui la recoupait en partie (fig. 9‑10)27.

252L’entrée de cette tombe rupestre est taillée dans un front de falaise (fig. 8). Une entrée visible mais obstruée indiquait la présence d’une tombe rupestre et a attiré l’attention. Cependant, le dégagement de cette région a montré qu’il ne s’agissait pas de l’entrée d’origine, mais d’une tentative de creusement d’une tombe qui s’est heurtée à la tombe T4 déjà existante (voir T8). À la suite de cet accident, les travaux de creusement ont été déportés vers l’ouest où l’on aurait alors creusé la tombe T8 qui est postérieure à T4 et la recoupe légèrement malgré la connaissance de l’existence de T4 qui avait été redécouverte à l’occasion de ces travaux.

253La tombe T4 est une tombe rupestre de plan quadrangulaire, à couvrement plat (fig. 117). L’entrée, large de 0,90 m et haute d’environ 1,40 m, ouvre vers le sud. Elle présente des piédroits et un linteau rectiligne, se rejoignant à angle droit. Un grand bloc quadrangulaire a été retrouvé en place (fig. 8, à droite) pour fermer la partie inférieure de l’accès. Il est fort possible qu’un autre gros bloc semblable fermait la partie supérieure de l’ouverture. La chambre funéraire est une salle rectangulaire, mesurant 3 x 2,80 m. Elle comporte, sur la paroi nord qui fait face à l’entrée, deux loculi (loculi 2 et 3) tandis qu’un troisième se trouve à l’extrémité nord de la paroi est (loculus 1). Le loculus 3 semble inachevé comme le montre le fond de la cuve, dont le creusement n’a été prolongé que le long du côté ouest, alors qu’ailleurs, il a été arrêté quelque 0,10 m avant. Un autre loculus était peut‑être prévu à l’est mais le travail préparatoire de la paroi du fond n’est pas achevé (fig. 117). En effet, dans l’angle nord‑est, un petit ressaut de rocher a été laissé en place dans la partie inférieure de la paroi après que le tracé de celle‑ci a été rectifié dans sa partie haute afin de mieux respecter une forme quadrangulaire de la chambre funéraire (fig. 118). De même, l’angle sud‑est marque un redent, peut‑être dû à l’inachèvement de la tombe.

Fig. 117 – Plan des tombes T4 et T8.

Fig. 118 – La chambre funéraire de T4 avec les loculi 1‑3 et les cuves 1 et 2, vus vers le nord‑est.

254Les loculi présentent tous un couvrement plat. Le loculus 3 avait une longueur de 1,45 m pour une largeur de 0,60 m, tandis que le loculus 1 mesure 1,92 m de long pour une largeur de 0,70 m. Ces loculi sont ménagés en bas des parois : leur fond se trouve à seulement quelques centimètres au‑dessus du niveau de circulation dans la chambre funéraire. La paroi est de la tombe est creusée d’une niche, large d’environ 0,38 m, haute d’environ 0,40 m, au mur de fond arrondi et au couvrement plat.

255Le sol de la salle présente également trois cuves disposées le long des parois ouest et nord (fig. 117). Elles sont de dimensions différentes : la plus grande est celle qui longe la paroi ouest de la tombe (cuve 3). Elle mesure 1,80 m de long sur 0,55 m de largeur. Le long de la paroi nord, la cuve ouest (cuve 2) est plus petite : elle fait 1,55 m de long pour une largeur de 0,50 m. Quant à la cuve la plus à l’est ou cuve 1, elle mesure 1,75 m de long pour une largeur de 0,50 m. Des feuillures de 0,10 m de large permettaient de caler la couverture de ces cuves, constituée de dalles dont certaines ont été retrouvées sur le sol de la salle funéraire (fig. 118).

256Le plafond de la salle a subi des dégâts liés au creusement d’une entrée de tombe qui a recoupé par accident la tombe T4. La paroi ouest a été endommagée lors du creusement de la tombe T8 qui empiète légèrement sur T4 à l’ouest. D’ailleurs, les décombres de cette paroi constituée d’un calcaire de mauvaise qualité, sont tombés dans la cuve 3 en scellant en partie le matériel qu’elle contenait. D’autre part, le trou accidentel a été élargi par des pilleurs de tombe, ce qui leur a permis de passer de la tombe T4 à la tombe T8 (fig. 163 infra).

257De nombreuses traces de ciseau apparaissent sur la surface intérieure de la tombe (fig. 118), sur toute la hauteur des parois. Peut‑être est‑ce à attribuer à l’inachèvement de la tombe. Sur une hauteur d’environ 0,50 m, ces sillons sont inclinés à environ 35^o. Au‑dessus, ils partent à peu près verticalement pour ensuite converger au‑dessus des loculi. Des traces de ciseau sont également visibles à l’intérieur des loculi.

258Aucune stratigraphie n’a été repérée dans cette tombe. Les loculi n’ont livré aucun matériel, contrairement aux cuves.

259Sur l’architecture de cette tombe, voir p. 315-318 et 323-328.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

260L’étude de ces restes osseux a permis de déterminer la présence d’au moins six sujets répartis dans les différentes zones de la tombe (fig. 119‑121). Il s’agit probablement de quatre adultes et de deux immatures, l’un âgé d’environ 8 à 12 ans et l’autre plus jeune.

Fig. 119 – Dispersion des fragments osseux dans la tombe T4 (n = 437).

Fig. 120 – Taux d’attribution des ossements par sujet (n = 437) dans la tombe T4.

Fig. 121 – Répartition générale des ossements par sujet (n = 437) dans la tombe T4.

261Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 375.

Catalogue du matériel

Sur le sol de la salle funéraire

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

262T4.1. T4.S1.14 : profil complet d’assiette. H. : 4,7 cm ; d. bord : 17 cm ; d. pied : 6 cm. Argile gris‑beige, dure, finement granuleuse, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises. Traces d’engobe gris‑blanc à l’intérieur et à l’extérieur, en coulures. Fig. 122.

263Crowfoot 1957, p. 264‑265, fig. 56, n° 1‑5 ; Gerber 1996, p. 305 et 317, n^o 4 (époque romano‑byzantine) ; Donceel 2011, p. 16‑17, pl. IX, 21.L.14 (ii^e‑i^er s. av. J.‑C. et peut‑être début de l’époque romaine) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 18, n^o 14 ; Kenrick 2013, pl. 7, PT88 (contexte du début du i^er s. ap. J.‑C. mais fragment de fond considéré comme hellénistique).

264Assiette sans pied et sans cupule. L’argile d’exemplaires trouvés à Apamée sur l’Oronte ressemble à celle de ce vase (voir T4.46). L’absence de pied pourrait indiquer une date relativement tardive, selon les données de Jebel Khalid28, postérieure au milieu du ii^e s. av. J.‑C. et pouvant aller jusqu’au i^er s. av. J.‑C.

Fig. 122 – T4.1 ; fig. 123 – T4.2 ; fig. 124 – T4.4 ; fig. 125 – T4.5
et fig. 126 – T4.8.

265T4.2. T4.S1.4 + 10 : profil complet d’assiette. H. : 3,9 cm ; d. bord : 15 cm ; d. pied : 5,6 cm. Argile tendre, fine, orange, avec quelques petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc et doré. Aucune trace d’engobe. Sillon à l’intérieur, autour de la cupule. Fabrication régionale ? Fig. 123.

266Waagé 1948, pl. I, type 12 ; Papanicolaou‑Christensen, Friis Johansen 1971, p. 2‑7 et 9, fig. 1.20, n^o 4‑5.34 ; Kenrick 1981, fig. 241:1‑3, 15‑16 ; Gerber 1996, p. 315, fig. 1, n^o 7 ; Dorna‑Metzger 1996, p. 372, n^o 2 ; Alp, Tekinalp 2001, p. 397, fig. 7, n^o 1 ; Mlynarczyk 2002, p. 129, fig. 3, n^o 49 ; Donceel 2011, p. 17‑18, pl. IX, n^o 20.17 ; Jackson, Tidmarsh 2011, type 7.1.

267Assiette utilisée, de façon générale, à partir du iii^e et surtout au ii^e s. av. J.‑C. Cette forme est présente à Jebel Khalid dans toutes les phases, cependant le type 7.1 semble un peu plus fréquent dans la phase ancienne (280‑150 av. J.‑C.) d’occupation du site. On trouve également cette forme d’assiette à poisson à Hacınebi Tepe, par exemple. Le sillon autour de la cupule pourrait être un rappel du ressaut qui délimite la cupule des assiettes que l’on trouve, par exemple, dans la tombe T5. On pourrait donc considérer cette assiette comme appartenant à la seconde moitié du ii^e s.

268T4.3. T4.S1.13 + T4.C2.1 : voir plus bas T4.41.

269T4.4. T4.S1.11 : fragment d’épaule, de paroi et départ de pied d’unguentarium. H. cons. : 8 cm ; d. max. : 4,2 cm. Argile beige orangé, fine et dure, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc. Traces de coulures de peinture noire à l’extérieur. Fig. 124.

270Jones 1950, p. 231, pl. 187 G (milieu du ii^e‑milieu du i^er s.) ; Papanicolaou‑Christensen, Friis Johansen 1971, p. 48‑49, fig. 23‑24, n^o 198‑200 ; Anderson‑Stojanović 1992, p. 83‑84, type G, variante 2 (i^er s. av. J.‑C.) ; Rotroff 2006, p. 296‑297, fig. 66, n^o 497 (avant 150 av. J.‑C.) ; Boysal, Kadıoğlu 1999, fig. 4, 13 ; Tuluk 1999, p. 134 et 147, n^o 45 (début du i^er s. av. J.‑C.) ; Özen 2000, p. 99, n° 97 et p. 134 ; Samiou 2004, p. 294, fig. 7 (ii^e s. av. J.‑C.) ; Dündar 2006, p. 97, n^o 120 (2^de moitié du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.) ; Şenyurt, Atakan, Kamış 2006, p. 49 et 51, fig. 40, p. 100 et 102, fig. 115 ; Badawi 2007, p. 190, fig. 4 ; Jackson, Tidmarsh 2011, pl. 86, n^o 21‑22 (150‑70 av. J.‑C.) ; Körsulu 2011b, p. 75‑76 et 85, fig. 20 ; Saraçoğlu 2015, p. 478‑479.

271Production régionale ; fin du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.

272T4.5. T4.S1.9 : fragment de paroi d’unguentarium. H. cons. : 7,1 cm. Même argile que T4.4.

273Tuluk 1999, p. 133‑136, n^o 36 et p. 146 (2^de moitié du ii^e s. av. J.‑C.) ; Dündar 2006, p. 93, U106 (2^de moitié du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.).

274Probablement unguentarium fusiforme, proche de T4.4. Fig. 125.

275T4.6. T4.S1.6 : fragment d’épaule d’unguentarium. H. cons. : 1,5 cm. Même argile que T4.4.

276Probablement unguentarium fusiforme, proche de T4.4.

277T4.7. T4.S1.15 : fragment d’épaule, de carène et de paroi d’amphore. H. cons. : 13 cm ; d. carène : 25 cm. Argile beige‑jaune en surface, beige rosé à cœur, dure, granuleuse, avec de nombreuses inclusions de toutes tailles, blanches, noires, rouges, ainsi que de grosses particules de mica doré. Aucune trace de décor peint.

278Reynolds 2013, formes 14‑17 (contexte du début du vii^e s.).

279Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

280T4.8. T4.S1.12 : trois fragments de bord, col, paroi et anse d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 10,2 cm. Brittle ware, pâte alluviale, dure, de couleur rouge foncé 10R3/6. Paroi légèrement côtelée sous l’arrivée de l’anse. Probablement même vase que T4.19. Fig. 126.

281Pot 4.2 ; iv^e‑v^e s.

282T4.9. T4.S1.5 : fragment de décor d’un encensoir en céramique culinaire grise. L. : 4,1 cm ; ép. : 1,4 cm. Appartient très probablement aux encensoirs trouvés dans la tombe T8 (voir T8.225‑238) mais il n’y a pas de recollage.

283Voir aussi T4.20‑21 et T8.225‑238.

284Sur ce type d’objets, voir en dernier lieu, Taxel, Iserlis 2014, en particulier p. 166 et plus bas, p. 423-427.

Lampes

M. Feugère

285T4.10. T4.S1.88 : L. : 9,5 cm ; larg. : 7,2 cm ; h. : 2,8 cm (réservoir) ou 3,5 cm (anse). Lampe moulée complète, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil aplati au réservoir légèrement bombé, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm) entouré de quatre gros oves, séparés par des points ; au revers, fond circulaire à peine marqué, prolongé au revers de l’anse par une double côte en relief. Fig. 127.

286Type 4a.

Fig. 127 – T4.10 ; fig. 128 – T4.11 et fig. 129 – T4.12.

287Autre lampe de type 4a, fragmentaire : T4.11. T4.S1.8 (fig. 128).

288T4.12. T4.S1.87 : L. : 9,7 cm ; larg. : 6,3 cm ; h. : 3,9 cm. Lampe complète moulée, en terre cuite beige épurée, mis à part un dégraissant composé de rares éléments de taille importante ; nombreuses concrétions en surface ; profil bitronconique, anse en tenon vertical sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,3 cm), cerné par un bourrelet ; sur l’épaule, motifs moulés peu visibles, peut‑être de bâtonnets rayonnants ; au revers, fond annulaire creux. Fig. 129.

289Type 4c.

Verre

O. Dussart

290T4.13. T4.S1.v. 42 : anse à section circulaire appartenant vraisemblablement à une cruche. H. cons. : 4,7 cm. Couleur bleu turquoise. Irisation blanche. Fig. 130.

Fig. 130 – T4.13 ; fig. 131 – T4.14 et fig. 132 – T4.15.

291T4.14. T4.S1.v. 43 : embouchure de flacon. D. embouchure : 4,5 cm ; h. cons. : 1 cm. Couleur verdâtre. Irisation blanche. Fig. 131.

292Arveiller‑Dulong, Nenna 2005, n^o 1103‑1104, pl. 99.

293Ce fragment semble s’apparenter à un petit flacon cylindrique de production syro‑palestinienne, qui est très prisé au Haut‑Empire et évolue peu à peu vers une forme à embouchure très évasée.

294T4.15. T4.S1.v. 44 : fond de flacon. D. fond : 2,1 cm ; h. cons. : 0,8 cm. Bas de la panse, décoré de bandes verticales en creux. Soufflage au moule. Couleur vert‑jaune. Irisation brun et blanc. Fig. 132.

295Pour le décor, Dussart 1998, type BX. 812, p. 158 et p. 46, n^o 18‑19 (Jérash).

296Le fond de vase, dont des restes de l’ornementation sont encore visibles, rappelle les flacons compte‑gouttes décorés de cannelures qui sont particulièrement fréquents aux iii^e‑iv^e s. (par exemple T1.154) et auxquels appartient aussi le col T4.44. Cette ornementation en creux se rencontre également sur des flacons globulaires protobyzantins qui connaissent des parallèles mis au jour sur le site jordanien de Jérash, dans une citerne aménagée sur la terrasse inférieure du sanctuaire de Zeus. Deux témoignages ont été trouvés dans un niveau de la fin du vi^e s. daté principalement à partir du mobilier en céramique qui lui était associé.

Cuve 1 (nord‑est)

Restes fauniques

N. Émeriau

297T4.16 : un fragment de mustélidé.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

298T4.17. T4.C1.9 : fragment d’épaule, de paroi et de pied d’unguentarium. H. cons. : 14,3 cm ; d. max. : 5,2 cm. Argile beige à beige rosé, tendre, fine, avec quelques inclusions blanches et grises, de tailles variées et quelques traces très évanescentes d’engobe noir sur le pied. Fig. 133.

Fig. 133 – T4.17.

299Jones 1950, p. 231 et fig. 187 G (milieu du ii^e‑milieu du i^er s.) ; Dündar 2006, p. 96‑97, n^o 119‑120 (2^de moitié du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.) ; Kenrick 2013, pl. 7, PT95 (trouvé dans un contexte du début de l’époque romaine).

300Unguentarium fusiforme, proche de T4.4.

301T4.18. T4.C1.8 : fragment de pied d’unguentarium. H. cons. : 4 cm ; d. pied : 2,8 cm. Argile beige orangé, fine et tendre, avec quelques petites inclusions blanches et grises, et quelques rares petites particules de mica blanc.

302Unguentarium fusiforme, proche de T4.4.

303T4.19. T4.C1.11 : fragment de bord d’un pot à cuire. H. cons. : 2 cm ; d. bord : indéterminé. Brittle ware, pâte alluviale, rouge faible 10R4/3 à cœur, et brun‑gris foncé 10YR4/2 en surface. Probablement même vase que T4.8.

304Pot 4.2 ; iv^e‑v^e s.

305T4.20. T4.C1.1 : fragment de paroi d’un encensoir. H. cons. : 2 cm ; ép. paroi : 0,3 à 0,45 cm. Pâte dure, sonore et compacte, couleur grise 7,5R7/0.

306Voir T4.9.

307T4.21. T4.C1.2 : fragment de paroi d’un encensoir. H. cons. : 3,7 cm ; ép. paroi : 0,5 à 0,65 cm.

308Voir T4.9.

Lampes

M. Feugère

309T4.22. T4.C1.41 : L. : 9,7 cm ; larg. : 6,8 cm ; h. : 2,9 cm (réservoir) ou 3,6 cm (anse). Lampe entière moulée, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil aplati au réservoir légèrement bombé, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 2,7 cm) entouré d’un bourrelet et de quatre gros oves, séparés par des points ; au revers, fond circulaire à peine marqué, prolongé au revers de l’anse par une double côte en relief. Fig. 134.

310Type 4a, proche de Feig, Hadad 2015, p. 110‑111, type 6 et fig. 15 (milieu du iii^e‑milieu du iv^e s.).

Fig. 134 – T4.22 ; fig. 135 – T4.23 ; fig. 136 – T4.23 (revers) ; fig. 137 – T4.25 ; fig. 138 – T4.26 et fig. 139 – T4.26 (revers).

311Autres lampes de type 4a, fragmentaires : T4.23. T4.C1.42 (fig. 135‑136) ; T4.24. T4.C1.40 ; T4.25. T4.C1.43 (fig. 137).

312T4.26. T4.C1.7 : L. : 9,5 cm ; larg. : 6,5 cm ; h. : 2,7 cm (réservoir) ou 3,3 cm (anse). Lampe moulée complète piriforme, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil aplati au réservoir légèrement bombé sur le dessus, avec sur l’épaule une anse en forme de tenon conique ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré d’un cercle avec bourrelet, d’un cordon et d’un décor radiant de bâtonnets parallèles et courts ; ce décor est séparé du bec par deux oves ; au revers, fond en relief, en forme de mandorle. Fig. 138‑139.

313Type 4b.

314Autre lampe de type 4, fragmentaire : T4.27. T4.C1.38.

315T4.28. T4.C1.39 : L. cons. : 5,7 cm ; larg. cons. : 3,2 cm. Fragment de disque de lampe moulée, en terre cuite beige orangé. Profil bitronconique ; trou de remplissage manquant entouré d’un bourrelet, avec une moulure externe se prolongeant par un canal sans doute jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec. Fig. 140.

Fig. 140 – T4.28.

316Type 5.

Verre

O. Dussart

317T4.29. T4.C1.v. 46 : fond de vase (non illustré). Couleur vert clair. Irisation brun et blanc.

Cuve 2 (nord‑ouest)

Restes fauniques

N. Émériau

318T4.30 : crâne de mustélidé (rat), de couleur marron (traces de combustion) ; T4.31‑40 : dix fragments non déterminés, d’os de mustélidé.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal

319T4.41. T4.C2.1 + T4.S1.13 : profil complet d’assiette. H. : 6 cm ; d. bord : 18 cm ; d. pied : 4 cm. Argile beige orangé, dure, finement granuleuse, avec quelques petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc. La surface extérieure, très érodée, ne garde aucune trace d’un éventuel engobe. Fig. 141.

Fig. 141 – T4.41.

320Pour l’argile et la forme générale, voir T4.1. Cependant, l’exemplaire T4.41 présente des proportions différentes : il est plus profond, les parois sont plus redressées, ce qui pourrait indiquer une date un peu plus ancienne, dans la seconde moitié du ii^e s.

321T4.42. T4.C2.2 : fragment de paroi, de pied et de fond d’assiette. H. cons. : 2 cm ; d. pied : 4,8 cm. Argile beige à beige orangé, dure, finement granuleuse, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de nombreuses petites particules de mica blanc. Sur le dessus, engobe variant du rouge foncé au noir, fin et mat.

322Pour la forme, voir T4.2.

323T4.43. T4.C2.3 : fragment de bord et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 1,3 cm ; d. bord : 17 cm. Argile orange, tendre, fine, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc.

324Pour la forme, voir T4.2.

Verre

O. Dussart

325T4.44. T4.C2.v. 65 : col‑panse de flacon compte‑gouttes (non illustré). Couleur verte. Irisation noir et blanc.

326Cf. T4.15.

327T4.45. T4.C2.v. 66 : perle montrant un losange sur les quatre faces. D. perle : env. 1,5 cm. Couleur jaune clair. Irisation blanc et brun. Fig. 142.

Fig. 142 – T4.45.

328Durnagölü 2009, p. 30 et 34, fig. 32 (époque hellénistique [?]) ; Arveiller‑Dulong, Nenna 2011, n^o 245‑247.

329Cette perle à facettes en verre jaune clair monochrome, de forme cubique, présente des angles aplatis. Elle offre une forme que l’on rencontre à l’époque romaine et romaine tardive en Méditerranée orientale. Les perles monochromes de l’Antiquité peuvent également avoir des formes sphériques, ovoïdes, en grain de riz, tubulaires et cylindriques, fabriquées en verre bleu foncé, vert ou rouge.

Cuve 3 (ouest)

Céramiques

C. Abadie‑Reynal

330T4.46. T4.C3.3 : assiette complète. H. : 4,2 cm ; d. bord : 13 cm ; d. pied : 4,2 cm. Argile beige orangé en surface, orange soutenu à cœur, fine et tendre, avec de nombreuses inclusions blanches, beiges et grises, de tailles variées, et de nombreuses petites particules de mica blanc. Sur le dessus et sous le bord, engobe variant de rouge orangé à gris‑brun sous le bord, fin et mat. Cupule aux parois souples. Fig. 143.

331Même argile que T4.2. Waagé 1948, pl. I, type 10a‑p ; Crowfoot 1957, p. 261‑262, fig. 54, n^o 8‑9 et 20 (ii^e s.) ; Hayes 1991, p. 135‑136 et fig. XLVIII, n^o 55 (fin du ii^e s.) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 18, n^o 8 (après 150) ; Berlin 2015, p. 643, fig. 6.1.2, n^o 13. Production régionale de la 2^de moitié du ii^e s.

Fig. 143 – T4.46 ; fig. 144 – T4.48 ; fig. 145 – T4.49 et fig. 146 – T4.50.

332T4.47. T4.C3.8 : fragment de bord d’assiette. H. cons. : 1,4 cm ; d. bord : 13,2 cm. Argile orange, tendre et fine, avec d’assez nombreuses inclusions blanches et grises, de tailles variées. Engobe rouge foncé, mat, présent à l’intérieur et à l’extérieur du fragment.

333Même argile et même forme que T4.2 et T4.42 ; ii^e s. av. J.‑C.

334T4.48. T4.C3.7 : fragment de bord et départ de paroi de bol à bord incurvé. H. cons. : 2 cm ; d. bord : 15 cm. Argile beige, assez tendre, avec quelques inclusions de petite taille, blanches, engobe sur toute la surface restante, brun foncé, mat, assez épais à l’intérieur, plus fin à l’extérieur. Fig. 144.

335Waagé 1948, pl. II‑III, types 75‑79 ; Jones 1950, p. 216 et pl. 180 G (iii^e‑début du ii^e s.) ; Kenyon 1957, p. 223‑225, fig. 38 ; Papanicolaou‑Christensen, Friis Johansen 1971, p. 14, fig. 6, n^o 57 ; Dorna‑Metzger 1996, p. 372, n^o 5 ; Gerber 1996, p. 304‑305 et 315, n^o 1 ; Rotroff 1997, p. 162‑163 et 341‑342, fig. 63, n^o 1002‑1006 et 1010 (250‑175) ; Kenrick 2000, p. 260 et 262, n^o 225 ; Alp, Tekinalp 2001, p. 397, fig. 7, n^o 17 ; Şenyurt, Atakan, Kamış 2006, p. 150‑151, fig. 157, 33 ; Durnagölü 2009, fig. 91 ; Donceel 2011, p. 18‑19 ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 11, n^o 18 ; Clarke et al. 2016, p. 227, FW 638 ; Özdemir 2019, p. 164‑165, n^o 59.

336Cette forme à bord incurvé est caractéristique, en Syrie et en Palestine, de l’époque hellénistique et continue à être utilisée peut‑être jusqu’à la fin du i^er s. av. J.‑C., voire même au‑delà, comme semblerait le montrer un groupe inédit de Zeugma, provenant du chantier 529. L’évolution de cette forme, difficile à définir, tendrait à placer les bords très incurvés, qui présentent parfois une légère carène à l’extérieur, à la fin de ces productions. L’exemplaire T4.48 ne se situe pas dans cette phase finale, comme le montrerait également la qualité de l’engobe ; il devrait plutôt se rapprocher des exemples du ii^e s. av. J.‑C. ou du début du i^er s.

337T4.49. T4.C3.1 : unguentarium complet. H. : 19 cm ; d. embouchure : 2,8 cm ; d. pied : 2,6 cm ; d. max. : 4,6 cm. Argile beige orangé à rose orangé à cœur, assez tendre, avec de nombreuses inclusions de tailles variées, blanches et grises, et quelques petites particules de mica blanc. À l’extérieur, de l’embouchure au pied, coulures d’engobe variant du gris foncé au rouge orangé, fin et mat. Fig. 145.

338Unguentarium fusiforme, proche de T4.4. Production régionale du début du i^er s. av. J.‑C.

339T4.50. T4.C3.2 : unguentarium complet. H. : 17,9 cm ; d. embouchure : 2,2 cm ; d. pied : 2,1 cm ; d. max. : 3,8 cm. Même argile que T4.49, avec quelques grosses particules de mica doré. À l’extérieur, de l’embouchure au pied, coulures d’engobe variant du noir au rouge clair, très fin et mat. Fig. 146.

340Unguentarium fusiforme, proche de T4.49. Voir aussi T8.128.

341T4.51. T4.C3.4 : fragment de pied plein d’unguentarium. H. cons. : 4 cm ; d. pied : 2,4 cm. Même argile et même forme que T4.49.

342Ce fragment pourrait appartenir au même vase que T4.52 et T4.53 (mais pas de recollage).

343T4.52. T4.C3.5 : fragment de col d’unguentarium. H. cons. : 6,5 cm ; d. max. : 2 cm. Même argile et probablement même forme que T4.49.

344Ce fragment pourrait appartenir au même vase que T4.51 et T4.53 (mais pas de recollage).

345T4.53. T4.C3.6 : fragment d’embouchure d’unguentarium. H. cons. : 1,2 cm ; d. embouchure : 2,8 cm. Même argile et probablement même forme que T4.49.

346Ce fragment pourrait appartenir au même vase que T4.51 et T4.52 (mais pas de recollage).

Synthèse

347D’un point de vue anthropologique, l’étude de la répartition spatiale des ossements ne montre pas d’anomalie particulière et aucun élément ne permet de supposer que la tombe ait fait l’objet d’une réutilisation, même si un nettoyage très méticuleux peut ne pas avoir laissé de traces. Les ossements des différents sujets, généralement peu dispersés à l’extérieur des cuves, marquent ainsi la dernière utilisation funéraire de la tombe, précédée ou suivie, comme l’attestent les os rassemblés dans la salle centrale, d’une ou de plusieurs phases de passages et/ou de pillages.

348En fait, le matériel de cette tombe ne laisse guère entrevoir de grands déplacements : le matériel sur le sol de la salle funéraire ne comprend que peu d’ossements et de vases. Ce matériel montre aussi le laps de temps assez long pendant lequel cette tombe a connu des occupations diverses. Il s’étend de la basse période hellénistique (ii^e‑i^er s. av. J.‑C.) à la période byzantine. Deux groupes chronologiques paraissent particulièrement bien représentés : tout d’abord, il y a un ensemble de vases cohérents qui appartiennent à la seconde partie de l’époque hellénistique (phase Ib) [T4.1‑6] ; d’autre part, un autre ensemble appartiendrait plutôt à l’époque romaine tardive (phase IV) [T4.8‑11 et peut‑être T4.15] avec des associations très proches de celles que nous avons trouvées dans la tombe T2 (pots à cuire de type 4.2 et lampes de type 4, et particulièrement 4a), qui renvoient sans doute au iv^e s. ap. J.‑C. L’absence complète d’objets pouvant être datés entre ces deux phases semble montrer que la tombe a connu une période d’abandon entre le i^er et le iii^e s. ap. J.‑C. La présence de matériel éparpillé sur le sol de la tombe (T4.3 et T4.41) avec des ossements, permet de penser que la deuxième phase d’utilisation de la tombe a été précédée et/ou suivie d’une phase de pillage ou de nettoyage. On pourrait attribuer le vase T4.7 et la lampe T4.28 à une phase de pillage ou de passage que l’on situerait au vi^e ou au début du vii^e s., à moins qu’il ne s’agisse d’une réutilisation de la cuve 1.

349Le matériel mis au jour dans les différentes cuves va nous permettre de préciser l’histoire de cette tombe. Une phase n’a pas encore été située précisément : le moment où l’on a mis en place les loculi et leur rapport avec les cuves. Précisons d’ailleurs que, du point de vue architectural, les deux types de structures ne sont jamais en contact : leur rapport ne peut donc être éclairé par l’observation. De plus, quand on cherche à augmenter les capacités d’une tombe rupestre, une fois que toutes les places sont occupées ou en cas de réoccupation, on creuse alors fréquemment des cuves dans le sol30. Au premier abord, on aurait donc tendance à considérer les cuves comme postérieures aux loculi. La datation même du creusement des loculi pose problème puisqu’aucun matériel ne peut leur être associé directement. Pourtant, leur caractère parfois inachevé pourrait montrer qu’à l’intérieur même de la période hellénistique tardive, il y a eu deux phases d’élaboration de la tombe. De même, il y aurait la place pour le creusement d’autres loculi dans les parois nord et est : il ne semble donc pas que le creusement des cuves soit lié à un manque de place. En fait, il se pourrait plutôt qu’une première phase d’utilisation soit matérialisée par les cuves. D’ailleurs, à Apamée, on connaît d’autres tombes (T5 et T24) qui présentaient, comme T4 lors de sa possible première phase de fonctionnement, une chambre funéraire contenant seulement des cuves. Cela dit, la chambre funéraire de T4 est plus grande et la disposition des cuves est différente, avec deux cuves le long du côté nord, une disposition tout à fait exceptionnelle. Ensuite, pour augmenter les capacités de la tombe, on aurait commencé à creuser les loculi. Cependant, ces travaux n’auraient pu être achevés et il est évidemment tentant d’attribuer l’arrêt de cette phase d’aménagement à l’abandon de la ville d’Apamée. Les premiers éléments à avoir été mis en place dans cette tombe seraient donc les cuves au sol. La date de construction de la première phase de la tombe serait alors donnée par le matériel des cuves et en particulier de la cuve 3 qui présente un matériel très cohérent, probablement encore en place au moment de la fouille.

350La cuve 3 contenait deux individus (un jeune adulte et un enfant d’une dizaine d’années) dont la plus grande part des ossements était concentrée dans cette cuve. Cette situation, associée à un matériel qui paraît appartenir, de façon homogène, à la basse époque hellénistique, nous permet de considérer que cette cuve n’a pas été utilisée après la fin du ii^e ou le début du i^er s. av. J.‑C. et qu’elle a échappé aux pillages qu’a connus la tombe. Cette particularité s’explique quand on sait qu’une partie de la paroi ouest de la tombe s’est écroulée dans cette cuve au moment du creusement de la tombe T8, a recouvert le matériel et les ossements d’époque hellénistique contenus dans la cuve et n’a pas été nettoyée. Le creusement des cuves pourrait donc se situer au cours de la seconde moitié du ii^e s. av. J.‑C. Si les loculi ont été creusés après les cuves, on peut proposer que le creusement des loculi a eu lieu à la fin du ii^e s. ou au début du i^er s. av. J.‑C., peut‑être juste avant que la ville d’Apamée n’ait été abandonnée, ce qui expliquerait l’inachèvement de la tombe. Cette tombe fournit donc d’importants éléments de datation, à la fois pour l’utilisation des cuves dans les tombes rupestres simples, et pour l’utilisation des loculi qui pourraient devenir des aménagements prisés dans la région à partir de la fin du ii^e ou du début du i^er s. av. J.‑C.

351En même temps, le caractère inachevé de la tombe T4 nous permet de comprendre qu’au cours de la construction d’une tombe à chambre, on commence par creuser les emplacements opposés à l’entrée de la tombe, pour ensuite compléter avec les autres côtés. C’est un mode d’occupation d’une tombe tout à fait traditionnel, qui a été repéré également en Macédoine, à l’époque hellénistique31.

352La cuve 1, qui a fait l’objet d’une réutilisation, a sans doute subi un nettoyage partiel à la fois des ossements et des objets à cette occasion. Elle a en effet probablement connu plusieurs phases d’occupation comme le montrent les ossements qui y ont été trouvés et qui appartiennent à trois ou quatre individus différents, dont certains correspondent peut‑être aux phases les plus tardives de fonctionnement de cette tombe. La cuve 1, comme les deux autres de cette tombe, a dû avoir été creusée dès l’époque hellénistique et avoir alors abrité au moins un individu, comme le montrent peut‑être aussi les deux fragments T4.17‑18. Pourtant, sans avoir été complètement nettoyée de ses vestiges d’époque hellénistique, cette cuve fut peut‑être ensuite réoccupée au cours du iv^e s. (T4.19, T4.22‑27), quand la tombe fut redécouverte par accident, lors du creusement de T8. Quant à la lampe T4.28, elle appartient à un type qui ne semble guère d’habitude coexister avec les lampes de type 4 ; elle pourrait être liée, soit à une nouvelle réutilisation tardive de la cuve, très modeste, mais plausible si l’on considère le nombre d’individus dont les ossements ont été mis au jour dans la cuve 1, soit correspondre à un passage ou un pillage postérieur.

353La cuve 2 ne contient que peu d’ossements, et ils appartiennent presque tous à un seul individu. Dans cette cuve, si la plus grande partie du matériel est hellénistique, un fragment de compte‑gouttes en verre pourrait montrer qu’elle fut elle aussi réutilisée au moins une fois à l’époque romaine tardive (phase IV). Pourtant, il semble plus vraisemblable de supposer que ce fragment est arrivé dans le caveau par hasard et ne corresponde pas à une inhumation : d’ailleurs, l’absence de lampe dans cette cuve et de « nettoyage » du matériel hellénistique semblerait confirmer cette hypothèse.

354Au vi^e ou au début du vii^e s., des traces assez ténues ont été repérées, mais leur explication reste incertaine. La présence d’une lampe tardive (T4.28) dans la cuve 1 suffit‑elle à attester d’une réutilisation limitée à cette cuve ? On pourrait associer à ces traces le fragment T4.7 ; ces quelques fragments peuvent aussi être liés à une simple visite, peut‑être faite par le trou de voleur entre T4 et T8 où l’activité fut alors importante. Les fragments d’encensoirs ou de lanternes (T4.20‑21) trouvés à la fois dans T4 et T8 pourraient être associés soit à des cérémonies funéraires, soit avec plus de vraisemblance à des traces de passages et de pillages ayant eu lieu dans T8 et T4.

Résumé

• Construction et creusement des cuves, puis des loculi, utilisation partielle de la tombe : 2^de moitié du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C. (phase Ib) ;
• Abandon (phases II‑III) ;
• Redécouverte de la tombe et peut‑être réutilisation partielle : fin du iii^e‑iv^e s. (phase IVa) ;
• Réutilisation partielle (cuve 1) ou pillage ? : vi^e‑début du vii^e s. (phase V).

Tombe T5 (secteur A)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

355La tombe se situe à l’altitude de 366 m, à l’est du secteur A, à proximité immédiate de la tombe T10 et près de la tombe T7 (fig. 9‑10)32. Elle communique avec la tombe T6 située immédiatement au‑dessus (fig. 147).

Fig. 147 – Tombes T5 et T6, plan et coupes.

356L’accès à la tombe T5 a été rendu possible par un trou dans le plafond occasionné accidentellement par le creusement de la tombe postérieure T6 qui se situe au‑dessus de l’entrée. Cependant, l’accès d’origine à la tombe a été préservé sur le côté sud de la chambre. Une grande dalle de pierre obstruait toujours l’entrée au moment de la fouille. Ayant été laissée en place, sa forme n’est guère visible et, en particulier, on ne peut déterminer s’il s’agit d’une pierre de meule, d’une dalle ou d’un simple bloc. En revanche, cette pierre moins haute que l’entrée de la tombe a vu sa partie supérieure être complétée pour le bouchage par un gros moellon et un colmatage de terre. Il se peut donc que cette pierre, qui n’est pas adaptée aux dimensions de l’ouverture, ne soit pas la fermeture d’origine. L’accès normal à la tombe a une hauteur de 1 m avec un couvrement approximativement plat, creusé dans le rocher et arrondi aux angles avec les piédroits. On accède au sol de la tombe depuis l’entrée, en contrebas, par trois marches taillées dans le substrat rocheux, larges de 0,55 m et de hauteurs différentes. La première marche après la pierre de fermeture mesure 0,15 m de haut, la seconde 0,25 m et enfin, la troisième 0,50 m. Le sol de la tombe se trouve donc à environ 0,90 m en contrebas de la fermeture de la tombe. La tombe se compose d’une salle unique qui n’a pu être dégagée que dans sa moitié orientale ; elle est légèrement trapézoïdale, présente un couvrement plat et mesure approximativement 3,25 m près de l’entrée, au sud, selon une direction est‑ouest et près de 3,50 m à l’opposé de l’entrée, au nord, selon la même direction. Dans le sens nord‑sud, la pièce mesure 2,25 m dans la partie est de la pièce et environ 2,45 m dans sa partie ouest.

357Les parois est et nord de la chambre funéraire sont précédées d’une banquette de faible hauteur (environ 0,35 m de haut et 0,20 m de large) dans chacune desquelles une cuve peu profonde a été taillée. Il devait y avoir une troisième banquette‑cuve le long du côté ouest de la pièce, qui n’a pu être dégagée, faute de fouille. On avait donc une disposition en pi. Les cuves dégagées font toutes deux 0,50 m de large. Seule la cuve qui se trouvait le long du petit côté est a été entièrement mise au jour : elle mesure 1,55 m de long. La profondeur varie de 0,35 (cuve est) à 0,50 m (cuve nord). L’aménagement d’origine comprenait‑il simplement les banquettes, dans lesquelles les cuves auraient pu être creusées dans un second temps ? Le petit nombre d’individus attestés dans cette tombe peut permettre de ne pas reprendre cette hypothèse. De plus, il ne semble guère vraisemblable que l’on ait entrepris de recreuser plus tard chacune des banquettes hellénistiques, pour une éventuelle réoccupation visiblement limitée et plutôt opportuniste, liée au creusement de la tombe T6. L’intérieur des cuves présente une proéminence grossièrement taillée à l’une de leur extrémité, qui pourrait correspondre à un coussinet ou repose‑tête. Rien dans le traitement des parois des cuves, ni dans le nombre d’individus inhumés dans cette tombe ne permet d’imaginer que ces coussinets sont le produit d’une réutilisation de la tombe bien qu’ils soient plus fréquents à l’époque romaine tardive qu’à l’époque hellénistique. Les cuves devaient être fermées par des dalles qui reposaient sur le bord de la banquette et un ressaut taillé dans la paroi de la tombe : l’une d’entre elles a été trouvée sur le sol de la chambre funéraire. Dans l’angle nord‑est de l’espace funéraire, une petite tablette horizontale d’environ 0,23 x 0,34 m de côté a été laissée lors du creusement des cuves, sans doute pour y placer de petits dépôts votifs. Deux encoches sont visibles dans la paroi d’entrée, à une hauteur de 1,50 m. Elles pouvaient servir à poser une lampe. Cependant, la présence d’une encoche en vis‑à‑vis sur l’autre paroi, qui n’est attestée que du côté ouest de la tombe à cause du mauvais état de la roche, pourrait suggérer qu’elle a eu un autre usage, comme de fixer un dispositif, peut‑être en bois, en lien avec la sépulture située en dessous. Des encoches proches ont été observées en Galilée occidentale, à Tefen33, par exemple.

358Le comblement de la chambre funéraire a été fouillé en deux passes mécaniques. La première (= couche 1) allait de la surface jusqu’à atteindre le niveau des banquettes‑cuves. La seconde (= couche 2) partait de ce niveau jusqu’au sol. Les tessons retrouvés directement sur le sol, dont une lampe à huile dans l’angle nord‑est (T5.19) entre les deux banquettes, étaient d’époque romaine tardive.

359Sur l’architecture de cette tombe, voir plus bas, p. 315-318.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

360Cette tombe a livré 54 fragments osseux dont près de 87 % ont fait l’objet d’une détermination précise. Les 13 % restants (soit sept fragments) étant essentiellement des morceaux d’os longs indéterminés et des esquilles. Les fragments osseux ont été collectés principalement dans les deux couches de la salle 1, ainsi que dans les deux cuves (fig. 148).

Fig. 148 – Dispersion des fragments osseux (n = 54) dans la tombe T5.

361Les ossements répartis dans la tombe ont permis d’identifier trois individus (fig. 149). Il s’agit d’un jeune enfant et de deux adultes.

Fig. 149 – Taux d’attribution des ossements par sujet (n = 54) dans la tombe T5.

362Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 376.

Catalogue du matériel

Couche 1

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

363T5.1. T5.S1.01.3 : fragment de bord, de paroi et départ de pied d’assiette. H. cons. : 5,3 cm ; d. bord : 19 cm. Même argile que T5.6. Fig. 150.

364Waagé 1948, p. 12, pl. I, type 17a‑n ; Guz‑Zilberstein 1995, p. 355, fig. 6.8, n^o 3 ; Dorna‑Metzger 1996, p. 374, n^o 19 (époque parthe) ; Gerber 1996, p. 315, n^o 4 (époque hellénistique) ; Hayes 1991, fig. XLVIII, n^o 55 (fin du ii^e s., vers 130‑110 av. J.‑C. ?) ; Berlin 1997, pl. 18, PW 161 (fin du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.) ; Rotroff 1997, p. 149‑150, fig. 53 ; Bernbeck 2005, fig. 134 (fin de la période séleucide) ; Donceel 2011, p. 17 et pl. IX, n^o 20.20 (considéré comme un dérivé de l’assiette à poisson pouvant être fabriqué jusqu’à l’époque augustéenne) ; Kögler 2014, p. 158, fig. 1 (ii^e‑1^re moitié du i^er s. av. J.‑C.).

365Il s’agit d’une variante de l’assiette habituelle, avec un bord angulaire épaissi dont la face externe est moulurée et qui se rapprocherait d’importations à vernis noir34 ; cependant, rien n’oblige à considérer cette assiette qui est une production régionale, comme antérieure au milieu du ii^e s. av. J.‑C.

Fig. 150 – T5.1 ; fig. 151 – T5.2 ; fig. 152 – T5.6 ; fig. 153 – T5.7 ;
fig. 154 – T5.8 ; fig. 155 – T5.9 ; fig. 156 – T5.10 et fig. 157 – T5.11.

366T5.2. T5.S1.01.5 : fragment de bord et de paroi d’assiette. H. cons. : 2,5 cm ; d. bord : 13 cm. Même argile que T5.6. Engobe sur le dessus uniquement, rouge foncé et épais. Fig. 151.

367Hayes 1991, fig. LVI, n^o 11 (milieu du ii^e s. ou un peu après) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 18, n^o 14 (85‑70 ?) ; Clarke et al. 2016, p. 218, FW 627.

368Production régionale ; 2^de moitié du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.

369T5.3. T5.S1.01.7 : fragment de bord et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 1,7 cm ; d. bord : 11 cm. Même argile que T5.6.

370Même forme de bord que T5.2 ; même datation.

371T5.4. T5.S1.01.8 : fragment de bord et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 1,4 cm ; d. bord : 16 cm. Même argile que T5.6.

372Même forme de bord que T5.2 ; même datation.

373T5.5. T5.S1.01.9 : fragment de bord et départ de paroi de grand bol. H. cons. : 1,4 cm ; d. bord : 12 cm. Même argile que T5.6. Engobe à l’intérieur et à l’extérieur, en haut de la paroi, épais et rouge‑brun à l’intérieur, plus fin et mat, rouge‑gris à l’extérieur.

374Bol à bord incurvé vers l’intérieur, proche par la qualité de l’engobe et la forme de T4.48 (ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.).

375T5.6. T5.S1.01.1 : fragment de fond, de pied et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 2,5 cm ; d. pied : 6,2 cm. Argile beige orangé à beige orangé soutenu à cœur, tendre, fine, avec de rares petites inclusions blanches et de petites particules de mica blanc. Engobe rouge orangé, fin et mat, présent sur le dessus uniquement. Fig. 152.

376Assiette dont la cupule centrale, entourée d’un ressaut et d’un sillon, est plus profonde et plus accentuée que sur les exemples provenant de la tombe T4. Pour la forme, Anderson‑Stojanović 1992, p. 101, n^o 726, pl. 85 (2^de moitié du ii^e s. av. J.‑C.) ; Dorna‑Metzger 1996, p. 372, n^o 2 ; Berlin 1997, p. 158‑159, pl. 17, PW 150 ; Rotroff 1997, p. 148 et 317, fig. 51, n^o 730‑733 (ii^e‑début du i^er s.) ; Kenrick 2000, p. 253 et 255, n^o 161 ; Hayes 1991, fig. XLIV, n^o 8 et fig. LVI, n^o 10 (milieu du ii^e s. ou un peu plus tard) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 19, n^o 21 (150‑70 av. J.‑C.).

377Ce type de fonds, avec une cupule très accentuée, limitée par un ressaut, et une profondeur de l’assiette qui paraît moindre, semble correspondre, d’après le site de Jebel Khalid en particulier, à des fonds (types 8.3 et 8.4) qui sont postérieurs au milieu du ii^e s. tandis qu’à Tel Anafa, l’apparition de cette caractéristique pourrait se situer vers 125 av. J.‑C. ; l’assiette T5.6 pourrait être datée de la seconde moitié du ii^e s. av. J.‑C. et plutôt vers la fin de la période.

378T5.7. T5.S1.01.2 : fragment de fond, de pied et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 3 cm ; d. pied : 4,2 cm. Même fabrication que T5.6. Fig. 153.

379Forme proche de T5.6, avec un pied plus court et plus massif. Pour la forme, Hayes 1991, fig. XLV, n^o 14 et fig. LVI, n^o 11 (milieu du ii^e s. ou un peu plus tard) ; Rotroff 1997, p. 148 et 317, fig. 51, n^o 730 (vers 175 av. J.‑C.), p. 418, fig. 102, n^o 1719 (importation antérieure à 180 av. J.‑C.) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 19, n^o 20 ; Kenrick 2013, pl. 3, PT42.

380Même type de fonds et même datation que T5.6.

381T5.8. T5.S1.01.10 : fragment de fond, de pied et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 2 cm ; d. pied : 5,2 cm. Même fabrication que T5.6. Fig. 154.

382Hayes 1991, fig. XLV, n^o 14 et fig. LVI, n^o 11 (milieu du ii^e s. av. J.‑C. ou peu après) ; Berlin 1999, n^o 281 (milieu‑3^e quart du ii^e s. av. J.‑C.) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 19, n^o 20 (type 8.4) [postérieur à 150] ; Kenrick 2013, pl. 3, PT42.

383Forme proche de T5.7.

384T5.9. T5.S1.01.6 : fragment de fond, de pied et départ de paroi de bol. H. cons. : 1,9 cm ; d. pied : 10 cm. Argile beige, tendre, fine, avec de rares inclusions blanches de petite taille. Engobe très fin et mat, variant d’orange‑brun à gris, présent à l’extérieur uniquement sous forme de coulures. Fig. 155.

385Très proche pour la forme de Papuci‑Wladyka 1995, p. 274, H15 (Paphos, époque hellénistique) ; Clarke et al. 2016, p. 222, FW 640. La présence d’un ressaut à l’intérieur du pied et d’un sillon sur le fond pourrait faire penser à une production inspirée par des formes de sigillées du i^er s. av. J.‑C. ou du i^er s. ap. J.‑C. : voir par exemple, Hayes 2008, fig. 4, n^o 100 (contexte de 75‑1 av. J.‑C.) ou fig. 21, n^o 616 (début de l’époque romaine). L’exemplaire étudié, avec son pied peu mouluré, à la surface de pose étroite, et son ressaut à l’intérieur du pied daterait au plus tôt du i^er s. av. J.‑C.

386T5.10. T5.S1.01.12 : fragment de fond de cruche à ombilic. H. cons. : 1,2 cm ; d. bouton : 1,2 cm. Argile beige rosé, devenant parfois beige‑brun à cœur, dure, finement granuleuse, avec de rares petites inclusions blanches et particules de mica blanc. Fig. 156.

387Ce type de fonds de cruches à ombilic se trouve très couramment de la période hellénistique tardive à l’époque omeyyade : Riley 1979, n^o 1106 ou 1165, par exemple ; Anderson‑Stojanović 1992, p. 112, n^o 855, pl. 100 (i^er s.) ; Donceel 2011, pl. XXII, n^o 21‑C.10, 21‑A.13‑15 (i^er s. av. J.‑C.‑i^er s. ap. J.‑C.) ; Kenrick 2013, pl. 35, PT572‑573 (contexte du début du vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 277, « type 2 » ; cf. T1.8 (v^e‑vii^e s.).

388T5.11. T5.S1.01.14 : fragment de bord, de tenon et de paroi de jarre de stockage. H. cons. : 16,5 cm ; d. embouchure : 17 cm. Argile brun rosé, assez dure, avec quelques petites inclusions blanches et grises, ainsi que quelques petites particules de mica blanc. Fig. 157.

389Newson 2014, p. 11‑12, fig. 6 (LCP09 67‑11, début de l’époque islamique ?) ; Gerber 2016, p. 146, fig. 15, n^o 172 et p. 187 (époque byzantine‑début de l’époque islamique). Aucun parallèle véritablement satisfaisant n’a été trouvé. Des jarres avec des anses en forme de tenon exactement semblables sont en usage encore de nos jours dans le village de Belkis, ce qui semblerait montrer que ce fragment est récent, voire moderne.

390T5.12. T5.S1.01.15 : fragment de paroi, de carène et départ de fond de jarre de stockage. H. cons. : 15 cm ; d. à la carène : env. 30 cm. Même argile que T5.11.

391Sans doute ce fragment appartient‑il au vase T5.11.

392T5.13. T5.S1.01.4 : fragment de bord et d’anse d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 19 (?) cm ; h. cons. : 2,5 cm. Pâte dure, de couleur rouge sombre 10R3/3. Paroi légèrement côtelée sous l’arrivée de l’anse.

393Pot de type indéterminé. Le bord pour lequel nous ne connaissons pas de parallèle typologique exact pourrait être contemporain du pot hellénistique tardif de type 3.1 et annoncer les pots en brittle ware.

Objets métalliques

N. Dieudonné‑Glad

394T5.14. T5.S1.01 et S1.03 Me 714 : deux fragments de clous en fer (non documentés) ; T5.15. T5.S1.02 Me 715 : fragment d’objet en fer, de forme indéterminée.

Couche 2

Restes fauniques

N. Émériau

395T5.16 : humérus de lièvre (lago) ; T5.17‑18 : deux fragments non déterminés.

Lampes

M. Feugère

396T5.19. Ce 130 : L. cons. : 9,2 cm ; larg. : 6,7 cm. Lampe moulée dont ne subsistent que le bec, la partie supérieure du réservoir et l’anse, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil aplati au réservoir légèrement bombé, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré d’un bourrelet et de gros oves, séparés par des points. Fig. 158.

Fig. 158 – T5.19.

397Type 4a.

398Autres lampes de type 4, fragmentaires : T5.20. T5.S1.01.11 ; T5.21. T5.S1.01.13.

Synthèse

399L’étude anthropologique et surtout la répartition spatiale des ossements ne traduisent pas d’anomalie particulière dans le fonctionnement funéraire de la tombe. Les trois sujets devaient reposer chacun dans une cuve, leurs ossements ayant été rejetés dans la salle centrale suite aux phénomènes de pillages et/ou de réutilisation de la tombe. Il est probable, qu’à l’image de la tombe T1 la constitution de la couche 1 soit consécutive à une utilisation domestique et/ou à des passages plus ou moins fréquents.

400Une étude plus précise permet d’affiner ces observations et de déterminer qu’il y a eu au moins deux grandes phases de déplacement.

401L’ensemble du matériel a été trouvé dans l’espace central : il n’est donc pas en place. La part la plus importante et la plus ancienne date de la fin de l’époque hellénistique (fin du ii^e‑i^er s. av. J.‑C.). D’ailleurs, le matériel et en particulier les assiettes semblent un peu plus récents que les exemplaires trouvés dans T4, par exemple. Malheureusement, seules deux cuves sur les trois présentes dans la tombe ont pu être fouillées, mais elles semblent avoir subi un nettoyage très efficace puisque, outre le matériel, l’ensemble des ossements provient de la salle centrale. Les ossements confirment ces données et montrent la présence d’au moins trois sujets (correspondant aux trois cuves ?) dont les restes ont été trouvés répartis sur le sol de la salle funéraire, dans les couches 1 et 2. La tombe T5 a dû être creusée à la fin de l’époque hellénistique (fin du ii^e s. av. J.‑C.‑début du i^er s. av. J.‑C.) et a pu être utilisée peut‑être partiellement pendant une partie du i^er s. av. J.‑C. (T5.9 et peut‑être T5.13).

402Dans un deuxième temps, il semble que la couche 2 se soit constituée à la suite de l’effondrement du plafond de T5, lié au creusement de T6 qui a accidentellement recoupé T5. Le matériel daté du iv^e s. ap. J.‑C., T5.19‑21, pourrait être lié à cet incident ; en revanche, sa fonction nous échappe : ces lampes ont‑elles servi à éclairer l’espace au moment de sa redécouverte ou bien montrent‑elles une réutilisation comme tombe de T5 puisque T6 ne pouvait plus convenir ? Cette dernière hypothèse paraît la plus plausible dans la mesure où, après avoir commencé à creuser T6 et être tombés sur T5, les nouveaux utilisateurs ont pris la peine de reboucher le trou qu’ils avaient accidentellement fait dans le plafond de T5. Cette possible réutilisation semble très légère (un individu, peut‑être celui pour lequel le caveau T6 était creusé ?) par le matériel qui en témoigne.

403Ensuite, T5 semble avoir été utilisée comme espace de stockage à l’époque islamique ou moderne (T5.10‑12). C’est sans doute au cours de cette phase que les cuves ont été soigneusement nettoyées et que le matériel et les ossements, principalement (ou uniquement ?) d’époque hellénistique qu’elles contenaient ont été regroupés dans l’espace central et dans la couche supérieure (couche 1). En même temps, l’état des ossements de la couche 1, très érodés, montre que cette occupation tardive a été l’occasion de passages fréquents. C’est aussi sans doute lors de cette dernière phase que l’entrée de la tombe aurait reçu une nouvelle dalle de fermeture, trop petite.

Résumé

• Construction et utilisation : 2^de moitié du ii^e‑i^er s. av. J.‑C. (phase Ib) ;
• Abandon (phases II‑III) ;
• Transpercement du plafond et peut‑être réutilisation partielle : iv^e s. (phase IVa) ;
• Abandon (phases IVb‑V) ;
• Passages et réoccupation comme espace de stockage : époque islamique ou moderne (phase VI et au‑delà).

Tombe T6 (secteur A)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

404La tombe T6 se situe au‑dessus de l’entrée de la tombe T5 qu’elle a recoupée accidentellement lors de son creusement (fig. 147)35. Il s’agit d’un simple caveau rectangulaire, de la taille d’un adulte, creusé dans le rocher. Sa longueur est de 1,85 m pour une largeur de 0,80 m. Il est orienté est‑ouest. Les grands côtés (fig. 147, coupe CC), ont été aménagés d’une feuillure de 0,13 m de large qui était destinée à recevoir des dalles pour fermer le trou occasionné par ce recoupement accidentel avec la tombe T5. Ces dalles étaient scellées par une couche de mortier recouverte d’un lit de galets calibrés de même épaisseur afin de boucher le trou au‑dessus du plafond de T5. Dès lors, il ne s’agit plus de finir le percement du caveau mais de réparer les dégâts occasionnés et de reboucher l’ensemble.

405Ce caveau avait à l’origine comme fonction d’abriter une ou plusieurs inhumations. Après le percement du trou dans le plafond de la tombe T5 et les réparations effectuées pour le boucher, il apparaît que la tombe T6 ne pouvait plus être utilisée. Les dispositifs décrits n’ont servi qu’à boucher le trou percé accidentellement. Cela dit, la nécessité de trouver une tombe existait toujours : il est donc possible que la tombe T5, avant le rebouchage, fût utilisée pour abriter l’inhumation qui avait occasionné le creusement de T6.

406Sur l’architecture de cette tombe, voir plus bas, p. 298-303.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

407Aucun fragment osseux humain.

Catalogue du matériel

408Aucun matériel.

Synthèse

409La datation de ce caveau est très difficile à établir puisqu’il ne contient pas de matériel et qu’il n’a sans doute jamais été utilisé. La seule indication chronologique dont on dispose est que le caveau T6 a été creusé après T5 qu’il recoupe, ce qui donne pour T6 un terminus post quem situé au i^er s. av. J.‑C. Or, comme on sait que les caveaux de ce type étaient creusés dans les espaces funéraires autour d’Apamée soit à l’époque hellénistique (par exemple T14), soit à l’époque romaine tardive ou protobyzantine (par exemple T7 ou T17‑T18), on voit que c’est cette dernière datation qui est la plus vraisemblable. De plus, si l’on considère que le matériel tardif de T5 peut être le résultat de la redécouverte et, éventuellement, de la réutilisation de la tombe, on peut situer le creusement de T6 au iv^e s. ap. J.‑C. Dans ce cas, la tombe T5 aurait été oubliée et redécouverte à l’occasion de cet incident. En revanche, il paraît difficile d’imaginer que le caveau T6 a été creusé en toute connaissance de cause au‑dessus de la tombe T5 qui aurait été encore en activité. La petite quantité de matériel tardif et d’ossements trouvée dans T5 semble infirmer cette hypothèse, de même que le dispositif assez complexe de bouchage du trou qui semblerait plutôt montrer que T5 a été (ré)utilisée à la place de T6, en tout cas pour une inhumation.

Résumé

• Creusement de T6 : iv^e s. ap. J.‑C. (phase IVa).

Tombe T7 (secteur A)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

410Il s’agit d’un simple caveau rectangulaire taillé dans un affleurement calcaire, à environ 17 m à l’est des tombes T5 et T6, à une altitude de 364,50 m (fig. 9‑10 et fig. 159)36. Taillé pour recevoir un adulte, ce caveau mesure 1,80 m de long pour 0,50 m de large et a une profondeur moyenne d’environ 0,80 m. Il est orienté nord‑est ‑ sud‑ouest et ne semble pas avoir comporté de feuillure pour supporter des dalles de couverture.

Fig. 159 – La tombe T7, vue vers le sud‑ouest.

411Sur l’architecture de cette tombe, voir plus bas, p. 298-303.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

412Un unique sujet a pu être identifié, d’âge et de sexe indéterminés.

413Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 376.

Catalogue du matériel

Lampe

M. Feugère

414T7.1. T7.2 : L. cons. : 9,6 cm ; larg. : 6,5 cm. Lampe moulée, en terre cuite beige orangé dont il ne subsiste que le fond ; au revers, fond circulaire avec pied annulaire peu marqué, intérieur creux. Fig. 160.

Fig. 160 – T7.1.

415Type 5a ; vi^e s.

Monnaie

D. Frascone

416T7.2. T7.1 : bronze. D. : 14‑15 mm ; poids : 1,27 g ; axe des coins : 12 h.

417A/ Tête ou buste diadémé à droite. Légende illisible (en partie rognée). Fig. 161.

418R/ VOT/XV/MVLT XX dans une couronne de laurier. Fig. 162.

Fig. 161 – T7.2 (avers) ; fig. 162 – T7.2 (revers).

419Petit bronze du iv^e s. (Constant ?) frappé entre 347 et 348 (?) : Frascone 2014, p. 192, n^o 856.

420Pour la signification de sa présence dans la tombe, voir en dernier lieu, Wenn, Ahrens, Brandt 2017, p. 207‑209 et plus bas, p. 506.

Synthèse

421La faible quantité d’ossements retrouvés dans la tombe ne permet pas d’en analyser son fonctionnement. Deux hypothèses s’offrent à nous, soit il s’agit d’une sépulture individuelle dans laquelle les os se sont très mal conservés, soit la tombe a fait l’objet d’un nettoyage plus ou moins méticuleux en vue d’une réutilisation, funéraire ou non, qui ne s’est jamais produite.

422Cette tombe semble n’avoir connu qu’une seule utilisation. La similitude architecturale avec la tombe T6 renvoie à la banalité de l’architecture. La monnaie fournit un terminus post quem pour le creusement et l’utilisation de T7, situés vers le milieu du iv^e s., mais elle semble usée et avoir circulé longtemps ; le fond de lampe découvert paraît plus tardif et pourrait être attribué au vi^e s. Cette tombe daterait donc plutôt de cette époque.

Résumé

• Creusement et utilisation de la tombe : vi^e s. (phase Vb).

Tombe T8 (secteur A)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

423Cette tombe est toute proche de la tombe T4 (fig. 10), à l’ouest de celle‑ci, et se trouve à la même altitude de 370 m37. Au moment de la fouille, l’entrée de la tombe T8 était cachée sous un cône de remblai. Creusée dans un front de falaise, elle a été dégagée (fig. 8, entrée de gauche) en même temps que l’entrée de la tombe T4 (fig. 8, entrée de droite) et que l’entrée d’une tombe inachevée (fig. 8, entrée du centre). L’accès central par lequel la fouille a commencé et qui se trouve à 1,50 m à l’est de la tombe T8 est le départ d’un projet avorté de creusement de tombe ; cependant il présente le même traitement de façade que la tombe T8, ce qui tend à montrer que ce creusement est approximativement contemporain ou antérieur de peu. Ainsi, l’entrée est précédée d’une courte galerie d’accès voûtée, creusée dans la roche calcaire, sur une longueur maximale de 2 m pour une largeur de 1 m et une hauteur maximale de 1,35 m. L’accès à ce qui aurait dû être une tombe mesure 0,50 m de large et est haut de 0,85 m. Il est couvert d’un linteau droit qui décrit des angles amortis avec les piédroits. Le creusement de cette tombe inachevée s’est heurté au plafond de la tombe T4.

424C’est probablement à la suite de cet accident que la tombe T8 a été creusée. Cependant, bien que les ouvriers aient été conscients de la présence de la tombe T4, elle la recoupe encore très légèrement (fig. 117) même si, pour l’éviter, l’entrée de la tombe T8 a été déportée à près de 4 m à l’ouest de celle de la tombe T4, ce qui n’a cependant pas suffi. La tombe T8 présente une entrée orientée vers le sud‑ouest, précédée d’une courte galerie creusée dans le rocher sur une longueur conservée de 1,25 m pour une largeur maximale de 1,20 m. Le couvrement voûté de cette galerie, à proximité de la tombe, lui donne une hauteur maximale de 1,32 m et monumentalise l’entrée. Sur le côté ouest, l’entrée de la tombe T8 comporte une glissière latérale profonde de 1 m qui montre qu’à l’origine, cette tombe était sans doute fermée par un disque de pierre. Au moment de la fouille, l’entrée de la tombe T8 était en revanche fermée par des pierres dont un fragment d’autel en remploi. Elle mesurait 0,60 m de large pour une hauteur d’environ 0,90 m. Elle a été taillée dans le rocher avec un linteau plat qui dessine des angles arrondis avec les piédroits.

425Les fouilleurs sont entrés dans la tombe T8 à partir de la tombe T4, au moyen d’un trou probablement accidentel, élargi par les pilleurs (fig. 163), d’une largeur d’environ 0,50 m pour une hauteur de 0,40 m. La salle funéraire de T8, de forme légèrement trapézoïdale, mesurait 2,70 m dans le sens est‑ouest près de l’entrée et 3,45 m contre la paroi nord ou paroi du fond. Dans le sens nord‑sud, la pièce faisait environ 3,50 m à l’ouest et 3 m à l’est. Le couvrement plat se situe à une hauteur de 2,30 m environ. De façon générale, la roche de mauvaise qualité et se délitant très facilement a obligé à faire de nombreuses restaurations des parois au mortier. La chambre funéraire comportait deux arcosolia parallèles à l’espace central et à couverture voûtée en berceau, sur chacun des côtés libres ouest et nord. En revanche, il semblerait qu’un seul arcosolium ait été prévu le long du côté est, probablement par peur de recouper T4. Cependant, cette précaution n’a pas empêché l’arcosolium oriental de s’étendre trop près de T4, ce qui a provoqué un léger recoupement des deux tombes. Chaque arcosolium n’abrite qu’un seul lit funéraire. Ces lits possèdent tous un coussinet légèrement surélevé et mesurent entre 1,80 m et 2 m de long pour une largeur comprise entre 0,60 et 0,70 m. La fouille du remblai de la salle funéraire n’a pas permis de déterminer l’existence d’une stratigraphie.

Fig. 163 – Trou de voleur entre T4 et T8, vu vers le nord‑est, depuis T8.

426Sur l’architecture de cette tombe, voir plus bas, p. 340-341.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

427Les ossements répartis dans la tombe (fig. 164) ont permis de déterminer la présence de treize individus, peut‑être cinq immatures, un adolescent et sept adultes (fig. 165‑166 et tabl. 3, p. 376-377).

Fig. 164 – Dispersion des fragments osseux (n = 2 167) dans la tombe T8.

Fig. 165 – Répartition générale des ossements par sujet (n = 132) dans la tombe T8.

Fig. 166 – Distribution anatomique des os des adultes dans la tombe T8.

428Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 376-377.

Catalogue du matériel

Extérieur

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

429T8.1. T8.1 (ext.).4 : fragment de pied, départ de fond et de paroi de bol. H. cons. : 2,1 cm ; d. pied : 6,8 cm. Argile beige orangé, assez tendre, fine, avec quelques petites inclusions blanches et grises, et quelques rares petites particules de mica blanc. Vague engobe brun, très fin et usé, sur le dessus. Fig. 167.

430Par la technique de fabrication et la forme, époque hellénistique tardive : voir par exemple, Hayes 1991, fig. LVI, n^o 16 (milieu du ii^e s. av. J.‑C. ou peu après) ; Kenrick 2000, p. 249 et 251, n^o 109 et 112 (ii^e s. av. J.‑C.) ; Donceel 2011, p. 19 et 160, 21.D.4.

Fig. 167 – T8.1 ; fig. 168 – T8.2 ; fig. 169 – T8.3 ; fig. 170 – T8.4 ;
fig. 171 – T8.5 et fig. 172 – T8.6.

431T8.2. T8.1 (ext.).8 : fragment d’embouchure, de col, d’anse et d’épaule d’amphore. H. cons. : 12,5 cm ; d. embouchure : 9 cm. Argile dure, granuleuse, beige verdâtre, avec de nombreuses petites inclusions blanches, grises et rouges, petites à moyennes. Fig. 168.

432Mackensen 1984, pl. 28, n^o 1 ; Gerber 1996, p. 320, n^o 10 ; Konrad 2001b, p. 173, n^o 2 (époque omeyyade) ; Bavant, Orssaud 2001, p. 43, n^o 25 (fin du vi^e s.) ; Pieri 2005a, p. 586, n^o 2 ; Reynolds 2013, pl. 70, AM344 (forme 17A) et AM346 (forme 17F), pl. 72, AM433‑434 (forme 17) [contexte du début du vii^e s.] ; Blétry 2015, p. 201, fig. 165, n^o 6211.46 (vii^e s.).

433Amphore nord‑syrienne (NSA 1A) ; vi^e‑vii^e s.

434T8.3. T8.1 (ext.).6 : fragment d’embouchure et départ de col d’amphore ou de jarre. H. cons. : 2,9 cm ; d. embouchure : 11 cm. Argile beige orangé en surface, ocre orangé à cœur, dure, granuleuse, avec de nombreuses inclusions blanches et grises, et quelques rares grosses particules de mica doré. Fig. 169.

435Gerber 1996, p. 323, n^o 1 (niveau romano‑byzantin) ; Geyer, Monchambert 2003, pl. 8, n^o 1150 (i^er s. ap. J.‑C. ? époque islamique ?) ; Knötzele 2006, pl. 5, n^o 1‑2 ; Rousset 2012, p. 85, fig. 10, n^o 4‑10 (viii^e s.) ; Blétry 2015, p. 65, fig. 36, n^o 8 (2^de moitié du vi^e‑vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, pl. 113 (jarres‑amphores de type 1A) et p. 318‑320 (vii^e‑viii^e s.).

436Datation incertaine, mais probablement période islamique.

437T8.4. T8.1 (ext.).5 + T8.S1.42 (T8.138) : fragment d’embouchure et d’épaule d’amphore. H. cons. : 7,2 cm ; d. embouchure : env. 14 cm. Argile beige orangé en surface, ocre orangé à cœur, assez dure et fine, avec de nombreuses inclusions, de tailles variées, blanches, grises et beiges, avec des particules de mica blanc et doré. Fig. 170.

438Rousset 2012, p. 92‑93, et en particulier fig. 16, n^o 11‑12. ; Vokaer 2013, p. 489, fig. 3.4 et p. 492 ; Connan et al. 2020, p. 2, fig. 1 a‑b et p. 6‑7 ; Lischi et al. 2020, p. 2 et 11.

439Forme proche de l’amphore de type Carthage LRA 4B2, dite « amphore de Gaza », cependant la pâte ainsi que les détails de la fabrication (pas de ressaut à l’intérieur de la lèvre, pas de stries profondes, pas de barbules autour de l’embouchure) semblent indiquer que ce conteneur pourrait avoir une autre origine, peut‑être mésopotamienne (amphore « torpille »). Cette production est attribuée, sur le site d’al‑Hadir, à l’époque omeyyade, ce qui semble conforme aux typologies les plus récentes selon lesquelles l’amphore appartiendrait à la forme TORP‑S qui disparaîtrait au cours du viii^e s. L’amphore T8.4 ne comporte aucune trace de bitume à l’intérieur, tout comme les exemplaires d’al‑Hadir. D’autres exemplaires de ces amphores torpilles sont connus à Apamée sur l’Oronte, dans des niveaux du début de l’époque islamique, à Andarin, Resafa et Raqqa.

440T8.5. T8.1 (ext.).9 : fragment de fond et départ de paroi de grande cruche. H. cons. : 5 cm ; d. fond : 15,4 cm. Argile ocre orangé, assez dure, fine, avec d’assez rares petites inclusions blanches et grises, et quelques petites particules de mica blanc. Fig. 171.

441Fond plat caractéristique de l’époque byzantine tardive et au‑delà : voir par exemple, Riley 1979, p. 395 ; Crawford 1990, p. 81, P64.147:6189 et fig. 422 ; Hayes 1992, p. 99, fig. 36, n^o 5 (fin du vi^e s.) ; Bass 1982, p. 168‑169, P 14‑P17 ; Yangaki 2005, fig. 31‑32 (a‑c) [vi^e‑vii^e s.] ; Rousset 2012, p. 91, fig. 15, n^o 12‑14 (époque omeyyade) ; Kenrick 2013, pl. 34, PT547 (contexte du début du vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, pl. 75, n^o 1‑2 (Zeugma, inédits).

442vi^e‑vii^e s.

443T8.6. T8.1 (ext.).7 : fragment de fond et départ de paroi de vase fermé (cruche ?, jarre ?). H. cons. : 3,7 cm ; d. fond : 4,2 cm. Argile beige orangé en surface, ocre à cœur, dure, granuleuse, avec d’assez nombreuses inclusions de tailles variées, blanches et grises. Fig. 172.

444Kazenwadel 1995, p. 36, n^o 148, pl. 55, n^o 23‑24 et 26 ; Uscatescu 2001, p. 67, fig. 2, n^o 5 (vi^e s.) ; Rousset 2010, p. 134 et 136, fig. 7, n^o 3 (époque romaine ?) ; Rousset 2012, p. 98, fig. 19, n^o 7 (début du ix^e s.) ; Kenrick 2013, pl. 21, PT381 (contexte du milieu du iii^e s., peut‑être une intrusion ?), PT580 (contexte de la fin du vi^e‑début du vii^e s.).

445vi^e‑viii^e s.

446T8.7. T8.1 (ext.).1 : fragment de base convexe de pot à cuire. Ép. paroi : 0,5 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6.

447Pot de type indéterminé. Dépôt de restes (alimentaires ?) sur la surface intérieure.

448T8.8. T8.1 (ext.).2 : fragment de bord et de col d’un pot. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 3,1 cm. Brittle ware, terra rossa, avec quelques inclusions de calcaire et de sable en surface, de couleur rouge foncé 2,5YR3/6, avec un engobe surf. ext., de la même couleur que la pâte, légèrement satiné.

449Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

450T8.9. T8.1 (ext.).3 : fragment de bord d’un pot à cuire. D. bord : 14 cm ; h. cons. : 2,2 cm. Recolle avec T8.189‑193.

451T8.10. T8.1 (ext.).10 : fragment de bord et de col d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 15 cm ; h. cons. : 2,8 cm. Pâte assez dure et compacte, de brun‑rouge 5YR5/3 à brun foncé 10YR3/3. Inclusions nombreuses, brillantes, grises et blanches, très petites à moyennes.

452Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

Lampe

M. Feugère

453T8.11. T8 (ext.).93 : L. : 9,8 cm ; larg. : 6,7 cm. Lampe moulée, en terre cuite beige orangé dont il ne subsiste que la partie supérieure ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique au sommet de l’épaule, partiellement brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué de chevrons jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant, vers le bec et de part et d’autre de l’anse, par deux crosses. Fig. 173.

Fig. 173 – T8.11.

454Type 5c (époque omeyyade).

Verre

O. Dussart

455T8.12. T8 (ext.).v. 47 : base de gobelet associée à des fragments de panse. Couleur bleu‑vert. Irisation blanche. D. base : 6,4 cm ; h. cons. : 2,7 cm. Dépôt noir d’aspect organique sur les parois des tessons. Fig. 174.

Fig. 174 – T8.12.

456Hayes 1975, p. 103, n^o 369, fig. 10 (bol en forme de calice) ; Dussart 1998, p. 106‑107, type BVIII.2112, pl. 24, n^o 1‑18 (gobelets coniques).

457Ce pied annulaire, pris dans la paraison et façonné par repliement et repoussement du fond, se rencontre sur des bols en forme de calice de la seconde moitié du iv^e s., munis d’une lèvre verticale arrondie à repli inférieur et décorés de fils appliqués sur la panse ainsi que sur des gobelets coniques. Ces derniers connaissent des parallèles en Jordanie aux musées d’Amman et de Kérak où des pièces complètes sont conservées. Des pieds de gobelets coniques ont été également exhumés en Jordanie sur les sites d’Aïn ez‑Zâra, de Jérash et d’Amman dans des contextes archéologiques datant entre la seconde moitié du iv^e et la fin du vi^e s., ainsi que de l’époque omeyyade.

458T8.13. T8 (ext.).v. 48 : col de flacon. Couleur vert‑bleu. Irisation blanche. H. cons. : 5,2 cm. Dépôt noir d’aspect organique à l’extérieur. Fig. 175.

Fig. 175 – T8.13.

459Weinberg 1988, p. 73‑76, n^o 307‑308, fig. 4‑36 (Jalame) ; Arveiller‑Dulong, Nenna 2005, n^o 1054, pl. 92 (musée du Louvre) ; Atallah, Gawlikowska 2007, p. 219, n^o 138.

460Ce col cylindrique, étranglé dans le bas et évasé dans le haut, correspond peut‑être à un flacon sphérique pourvu d’une embouchure en entonnoir comme le suggère une pièce du musée du Louvre. Il s’agit d’un modèle très connu qui se trouve dans des contextes du iii^e s. au Proche‑Orient, à Hanita et à Jalame. Le musée du palais de Beiteddine au Liban en comporte un exemplaire daté des iii^e‑iv^e s.

Intérieur de la tombe, salle 1

Restes fauniques

N. Émériau

461T8.14‑22 : neuf dents de bovidé dont certaines avec traces de combustion ; T8.23‑25 : trois dents de porc dont certaines avec traces de combustion ; T8.26 : phalange de capriné ; T8.27 : humérus de porc avec traces de combustion ; T8.28 : tibia de lièvre ; T8.29‑30 : deux fragments d’humérus de lièvre ; T8.31 : phalange de lièvre ; T8.32 : métapode de porc ; T8.33 : sternum d’oiseau ; T8.34 : mandibule de mustélidé (rat) ; T8.35‑36 : deux dents de mustélidé (rat) ; T8.37 : dent de lièvre ; T8.38 : radius de porc ; T8.39 : fémur de chien ; T8.40 : tibia de porc ; T8.41 : reste non déterminé, de reptile ; T8.42 : ulna d’oiseau (poule) ; T8.43‑44 : deux fragments d’ulna d’oiseau ; T8.45 : sternum de capriné ; T8.46 : métapode de chien ; T8.47 : humérus d’oiseau ; T8.48 : carapace de tortue ; T8.49‑126 : 78 fragments non déterminés.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

462T8.127. T8.S1.34 : fragment de bord, de paroi et départ de pied de petite assiette. H. cons. : 3 cm ; d. bord : 12,6 cm. Argile orangée, tendre et fine, avec de petites inclusions blanches et grises, et quelques petites particules de mica doré. Engobe rouge foncé, fin et mat, sur le dessus et à l’extérieur par coulures. Fig. 176.

463Papanicolaou‑Christensen, Friis Johansen 1971, p. 41‑42, n^o 175 ; Gerber 1996, p. 304 et 315, n^o 7 ; Özen 2000, p. 79, n° 68 ; Donceel 2011, p. 16, pl. IX, 21.L.14.

464Peut‑être proche de T4.46 pour la forme et l’argile. Production régionale, ii^e‑i^er s. av. J.‑C.

Fig. 176 – T8.127 ; fig. 177 – T8.128 ; fig. 178 – T8.129 ; fig. 179 – T8.130 ; fig. 180 – T8.131 ; fig. 181 – T8.132 ; fig. 182 – T8.133 et fig. 183 – T8.134.

465T8.128. T8.S1.35 : fragment d’embouchure et de col d’unguentarium. H. cons. : 5,3 cm ; d. embouchure : 2,8 cm. Argile beige orangé, assez dure, fine, avec de rares petites inclusions blanches et quelques petites particules de mica blanc. Fig. 177.

466Cf. T4.47 ; fin du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.

467T8.129. T8.S1.36 : fragment de paroi et de pied d’unguentarium. H. cons. : 11 cm ; d. max. : 4 cm. Argile beige orangé, assez tendre, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc. Engobe rouge‑brun, assez épais et mat, présent par coulures à l’extérieur. Fig. 178.

468Cf. T4.49. ; fin du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.

469T8.130. T8.S1.50 : profil complet de petit pichet, auquel l’anse manque. H. : 9,2 cm ; d. embouchure : 5,5 cm ; d. fond : 4,8 cm. Argile ocre, assez dure, granuleuse, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc et doré. Fig. 179.

470Catling, Dikigoropoulos 1970, p. 48, n^o 1, fig. 3 (vii^e s.) ; Diederichs 1980, p. 57, pl. 22, n^o 274 ; Bass 1982, p. 171, fig. 8‑12, P 32 ; Williams 1985, fig. 3, n^o 19 (céramique fine) ; Alp, Tekinalp 2001, p. 400, fig. 10, n^o 50 ; Daviau, Beckmann 2001, p. 261 et 217, fig. 3 (omeyyade) ; Thalmann 1978, fig. 39, n^o 10 ; Yangaki 2005, p. 129, fig. 14 b (vii^e s.) ou p. 138, fig. 21 f ; Vroom 2007, p. 272‑274, n^o 9 ; Pétridis 2010, p. 77‑78, fig. 102, CT25 ; Vionis et al. 2010, p. 435‑437 et fig. 7, e‑f (xi^e‑xii^e s.) ; Kenrick 2013, pl. 34, PT548 et pl. 36, PT581‑582 (contexte du début du vii^e s.).

471Fin du vi^e‑vii^e s. et au‑delà.

472T8.131. Ce 501 bis : cruche entière. H. : 13,6 cm ; d. embouchure : 4,5 cm ; d. pied : 5,5 cm. Argile beige rosé, dure, finement granuleuse, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, et quelques particules de mica blanc et doré. Sur la panse, bande peinte rouge, posée avec une rotation lente. Fig. 180.

473Sodini et al. 1980, p. 119‑125 (milieu‑2^de moitié du vii^e s.) ; Williams 1985, n^o 29‑30 ; Gerber 1996, p. 317, n^o 6 (début de l’époque islamique) ; Pétridis 2010, p. 76, CT21 (vi^e‑vii^e s.) ; Kenrick 2013, pl. 31, PT488, pl. 35, PT563 (contexte du début du vii^e s.) ; Blétry 2015, p. 139, fig. 126, n^o 7 (vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 275‑277 (type 1) [vii^e s.].

474La décoration est évidemment inspirée de celle des grandes amphores nord‑syriennes peintes fabriquées probablement dans la région de Zeugma entre le vi^e et le vii^e s., voire au‑delà. L’aspect très sommaire du rendu des volutes peut s’expliquer par la place limitée laissée à ce genre de décoration par la forme ou par la lassitude du peintre devant un leitmotiv répété inlassablement. On pourrait situer cette cruche au vii^e s.

475T8.132. T8.S1.37 : fragment d’embouchure et départ de col de cruche ou de jarre. H. cons. : 4 cm ; d. col : 3,7 cm. Argile beige, avec de nombreuses inclusions petites à moyennes blanches et grises, et quelques grosses particules de mica blanc. Argile nord‑syrienne. Fig. 181.

476Konrad 2001b, p. 173, n^o 11 (époque omeyyade) ; Rousset 2012, p. 85, fig. 10, n^o 19 (époque omeyyade) ; Kenrick 2013, pl. 35, PT573 (contexte du début du vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 325, pl. 117, jarres‑amphores de type 2B (Sergilla, Qalat Seman) [vii^e s.].

477Les vases fermés présentant ce type de bords triangulaires sont de formes très variées et donc difficiles à classer. On les trouve cependant principalement dans des contextes du vii^e s.

478T8.133. T8.S1.39 : fragment d’épaule et de carène de cruche ou de jarre. H. cons. : 6 cm ; d. carène : 32 cm. Argile beige‑gris, dure, finement granuleuse, avec de nombreuses petites inclusions blanches, rouges et grises. Sur l’épaule, décor au peigne à six poils, de lignes horizontales au‑dessus de la carène et de demi‑cercles sur l’épaule. Argile nord‑syrienne. Fig. 182.

479Mackensen 1984, p. 53, pl. 15, n^o 8, pl. 18, n^o 12, pl. 30, n^o 14 ; Gerber 1996, p. 306 et 317, n^o 13‑15 (époque omeyyade), p. 320, n^o 16, p. 321, n^o 14 ; Konrad 2001a, pl. 89, n^o 35 ; Clarke et al. 2002, p. 121, fig. 7, n^o 12‑13 ; Velibeyoğlu, Schachner, Schachner 2002, p. 830, fig. 44, n^o 12 et p. 850 ; Kenrick 2013, pl. 31, PT491 (début du vi^e s.), pl. 41, PT628 (contexte islamique) ; pour le décor, Blétry 2015, p. 203, fig. 167, n^o 1 (vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, pl. 73, n^o 1 (cruches en pâte calcaire de type 2, vii^e s.), et pour le décor, pl. 114, n^o 1 (jarres‑amphores de type 1A).

480Ce type de décors est utilisé fréquemment à Zeugma, à partir de la fin du vi^e et surtout au vii^e s., et peut‑être au‑delà.

481T8.134. T8.S1.51 : fragment de fond, de pied et départ de paroi de cruche. H. cons. : 3,7 cm ; d. pied : 8 cm. Argile beige en surface, orange à cœur, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc et doré. Fig. 183.

482Ce type de bases de vases fermés qui comporte un pied annulaire très bas peut cohabiter avec les fonds plats qui semblent majoritaires dans le matériel de cette tombe et plus généralement à l’époque omeyyade (cf. T8.5, T8.135) : voir par exemple, Bass 1982, p. 168‑169, P 22 ; Rousset 2012, p. 91, fig. 15, n^o 15‑16 (époque omeyyade) ; Kenrick 2013, p. 55, pl. 31, PT492 (contexte du début du vi^e s. et un autre exemplaire est signalé dans un contexte du début du vii^e s.).

483T8.135. T8.S1.46 : fragment de fond et de paroi de cruche. H. cons. : 8,4 cm ; d. fond : 8,2 cm. Argile beige orangé à orangée, dure, granuleuse, avec quelques inclusions blanches et grises, ainsi que quelques grosses particules de mica doré. Fig. 184.

484Clarke et al. 2002, p. 121‑122, fig. 7, n^o 7 (époque byzantine ou début de l’époque islamique) ; Vionis et al. 2010, p. 437‑438, fig. 9 (vi^e s. et au‑delà).

485Cf. T8.5 ; vi^e‑vii^e s.

Fig. 184 – T8.135 ; fig. 185 – T8.136 ; fig. 186 – T8.137 ; fig. 187 – T8.139 ; fig. 188 – T8.140 ; fig. 189 – T8.140, photographie du décor peint ;
fig. 190 – T8.141 ; fig. 191 – T8.142 et fig. 192 – T8.142, photographie du décor peint.

486T8.136. T8.S1.49 : fragment de paroi, de pied et de fond de petite cruche. H. cons. : 9,5 cm ; d. max. : 8,6 cm ; d. pied : 5 cm. Argile orangée, assez dure, granuleuse, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc et doré. Fig. 185.

487Hayes 1992, p. 99, fig. 36, contexte 25, n^o 4 (fin du vi^e s.) ; Waliszewski 2001, p. 105, n^o 1 (en céramique fine) ; Kenrick 2013, pl. 35, PT567 (contexte du début du vii^e s.).

488De petites cruches proches de celle‑ci, avec une base surélevée, une panse globulaire et un d. max. situé assez bas, ont été trouvées à Zeugma, dans des contextes de la fin du vi^e s. et du vii^e s. (9060.17, 9634.15, inédites).

489T8.137. T8.S1.47 : fragment de col, d’épaule, départ de paroi et anses d’amphore ou de jarre. H. cons. : 13 cm ; d. col : env. 8 cm. Argile dure, granuleuse, rosée, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et quelques grosses particules de mica doré. Aucune trace de décor conservée. Argile régionale. Fig. 186.

490Kenrick 2013, pl. 22, PT386 et p. 44 (milieu du iii^e s.).

491La forme de cette amphore est avant tout caractérisée par une transition amortie entre le col et l’épaule et surtout l’absence de carène entre l’épaule et la panse. Cette caractéristique peut renvoyer aux amphores locales nombreuses dans les contextes du milieu du iii^e s. Cependant, T8.137 ne comporte aucune décoration au peigne, si fréquente sur les amphores de cette période, au niveau du col et de l’épaule ; de plus, l’argile est légèrement différente et se rapproche de celle des amphores nord‑syriennes plus tardives.

492T8.138. T8.S1.42 : fragment d’embouchure et départ de col d’amphore. Recolle avec T8.4.

493Amphore importée ; époque omeyyade.

494T8.139. T8.S1.38 : fragment d’épaule, de carène et de paroi d’amphore. H. cons. : 16 cm ; d. carène : 32 cm. Argile locale, dure, granuleuse, rosée, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, quelques particules de mica doré. Au niveau de la carène, bande à la peinture rouge‑brun. Fig. 187.

495Le fragment conservé appartient à une amphore du type de T1.6. Le décor peint dont ne subsiste que l’épaisse ligne sur la carène est d’un type connu par ailleurs : voir par exemple, Bartl 1996, p. 344, n^o 2‑3 ; Strothenke 2011, p. 130‑131, pl. 5, n^o 3 et pl. 8, n^o 3 ; Blétry 2015, p. 201, fig. 165, n^o 1‑4 (vii^e s.).

496Production régionale nord‑syrienne (NSA 1) des vi^e‑vii^e s.

497T8.140. T8.S1.43 : fragment de départ de col, d’épaule, de carène, de panse et départ d’anse d’amphore peinte. H. cons. : 20,2 cm ; d. carène : 28 cm. Même argile que T8.139. Sur la partie inférieure de l’épaule, au‑dessus de la carène, enroulements à la peinture rouge‑brun. Fig. 188‑189.

498Le décor d’enroulements est habituel ; il ne comporte pas, semble‑t‑il, l’épaisse ligne à la peinture qui souligne souvent la carène entre l’épaule et la panse : voir par exemple, Pieri 2005a, p. 586, fig. 2 ; Strothenke 2011, p. 124, fig. 1 et pl. 5, 1 ; Reynolds 2013, formes 14‑19.

499Cf. T1.6. Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

500T8.141. T8.S1.40 : fragment d’épaule d’amphore peinte. H. cons. : 3,1 cm. Argile locale, dure, granuleuse, rosée, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, quelques particules de mica doré. Enroulements à la peinture brune. Fig. 190.

501Mackensen 1984, p. 85‑86, pl. 12, n^o 5, pl. 27, n^o 23, pl. 28, n^o 1 ; Gerber 1996, p. 317, n^o 8 ; Bavant, Orssaud 2001, p. 37, fig. 5, n^o 25 ; Pieri 2005a, p. 587, n^o 8 ; Reynolds 2013, formes 14‑18.

502Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

503T8.142. T8.S1.53 : fragment d’épaule et de carène d’amphore. H. cons. : 10 cm ; d. carène : env. 28 cm. Pour l’argile, cf. T8.141. Enroulements à la peinture brune au‑dessus de la carène ; à la base du col, restes d’une inscription à caractère chrétien : X (chrisme). Fig. 191‑192.

504Pour le décor et l’inscription à la peinture sur une amphore de même type, cf. Pieri 2005a, p. 587, n^o 8 (inscription considérée comme caractéristique des vi^e‑vii^e s.).

505Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

506T8.143. T8.S1.45 : fragment d’épaule et départ d’anse d’amphore. H. cons. : 6 cm. Argile régionale, beige orangé à brun orangé à cœur, dure, finement granuleuse, avec quelques petites inclusions blanches et grises, et d’assez nombreuses particules de mica doré. Quatre sillons au départ du col et au moins quatre sillons au bas de l’épaule. Vague décor peint à la peinture rouge‑brun, de volutes très irrégulières. Fig. 193.

507Gerber 1996, p. 318, fig. 4, n^o 11 ; Pieri 2005a, p. 590, fig. 5, n^o 25 (amphore de type NSA 2) avec la même association de sillons et de volutes à la peinture ; Genequand et al. 2010, p. 205, n^o 40 (cruche avec le même type de décor) [viii^e s.].

508Amphore peinte nord‑syrienne. L’aspect très maladroit du décor peint, ainsi que l’abondance des sillons et la forme probable, pourraient renvoyer à l’époque islamique, où l’on privilégie la décoration incisée. Voir aussi T8.144.

509vii^e‑viii^e s.

Fig. 193 – T8.143 ; fig. 194 – T8.145 ; fig. 195 – T8.146 ; fig. 196 – T8.147 ; fig. 197 – T8.148 ; fig. 198 – T8.149 et fig. 199 – T8.151.

510T8.144. T8.S1.54 : fragment d’épaule et de paroi d’amphore régionale. H. cons. : 14 cm ; d. max. : 20 cm. Même argile que T8.143.

511Pieri 2005a, p. 591, fig. 6, n^o 38 (cruche proche de l’amphore nord‑syrienne de type NSA 2). Cf. T8.147 (carène amortie et soulignée par des sillons).

512vii^e‑viii^e s.

513T8.145. T8.S1.57 : fragment d’épaule, de carène et départ d’anse d’amphore. H. cons. : 9 cm ; d. carène impossible à déterminer. Argile beige, assez dure, finement granuleuse, avec de nombreuses petites inclusions blanches, grises et rouges. Pas de trace de décor à la peinture. Fig. 194.

514Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

515T8.146. T8.S1.55 : fragment de paroi et de fond d’amphore. H. cons. : 16 cm ; d. max. : 24 cm. Argile dure, granuleuse, rosée, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, quelques particules de mica doré. Aucune trace de décor n’a été conservée. Bas de la panse avec un léger resserrement, fond arrondi et très bombé. Fig. 195.

516Orssaud 1991, fig. 123, n^o 34 et 36 ; Blétry 2015, p. 203, fig. 167, n^o 2 ; Haidar Vela 2015, pl. 114, n^o 2 (jarre‑amphore de type 1A).

517Le fond bombé permet de placer ce vase dans la tradition des amphores nord‑syriennes NSA 1 ; cependant, le bas du corps est marqué par un léger étranglement et par une convexité accentuée du fond, qui pourraient suggérer de voir dans ces caractéristiques les derniers éléments d’évolution de ces vases. L’absence, à notre connaissance, de parallèle à cette forme de fond dans le matériel des fouilles de Zeugma pourrait confirmer ce caractère tardif ainsi que les formes proches, qui viennent d’un contexte de la seconde moitié du vii^e s. à Halabiya.

518Cf. T8.149 (?) ; époque omeyyade.

519T8.147. T8.S1.58 : fragment de paroi et de panse d’amphore. H. cons. : 15,5 cm ; d. max. : 17 cm. Argile dure, granuleuse, rosée, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, quelques particules de mica doré. Aucune trace de décor n’a été conservée. Au moins deux sillons au niveau de la jonction entre la panse et l’épaule. Fig. 196.

520Cf. T8.146.

521Le fond légèrement bombé ainsi que la carène en haut de la panse permettent de situer ce vase dans la tradition de la production nord‑syrienne. Cependant les sillons et la jonction amortie entre la panse et l’épaule diffèrent des amphores peintes traditionnelles (NSA 1) et pourraient plutôt renvoyer à des amphores ou jarres attestées à Halabiya dans des contextes du vii^e s. À Zeugma, cette forme est inconnue des groupes du début du vii^e s.

522Époque omeyyade.

523T8.148. T8.S1.56 : fragment de carène, de panse et départ de fond d’amphore. H. cons. : 32 cm ; d. panse impossible à déterminer. Argile beige, dure, finement granuleuse, avec de nombreuses petites particules blanches, grises et rouges, et quelques grosses particules de mica doré. Ligne épaisse de peinture rouge‑brun au niveau de la carène et quelques traces sur la panse. Fond arrondi et bombé. Fig. 197.

524Cf. T8.146. Amphore nord‑syrienne (NSA 1 [?]). La forme préservée ne permet pas d’être plus précis ; époque omeyyade.

525T8.149. T8.S1.44 : fragment d’épaule, de paroi, de départ de fond et d’anse d’amphore. H. cons. : 28 cm ; d. max. : env. 31 cm. Argile beige orangé en surface, orangée à cœur, avec des inclusions de tailles très variées, assez peu nombreuses, blanches et grises, et de nombreuses petites particules de mica blanc. Quelques traces de peinture rouge‑brun au niveau de la carène très amortie. Fig. 198.

526Blétry 2015, p. 203, fig. 167, n^o 1 (forme moins étirée, vii^e s.) ; forme proche de Zeugma, 9024.2 (inédit, contexte du vii^e s.).

527Cette amphore ou jarre, avec sa carène légère, ses traces de peinture et son fond bombé pourrait être rapprochée des amphores peintes nord‑syriennes (NSA 1) dont elle garde le souvenir. Pourtant, l’épaule beaucoup plus haute, la panse qui rétrécit dans sa partie inférieure, la forme très bombée du fond (cf. T8.146) et l’absence de forme nettement structurée, suggèrent une variante tardive, peu diffusée en dehors de la région. L’absence de forme semblable dans les groupes du début du vii^e s. déjà publiés (Reynolds 2013), et en même temps, l’allusion évidente aux amphores nord‑syriennes de cette époque montreraient que cette jarre est plutôt un développement tardif, d’époque omeyyade, qui connaîtra d’ailleurs peut‑être des prolongements bien au‑delà pour la forme38 ; vii^e‑viii^e s.

528T8.150. T8.S1.61 : fragment de paroi d’amphore. H. cons. : 11 cm ; d. max. : env. 18 cm. Argile beige à l’extérieur, orangée à cœur, avec d’assez nombreuses petites inclusions grises, blanches et rouges et avec quelques très rares petites particules de mica blanc. Côtes très marquées.

529Reynolds 2013, p. 144, AM336 bis, fig. 12.

530Fragment d’amphore LRA 1, datée de façon générale entre le v^e et le vii^e s. Le fragment de paroi de notre exemplaire permet très difficilement d’attribuer cette amphore à une variante précise, même si le d. apparemment limité pourrait suggérer que l’on est plutôt devant un petit module39 tel que ceux qui auraient commencé à être produits à la fin du vi^e s. pour être utilisés pendant tout le vii^e s. Selon les critères de D. Pieri40, la pâte pourrait permettre d’évoquer Arsuz comme origine de cet exemplaire, si du moins l’existence d’un centre de production sur ce site est avérée, bien que les petits modules semblent plutôt originaires d’autres centres de production (Chypre, Cilicie). Ces amphores LRA 1 sont relativement courantes à Zeugma41.

531Fin du vi^e‑vii^e s.

532T8.151. T8.S1.48 : profil complet de couvercle‑coupelle. H. : 3,8 cm ; d. bord : 13,5 cm ; d. fond : 4,5 cm. Argile beige orangé en surface, grise à cœur, dure et granuleuse, avec de nombreuses inclusions de tailles variées, blanches, grises et gris foncé. Argile nord‑syrienne. Fig. 199.

533Orssaud 1980, p. 258‑259, fig. 320 ; Mackensen 1984, pl. 24, n^o 26 ; Bartl 1994, pl. 10, n^o 16 ; Bartl 1996, p. 344, fig. 2, n^o 7 ; Miglus 1999, groupe J, pl. 7 j et 22 e‑o (dernier quart du viii^e s.) ; Dorna‑Metzger 2001, p. 15, fig. 6, n^o 29 ; Konrad 2001b, p. 184‑185, n^o 5 (époque omeyyade) ; Clarke et al. 2002, p. 121, fig. 7, n^o 3 ; Knötzele 2006, pl. 16, n^o 5 ; Montero Fenollós, al‑Shbib 2008, p. 235 et 238, fig. 2, n^o 3 ; Kenrick 2013, pl. 31, PT484 (contexte du début du vi^e s., mais aussi colluvions) ; Newson 2014, p. 11, fig. 6 (LCP0967‑13, époque romaine tardive‑début de l’époque islamique) ; Haidar Vela 2015, pl. 4, n^o 3 (Qalat Seman, vii^e s.) ; Blétry 2015, p. 144, fig. 131 (6103.2 et 6109.5) [vii^e s.] et p. 204, fig. 168, n^o 2.

534Ce type de couvercles est caractéristique de la vallée de l’Euphrate à la fin de l’époque byzantine et à l’époque omeyyade. Il semble devoir être associé aux amphores peintes régionales. Les deux larges sillons qui décorent le bord de cet exemplaire sont relativement fréquents. Ils pourraient renvoyer au goût prononcé pour les incisions et les décors très appuyés de l’époque omeyyade.

535T8.152. T8.S1.52 : fragment de bord et départ de paroi de grand bassin. H. cons. : 3,2 cm ; d. bord : env. 40 cm. Argile orange, tendre, fine, avec d’assez rares petites inclusions blanches et grises, de petites particules de mica blanc et une grosse particule de mica doré. Fig. 200.

536Mackensen 1984, p. 55 et pl. 26, n^o 6 ; Bavant, Orssaud 2001, p. 37, fig. 6, n^o 29 (fin du vi^e s.) ; Genequand et al. 2010, p. 205, n^o QHS 09 10135‑14 (viii^e s.) ; Rousset 2012, p. 82‑83, fig. 9, n^o 8 (époque omeyyade) ; Kenrick 2013, p. 69, fig. 40, PT619 (époque islamique) ; Blétry 2015, p. 209, fig. 173, n^o 2 (vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 248‑250 (type 1).

537Époque islamique.

Fig. 200 – T8.152 ; fig. 201 – T8.153 ; fig. 202 – T8.155 ;
fig. 203 – T8.163-165 ; fig. 204 – T8.177-188 et fig. 205 – T8.204-207.

538T8.153. T8.S1.41 : fragment de bord et départ de paroi de grand bassin. H. cons. : 3,4 cm ; d. bord : 50 cm. Argile orangée, assez dure, avec de nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches et grises, et des particules de mica doré. Fig. 201.

539Gerber 1996, p. 316, n^o 18 ; Kenrick 2013, p. 54, pl. 30, PT483 (début du vi^e s.) ; Haidar Vela 2015, pl. 23, n^o 1‑2 (Halabiya). À Zeugma, des bassins fragmentaires très proches ont été trouvés dans des couches des v^e‑vii^e s. (9568.2, 9957.1, inédits).

540T8.154. T8.S1.5 : fragment de bord et de paroi d’un pot à cuire. D. bord : 13 cm ; h. cons. : 1,8 cm. Brittle ware, pâte alluviale, dure et très compacte, de couleur rouge‑jaune 5YR4/6 à cœur et rose 5YR7/4 en surface, avec quelques inclusions de quartz.

541Pot 3.2 ; fin du ii^e‑iii^e s.

542T8.155‑158. T8.S1.1 + 9 : quatre fragments de bord d’un pot à cuire. D. bord : 13 cm ; h. cons. : 1,3 cm. Brittle ware, terra rossa, dure et compacte, de couleur rouge foncé 2,5YR3/6, plus sombre en surface. Fig. 202.

543Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

544T8.159‑162. T8.S1.11 : quatre fragments de bord, de col et d’épaule d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 9,5 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge foncé 2,5YR3/6, avec quelques grosses inclusions de calcaire et de gravillons gris foncé. Traces de feu sur l’épaule.

545Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

546T8.163‑173. T8.S1.14 : onze fragments de bord, col, paroi et anse d’un pot à cuire. D. bord : 13 cm ; h. cons. : 18 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur brun‑rouge foncé 2,5YR3/4, engobe plus sombre (proche de gris 2,5Y5/0) et satiné. Quelques grosses inclusions de calcaire et de gravillons gris foncé, en particulier sur l’anse. Fig. 203.

547Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

548T8.174‑176. T8.S1.15 : trois fragments de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 5,3 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge foncé 10R3/6, quelques grosses inclusions de calcaire et de gravillons gris foncé. Côtes irrégulières à la base du col. Un fragment d’épaule non inventorié pourrait appartenir au même vase.

549Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

550T8.177‑188. T8.S1.16 : douze fragments (du bord à la paroi, avec arrachement de l’anse) d’un pot à cuire. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 14 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge‑jaune 5YR4/6, assez nombreuses inclusions de calcaire et de gravillons gris foncé qui ont percé la surface. Paroi côtelée, traces de feu. Fig. 204.

551Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

552T8.189‑193. T8.S1.18 : cinq fragments de bord et col d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 4,9 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur brun‑rouge 5YR5/3, engobe plus sombre et satiné, quelques grosses inclusions de calcaire et de gravillons gris foncé. Traces de feu. Recolle avec T8.9.

553Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

554T8.194‑197. T8.S1.13 : quatre fragments de bord, de col, d’épaule et d’anse d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 4,9 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6, avec engobe sur la surface extérieure, quelques grosses inclusions de calcaire et de gravillons gris foncé. Les côtes commencent sur l’épaule.

555Pot 5.2 ; vi^e‑vii^e s. (?).

556T8.198‑200. T8.S1.17 : trois fragments de bord, paroi et anse d’un pot à cuire. D. bord : 13,5 cm ; h. cons. : 18 cm. Pâte de couleur rouge‑jaune 5YR4/6, variations de couleur en surface. Traces de feu.

557Pot 5.2 ; vi^e‑vii^e s.

558T8.201. T8.S1.2 : fragment de bord et épaule d’un pot en céramique culinaire (?). D. bord : 12 (?) cm ; h. cons. : 2,8 cm. Pâte de couleur rose 5YR7/4. Inclusions grises très nombreuses, moyennes à grosses, et quelques inclusions rouges moyennes à grosses.

559Pot de type indéterminé, appartenant peut‑être à la phase II.

560T8.202. T8.S1.3 : fragment de bord et col d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 3,6 cm. Pâte assez dure et assez compacte, de couleur rouge‑jaune 5YR4/6. Inclusions nombreuses, petites à moyennes, grises et brillantes.

561Pot 6.1 ; époque omeyyade ?

562T8.203. T8.S1.4 : fragment de bord d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 2,4 cm. Pâte dure, de brun foncé 7,5YR3/2 à brun‑rouge 5YR5/3 (surface intérieure). Inclusions grises et brillantes.

563Pot 6.1 ; époque omeyyade ?

564T8.204‑207. T8.S1.6 : quatre fragments de bord, col, épaule et anse d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 10,5 cm. Pâte dure et compacte, rouge pâle 10R6/4. Assez nombreuses inclusions blanches, grises et rouges de taille moyenne, quelques inclusions brillantes. La paroi n’est pas côtelée, traces de feu sur l’anse. Fig. 205.

565Pot 6.1 ; époque omeyyade ?

566T8.208‑211. T8.S1.7 : quatre fragments de bord, col, épaule et anse d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 10 cm ; h. cons. : 7,1 cm. Pâte de couleur rouge faible 10R5/4 en surface et brune 7,5YR5/2 à cœur. Très nombreuses inclusions blanches et grises, petites à moyennes. Présence de côtes sur l’épaule.

567Pot 6.1 ; époque omeyyade ?

568T8.212. T8.S1.8 : fragment de bord, col et épaule d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 3,7 cm. Pâte assez dure, compacte, de couleur brun‑rouge 5YR5/3. Nombreuses inclusions blanches, grises et rouges, petites à grosses ; quelques inclusions de mica doré.

569Pot 6.1 ; époque omeyyade ?

570T8.213‑220. T8.S1.10 : huit fragments de bord, col, paroi et anse complète d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 13 cm ; h. cons. : 15,8 cm. Pâte compacte, de couleur brun‑gris 10YR5/2. Nombreuses inclusions blanches, grises et rouges, petites à moyennes, quelques inclusions brillantes. Côtes légères sur l’épaule, anse en ruban à deux arêtes médianes, carène assez marquée.

571Pot 6.1 ; époque omeyyade ?

572T8.221‑223. T8.S1.12 : trois fragments de bord, col et paroi d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 5 cm. Pâte compacte et très dure, de couleur brun‑rouge 5YR6/3. Nombreuses inclusions blanches, grises et rouges, petites à grosses, quelques inclusions brillantes.

573Pot 6.1 ; époque omeyyade ?

574T8.224. T8.S1.47 : fragment de col, paroi et anse d’un pot ou d’une cruche en céramique culinaire ou commune. D. min. col : 11 cm. Argile compacte et très dure, de couleur brun‑rouge 5YR6/3. Nombreuses inclusions blanches, grises et rouges, petites à grosses, quelques inclusions brillantes.

575Pot de type indéterminé qui a été inventorié, peut‑être à tort, comme de la vaisselle culinaire. Si la pâte de couleur sombre, dure et compacte, correspond à celle des vases à cuire tardifs (voir les pots de type 6.1), la morphologie générale rappelle celle d’une amphore ou d’une cruche.

576T8.225‑238. T8.S1.20 à 33 : quatorze fragments d’encensoirs en céramique culinaire dont deux fragments d’anses avec décor figuré : T8.225 représentant peut‑être un corps féminin nu (fig. 206) et T8.229 représentant une tête d’animal (fig. 207).

Fig. 206 – T8.225 et fig. 207 – T8.229.

577Cf. T4.9 et T4.20‑21. Voir plus bas, p. 423-427.

578T8.239. T8.S1.59 + 60 : fragment d’embouchure, de col et départ d’anse de pot à cuire (?). H. cons. : 4,6 cm ; d. embouchure : 8 cm. Argile orangée, dure, granuleuse, avec de nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches et grises. Argile proche de celle des pots à cuire postérieurs au brittle ware. Fig. 208.

Fig. 208 – T8.239.

579Whitcomb 2001, fig. 2 f et p. 298 (fin du vii^e‑viii^e s.) [?].

580Période omeyyade (?).

Lampes

M. Feugère

581T8.240. Ce 419 : L. : 9,2 cm ; larg. : 7,1 cm ; h. : 2,7 cm (réservoir) ou 3,3 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite orange, très épurée ; profil aplati légèrement bombé sur le dessus, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 1,8 cm) entouré d’un bourrelet et d’une rangée d’oves, puis de motifs en forme de crosses, pour certaines groupées deux à deux et séparées par des points ; au revers, fond circulaire à peine marqué, prolongé au revers de l’anse par une double côte en relief. Fig. 209.

582Type 4a.

Fig. 209 – T8.240 ; fig. 210 – T8.241 ; fig. 211 – T8.242 ; fig. 212 – T8.243 ; fig. 213 – T8.244 ; fig. 214 – T8.245 ; fig. 215 – T8.249 et fig. 216 – T8.250.

583T8.241. Ce 420 : L. : 8,8 cm ; larg. : 6,5 cm ; h. : 2,6 cm (réservoir) ou 3,4 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil aplati au réservoir légèrement bombé, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 1,8 cm) entouré d’un bourrelet et de quatre gros oves, séparés par des points ; au revers, fond circulaire à peine marqué, prolongé au revers de l’anse par une double côte en relief. Fig. 210.

584Type 4a.

585T8.242. Ce 423 : L. : 9,2 cm ; larg. : 7,4 cm ; h. : 2,7 cm (réservoir) ou 3,2 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige, argile très épurée ; profil lenticulaire, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 1,9 cm) entouré d’un bourrelet et d’une ligne d’oves, puis d’un cordon et d’une ligne de globules ; au revers, fond circulaire marqué par deux incisions concentriques, prolongé au revers de l’anse par une double côte en relief. Fig. 211.

586Type 4a.

587T8.243. Ce 424 : L. : 9,4 cm ; larg. : 7,5 cm ; h. : 2,7 cm (réservoir) ou 3,3 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil aplati au réservoir légèrement bombé, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm) entouré d’un bourrelet et de quatre gros oves pointés, séparés par des points ; au revers, fond circulaire à peine marqué, prolongé au revers de l’anse par une double côte en relief. Fig. 212.

588Type 4a.

589T8.244. Ce 425 : L. cons. : 8,5 cm ; larg. : 7,5 cm ; h. : 2,5 cm (réservoir) ou 3,5 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite brune, très épurée, à laquelle il manque le bec ; profil aplati au réservoir légèrement bombé, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm) entouré d’un bourrelet et de quatre gros oves pointés, séparés par des points ; au revers, fond circulaire à peine marqué, prolongé au revers de l’anse par une double côte en relief. Fig. 213.

590Type 4a. Identique à T8.243.

591Autres lampes de type 4a : T8.245. Ce 439 (fig. 214) ; T8.246. T8.S1.L18 ; T8.247. T8.S1.L20 ; T8.248. T8.S1.L23 ; T8.249. T8.S1.L35 (fig. 215) ; T8.250. T8.S1.L36 (fig. 216) ; T8.251. T8.S1.70 (fig. 217) ; T8.252. T8.S1.140.

Fig. 217 – T8.251 ; fig. 218 – T8.253 ; fig. 219 – T8.254 ; fig. 220 – T8.255 ; fig. 221 – T8.256 ; fig. 222 – T8.257 ; fig. 223 – T8.260 ; fig. 224 – T8.261 et fig. 225 – T8.263.

592T8.253. Ce 412 : L. : 8 cm ; larg. : 5,7 cm ; h. : 2,5 cm (réservoir) ou 3,2 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige orangé ; profil bitronconique à face supérieure légèrement renflée, anse en tenon conique au sommet de l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm) entouré de deux bourrelets ; décor rayonnant de bâtonnets parallèles sur l’épaule, avec entre le réservoir et le trou de mèche un motif en étoile à huit branches (deux croix de Saint‑André superposées) ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre et marqué d’un cercle pointé en relief. Fig. 218 et plus bas, p. 414.

593Type 4b.

594Autres lampes de type 4b : T8.254. T8.S1.L9 (fig. 219) ; T8.255. T8.S1.62 (fig. 220).

595T8.256. Ce 418 : L. : 8,4 cm ; larg. : 5,9 cm ; h. : 3,1 cm (réservoir) et 3,9 cm (anse). Lampe piriforme, moulée en terre cuite grise bien épurée, au réservoir légèrement bombé sur le dessus, avec une anse en forme de tenon conique sur l’épaule. Trou de remplissage centré (d. : 1,9 cm), cercle par un bourrelet, un cordon et un décor radiant de bâtonnets parallèles, courts et parfois presque réduits à des points ; ce décor est séparé du bec par deux oves ; au revers, fond circulaire marqué par trois cercles imbriqués en relief. Fig. 221.

596Type 4c.

597Autre lampe de type 4c : T8.257. Ce 437 (fig. 222).

598Autres lampes de type 4 : T8.258. T8.S1.L54 ; T8.259. T8.S1.136.

599T8.260. Ce 440 : L. : 10 cm ; larg. : 5,5 cm ; h. : 2,9 cm (réservoir et anse). Lampe moulée en terre cuite rose orangé, sans engobe ; décor moulé sans reprise, réservoir plat, à ouverture centrale (d. : 1,9 cm), entouré de cercles en creux, avec une ligne de points séparant le réservoir du bec. Au revers, cercles concentriques sous le fond, et traits en creux sous le bec, se prolongeant sous le fond, avec une cannelure au revers de l’anse ; cette dernière, étirée vers l’arrière, ne dépasse pas le niveau du réservoir. Fig. 223.

600Type 3a ; voir Modrzewska‑Marciniak 1977, fig. 22, n^o 4 ; Orssaud 1980, fig. 315 ; Hawari 2013, p. 179, pl. 92, L135 (contexte de la fin du v^e‑début du vi^e s.) ; Haidar Vela 2015, pl. 205, n^o 3 (lampe de type 2). Lampe habituellement datée du vi^e s.

601T8.261. Ce 422 : L. : 10,7 cm ; larg. : 6,1 cm ; h. : 3,3 cm (réservoir) ou 6,4 cm (anse). Lampe moulée, sans engobe, facture lourde, en terre cuite beige orangé. Le réservoir à ouverture centrale (d. : 2,4 cm) est plat, entouré d’une ligne perlée et de filets, presque illisibles du fait de l’utilisation d’un moule usé. Anse plate, perpendiculaire à la lampe et redressée, creusée de cannelures verticales. Au revers, cercles concentriques à peine visibles sous le fond, avec des cannelures moulées, également peu marquées, sous le bec et sous l’anse. Fig. 224.

602Type 3b ; cf. T16.48. (Ce 333). Lorand 2011, p. 236, fig. 23 (1^er quart du vi^e s.) ; Hawari 2013, pl. 93, L136 ; Haidar Vela 2015, p. 448‑449 (type 1, vi^e‑vii^e s.). Cette variante, qui présente un canal conduisant vers le bec, évoque les lampes syro‑palestiniennes qui comportent toutes la même caractéristique et pourraient apparaître à Zeugma dès le début du vi^e s. (Hawari 2013, p. 180, type 8b). La variante 3b pourrait donc peut‑être être attribuée à la fin du v^e et au vi^e s., même si elle semble présente aussi dans des contextes du vii^e s. en particulier à Déhès.

603Autre lampe du type 3b : T8.262. T8.S1.84.

604T8.263. Ce 408 : L. : 8,7 cm ; larg. : 6,9 cm ; h. : 3,7 cm (réservoir) ; h. cons. : 4,3 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige orangé, bec brisé ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique au sommet de l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,1 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif de croix allongée sur un trait de sol (Golgotha ?) jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec, entouré de deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, avec au centre un motif moulé en croix à quatre traits, avec un globule au centre et entre les branches ; sous le bec, profonde cannelure rectiligne. Fig. 225.

605Type 5a.

606T8.264. Ce 426 : L. : 9,2 cm ; larg. : 7,5 cm ; h. : 3,6 cm (réservoir) ou 4,1 cm (anse). Lampe moulée, en terre gris clair, fortement calcitée en surface ; profil bitronconique anguleux malgré un réservoir légèrement bombé sur sa face externe, avec une anse en tenon court sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 1,9 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal étroit pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets serrés en arcs de cercles, limités par un cordon qui se referme de part et d’autre du canal ; au revers, fond annulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 226.

607Type 5a.

Fig. 226 – T8.264 ; fig. 227 – T8.265 ; fig. 228 – T8.266 ; fig. 229 – T8.267 ; fig. 230 – T8.268 ; fig. 231 – T8.269 ; fig. 232 – T8.270 et fig. 233 – T8.271.

608T8.265. Ce 427 : L. : 9,2 cm ; larg. : 6,3 cm ; h. : 3,5 cm (réservoir) ou 4 cm (anse). Lampe moulée, en terre gris clair, fortement calcitée en surface ; profil bitronconique anguleux malgré un réservoir légèrement bombé sur sa face externe, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,1 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal étroit pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets parallèles, limité par un cordon qui se referme de part et d’autre du canal ; au revers, fond annulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 227.

609Type 5a.

610T8.266. Ce 428 : L. : 9,2 cm ; larg. : 6,8 cm ; h. : 3,6 cm (réservoir) ou 4,4 cm (anse). Lampe moulée, en terre jaune paille, sableuse ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,1 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal étroit pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets parallèles ; au revers, fond annulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 228.

611Type 5a.

612T8.267. Ce 431 : L. : 8,6 cm ; larg. : 6,5 cm ; h. : 3,5 cm (réservoir) ou 4,5 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,3 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en relief en forme d’ancre ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec, entouré de deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre. Fig. 229.

613Type 5a.

614T8.268. Ce 430 : L. : 9,1 cm ; larg. : 6,6 cm ; h. : 3,4 cm (réservoir). Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,3 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en relief, indistinct ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec, entouré de deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, avec un motif moulé peu lisible : barre verticale au centre, barres obliques d’un côté, comme pour évoquer un arbre. Fig. 230.

615Type 5a.

616T8.269. Ce 442 : L. : 11,1 cm ; larg. : 7 cm ; h. : 4,2 cm (réservoir) ou h. cons. : 5,4 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite rouge orangé ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en relief en forme d’arbre ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles obliques ; au revers, fond circulaire bien individualisé, avec au centre un motif moulé en forme de croix inscrite dans un cercle (ou rouelle à quatre rayons), globules dans les quartiers. Fig. 231.

617Type 5a.

618T8.270. Ce 443 : L. : 10,5 cm ; larg. : 7,6 cm ; h. : 4 cm (réservoir) ou 4,5 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite jaune paille ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en forme de X surmontant un point, peut‑être la lettre A ; sur l’épaule, décor rayonnant de bâtonnets parallèles, se rejoignant vers le bec où le motif est limité par deux crosses ; au revers, fond circulaire simplement creusé au centre. Fig. 232.

619Type 5a.

620T8.271. Ce 447 : L. : 11,5 cm ; larg. : 8 cm ; h. : 4 cm (réservoir). Lampe moulée, en terre cuite rouge orangé ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,7 cm) entouré d’un bourrelet, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en relief indistinct ; sur l’épaule, décor rayonnant de bâtonnets parallèles ; au revers, fond circulaire bien individualisé, centre simplement creusé. Fig. 233.

621Type 5a.

622T8.272. Ce 429 : L. : 9,8 cm ; larg. : 7 cm ; h. : 3,5 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite gris‑beige ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en relief indistinct (probablement identique à T8.270) ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec, entouré de deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, avec un motif en forme de U avec une barre au centre, globules aux extrémités. Fig. 234.

623Type 5a ; Hawari 2013, L144, type 8a.

Fig. 234 – T8.272 ; fig. 235 – T8.273 ; fig. 236 – T8.274 ; fig. 237 – T8.275 ; fig. 238 – T8.276 ; fig. 239 – T8.277 ; fig. 240 – T8.279 ; fig. 241 – T8.288 et fig. 242 – T8.292.

624T8.273. Ce 434 : L. : 10 cm ; larg. : 7,5 cm ; h. : 3,5 cm (réservoir) ou h. actuelle : 4,1 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige orangé, légèrement calcitée en surface ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal, marqué d’une rouelle à cinq rayons, pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles, terminés par des crosses de part et d’autre du bec ; au revers, fond annulaire bien individualisé, creusé au centre et marqué d’un motif en forme d’arbre : barre verticale avec de chaque côté trois traits obliques divergents. Fig. 235.

625Type 5a.

626T8.274. Ce 445 : L. : 9 cm ; larg. : 7,3 cm ; h. : 3,6 cm (réservoir) ou 4,9 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite orangée, pâte bien épurée, sans dégraissant visible à l’œil nu ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm) entouré d’un bourrelet et d’un cercle de gros points, puis d’une moulure se prolongeant en canal pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets radiants, obliques ; au revers, fond circulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 236.

627Type 5a ; Hawari 2013, L149 pour les proportions générales (contexte du début du vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 452‑454 (variante B). Exemplaire très compact.

628T8.275. Ce 446 : L. : 10 cm ; larg. : 7,4 cm ; h. : 4,1 cm (réservoir) ou 4,7 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite grise, fortement calcitée en surface ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal, marqué d’une croix formée de cinq points, pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor de doubles bâtonnets, obliques, alternant avec deux points ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre et marqué d’un N ou Z moulé. Fig. 237.

629Type 5a.

630Autres lampes de type 5a : T8.276. Ce 411 (fig. 238) et voir plus bas, p. 434 ; T8.277. T8.S1.L12 (fig. 239) ; T8.278. T8.S1.L13 ; T8.279. T8.S1.L15 (fig. 240) ; T8.280. T8.S1.L16 ; T8.281. T8.S1.L25 ; T8.282. T8.S1.L26 ; T8.283. T8.S1.L28 ; T8.284. T8.S1.L37 ; T8.285. T8.S1.L48 ; T8.286. T8.S1.L56 ; T8.287. T8.S1.L60 ; T8.288. T8.S1.83 (fig. 241) ; T8.289. T8.S1.L85 ; T8.290. T8.S1.L1 ; T8.291. T8.S1.L2.

631T8.292. Ce 414 : L. : 10 cm ; larg. : 6,2 cm ; h. : 3,7 cm (réservoir) ou 4,6 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige‑jaune clair ; profil bitronconique anguleux, avec une anse discoïdale perpendiculaire à la lampe et émergeant de la carène : ornée de deux cercles oculés surmontés d’accolades, de part et d’autre d’une arête qui rejoint l’épaule de la lampe, cette anse évoque un visage humain ; trou de remplissage centré (d. : 2,1 cm), entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif moulé, composé de deux triangles imbriqués (lettre A ?) ; sur l’épaule, décor rayonnant de bâtonnets parallèles, limité par deux crosses encadrant le bec ; reliefs moulés au revers : sous le bec, bâtonnets divergents (arbre ?) ; à l’intérieur du fond annulaire, motif constitué de deux traits, un U et une barre, terminés par des globules ; derrière l’anse, croix pattée inscrite dans un cartouche ovale. Fig. 242.

632Type 5b ; Lorand 2011, p. 235, fig. 22 (1^er quart du vi^e s.) ; Chrzanovski 2015, p. 82‑83, en particulier n^o 205‑207 (Antioche, vi^e‑vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, type 1, pl. 204, n^o 3 (Apamée sur l’Oronte).

633Lampe presque identique à T8.293 et T8.294. Si l’anse est différente, en revanche les caractéristiques morphologiques renvoient aux lampes de variante 5c avec un corps haut, un bourrelet très saillant autour du trou d’alimentation ; vi^e‑vii^e s. Ce type de lampes est assez rare à Zeugma.

634T8.293. Ce 415 : L. : 10,3 cm ; larg. : 6,1 cm ; h. : 3,6 cm (réservoir) ou 4,1 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige‑jaune clair ; profil bitronconique anguleux, avec une anse discoïdale perpendiculaire à la lampe et émergeant de la carène : ornée de deux cercles oculés surmontés d’accolades, de part et d’autre d’une arête qui rejoint l’épaule de la lampe, cette anse évoque un visage humain ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm), entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif moulé, composé de deux triangles imbriqués (lettre A ?) ; sur l’épaule, décor rayonnant de bâtonnets parallèles, limité par deux crosses encadrant le bec ; reliefs moulés au revers : sous le bec, bâtonnets divergents (arbre ?) ; à l’intérieur du fond annulaire, motif constitué de deux traits, un U et une barre, terminés par des globules ; le revers de l’anse est lisse. Fig. 243.

635Type 5b ; voir T8.292.

Fig. 243 – T8.293 ; fig. 244 – T8.294 ; fig. 245 – T8.295 ; fig. 246 – T8.296 et fig. 247 – T8.297.

636T8.294. Ce 416 : L. : 10,3 cm ; larg. : 6,2 cm ; h. : 3,8 cm (réservoir) ou 4,4 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige‑jaune clair ; profil bitronconique anguleux, avec une anse discoïdale perpendiculaire à la lampe et émergeant de la carène : ornée de deux cercles oculés surmontés d’accolades, de part et d’autre d’une arête qui rejoint l’épaule de la lampe, cette anse évoque un visage humain ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm), entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif moulé, composé de deux triangles imbriqués (lettre A ?) ; sur l’épaule, décor rayonnant de bâtonnets parallèles, limité par deux crosses encadrant le bec ; reliefs moulés au revers : sous le bec, bâtonnets divergents (arbre ?) ; à l’intérieur du fond annulaire, motif constitué de deux traits, un U et une barre, terminés par des globules ; le revers de l’anse est lisse. Fig. 244.

637Type 5b ; voir T8.292.

638T8.295. Ce 407 : L. : 9,2 cm ; larg. : 6,4 cm ; h. : 4,6 cm (réservoir) ou 5,1 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite orangée ; profil bitronconique anguleux à parois obliques rectilignes, avec une anse oblique en tenon court, conique, sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal étroit pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor d’oves sous un filet terminé par une crosse de part et d’autre du canal ; au revers, fond annulaire bien individualisé, avec au centre un motif moulé autour d’un globule très proéminent : cercles concentriques reliés par des rayons courts ; profonde cannelure sous le bec. Fig. 245 et plus bas, p. 434.

639Cf. T1.129. Type 5c ; période omeyyade.

640T8.296. Ce 409 : L. : 10 cm ; larg. : 6,8 cm ; h. : 3,7 cm (réservoir) ; h. : 4,9 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige orangé ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique au sommet de l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un conifère jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant, vers le bec et de part et d’autre de l’anse, par deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, intérieur creux ; sous le bec, profonde cannelure rectiligne. Fig. 246.

641Type 5c.

642T8.297. Ce 410 : L. : 8,9 cm ; larg. : 6,3 cm ; h. : 3,2 cm (réservoir) ; h. : 4 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige grisâtre, calcitée ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un A, sommet vers le bec ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec, entouré de deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre. Fig. 247.

643Type 5c.

644T8.298. Ce 413 : L. cons. : 8,8 cm ; larg. : 6,2 cm ; h. : 3,8 cm (réservoir) ; h. : 4,8 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 1,8 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’une rosette en relief ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec, entouré de deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre, avec un motif moulé en forme d’étoile à huit rayons (un bras irrégulier), globules entre les bras. Fig. 248.

645Type 5c.

Fig. 248 – T8.298 ; fig. 249 – T8.299 ; fig. 250 – T8.300 ; fig. 251 – T8.301 ; fig. 252 – T8.302 et fig. 253 – T8.303.

646T8.299. Ce 417 : L. : 9,2 cm ; larg. : 6,2 cm ; h. : 4,5 cm (réservoir). Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige, bien conservée malgré une surface calcitée ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en V (ou A ?) jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor d’oves surmontés d’un cordon se terminant vers le bec par un rinceau et deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, avec au centre un motif moulé formé de deux cercles inscrits autour d’une pointe en fort relief, avec des traits sécants comme pour évoquer le soleil ; sous le bec, profonde cannelure rectiligne. Fig. 249.

647Type 5c.

648T8.300. Ce 433 : L. : 9,8 cm ; larg. : 7 cm ; h. : 4,3 cm (réservoir). Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en relief, indistinct ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec, entouré de deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 250.

649Type 5c.

650T8.301. Ce 435 : L. : 9,9 cm ; larg. : 6,8 cm ; h. : 4,1 cm (réservoir). Lampe moulée, en terre beige orangé, mal cuite ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal, marqué d’une croix à base étayée (Golgotha ?), pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor très usé de bâtonnets parallèles ; au revers, fond annulaire bien individualisé, profondément creusé au centre et marqué d’un motif anguleux avec un globule. Fig. 251.

651Type 5c.

652T8.302. Ce 436 : L. : 8,9 cm ; larg. : 6,6 cm ; h. : 3,5 cm (réservoir) ou 4,6 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige orangé, très bien épurée ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,3 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal jusqu’au trou de mèche ; épaule lisse ; au revers, fond annulaire bien individualisé, creusé au centre. Fig. 252.

653Type 5c.

654T8.303. Ce 432 : L. : 10,5 cm ; larg. : 7 cm ; h. : 4,4 cm (réservoir ou anse). Lampe moulée en terre cuite gris‑beige ; profil tronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,3 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en relief en forme de fleuron mouluré en accolade pointue ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec, entouré de deux crosses ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre. Fig. 253.

655Type 5c.

656T8.304. Ce 438 : L. : 9,1 cm ; larg. : 6,1 cm ; h. : 3,6 cm (réservoir) ou 4,3 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite beige orangé, légèrement calcitée en surface ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,7 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal, marqué d’une rouelle à six rayons pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles, terminés par des crosses de part et d’autre de l’anse, et par des étoiles de chaque côté du bec ; au revers, fond annulaire bien individualisé, creusé au centre et marqué d’une étoile à six rayons terminés par des points et séparés par des globules ; un décor moulé occupe toute la face inférieure, avec deux croix placées entre des cordons sous le bec, et un cordon ondulant sur tout le pourtour du réservoir. Fig. 254.

Fig. 254 – T8.304.

657Type 5c.

658T8.305. Ce 441 : L. : 9,4 cm ; larg. : 6,7 cm ; h. : 3,8 cm (réservoir) ou 4,5 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite jaune paille ; profil bitronconique anguleux avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 1,9 cm) entouré d’un bourrelet élevé, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif en relief, en forme d’anse surmontée d’un anneau (ou simple fleuron ?) ; sur l’épaule, décor rayonnant de bâtonnets parallèles, se rejoignant vers le bec où le motif est limité par deux crosses ; au revers, fond circulaire marqué de motifs en U imbriqués, avec une barre au sommet. Fig. 255.

659Type 5c.

Fig. 255 – T8.305 et fig. 256 – T8.337.

660Autres lampes de type 5, fragmentaires : T8.306. T8.S1.L4 ; T8.307. T8.S1.L5 ; T8.308. T8.S1.L6 ; T8.309. T8.S1.L7 ; T8.310. T8.S1.L10 ; T8.311. T8.S1.L11 ; T8.312. T8.S1.L14 ; T8.313. T8.S1.L17 ; T8.314. T8.S1.L21 ; T8.315. T8.S1.L22 ; T8.316. T8.S1.L24 ; T8.317. T8.S1.L27 ; T8.318. T8.S1.L30 ; T8.319. T8.S1.L31 ; T8.320. T8.S1.L32 ; T8.321. T8.S1.L33 ; T8.322. T8.S1.L34 ; T8.323. T8.S1.L44 ; T8.324. T8.S1.L46 ; T8.325. T8.S1.L52 ; T8.326. T8.S1.L55 ; T8.327. T8.S1.L59 ; T8.328. T8.S1.L61 ; T8.329. T8.S1.65 ; T8.330. T8.S1.68 ; T8.331. T8.S1.69 ; T8.332. T8.S1.76 ; T8.333. T8.S1.77 ; T8.334. T8.S1.78 ; T8.335. T8.S1.82 ; T8.336. T8.S1.L3.

661T8.337. Ce 444 : L. : 8,6 cm ; larg. : 7 cm ; h. : 3,5 cm (réservoir) ou 4,2 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite orangée ; profil bitronconique, marqué par une carène vive et un canal faisant tout le tour du réservoir jusqu’au trou de mèche, très réduit ; anse verticale en tenon, posée sur ce rebord ; trou de remplissage centré (d. : 2,6 cm) cerné par un décor rayonnant de bâtonnets parallèles, interrompu au niveau du bec par quatre globules disposés en losange ; au revers, fond annulaire en léger relief, intérieur lisse. Fig. 256.

662Type 6 ; Orssaud 1980, type 2a, fig. 310 et 313 ; Orssaud 1991, fig. 124, n^o 48, p. 269 ; Touma 2005, type VII, 1 ; assez proche de Chrzanovski 2015, p. 98‑99, n^o 232 (milieu du vi^e‑second quart du vii^e s.). Modèle original sur le site, où il n’est connu par ailleurs que par deux fragments provenant de la tombe T1 (T1.39 et T1.152 [?]) et par deux autres fragments trouvés dans la tombe T11 (T11.59 et T11.83). Les rares parallèles dont on dispose semblent permettre de proposer l’époque omeyyade comme date pour ce type.

663Lampes fragmentaires de type indéterminé : T8.338. T8.S1.L8 ; T8.339. T8.S1.L19 ; T8.340. T8.S1.L29 ; T8.341. T8.S1.L45 ; T8.342. T8.S1.L47 ; T8.343. T8.S1.L49 ; T8.344. T8.S1.L50 ; T8.345. T8.S1.L51 ; T8.346. T8.S1.L53 ; T8.347. T8.S1.L57 ; T8.348. T8.S1.L58 ; T8.349. T8.S1.63 ; T8.350. T8.S1.64 ; T8.351. T8.S1.66 ; T8.352. T8.S1.67 ; T8.353. T8.S1.71 ; T8.354. T8.S1.79 ; T8.355. T8.S1.80 ; T8.356. T8.S1.81 ; T8.357. T8.S1.86 ; T8.358. T8.S1.131 ; T8.359. T8.S1.132 ; T8.360. T8.S1.133 ; T8.361. T8.S1.134 ; T8.362. T8.S1.135 ; T8.363. T8.S1.138 ; T8.364. T8.S1.139.

Verre

O. Dussart

664T8.365. T8.S1.v. 53 : lèvre, panse et fond de pot. Couleur blanche. Dépôt noir d’aspect organique sur les parois internes et externes. Fig. 257.

Fig. 257 – T8.365 (lèvre).

665Dussart 1998, p. 90, type BVII, 2221a, pl. 17, n^o 17, pl. 64 (Bosra) ; Arveiller‑Dulong, Nenna 2005, n^o 1163‑1166, pl. 104 (Syrie‑Palestine).

666Cette lèvre est comparable à celle des pots globulaires dotés généralement d’un col court et cylindrique, comme il en existe en Syrie du Sud au musée de Bosra et au musée du Louvre où des pièces sont attestées au iii^e s., provenant de Syrie‑Palestine. Ces pots sphériques constituent une variante de plus petite taille que le fragment T1.158.

667T8.366. T8.S1.v. 54 : lèvre de cruche montrant un départ d’anse (non illustrée). Couleur indiscernable.

668T8.367. T8.S1.v. 55 : perles monochromes d’un collier comprenant une perle cylindrique fragmentée en ambre, deux fines perles sphériques en verre bleu turquoise, une perle biconique noire, une perle incolore en losange recouverte d’une irisation blanche, une perle cylindrique blanche facettée et une autre bleu‑noir, une perle ovale en cornaline. Fig. 258.

Fig. 258 – T8.367.

669Badawi 2010, p. 273, fig. 12 (fin du v^e‑vi^e s.) ; Arveiller‑Dulong, Nenna 2011, n^o 214‑219 (Edfou) ; Tal, Taxel 2014, p. 171 et pl. 26, n^o 12‑15 (Tell el‑Qasīle, v^e‑début du vii^e s.) ; Hamoud, Eger 2018, p. 94‑96 ; Eger 2018, p. 158, fig. 6 ; Labedan‑Kodaş 2020, p. 279.

670Cet ensemble de perles monochromes appartient à un collier. D’après le mobilier de verre qui lui est associé, il remonterait à l’époque romaine tardive pour laquelle on connaît d’autres colliers à perles sphériques en Égypte à Edfou. Ces perles seraient fabriquées à partir de tubes de verre découpés. Ceux‑ci étaient montés sur des fils de métal puis chauffés et roulés sur des moules crénelés. Parmi les autres perles, on remarque en particulier une perle en cornaline, une pierre qui pourrait avoir été importée d’Orient (Inde, Pakistan). En revanche, on ignore l’origine de l’ambre qui a permis de confectionner de nombreuses perles de collier, dont une qui a été retrouvée dans cette tombe. On ne peut cependant exclure qu’il s’agit d’ambre de la Baltique (voir sur le sujet Hamoud, Eger 2018, p. 96 et Eger 2018, p. 160).

671T8.368. T8.S1.v. 56 : fond‑panse de flacon. Bas de panse à décor en creux constitué de deux rangées disposées en « accent circonflexe », l’une constituée d’aplats quadrangulaires, l’autre de fines bandes verticales obliques. Soufflage au moule. H. cons. : 2,3 cm. Couleur vert clair. Irisation brun‑noir et blanc. Fig. 259‑260.

Fig. 259 – T8.368 et fig. 260 – T8.368, photographie du décor.

672Ce fond appartient à un type de gobelets ovoïdes qui est généralement doté d’un fond bombé, concave ou aplati. Soufflés au moule et fabriqués souvent dans un verre jaune assez fin, ils présentent des motifs variés constitués de cannelures verticales combinées avec des cercles, des alvéoles ou des résilles en nid d’abeilles. Voir aussi T8.374‑375.

673T8.369. T8.S1.v. 57 : panse de flacon (non illustrée). Décor constitué de pincements. Pincement à l’outil. Couleur jaune très clair. Irisation brun et blanc.

674Dussart 1998, p. 128, type BX, 1111b2, pl. 32, n^o 4‑6.

675On a regroupé ici deux petits fragments de panse pourvus d’un décor pincé, issus d’un même flacon. Cette ornementation est connue dès le iv^e s. et est typique de la fin de l’époque byzantine au début de l’époque omeyyade, d’après des découvertes faites en Jordanie sur les sites d’Umm Qeis et dans la tombe de Ma’in.

676T8.370. T8.S1.v. 58 : lèvre et col de flacon. H. cons. : 2,8 cm. Couleur verte. Irisation brun et blanc. Fig. 261.

Fig. 261 – T8.370.

677Barag 1978, p. 25‑28, n^o 59, fig. 13 (Hanita) ; Arveiller‑Dulong, Nenna 2005, n^o 1104 (Phénicie).

678Cette embouchure en entonnoir se rencontre sur un flacon cylindrique du musée du Louvre provenant de Phénicie et attribué au iv^e s. Ce type de vases est également présent à Hanita et est fréquent à cette date à Samaria‑Sébastè ainsi qu’à Jérusalem. Son absence à Doura‑Europos paraît indiquer que ces vases ne seraient pas populaires dans les provinces romaines orientales avant la seconde moitié du iii^e s. Des formes similaires existent parallèlement en Occident aux iii^e et iv^e s.

679T8.371. T8.S1.v. 59 : col de flacon compte‑gouttes (non illustré). Couleur vert clair. Irisation brun et blanc.

680Cf. T1.154 (iii^e‑iv^e s.).

681T8.372. T8.S1.v. 60 : base de bol. D. base : 3,2 cm. Couleur vert‑jaune clair. Irisation brun et blanc. Fig. 262.

Fig. 262 – T8.372.

682Atallah, Gawlikowska 2007, p. 201, n^o 82, pl. 12.

683Cette base annulaire rapportée caractérise un petit bol vert clair du i^er s. conservé au musée du palais de Beittedine. Son embouchure verticale en forme de bandeau, souligné dans le bas par un repli, surplombe une panse hémisphérique.

684T8.373. T8.S1.v. 61 : base de bol. D. base : 3,7 cm. Couleur indiscernable. Irisation brun‑noir et blanc. Fig. 263.

Fig. 263 – T8.373.

685Atallah, Gawlikowska 2007, p. 208, n^o 105, pl. 16.

686Ce fragment peut être comparé à un gobelet doté d’une base proche qui se trouve au musée du palais de Beittedine. De couleur vert olive, ce verre à boire présente une panse se resserrant vers le haut, une embouchure évasée à lèvre ourlée vers l’intérieur et est daté des iii^e‑iv^e s.

687T8.374. T8.S1.v. 62 : panse de flacon. H. cons. : 2,2 cm. Décor en nid d’abeilles. Soufflage au moule. Couleur indiscernable. Irisation brun‑noir et blanc. Fig. 264‑265.

Fig. 264 – T8.374 et fig. 265 – T8.374, photographie du décor.

688Cf. T8.368 et 375.

689T8.375. T8.S1.v. 63 : panse‑fond de flacon. H. cons. : 4,2 cm. Panse décorée de rangées horizontales d’hexagones en creux à point central en relief. Soufflage au moule. Couleur vert d’eau. Irisation brun et blanc. Fig. 266‑267.

Fig. 266 – T8.375 et fig. 267 – T8.375, photographie du décor.

690Arveiller‑Dulong, Nenna 2005, n^o 992.

691Cf. T8.368 et 374. Le décor d’hexagones à point central évoque un gobelet du iv^e‑début du v^e s. du musée du Louvre qui serait un produit de Méditerranée orientale. Le Proche‑Orient et l’Égypte ont livré un bon nombre d’exemplaires.

692T8.376. T8.S1.v. 64 : panse‑fond de balsamaire. D. fond : 2,3 cm ; h. cons. : 2,5 cm. Couleur verte. Irisation brun et blanc. Fig. 268.

Fig. 268 – T8.376.

693Arveiller‑Dulong, Nenna 2005, n^o 1091.

694Ce fond semble s’apparenter à un unguentarium à petite panse sphérique et à long col cylindrique étroit dont le profil évoque les iii^e‑iv^e s. et s’inscrit dans l’évolution des formes que subissent les balsamaires du Haut‑Empire.

Petits objets

M. Feugère, N. Dieudonné‑Glad

695T8.377. T8.S1.M2 : boucle d’oreille. D. int. : 1,8 cm ; diam. du jonc : 0,2 cm.

696Tige en alliage cuivreux de section circulaire, repliée en arc de cercle et pointue à une extrémité. À son autre extrémité se trouve un renflement de section carrée. Fig. 269.

697Facsády 2009, p. 83‑84 (type XI) [à partir de la 2^de moitié du iii^e s. et époque romaine tardive] ; Labedan‑Kodaş 2020, p. 277‑278 (iv^e‑vii^e s.).

Fig. 269 – T8.377 ; fig. 270 – T8.378 ; fig. 271 – T8.379 ; fig. 272 – T8.380 et fig. 273 – T8.384.

698T8.378. T8.S1.M5 : bague. D. ext. : 3 x 2,3 cm ; diam. int. anneau : 1,6 cm.

699Bague en fer à chaton du type 3 de Guiraud. Elle ne peut cependant être classée dans aucun des sous‑types décrits (Guiraud 1989, p. 185). Compte tenu de l’état de conservation de la bague, il est impossible de déterminer si le chaton est fait d’une autre matière que le reste de la bague. Cette forme apparaît en Gaule à la fin du ii^e s. et perdure jusqu’à la fin du iii^e s. H. Guiraud ne signale pas de bagues de ce type en fer. Fig. 270.

700Facsády 2009, p. 37 (type IIIc) [ii^e‑iii^e s.].

701T8.379. T8.S1.M9 : bracelet. D. int. : 4 cm ; diam. du jonc : 0,4 à 0,5 cm ; diam. sphère : 0,6 cm, périmètre intérieur estimé : 11,8 cm. Fig. 271.

702Bracelet en fer incomplet dont le jonc est terminé par une sphère à une de ses extrémités. Le périmètre intérieur de ce bracelet correspond à la dimension du poignet d’un enfant d’environ 2 ans.

703T8.380. T8.S1.M10 : bracelet. D. int. : 4,2 cm ; d. du jonc : 0,6 cm ; diam. renflement : 0,8 cm ; périmètre intérieur estimé : 13,6 cm. Fig. 272.

704Bracelet en fer incomplet dont le jonc est terminé par un renflement. Le périmètre intérieur de ce bracelet correspond à la dimension du poignet d’un enfant d’environ 4 ans.

705T8.381. T8.S1.M11a : bracelet. Fragment de jonc en fer ; d. du jonc : 0,4 cm ; périmètre intérieur estimé : 29 cm. Probable bracelet d’adulte.

706T8.382. T8.S1.M11b : bracelet. Fragment de jonc en fer ; d. du jonc : 0,4 cm ; périmètre intérieur estimé : 24 cm. Probable bracelet d’adulte.

707T8.383. T8.S1.M11c : bracelet. Fragment de jonc en fer ; d. du jonc : 0,5 cm ; périmètre intérieur estimé : 14,4 cm. Le périmètre intérieur de ce bracelet correspond à la dimension du poignet d’un enfant d’environ 5 ans.

708T8.384. T8.S1.M7 : poinçon ? L. : 7,8 cm ; section max. : 0,6 cm de côté.

709Tige en fer de section carrée, pointue à ses deux extrémités. Fig. 273.

710Sa fonction d’outil reste hypothétique.

Arcosolium 2 (nord‑est)

Restes fauniques

711N. Émériau

712T8.385 : radius de porc avec traces de coup aux extrémités ; T8.386‑388 : trois fragments non déterminés.

Céramique

C. Abadie‑Reynal

713T8.389. T8.c. 2.1 : fragment de paroi et d’épaule de petit pichet. H. cons. : 3 cm ; d. max. : 8 cm. Argile brun orangé, assez dure, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et quelques grosses particules de mica doré.

714Cf. T8.130.

Lampes

M. Feugère

715T8.390. T8.89 : L. cons. : 9,1 cm ; larg. : 6,6 cm. Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige ; il ne subsiste que la partie supérieure du réservoir avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm) entouré d’un bourrelet, avec une moulure externe se prolongeant par un canal marqué d’un motif moulé, composé de triangles imbriqués ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec. Fig. 274.

Fig. 274 – T8.390.

716Type 5a.

717Autre lampe de type 5, fragmentaire : T8.391. T8.91.

718Autre lampe de type indéterminé, fragmentaire : T8.392. T8.92.

Synthèse

719À l’image de la plupart des autres tombes, la concentration des ossements dans la salle 1 résulte probablement des pillages et réutilisations de la tombe.

720L’absence d’ossements dans la plupart des arcosolia révèle sans doute la réalisation d’un nettoyage minutieux de la tombe avant la ou les dernières phases de dépôts des corps, peut‑être dans l’arcosolium 2.

721Comme souvent à l’extérieur de la tombe, les principales traces d’activité sont tardives et relèvent, au plus tôt, de la fin de la période byzantine, sans qu’il y ait de trace évidente des époques antérieures (mis à part T8.1). Ces vestiges sont certainement, entre autres, liés à la réutilisation de la tombe. Ces vases peuvent aussi venir de pillages postérieurs comme le montrerait le recollage entre un fragment d’une amphore tardive, retrouvé à l’extérieur de la tombe et un autre retrouvé à l’intérieur (T8.4 et T8.138), ainsi que d’un pot à cuire qui a lui aussi été éparpillé entre l’extérieur (T8.9) et l’intérieur de la tombe (T8.189‑193).

722Cette tombe a eu une très longue durée de fonctionnement, ce qu’attestent à la fois la céramique mise au jour et également le grand nombre d’individus inhumés (au moins 13), révélé par l’étude des ossements. Quelques rares fragments de vases datant de la seconde moitié du ii^e s. ou du début du i^er s. av. J.‑C. (T8.127‑129 et peut‑être T8.201 et T8.372) constituent un petit groupe dont la présence s’explique aisément : ces quelques fragments anciens ont pu avoir été apportés depuis T4, soit lorsque T8, au moment de sa construction, a recoupé T4, soit lorsque T4 et T8 ont été pillées. La présence dans T4 (T4.9, T4.20‑21) tout comme dans T8 (T8.225‑238) de fragments d’un ou de deux encensoir(s) pourrait venir conforter cette hypothèse puisqu’on n’a pas trouvé d’autres fragments de ce type ailleurs autour d’Apamée.

723La construction et une première utilisation de la tombe T8 sont sans doute à situer à la fin du iii^e ou dans la première moitié du iv^e s. (phase IVa) pour continuer peut‑être au‑delà, y compris pendant une partie du v^e s. (phase IVb). Un certain nombre d’objets qui peuvent être attribués à la phase IVa de fonctionnement des tombes seraient les témoignages de cette première utilisation (T8.154, T8.240‑252, T8.365, T8.370‑371, T8.373‑376, T8.378 [?]). Peut‑être d’ailleurs faudrait‑il mentionner les vases appartenant à cette même phase qui ont été trouvés dans la tombe T4 (T4.19, T4.22‑25), puisqu’il se peut qu’ils proviennent de T8. Ce matériel est constitué principalement de lampes à huile (type 4a) et de flacons de verre. Cette première occupation se poursuit peut‑être, de façon peu importante, pendant la seconde moitié du iv^e s. et le début du v^e s. (phase IVb) comme le montreraient certains objets qui paraissent un peu plus tardifs : il s’agit de T8.253‑255. Les témoignages de cette première occupation auraient fait l’objet d’un nettoyage quand l’espace funéraire fut lourdement réinvesti à partir de l’époque byzantine et pendant l’époque omeyyade.

724La tombe T2, par exemple, montre qu’en général, les lampes de type 4a et 5 ne coexistent pas : les lampes de type 4a sont clairement antérieures et sont généralement associées à du matériel du iv^e s. (vases à cuire de type 4.2, compte‑gouttes et flacons soufflés au moule, en verre) et à quelques fragments de jarres décorées au peigne. Ainsi, une première phase d’utilisation de la tombe T8 pourrait être située principalement au iv^e et peut‑être au début du v^e s. (lampes de type 4b).

725Cependant, une part importante du matériel trouvé sur le sol de cette tombe semble nettement plus tardive et devoir être attribuée au vi^e s. et au‑delà. Elle se compose principalement de fragments d’amphores peintes régionales carénées (NSA 1) qui feraient leur apparition au cours du vi^e s.42 (mais seraient utilisées jusqu’au vii^e s. sans d’ailleurs que leur terminus ante quem ne soit véritablement défini), et de lampes entières de type 5, et plus particulièrement 5a, qui sont postérieures aux lampes de type 4 et dateraient principalement du vi^e et du début du vii^e s. et sans doute au‑delà. Leur grand nombre et leur très bon état de conservation semblent montrer qu’elles doivent être associées à une deuxième phase d’utilisation de la tombe, qui se situerait donc à la même période. Peut‑être faudrait‑il ajouter à ce matériel les fragments d’encensoir ou de lanterne T8.225‑238.

726Finalement, cette deuxième phase d’utilisation n’est certainement pas la dernière période de fonctionnement de cet espace ; un nombre important de vases paraissent nettement plus tardifs et pourraient être attribués à la période omeyyade (T8.3, T8.130‑133, T8.138, T8.143‑144, T8.146‑149, T8.151‑152, T8.202‑223, T8.239, T8.295‑305, T8.337). Les vases présentent des formes et des décorations qui ne se trouvent pas dans les couches byzantines de Zeugma ni d’ailleurs dans la plupart des autres tombes d’Apamée, mais qui pourtant dérivent souvent de productions byzantines, comme les amphores peintes nord‑syriennes (NSA 1). Les lampes appartiennent à la variante tardive de type 5c, avec un pied annulaire haut, un réservoir haut, un rebord du trou d’alimentation très nettement surélevé et un tenon développé.

727Le problème est de déterminer si ce matériel correspond à une phase d’inhumations ou d’occupation non funéraire. La rareté des ossements trouvés dans les cuves pourrait permettre de privilégier cette seconde hypothèse. Cependant, la composition de cet assemblage tardif constitué de vases fermés (amphores nord‑syriennes, pichets, cruches), de vases à cuire et de lampes, tout comme les ensembles funéraires de la phase V, indiquerait que ces vases de la phase VI correspondent à une occupation qui pourrait sans doute être liée à quelques inhumations tardives. La présence d’un certain nombre de bijoux d’enfant et d’adulte, comme on en trouve assez fréquemment dans les tombes (voir aussi, par exemple, la tombe T12) est intéressante ; elle montre peut‑être que la dernière occupation stable de cet espace fut funéraire et qu’il n’y eut pas de pillage important dans cette tombe, à moins que la présence de ces objets relativement précieux soit plutôt à mettre sur le compte d’un dépôt plus tardif, provenant justement du pillage de tombes et qui aurait été abandonné dans T8.

Résumé

• Construction et 1^re phase d’utilisation : fin du iii^e‑début du v^e s. (phase IV) ;
• 2^e phase d’utilisation : vi^e‑début du vii^e s. (phase Vb) ;
• 3^e phase d’utilisation (?) : époque omeyyade (phase VI) ;
• Passages légers, déplacements d’objets : période non datée.

Tombe T9 (secteur B)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

728Cette tombe a été trouvée grâce aux indications d’un paysan qui se souvenait y être entré et l’avoir pillée autrefois43. Elle se trouve dans la partie nord‑est des espaces funéraires autour d’Apamée et est relativement isolée par rapport aux autres tombes découvertes. La tombe la plus proche, la tombe T1, se situe à un peu plus de 20 m plus au sud (fig. 9‑10). La tombe T9 est à l’altitude de 370 m. Elle ouvre vers le sud‑ouest (fig. 275).

Fig. 275 – Plan de la tombe T9.

729Le dégagement à la pelle mécanique de l’entrée a quelque peu abîmé le mur ouest de la galerie d’accès, mais le muret est est entièrement conservé (fig. 276). Le couloir dont les parois étaient construites de blocs de calcaire de dimensions très variables et non assisés a donc été conservé et dégagé sur une longueur de 1,63 m du côté est ; il est large de 1,40 m. Près de l’entrée, une glissière du côté ouest, profonde de 0,70 m et d’une largeur maximale de 0,55 m, permettait de manœuvrer la meule qui servait de fermeture à la tombe. Elle a pu être retrouvée intacte et légèrement basculée devant l’entrée (fig. 277) ; elle a gardé les encoches destinées à faciliter sa manipulation à l’aide de leviers. Elle a été replacée dans la glissière en position d’ouverture, lors de la fouille. À l’extérieur, l’entrée de la tombe est décorée de façon très simple : le linteau au‑dessus de la porte supporte un bloc qui tient lieu de tympan (fig. 276). Il présente encore des traces de peinture rouge, sur une largeur de 0,85 m, si faibles qu’il n’a pas été possible de les interpréter. Au centre, se trouvait une croix quadrata simple (de 0,17 x 0,17 m), gravée sur une profondeur de 0,02 m. À droite de cette première croix, une autre croix quadrata de mêmes dimensions a été gravée ; son bras gauche est anglé vers la droite. L’accès à la tombe a une hauteur minimale de 0,85 m et une largeur minimale de 0,65 m. On accède à l’intérieur de la tombe par deux marches qui, après la fermeture, conduisent au niveau de circulation de la salle 1, à environ 0,45 m en contrebas. La première marche présente une hauteur de 0,15 m tandis que la seconde, plus grande, a une hauteur de 0,30 m.

Fig. 276 – La galerie d’accès de la tombe T9, vue vers le nord‑est.

Fig. 277 – La meule fermant la tombe T9.

730La tombe se compose de deux salles approximativement carrées juxtaposées l’une à la suite de l’autre : la profondeur totale de la tombe atteint 9,75 m (de l’emplacement de la meule de fermeture au fond de la seconde salle), ce qui en fait la tombe la plus profonde qui ait été mise au jour dans ces espaces funéraires. Le couvrement de l’ensemble des deux salles est plat. Il se situe à une hauteur d’environ 2,65 m.

731La première salle ou antichambre est légèrement trapézoïdale ; elle mesure 3,30 m dans le sens nord‑sud, près de l’entrée de la tombe et 3,55 m près du passage vers la salle 2. Dans le sens est‑ouest, elle mesure 3,45 m au nord et 3,40 m au sud. Cette salle comporte une alcôve voûtée en berceau sur ses côtés nord (fig. 278) et sud, avec un sol légèrement plus élevé que celui de la salle elle‑même. Chacune de ces alcôves comporte trois lits funéraires disposés perpendiculairement. Le passage entre les lits est relativement étroit (largeur : 0,80 m dans l’alcôve nord et 0,60 m dans l’alcôve sud). Dans l’alcôve nord, les banquettes funéraires mesurent 1,65 m de long pour une largeur qui varie de 0,45 à 0,55 m. Dans l’alcôve sud, les banquettes sont un peu plus grandes : elles varient de 1,70 à 1,80 m de long pour une largeur qui va de 0,50 à 0,60 m. Ces lits sont peu recreusés à l’emplacement où le corps était déposé (entre 0,20 et 0,25 m). Tous comportent une petite surélévation évoquant des coussinets taillés dans la roche. Dans l’angle formé entre les parois ouest et nord de cette salle, une petite fosse ronde, profonde de 0,30 m, a été creusée dans le sol. Elle a un diamètre maximal de 0,50 m au niveau de son ouverture. Cette première salle est peu décorée. Cependant, au‑dessus de l’ouverture, est gravée une croix quadrata de 0,16 x 0,16 m, au sommet anglé à gauche, au bras gauche anglé vers la droite et au bras droit anglé vers la gauche (fig. 279). Sur la paroi nord, en entrant et à hauteur d’homme, une inscription grecque a été gravée sur deux lignes, avec une longueur de 0,46 m (Api5) [fig. 280].

Fig. 278 – L’alcôve nord dans l’antichambre de la tombe T9.

Fig. 279 – Croix gravée au‑dessus de l’entrée de la tombe T9, à l’intérieur.

Fig. 280 – Inscription Api5.

732La seconde salle est séparée de la première par un linteau, décoré d’une bordure à la peinture rouge, et par un décrochement comportant un seuil surélevé et une marche (fig. 275 et fig. 281) creusée dans le rocher, conduisant au niveau du sol de la seconde salle, qui se trouve à 0,30 m en contrebas du sol de l’antichambre. Sur la face interne du pan de mur qui sépare l’antichambre de la salle funéraire, est gravée une croix quadrata en queue‑d’aronde (fig. 281). La seconde salle mesure 2,55 m dans le sens est‑ouest et 3 m dans le sens nord‑sud, à l’ouest, près des marches permettant d’accéder dans la salle 2, et 3,20 m à l’est. Cette salle présente une alcôve voûtée en berceau (fig. 275) sur ses côtés est (fig. 282) et sud, avec un sol légèrement plus élevé que celui de la salle elle‑même. Chacune de ces alcôves comporte trois lits funéraires disposés perpendiculairement. Sur le côté nord, on trouve un arcosolium voûté en berceau, précédé par une marche creusée dans le rocher, haute de 0,20 m qui longe tout le côté nord de cette pièce (fig. 282). Les lits funéraires latéraux des alcôves ont une longueur de 1,75 m pour une largeur de 0,45 à 0,65 m. Les lits funéraires qui se trouvent au fond de chacune de ces alcôves sont un peu plus grands : ils mesurent entre 1,95 m (sud) et 2,15 m (est) de long. Ces lits de la salle 2 sont peu profonds, entre 0,20 et 0,35 m. L’arcosolium nord est très différent : il abrite un lit funéraire beaucoup plus grand que les autres ; il mesure 1,85 m de long pour une largeur de 1 m et une profondeur de 0,35 m. Tous les lits présentent une légère surélévation qui évoque un coussinet pour soutenir la tête.

Fig. 281 – Coupe BB’ dans la tombe T9 (voir fig. 273).

Fig. 282 – L’alcôve nord dans la chambre funéraire de la tombe T9.

733Les parois de la tombe portent de nombreuses traces de taille du rocher au pic et au ciseau (fig. 278 et fig. 282). Les traces au ciseau sont obliques dans la partie basse des parois, se redressant plus haut. Le plafond plat des deux salles semble n’avoir été travaillé qu’au pic.

734Pour l’architecture et la décoration de la tombe, voir plus bas, p. 334-339 et 360-361.

Inscription

A. Desreumaux

735Api5 : inscription se trouvant à l’intérieur de la tombe, dans la première salle, gravée sur la paroi nord, à hauteur d’homme. Elle est disposée sur deux lignes, avec une longueur de 46 cm et une hauteur des lettres d’environ 8 cm (la publication originale annonce par erreur une hauteur des lettres de 2 cm, incompatible avec une longueur de l’inscription de 46 cm). Inscription en grec (fig. 280).

736Texte : EIC ΘEOC.

737Traduction : « Un seul dieu »44.

738Ce type d’inscriptions monothéistes, déjà relevé dans la région à Édesse, est relativement fréquent dans différents contextes religieux ou domestiques de Syrie, et en particulier du Massif calcaire45. La valeur religieuse de cette expression est évidente ; cette proclamation de l’unicité de Dieu pourrait être apparue en 325, à la suite du concile de Nicée46 ; cependant sa fréquence, en particulier en contextes domestiques, semble due aussi à sa valeur apotropaïque. Il convient de remarquer l’usage du grec sur la rive orientale de l’Euphrate, en Osrhoène, qui utilise plus volontiers l’araméen et le syriaque comme le montrent, entre autres, les inscriptions des tombes autour d’Apamée. Pourtant, deux inscriptions funéraires grecques d’époque romaine proviennent du village de Tilmusa47 et à Édesse, on trouve, en contextes funéraires, des inscriptions bilingues48 et des inscriptions en grec49.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

739Les fragments osseux de cette tombe ont permis d’identifier la présence d’un sujet adulte d’âge et de sexe indéterminés et d’un immature.

740Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 377.

Catalogue du matériel

Extérieur

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

741T9.1. T9.1 (ext.).2 : fragment d’embouchure, de col et d’anse d’amphore. H. cons. : 11,8 cm ; d. bord : 10 cm. Argile beige légèrement rosé, assez dure, finement granuleuse, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches, grises et rouges et quelques grosses particules de mica doré. Fig. 283.

Fig. 283 – T9.1.

742Mackensen 1984, pl. 25, n^o 19 ; Orssaud 1991, p. 265, pl. 123, n^o 35 ; Bartl 1996, p. 344, n^o 1 ; Gerber 1996, p. 318, fig. 4, n^o 7, p. 321, fig. 7, n^o 17 ; Knötzele 2006, pl. 5, n^o 10 ; Reynolds 2013, p. 114, pl. 46, AM389, forme 15C ; Haidar Vela 2014, p. 259, fig. 2, 6109.7 (Halabiya) ; Blétry 2015, p. 65, fig. 36, n^o 5 (2^de moitié du vi^e‑vii^e s.).

743Amphore nord‑syrienne (NSA 1A) ; vi^e‑vii^e s.

744T9.2. T9.1 (ext.).3 : fragment d’embouchure et départ de col d’amphore. H. cons. : 2,5 cm ; d. embouchure : 10 cm. Argile beige, tendre, fine, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises. Fig. 284.

Fig. 284 – T9.2.

745Reynolds 2013, p. 115, pl. 47, AM413, forme 16C (mais petit module) ; Haidar Vela 2014, p. 261, fig. 3, n^o 2 ; Blétry 2015, p. 64, fig. 35, n^o 3 (2^de moitié du vi^e‑vii^e s.).

746Cf. T9.15. Amphore nord‑syrienne (NSA 1B) ; vi^e‑vii^e s.

747T9.3. T9.1 (ext.).5 : fragment d’épaule, de carène et de paroi d’amphore. H. cons. : 9 cm ; d. carène : 27 cm. Argile beige rosé, un peu plus soutenu à cœur, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, et quelques particules de mica blanc et doré. Sur l’épaule, début d’enroulements à la peinture grise. Carène soulignée par au moins un sillon.

748Cf. T1.99. Amphore nord‑syrienne ; vii^e s.

749T9.4. T9.1 (ext.).4 : fragment de bord, de col et départ d’épaule d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 3 cm. Brittle ware, terra rossa avec quelques inclusions de calcaire, de couleur rouge 2,5YR4/6, surf. ext. plus sombre.

750Pot 5.2 ; vi^e‑vii^e s.

751T9.5. T9.1 (ext.).1 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 13 cm ; h. cons. : 3,4 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6, surf. ext. plus sombre.

752Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

Lampes

M. Feugère

753T9.6. Ce 193 : L. : 10,5 cm ; larg. : 6 cm ; h. : 3,5 cm (réservoir) ou 4 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige clair, fortement calcitée en surface ; profil bitronconique, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe semble se prolonger en canal étroit pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets parallèles ; au revers, fond circulaire marqué par trois cercles imbriqués en relief. Fig. 285.

Fig. 285 – T9.6.

754Type 5a.

755Autres lampes de type 5a : T9.7. Ce 192 (fig. 286) ; T9.8. Ce 193(2).

Fig. 286 – T9.7.

756Autres lampes de type 5, fragmentaires : T9.9. Ce 193(1) ; T9.10. Ce 193(3).

Salle 1

Restes fauniques

N. Émériau

757T9.11 : humérus de lièvre ; T9.12 : métapode de lièvre ; T9.13 : phalange de porc ; T9.14 : un fragment non déterminé.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

758T9.15. T9.S1.3 : fragment d’embouchure, de col et d’épaule d’amphore. H. cons. : 5,7 cm ; d. embouchure : 13 cm. Argile beige, dure, finement granuleuse, avec des inclusions petites à moyennes, assez peu nombreuses, blanches et grises.

759Reynolds 2013, p. 115, pl. 47, AM413, forme 16C (petit module).

760Cf. T9.2 (mais vase différent). Amphore nord‑syrienne (NSA 1B) ; vi^e‑vii^e s.

761T9.16. T9.S1.4 (Ce 236) : fragment d’épaule et de paroi d’amphore. H. cons. : 12 cm ; d. carène : 31 cm. Argile beige en surface, brun clair à cœur, dure, finement granuleuse, avec de nombreuses petites inclusions blanches, grises et rouges, et quelques particules de mica blanc. Traces d’enroulements à la peinture rouge‑brun au niveau de la carène et volutes sur l’épaule. Fig. 287.

762Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

Fig. 287 – T9.16 ; fig. 288 – T9.17 ; fig. 289 – T9.18 et fig. 290 – T9.19-20.

763T9.17. T9.S1.6 (Ce 235) : fragment d’épaule et de paroi d’amphore. H. cons. : 15 cm ; d. carène : 32 cm. Argile beige en surface, brun clair à cœur, dure, finement granuleuse, avec de nombreuses petites inclusions blanches, grises et rouges, et quelques particules de mica blanc. Traces d’enroulements très simplifiés, à la peinture rouge‑brun au niveau de la carène. Fig. 288.

764Haidar Vela 2015, pl. 99, n^o 3 (Halabiya).

765Production nord‑syrienne. Le décor très vaguement dessiné ainsi que la paroi qui semble rétrécir vers le fond renvoient à une variante qui n’apparaît pas dans Reynolds 2013. Il pourrait s’agir d’une variante plutôt tardive, datant du vii^e s. Pour une évolution encore plus tardive de ces amphores, voir T8.149.

766T9.18. T9.S1.5 (Ce 169) : profil complet de fourneau (?) ou de bassin non tourné. H. : 9,4 cm ; d. bord : 29 cm. Argile beige orangé en surface, orange soutenu à cœur, tendre, fine, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de grosses particules de mica doré. Fig. 289.

767Fulford, Peacock 1984, p. 161, n^o 13 (v^e‑début du vi^e s.) ; Wilkinson, Tucker 1995, p. 90, fig. 62, n^o 6‑9 (anciens, mais on peut aussi trouver ce type de matériel dans des niveaux parthes) ; Konrad 2001b, p. 166 et fig. 12 ; Pétridis 2010, p. 70, fig. 77, CC 48 (fourneau portatif ?) [fin du vi^e‑vii^e s.].

768Cf. T11.49. D’après Konrad, on ne trouverait de céramique non tournée qu’à partir de l’époque omeyyade et plutôt du viii^e s. (contra Rautman 1998, p. 89‑90 pour qui l’apparition des vases non tournés a lieu dès la première moitié du vii^e s. à Chypre en particulier). Sur la fonction et les problèmes de datation de ces vases non tournés, voir plus bas, p. 420-421.

769T9.19. T9.S1.1 : goulot entier d’une cruche. D. ext. : 1,6 cm ; d. int. : 0,8 cm ; h. totale : 2 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6, avec traces de feu sous le goulot. Peut‑être même cruche que T9.20. Plusieurs fragments de paroi ont été trouvés avec ce fragment. Ils pourraient tout aussi bien appartenir à cette cruche. Fig. 290.

770Cruche 5.3 ; vi^e‑vii^e s.

771T9.20. T9.S1.2 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. ouv. : 8 (?) cm ; h. cons. : 3,35 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6. Peut‑être même cruche que T9.19. Fig. 290.

772Cruche 5.3. vi^e‑vii^e s.

Lampes

M. Feugère

773T9.21. Ce 137 : L. : 8,3 cm ; larg. : 6 cm ; h. : 3,7 cm. Lampe moulée, en terre cuite beige très épurée, mis à part un dégraissant composé de rares éléments de taille importante ; profil bitronconique, anse en tenon vertical sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 1,9 cm), cerné par un double bourrelet et séparé du bec par une croix aux branches triangulaires évidées et deux motifs étirés en S ; sur l’épaule, motifs moulés en fort relief de chevrons imbriqués ; au revers, fond en forme de mandorle. Fig. 291.

774Type 4c.

Fig. 291 – T9.21 ; fig. 292 – T9.22 et fig. 293 – T9.23.

775T9.22. Ce 139 : L. : 8,8 cm ; larg. : 5,8 cm ; h. : 3,6 cm (anse incomplète) ou 3,4 cm au réservoir. Lampe moulée, en terre cuite beige, pâte sableuse, surface très corrodée et calcitée ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon conique (incomplète) sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 1,9 cm) entouré d’un double bourrelet, la moulure externe se prolongeant par un canal étroit jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, deux côtes parallèles remplacent l’habituel décor de bâtonnets radiants ; au revers, fond circulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 292.

776Type 5a.

777T9.23. Ce 142 : L. : 8,8 cm ; larg. : 6,3 cm ; h. cons. : 3,4 cm (réservoir). Lampe moulée, en terre cuite beige rosé, pâte sableuse dont le dégraissant comprend des grains noirs et de fines paillettes de mica blanc ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule, brisée ; trou de remplissage centré (d. : 2,1 cm) entouré d’un double bourrelet, la moulure externe se prolongeant par un canal (sans doute marqué d’une croix) jusqu’au trou de mèche, encadré de deux crosses ; sur l’épaule, décor de bâtonnets radiants ; au revers, fond circulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 293.

778Type 5a.

779Autres lampes de type 5a : T9.24. Ce 136 ; T9.25. Ce 140 ; T9.26. Ce 194(15) ; T9.27. Ce 194(7).

780Autres lampes de type 5, fragmentaires : T9.28. Ce 194(2) ; T9.29. Ce 194(4) ; T9.30. Ce 194(5) ; T9.31. Ce 194(1) ; T9.32. Ce 194(10) ; T9.33. Ce 194(11) ; T9.34. Ce 194(12) ; T9.35. Ce 194(14) ; T9.36. Ce 194(3) ; T9.37. Ce 194(6) ; T9.38. Ce 194(8) ; T9.39. Ce 194(9).

781Autre lampe fragmentaire, de type indéterminé : T9.40. Ce 194(13).

Synthèse

782Du point de vue anthropologique, l’homogénéité des restes humains semble indiquer une utilisation unique dans une tombe créée spécifiquement pour le ou les défunt(s). Cependant, les dimensions de la structure viennent contredire ces faits, rendant possible l’hypothèse soit d’un nettoyage très méticuleux de l’intérieur, peut‑être avant de procéder à la dernière inhumation, soit d’une construction de la tombe qui n’aurait pas pu être suivie d’une utilisation tout au moins importante.

783L’architecture complexe, les dimensions importantes de cette tombe, sa décoration à la peinture ainsi que la présence d’une inscription et de graffiti contrastent avec un matériel assez modeste. À l’extérieur de la tombe, le matériel semble pouvoir être daté de façon homogène du vi^e et du début du vii^e s. On retrouve l’association habituelle entre les lampes de type 5a et les amphores peintes régionales, qui caractérisent la phase V des tombes autour d’Apamée. Il est donc probable que ce matériel trouvé à l’extérieur, provienne principalement du pillage de la tombe. Sa cohérence pourrait être un argument en faveur de la construction de la tombe destinée en premier lieu à l’individu adulte inhumé. Si des occupations antérieures avaient été nettoyées, des vestiges en auraient peut‑être subsisté à l’extérieur de la tombe.

784Le matériel céramique trouvé à l’intérieur est cohérent et renvoie lui aussi au vi^e s. ; l’association d’amphores nord‑syriennes peintes, de vases à cuire et de lampes de type 5a, nous montre que ce matériel correspond sans doute à une occupation à peu près contemporaine de la deuxième grande phase d’utilisation funéraire de la tombe T8 (phase V). La présence de la lampe T9.21 pourrait montrer qu’une inhumation fut effectuée dès la première moitié du vi^e s. Les lampes souvent très fragmentaires témoignent de nombreux passages qui ont eu lieu dans cet espace funéraire. Cependant, l’absence de lampes appartenant à la période omeyyade (lampes de type 5c ou 6) semblerait montrer qu’en réalité la plupart ont eu lieu plus récemment, occasionnant une fragmentation importante du matériel. Le vase T9.18 est difficile à situer. T9.17 semble postérieur aux inhumations, mais la difficulté à dater ce type de céramiques ne permet guère d’aller plus loin. Il pourrait cependant s’agir d’une trace de passage ou d’une petite réoccupation.

785Le contraste entre le petit nombre d’individus, la monumentalité de la tombe et le matériel qu’elle contient est étonnant. En effet, la monumentalité de la tombe et son architecture semblent renvoyer vers la phase III et permettent de rapprocher cette tombe de la tombe T1 ou T11. Dans ce cas, la tombe aurait été minutieusement nettoyée et réutilisée, de façon très partielle, lors de la phase V. Cependant, d’un point de vue architectural, des différences importantes existent aussi50, qui peuvent, avec l’homogénéité du matériel osseux, suggérer une construction de la tombe au vi^e s. On doit peut‑être aussi évoquer l’importance de la décoration, inhabituelle dans ces espaces funéraires, qui pourrait faire de cette tombe un lieu particulier d’inhumation, souligné par l’absence d’utilisation ultérieure de la tombe (tombe d’un personnage vénéré, par exemple ?). Un tel fonctionnement n’a pour l’instant guère été repéré dans d’autres nécropoles de la même période en Syrie où l’affirmation d’appartenance à la communauté chrétienne est la plupart du temps absente51. Il est donc difficile de présenter cette explication autrement que comme une hypothèse. Cependant, on peut signaler qu’à Tall as‑Sin, la tombe 160 présente des caractéristiques de décoration assez proches. De même, à Halabiya, les graffiti représentant des croix sont regroupés dans quelques tombes (tombes 30, 35‑36 et tour 13)52 qui font aussi partie des rares tombes à avoir livré des éléments de décor.

Résumé

• Construction et 1^re phase d’utilisation (?) : ii^e‑1^re moitié du iii^e s. (?) [phase III] ;
• Construction (?) ou nettoyage (?) et (ré)utilisation partielle : vi^e s. (phase Vb) ;
• Passages divers : vii^e s. (phase VI).

Tombe T10 (secteur A)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

786La tombe T10 qui nous a été signalée par des paysans en 1998, à quelques mètres à l’ouest des tombes T5‑T6 se situe à une altitude d’environ 366 m53. Un sondage à la pelle mécanique a permis de retrouver le trou par lequel des pilleurs étaient entrés dans la tombe. La tombe qui n’a pu être fouillée qu’en 1999, ouvrait vers le sud en étant précédée d’une galerie d’accès sommairement construite en pierres sèches, conservée sur une longueur d’environ 1 m. Elle faisait 0,95 m de large avant l’entrée de la tombe à couverture plate, qui fait 0,60 m de large et environ 1,20 m de haut. La porte semble avoir été fermée par des dalles qui n’ont pas été retrouvées. Deux marches de 0,20 et 0,30 cm de haut, creusées dans le rocher, permettent de pénétrer dans la chambre funéraire unique, de forme légèrement trapézoïdale, en contrebas (fig. 294‑295). Le plafond plat, surélevé par rapport à la porte, était en partie effondré (fig. 296). La chambre funéraire mesure 3,15 m de longueur pour sa paroi sud, 3,48 m pour sa paroi nord, 2,97 m pour sa paroi ouest et 3,10 m pour sa paroi est. Les parois ouest, nord et est comportent chacune un arcosolium voûté en berceau, abritant un lit funéraire caractérisé par une petite bordure et la présence d’un coussinet. Ces lits sont de dimensions légèrement différentes ; celui du nord (fig. 296) est le plus long (2,15 x 0,80 m), celui de l’ouest mesure 2 x 0,70 m et celui de l’est mesure 2 x 0,80 m. Le long de la paroi sud, à l’ouest de la porte d’entrée, à une hauteur d’environ 1 m, se trouve une petite niche en forme d’arcosolium, lui aussi muni d’une bordure et à couverture en berceau, qui mesure 0,90 m de long pour une largeur de 0,30 m. Enfin, sur le sol, immédiatement à l’ouest de l’entrée et à proximité du petit arcosolium, une fosse de forme rectangulaire, longue de 0,70 m et large de 0,40 m pour une profondeur approximative de 0,50 m, a été creusée.

Fig. 294 – Plan de la tombe T10.

Fig. 295 – L’intérieur de la tombe T10, vu vers le sud‑ouest, avec l’entrée de la tombe et la niche latérale.

Fig. 296 – L’arcosolium nord de la tombe T10.

787Des traces obliques de ciseau marquent les parois de la tombe (fig. 295).

788Aucune stratigraphie n’a pu être établie dans le remblaiement de la tombe.

789Sur l’architecture de cette tombe, voir plus bas, p. 340-341.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

790Un seul sujet adulte ou adolescent a été identifié dans cette tombe.

791Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 377.

Catalogue du matériel

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

792T10.1. T10.S1.5 : profil complet d’assiette. H. : 4 cm ; d. bord : 14 cm ; d. pied : 4 cm. Argile beige orangé soutenu, assez dure, fine, avec de nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches et grises, et quelques particules de mica blanc et doré. Engobe rouge foncé, assez fin et mat à l’intérieur et à l’extérieur, en haut de la paroi. Fabrication locale ou régionale. Fig. 297.

793Holland 1976, p. 46‑47, fig. 6, n^o 2 (300‑280) ; Elaigne 2007, p. 137, fig. 13, n^o 507.49 (Red Slip Predecessor, Antioche, 1^re moitié du ii^e s.) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 18, n^o 3, 4, 6 pour le bord (iii^e‑1^re moitié du ii^e s.), fig. 19, n^o 8 (pour le fond et le pied, type 8.2) [après 150 av. J.‑C.].

794Cette assiette se distingue des autres exemplaires trouvés dans les espaces funéraires autour d’Apamée par son profil très accentué : la cupule est profonde, sans avoir de profil angulaire souligné par un sillon ou un ressaut ; le bord est peu développé et la paroi présente une articulation marquée ; le pied est lourd et a un petit diamètre. Cependant, l’évolution de ces assiettes est difficile à préciser dans la mesure où elle varie sans doute d’un atelier à l’autre. À Athènes, la carène à l’extérieur de la paroi paraît être une caractéristique qui s’adoucit ou disparaît après le milieu du ii^e s. (Rotroff 1997, fig. 53, n^o 759‑773). Cela dit, à Jebel Khalid, on a l’impression que les éléments soulignés plus haut se retrouvent en grand nombre dès la phase A, ce qui montrerait que ces caractéristiques désignent plutôt des variantes de la première moitié du ii^e s., même si on les retrouve aussi dans des contextes un peu plus tardifs.

Fig. 297 – T10.1 ; fig. 298 – T10.2 ; fig. 299 – T10.3 ; fig. 300 – T10.4 ; fig. 301 – T10.5 ; fig. 302 – T10.6 ; fig. 303 – T10.8 ; fig. 304 – T10.9 ; fig. 305 – T10.11 et fig. 306 – T10.13-17.

795T10.2. T10.S1.6 : profil complet d’assiette. H. : 4 cm ; d. bord : 11,5 cm ; d. pied : 4,2 cm. Argile beige verdâtre, gris‑beige à cœur, assez dure et fine, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises. Engobe gris‑brun foncé, fin et mat à l’intérieur et à l’extérieur, en haut de la paroi. Fabrication locale ou régionale. Fig. 298.

796Cette assiette appartient à la même forme générale que T10.1, mais elle présente une cupule moins profonde, une paroi un peu plus redressée, qui comporte encore une légère carène à l’extérieur et un bord moins articulé, avec une forme moins marquée, autant d’éléments qui pourraient, typologiquement, désigner un vase un peu plus récent (Jebel Khalid, type 7.1).

797T10.3. T10.S1.13 : fragment de bord et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 1,5 cm ; d. bord : 12,5 cm. Argile tendre, fine, ocre orangé, avec d’assez nombreuses inclusions fines à moyennes, blanches, grises, et quelques petites particules de mica doré. Engobe fin et mat, rouge orangé. Fig. 299.

798Cf. T5.2. 2^de moitié du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.

799T10.4. T10.S1.14 : fragment de bord et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 2,5 cm ; d. bord : 12,4 cm. Argile tendre, fine, ocre orangé, avec d’assez nombreuses inclusions fines à moyennes, blanches, grises, quelques petites particules de mica blanc et quelques grosses dorées. Pas de trace d’engobe. Fig. 300.

800Forme de bord proche de T10.3.

801T10.5. T10.S1.15 : fragment de bord et départ de paroi de bol. H. cons. : 3,8 cm ; d. bord : 14 cm. Argile assez dure, fine, orangée, avec de rares inclusions fines à moyennes, blanches et grises, quelques petites particules de mica blanc et une grosse particule de mica doré. Engobe fin, mat et usé, variant de rouge‑brun à rouge orangé. Fig. 301.

802Jones 1950, fig. 180 D ; Vessberg, Westholm 1956, fig. 21 ; Papanicolaou‑Christensen, Friis Johansen 1971, p. 14, fig. 6, n^o 58 ; Rotroff 1997, p. 341, fig. 63, n^o 1006 (fin du iii^e‑début du i^er s.) ; Rotroff, Oliver 2003, pl. 8, n^o 40 (fin de l’époque hellénistique) ; Şenyurt, Atakan, Kamış 2006, p. 150‑151, n^o 34 (fin du iii^e‑i^er s. av. J.‑C.) ; Durukan 2007b, p. 38, n^o 25, et p. 507, fig. 115 ; Durukan, Körsulu 2007, p. 196, n^o 47‑49 ; Elaigne 2007, p. 128, fig. 3, n^o 800.36 (Chypre, 1^re moitié du iii^e s.), p. 131, fig. 6, n^o 98.58 (Rhodes, 2^de moitié du ii^e‑1^re moitié du i^er s.).

803Forme très courante à l’époque hellénistique, produite dans de nombreux ateliers, même si l’argile de T10.5 paraît être locale ; iii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.

804T10.6. T10.S1.12 : fragment de bord et départ de paroi de bol. H. cons. : 3 cm ; d. bord : 14 cm. Argile dure, finement granuleuse, beige orangé en surface, beige légèrement gris à cœur, avec d’assez rares inclusions petites à moyennes, blanches et grises, et quelques grosses particules de mica doré. Engobe assez épais, variant du brun‑gris au noir, mat à l’intérieur, plus fin à l’extérieur où il ne couvre que le haut de la paroi. Fig. 302.

805Rotroff 1997, fig. 62, n^o 992 (milieu du iii^e s. ?) ou fig. 64, n^o 1028 (début du iii^e s.).

806Ce bord épais ne s’incurve quasiment pas vers l’intérieur, sa face interne étant presque verticale. Cependant, à Jebel Khalid, les variations des bords paraissent peu significatives.

807T10.7. T10.S1.16 : fragment de bord et départ d’anse bifide de gobelet (?). H. cons. : 3 cm ; d. bord : impossible à déterminer. Argile dure, fine, ocre orangé, avec de petites inclusions assez nombreuses, blanches et grises. Engobe fin et mat, rouge‑brun à l’intérieur, gris‑noir à l’extérieur.

808Gerber 1996, p. 315, fig. 1, n^o 9 ; Mlynarczyk 2002, p. 132, fig. 6, n^o 90‑91 ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 14, n^o 2‑4 et p. 15 (ii^e s.).

809Cf. T1.162 (?). Forme peu perceptible, mais de façon globale datant de l’époque hellénistique et pouvant rester en usage jusqu’au début de l’époque romaine ; l’effet bicolore a été remarqué à Jebel Khalid pour certains types de petits vases à boire et pourrait confirmer, en l’absence de forme bien conservée, qu’il s’agit plutôt d’un fragment de forme hellénistique.

810T10.8. T10.S1.11 : fragment de fond, de pied et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 2,8 cm ; d. pied : 4,8 cm. Argile beige orangé en surface, ocre orangé à cœur, avec d’assez nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches et grises, de petites particules de mica blanc et doré. Engobe rouge orangé, fin et mat à l’intérieur. Fabrication locale ? Fig. 303.

811Cf. Hayes 1991, p. 98, fig. 40, n^o 23, p. 114, fig. 42, n^o 46 (milieu du ii^e s.) ; Mlynarczyk 2002, p. 129, fig. 3, n^o 49 ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 18, n^o 7 (après 150 av. J.‑C.).

812La cupule de ce fragment est un peu moins marquée et profonde que pour T10.1‑2. Ce type de fonds se trouve dans les contextes du ii^e s., de façon générale : cf. aussi T4.2 (2^de moitié du ii^e s.).

813T10.9. T10.S1.7 : fragment de pied, de fond et départ de paroi d’assiette. H. cons. : 2,9 cm ; d. pied : 13 cm. Argile grise, dure, fine, avec d’assez nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches et grises, et de petites particules de mica blanc. Engobe noir, très fin et usé, cons. à l’intérieur uniquement. Sillon autour de la cupule. Fig. 304.

814Hayes 1991, p. 98, fig. 40, n^o 23 (plutôt iii^e s.), p. 163, fig. 58, n^o 1 (fin du ii^e s. av. J.‑C. ?) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 19, n^o 16 (type 8.5) [après 150 av. J.‑C.].

815Ce fragment appartient à une assiette semblable aux exemples précédents, mais il présente une pâte différente qui s’apparente au burnished grey ware de Jebel Khalid où des formes de fonds proches sont également attestées, même si les pieds sont différents. À Jebel Khalid, ce type de fonds avec une cupule délimitée par un petit bourrelet paraît postérieur à 150 av. J.‑C. La forme du pied, haut et clairement structuré, mais sans mouluration, semble renvoyer à la fin du ii^e ou au i^er s. av. J.‑C.

816T10.10. T10.S1.17 : fragment de pied et de paroi d’unguentarium. H. cons. : 6,8 cm ; d. max. : 5 cm. Argile dure, fine, orangée, avec de rares petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc. Engobe à l’extérieur, fin et mat, variant du rouge orangé au gris‑brun.

817Cf. T4.4 et T4.49. Production régionale, fin du ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C.

818T10.11. T10.S1.8 : fragment de fond, de pied et de paroi de vase fermé. H. cons. : 3,3 cm ; d. pied : 5 cm. Argile beige orangé, assez dure, fine, avec d’assez rares petites inclusions blanches et grises, et quelques petites particules de mica doré. Fig. 305.

819Rousset 2010, p. 134 et 136, fig. 5, n^o 8, fig. 7, n^o 1 (iii^e s. av. J.‑C.‑i^er s. ap. J.‑C.) ; Donceel 2011, pl. XXII, 21.A.13, 21.A.15 ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 67, n^o 7 (après 150 av. J.‑C.).

820T10.12. T10.S1.1 : fragment de bord et de col d’un pot (?) en céramique culinaire non brittle ware. D. ouv. indéterminé ; h. cons. : 2,6 cm. Pâte dure, fine et assez compacte, de couleur brun‑rouge 5YR4/3. Le bord mal conservé ne permet pas de prendre le diamètre d’ouverture du vase.

821Forme assez proche de Diederichs 1980, pl. 9, n^o 106 (?) ; Berlin 1997, p. 88, PW 185 et pl. 21 (1^re moitié du iii^e‑ii^e s.) ; Jackson, Tidmarsh 2011, fig. 83, n^o 3 ; Berlin 2015, pl. 6.1.7, n^o 1 (2^de moitié du iv^e s. av. J.‑C.) ; Winther‑Jacobsen 2015, p. 96‑98 et fig. 8.3 (époque hellénistique, Chypre).

822Bord vertical et épais. Aucun parallèle typologique ou chronologique n’a pu être établi dans la région pour ce vase. Période hellénistique tardive ?

823T10.13‑17. T10.S1.2 : cinq fragments de bord, de paroi et d’anse d’un pot à cuire. D. ouv. : env. 10 cm ; h. cons. : 5,3 cm. Brittle ware, pâte alluviale, de couleur brun‑rouge 5YR4/3. La pâte est très friable et le tesson couvert de concrétions. Fig. 306.

824Pot 4.1.

825T10.18. T10.S1.3 : fragment de bord, de col et départ d’épaule d’un pot à cuire. D. ouv. : env. 14 cm ; h. cons. : 2,6 cm. Brittle ware, pâte alluviale, fine et compacte, avec d’assez nombreuses inclusions brillantes, de couleur brun‑rouge 5YR4/3. La paroi est probablement côtelée : plusieurs fragments de paroi non jointifs ont été trouvés avec ce tesson et pourraient appartenir au même vase.

826Pot 4.2.

827T10.19. T10.S1.4 : fragment de bord, de col et départ d’épaule d’un pot à cuire. D. ouv. : env. 14 cm ; h. cons. : 3,1 cm. Brittle ware, pâte alluviale, proche de T10.18, de couleur brun‑rouge foncé 5YR3/4, plus clair sur la surf. ext. Plusieurs fragments de paroi côtelée appartiennent à ce vase, mais aucun recollage n’a pu être effectué.

828Pot 4.2.

Lampes

M. Feugère

829Lampes fragmentaires de type 4a : T10.20. T10.S1.95, proche de T8.241 (fig. 307) ; T10.21. T10.S1.96 ; T10.22. T10.S1.96 ; T10.23. T10.S1.100.

Fig. 307 – T10.20.

830Lampe fragmentaire de type 4b : T10.24. T10.S1.114.

831Lampe fragmentaire de type 4 : T10.25. T10.S1.102.

832Lampes fragmentaires de type indéterminé : T10.26. T10.S1.97 ; T10.27. T10.S1.98 ; T10.28. T10.S1.99 ; T10.29. T10.S1.101 ; T10.30. T10.S1.103 ; T10.31. T10.S1.104 ; T10.32. T10.S1.105 ; T10.33. T10.S1.106 ; T10.34. T10.S1.107 ; T10.35. T10.S1.108 ; T10.36. T10.S1.109 ; T10.37. T10.S1.110 ; T10.38. T10.S1.111 ; T10.39. T10.S1.112 ; T10.40. T10.S1.113 ; T10.41. T10.S1.115 ; T10.42. T10.S1.116.

Synthèse

833La faible quantité d’ossements retrouvés dans la tombe ne permet pas d’en analyser son fonctionnement. Peut‑être sommes‑nous dans un cas d’utilisation très limitée d’une tombe ou de nettoyage plus ou moins méticuleux de la structure en vue d’une réutilisation funéraire, ou non, qui ne s’est jamais produite.

834L’ensemble du matériel a été trouvé sur le sol de la chambre funéraire, sans qu’aucune stratigraphie ne soit perceptible. Il comprend deux groupes de vases bien distincts. Tout d’abord, on trouve du matériel hellénistique (T10.1‑12) qui se compose avant tout d’assiettes et de bols, auxquels viennent se rajouter un fragment de gobelet, un fragment d’unguentarium et peut‑être un fragment de vase à cuire. Aucun de ces vases n’est complet, mais ils appartiennent aux types de vases fréquents dans les tombes hellénistiques. Ils renvoient en général au ii^e s. ou au début du i^er s. av. J.‑C., comme le matériel de la T5, qui est voisine. La présence de ce matériel est délicate à expliquer : il paraît difficile d’imaginer qu’il s’agit des traces d’une première occupation en l’état de la tombe : la présence d’arcosolia ne semble guère possible dès cette phase I de fonctionnement des tombes autour d’Apamée. En l’absence de traces d’inhumation hellénistique, on peut imaginer que les inhumations étaient faites dans des cercueils ou des sarcophages disparus, ou bien que ce matériel pourrait constituer les traces d’un pillage tardif, par exemple, à la fois de la tombe voisine T5 (ou d’une autre tombe hellénistique des alentours que nous n’aurions pas trouvée) et de la tombe T10 qui aurait eu lieu à une époque indéterminée, peut‑être seulement à l’époque moderne. Le matériel hellénistique aurait été introduit dans la tombe à cette occasion.

835Un deuxième groupe de vases, composé de vases à cuire et de lampes, atteste peut‑être de la date de construction, avec creusement des arcosolia, et de fonctionnement de la tombe, bien qu’une partie de ce matériel ait pu aussi avoir été apportée par les pilleurs de tombe. Ce groupe semble assez homogène : il est constitué uniquement, semble‑t‑il, de lampes de type 4a et b, et de vases à cuire qui sont habituellement associés à ces lampes dans les espaces funéraires autour d’Apamée. Ce type d’associations vases à cuire‑lampes semble habituel dans les tombes d’Apamée ayant connu une occupation de l’époque romaine tardive (T2, T4, T5, T8) ; ce matériel peut avoir aussi été apporté par les pillages d’autres tombes, tout comme il peut appartenir, en partie au moins, à la tombe T10, ce qui paraît plus vraisemblable. Il se peut donc que la tombe T10 ait fonctionné lors d’une seule phase (phase IV). Les os ont été trouvés en très petit nombre. Il est d’ailleurs remarquable que T5 et T10 paraissent avoir fait l’objet des mêmes gestes : le matériel céramique n’a pas (ou pas complètement) été nettoyé, alors que les ossements semblent avoir fait l’objet d’une évacuation beaucoup plus systématique, à moins que la tombe T10 n’ait été que peu utilisée.

836Nous n’avons trouvé aucune trace de réoccupation après la phase, peut‑être unique, d’inhumation de T10 qui, au vu des ossements conservés, pourrait être limitée à une seule inhumation. Cependant, l’ensemble du matériel ayant été trouvé sur le sol de la salle sépulcrale en mauvais état, y compris pour le matériel romain tardif, il est évident que la tombe a eu à souffrir de passages et de pillages postérieurs, modernes sans doute, puisque la tombe a été découverte sur les indications d’un paysan. L’absence complète de stratigraphie semblerait plaider en faveur de l’importance du pillage tardif.

Résumé

• Construction et 1^re utilisation (?) : ii^e‑début du i^er s. av. J.‑C. (phase I) ;
• Construction (?) et utilisation : iv^e s. (phase IV) ;
• Passages et pillages modernes (?).

Tombe T11 (secteur B)

Description

A. Desreumaux, J.‑S. Caillou, C. Abadie‑Reynal

837Cette tombe a été découverte grâce aux indications de la microgravimétrie54 qui a permis de repérer une anomalie. L’entrée a été dégagée à la pelle mécanique. Elle se situe à environ 20 m au sud‑est de la tombe T1, à la même altitude de 371 m (fig. 9‑10)55. Cette tombe était inconnue des paysans et semble avoir été pillée dès l’Antiquité. En effet, la partie supérieure de la meule trouvée encore en place devant l’entrée était brisée pour permettre le passage.

838Cette entrée ouvrant vers le sud était précédée d’une galerie d’accès partiellement conservée, dont le côté ouest a été détruit lors de l’intervention de la pelle mécanique (fig. 308). Son côté est, conservé sur une longueur de plus de 3 m, est construit de gros blocs de calcaire irréguliers, non liaisonnés et non assisés qui viennent s’appliquer contre la colline elle‑même taillée sur une longueur d’au moins 2,20 m. Ce dispositif ressemble à une reprise de la galerie d’accès, liée à une réoccupation de la tombe. Associé à cette reprise du mur de la galerie, on trouve devant l’entrée, un alignement de quatre pierres au niveau du sol de fonctionnement de la galerie d’accès : elles servaient de dispositif de calage de la meule fermant l’entrée, en tout cas lors de la réoccupation de la tombe (fig. 309‑310). Cette galerie était remblayée de couches de gravillons tassées par les allées et venues dans la tombe. Elle a pu être fouillée et deux couches stratigraphiques ont été distinguées.

Fig. 308 – La galerie d’accès de la tombe T11, vue vers le nord.

Fig. 309 – Le dispositif de calage de la meule obturant l’entrée de T11, vu vers le nord.

Fig. 310 – Plan de la tombe T11.

839On accède à l’intérieur de la tombe par une ouverture rectangulaire, large de 0,80 m et haute de 1,15 m, creusée dans le rocher naturel (fig. 308). Une marche elle‑même taillée dans le rocher, haute de 0,29 m, donne accès à la tombe (fig. 311). Celle‑ci est composée de deux espaces, l’antichambre ou salle 1 et la chambre funéraire proprement dite ou salle 2, situés dans le prolongement l’un de l’autre, avec couvrement plat qui se trouve à 2,11 m de haut par rapport au niveau de circulation dans l’antichambre de la tombe. Celle‑ci présente une forme approximativement carrée : elle mesure 2,57 m (selon la direction nord‑sud) sur 2,62 m au sud et 2,97 m au nord (selon la direction est‑ouest). Un fragment d’autel en calcaire (M 235) [non documenté] se trouvait dans cette première pièce qui est flanquée, le long des parois est et ouest, de deux arcosolia voûtés en berceau (fig. 311). L’arcosolium ouest mesure 1,95 m de long pour une largeur maximale de 0,69 m. Sa bordure orientale est interrompue par un petit creusement destiné peut‑être à permettre l’écoulement d’un liquide (?) ou à fixer un dispositif de fermeture (fig. 311). L’arcosolium est est long de 2 m pour une largeur maximale de 0,68 m. Ces deux arcosolia comportent une petite bordure haute de 0,35 m correspondant au recreusement maximal de la surface supérieure du lit funéraire. La paroi nord est largement ouverte vers la chambre funéraire. Le passage de l’une à l’autre, large de 1,82 m, est marqué par une petite marche taillée dans le rocher, haute de 0,09 cm. Ce passage conserve des piédroits (fig. 310 et fig. 312) de dimensions différentes. Celui de l’ouest, plus réduit, fait 0,40 m de large alors que le piédroit oriental, qui porte l’inscription Api9, est large de 0,60 m. Cette chambre funéraire, de plan cruciforme, mesure 2,30 m (selon l’axe est‑ouest) et a 2 m de profondeur (axe nord‑sud). Chacune de ses trois parois disponibles porte un arcosolium voûté en berceau (fig. 312). L’arcosolium nord mesure 1,83 m de long pour une largeur de 0,51 m, l’arcosolium ouest, pour une longueur identique, a une largeur de 0,66 m. Enfin, l’arcosolium est a une longueur de 1,86 m pour une largeur de 0,63 m.

Fig. 311 – Coupes AA’ et BB’ dans la tombe T11.

Fig. 312 – Vue vers le nord et la chambre funéraire de T11.

840Aucun des arcosolia de cette tombe ne semble comporter, sur le lit funéraire, l’emplacement d’un repose‑tête, contrairement aux autres tombes.

841La tombe a été entièrement fouillée. Outre les deux couches différentes repérées dans la galerie d’accès, il a été possible de distinguer trois couches dans les remblais de l’antichambre, alors qu’aucune différence n’a été notée dans le remblai de la chambre funéraire ou salle 2. Deux lampes ont été trouvées directement sur la roche, sur le lit funéraire 2 (ou lit ouest) de l’antichambre et sur le lit 3 (ou lit ouest) de la chambre funéraire.

842Sur l’architecture de cette tombe, voir plus bas, p. 334-339.

Inscription

A. Desreumaux

843Api9 : inscription se trouvant à l’intérieur de la tombe, sur la paroi sud du piédroit est du passage entre l’antichambre et la chambre funéraire ou salle 2, gravée à hauteur d’homme. Elle est disposée sur six lignes de longueur inégale, écrites verticalement de haut en bas, qui se lisent successivement de gauche à droite. L’inscription a une largeur de 0,38 m et une hauteur, selon les lignes, qui varie de 0,31 m à 0,52 m. Les lettres sont hautes de 2,5 cm à 6 cm. La gravure est profonde, régulière et soignée. Le tracé des lettres est très clair. Inscription en araméen édessénien (fig. 312‑313).

Fig. 313 – Facsimilé de l’inscription Api9, dans la tombe T11.

844Traduction : « Ceci est la tombe au mois de konun deuxième, de l’an trente et sept qu’on faite Zbd‘t’ fils de Brsmy’ et Brḥwn’ brdrm. »56.

845Cette inscription indique de façon très claire la date de construction de cette tombe : il a d’abord été proposé de comprendre « l’an trente‑sept » comme désignant l’an « cinq cent trente‑sept » de l’ère séleucide, selon une façon de compter habituelle pour les inscriptions d’Édesse57. La tombe T11, selon ce décompte, aurait été faite en janvier 226 ap. J.‑C. Cela dit, il a récemment été démontré que ce type de dates à deux chiffres n’était pas le résultat d’une omission, mais de l’adoption d’une ère propre à Édesse qui commencerait à la fin de l’année 212 ou au début de l’année 21358. À partir de là, il conviendrait de situer la construction de la tombe rupestre T11 à l’année 250 ap. J.‑C.

846L’inscription nous apprend également le nom des propriétaires ; comme pour la plupart des tombes araméennes d’Édesse, ils sont plusieurs à se réunir pour réaliser une tombe monumentale rupestre de ce type. D’autre part, les anthroponymes de cette inscription sont clairement marqués par la culture osrhoénienne. Le nom Brsmy’ semble particulièrement courant dans la région de l’Euphrate et à Édesse59.

Données anthropologiques

A. Lefebvre

847Les travaux de dénombrement des individus ont permis d’identifier la présence d’un nombre minimum de cinq sujets répartis dans les deux espaces de la tombe (fig. 314‑316). Il s’agit de trois adultes, un adolescent et un enfant.

Fig. 314 – Dispersion des fragments osseux (n = 607) dans la tombe T11.

Fig. 315 – Dispersion des fragments osseux (n = 607) dans l’antichambre ou salle 1 de la tombe T11.

Fig. 316 – Taux d’attribution des ossements par sujets (n = 607) dans la tombe T11.

848Pour une analyse des données anthropologiques, voir plus bas, p. 377-378.

Catalogue du matériel

Extérieur, couche 1 (galerie d’accès)

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

849T11.1. T11.01 (ext).9 : fragment de bord d’assiette. H. cons. : 1,4 cm ; d. bord : 18 cm. Argile fine, assez tendre, orange, avec de nombreuses petites inclusions blanches. Engobe rouge, très fin et usé surtout à l’extérieur. Cf. T11.66‑67. Fig. 317.

850Sigillée phocéenne, Hayes 1972, forme 3G ; Mackensen 1984, pl. 31, n^o 2 ; Konrad 2001a, pl. 82, n^o 15 (3G) ; Hayes 2008, fig. 40, n^o 1298 (milieu du vi^e s.) ; Reynolds 2011, p. 216, fig. 7, n^o 104, 106‑107 (milieu du vi^e s.) ; Kenrick 2013, PT520 ; Erol, Tamer 2020, p. 73 et 116, fig. 2, n^o 7.

851Cette forme d’assiette importée, datée par Hayes entre 500 et 560, pourrait apparaître au deuxième quart du vi^e s. et être utilisée jusqu’au troisième quart de ce siècle, avant d’être remplacée, à la fin du vi^e s., par la forme Hayes 10A60 dont elle est proche. Cette variante est, par exemple, fréquente dans les contextes du milieu du vi^e s. à Butrint. De manière générale, la production phocéenne est la céramique fine tardive la plus abondante dans les niveaux des v^e‑vii^e s. de Zeugma.

Fig. 317 – T11.1 ; fig. 318 – T11.2 ; fig. 319 – T11.4 ; fig. 320 – T11.5 ; fig. 321 – T11.8 ; fig. 322 – T11.9 ; fig. 323 – T11.10 et fig. 324 – T11.15-44.

852T11.2. T11.01 (ext).11 : fragment d’embouchure et de col d’amphore. H. cons. : 7,6 cm ; d. embouchure : 10 cm. Argile dure, finement granuleuse, de beige à beige orangé en surface, brun orangé à cœur, avec de petites inclusions blanches et grises, peu nombreuses, et des particules de mica doré. Fig. 318.

853Konrad 2011a, pl. 86, n^o 2 et p. 87, n^o 21 ; Reynolds 2013, p. 117, pl. 48, AM507, forme 17 (colluvions) ; Blétry 2015, p. 65, fig. 36, n^o 5 et p. 202, fig. 166, n^o 11 (vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 301‑302 (fin du vi^e s.‑640 à Déhès).

854Amphore nord‑syrienne (NSA 1A) ; vi^e‑vii^e s.

855T11.3. T11.01 (ext).13 : fragment d’embouchure, de col et d’anse d’amphore. H. cons. : 6,4 cm ; d. embouchure : 11 cm. Argile dure, finement granuleuse, beige orangé, avec de nombreuses inclusions, petites à moyennes, blanches et grises, et de petites particules de mica blanc. Peut‑être même vase que T11.2.

856Amphore nord‑syrienne (NSA 1A) ; vi^e‑vii^e s.

857T11.4. T11.01 (ext).12 : fragment d’embouchure et d’anse d’amphore. H. cons. : 12,5 cm ; d. embouchure : 10 cm. Argile assez tendre, granuleuse, beige, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et quelques petites particules de mica blanc. Fig. 319.

858Gerber 1996, p. 317, fig. 3, n^o 7, p. 318, fig. 4, n^o 4‑5, p. 320, fig. 6, n^o 19, p. 322, fig. 8, n^o 16, p. 323, fig. 9, n^o 10 ; Lyonnet 1996, p. 360, fig. 4, n^o 4 ; Dorna‑Metzger 2001, p. 19, fig. 3, n^o 14 ; Konrad 2001b, p. 173, fig. 5, n^o 3 ; Pieri 2005a, p. 588, fig. 4, n^o 21 (transition byzantino‑omeyyade) ; Reynolds 2013, p. 114, pl. 46, AM385, forme 14A ; Blétry 2015, p. 64, fig. 35, n^o 8 (transition byzantino‑islamique), p. 169, fig. 152, n^o 2 (vii^e s.‑période abasside), p. 202, fig. 166, n^o 2 (vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, pl. 100, n^o 4‑6 (Halabiya).

859Amphore nord‑syrienne (NSA 1B) ; vii^e s.

860T11.5. T11.01 (ext).14 : fragment d’embouchure, de col et d’anse d’amphore. H. cons. : 9,5 cm ; d. embouchure : 12 cm. Argile dure, finement granuleuse, beige‑brun à l’extérieur, brune à cœur, avec d’assez rares inclusions, petites à moyennes, blanches et grises, et quelques petites particules de mica doré. Fig. 320.

861Orssaud 1991, p. 267, fig. 123, n^o 35 ; Bartl 1996, p. 344, fig. 2, n^o 1 ; Gerber 1996, p. 318, fig. 4, n^o 9, p. 320, fig. 6, n^o 10, p. 324, fig. 10, n^o 11 ; Bavant, Orssaud 2001, p. 43, fig. 5, n^o 25 (vi^e s.) ; Reynolds 2013, pl. 48, AM507, forme 18 ; Blétry 2015, p. 140, fig. 127, n^o 9 (vii^e s.), p. 202, fig. 166, n^o 5 ; Haidar Vela 2015, pl. 102, n^o 10‑11 (Halabiya).

862Amphore nord‑syrienne qui a une forme nettement plus accentuée que beaucoup d’autres exemplaires, en particulier ceux mis au jour à Zeugma et datés par leur contexte du vi^e et du début du vii^e s. Cette variante pourrait donc peut‑être être postérieure et être datée plus généralement du vii^e s. Elle est attestée à Déhès uniquement pendant la phase V, datée de la fin du vi^e s. à 630‑640.

863T11.6. T11.01 (ext).17 : fragment de bord et départ d’anse d’amphore. H. cons. : 4,1 cm ; d. embouchure : 9 cm. Argile dure, granuleuse, beige‑brun à l’extérieur, brun orangé à cœur, avec quelques petites inclusions blanches et grises.

864Reynolds 2013, p. 114, pl. 46, AM521, forme 15B ; Blétry 2015, p. 65, fig. 36, n^o 2 (2^de moitié du vi^e‑vii^e s.).

865Amphore nord‑syrienne.

866T11.7. T11.01 (ext).3 : fragment d’épaule d’amphore. H. cons. : 1,5 cm. Argile assez tendre et fine, beige orangé en surface, orange soutenu à cœur, avec quelques petites inclusions blanches et particules de mica blanc. Enroulements à la peinture variant du beige‑brun au brun‑rouge.

867Reynolds 2013, p. 116, formes 15‑17.

868Amphore nord‑syrienne ; vi^e‑vii^e s.

869T11.8. T11.01 (ext).16 : bord et paroi de grand bassin. H. cons. : 9 cm ; d. bord : 34 cm. Argile assez tendre, rose, avec de petites particules de mica et des inclusions blanches, de petite taille. Fig. 321.

870Cf. pour la forme et l’argile T1.9 ; vii^e s.

871T11.9. T11.01 (ext).15 : fragment de bord et de paroi de grand bassin. H. cons. : 8 cm ; d. bord : env. 48 cm. Argile dure, finement granuleuse, beige‑brun en surface, marron orangé à cœur, avec d’assez nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches et grises, et quelques petites particules de mica blanc. Sur le bord, boudin d’argile décoré en son centre, par pression d’un doigt. Fig. 322.

872L’habitude est de décorer de cette façon l’intérieur des bassins, à la jonction entre le bord et la paroi, à la fin de l’époque byzantine et à l’époque omeyyade : Gerber 1996, p. 320, fig. 6, n^o 13 et p. 322, fig. 8, n^o 18 (avec du matériel d’époque byzantine et islamique) ; Kenrick 2013, pl. 34, PT536 (contexte du début du vii^e s.) ; Blétry 2015, p. 210, fig. 174, n^o 6 (vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, pl. 18, n^o 1 ; même forme et même décor, Zeugma, n^o 9066.3 (inédit, contexte du vi^e s.).

873Production régionale ; fin du vi^e‑vii^e s.

874T11.10. T11.01 (ext).10 + T11.02 (ext).3 : fragment d’embouchure et départ de paroi de jarre de stockage. H. cons. : 5,7 cm ; d. embouchure : 36 cm. Argile grise, très dure, finement granuleuse, avec des inclusions assez peu nombreuses, de tailles variées, blanches et noires. Fig. 323.

875Papanicolaou‑Christensen, Friis Johansen 1971, p. 46, fig. 21, n^o 191‑192 (contexte hellénistique) ; Venco 1982, p. 65, fig. 8 (fin de l’époque parthe) ; Dorna‑Metzger 1996, p. 374, n^o 22 ; Kenrick 2013, pl. 24, PT393, pl. 29, PT460‑461 (contexte du milieu du iii^e s.) ; Zeugma, 12007.5 (inédit, contexte de la fin du vi^e‑1^re moitié du vii^e s. mais avec beaucoup de matériel résiduel : Abadie‑Reynal 2012b, p. 188).

876Ces gros vases sont rarement publiés et la forme des embouchures ne varie guère d’une époque à l’autre. La datation de ces vases qui restent en usage pendant très longtemps est aussi problématique61. L’origine de l’argile n’a pu être précisément déterminée, mais il ne semble pas s’agir d’une production locale62.

877T11.11. T11.01 (ext).2 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 14 cm ; h. cons. : 2,8 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6.

878Pot 4.2.

879T11.12. T11.01 (ext).4 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 2,3 cm. Brittle ware, pâte alluviale, de couleur rouge sombre 10R3/3.

880Pot 4.2.

881T11.13. T11.01 (ext).5 : fragment de bord d’un pot à cuire. D. bord : 11 (?) cm ; h. cons. : 1,6 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6 à cœur, plus ou moins sombre ou claire en surface.

882Pot 5.1 ; vi^e‑vii^e s.

883T11.14. T11.01 (ext).1 : fragment de bord et de col d’un pot en céramique culinaire non brittle ware. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 4,4 cm. Pâte assez dure, brûlée à gris‑rose 5YR7/2. Inclusions de sable et quelques inclusions brillantes. Peut‑être même vase que T11.50‑51.

884Pot 6.1 ; période omeyyade.

885T11.15‑44. T11.01 (ext).6 (Ce 0143) : 30 fragments d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 11 (?) cm ; h. cons. : 16 cm. Pâte dure, mais peu compacte, de couleur brun‑rouge clair 5YR6/3. Nombreuses inclusions de couleurs et tailles variées. Nombreuses traces de feu. Fig. 324.

886Pot 6.1 ; période omeyyade.

887T11.45. T11.01 (ext).17 : tuile couvre‑joint ronde incomplète, cassée à une de ses extrémités. L. cons. : 25 cm ; larg. cons. : varie de 7,5 cm à 9,5 cm ; h. : 3 cm. Argile rose, dure, granuleuse, avec de nombreuses inclusions de toutes tailles, blanches et grises, et des particules de mica blanc et doré peu nombreuses. Fig. 325.

Fig. 325 – T11.45.

888On manque cruellement de comparaison et d’information sur les tuiles utilisées en Syrie du Nord, comme le note Donceel63 à propos du matériel de la citerne d’Apamée sur l’Oronte où se trouve un couvre‑joint de type laconien, de section et de dimensions différentes de T11.45. Le site de Jebel Khalid a fourni de nombreuses tuiles qui n’ont pas été étudiées en détail. Pourtant, les exemplaires présentés dans la publication64 sont de type corinthien. En revanche, un autre exemplaire de couvre‑joint, très proche cette fois‑ci, a été mis au jour dans les fouilles de l’habitat d’Apamée de l’Euphrate (98A800.01 = Ce 252). Il présente la même étroitesse du canal (7,5 cm) pour l’extrémité destinée à s’emboîter dans le couvre‑joint voisin ainsi que la même largeur intermédiaire, à 15 cm de l’extrémité la moins large, de 10 cm. L’exemplaire inédit provenant des fouilles de l’habitat d’Apamée est mieux conservé que T11.45, et sa longueur complète est de 36 cm. Il présente la même section, avec la particularité d’avoir un côté plus vertical que l’autre65. Le contexte de trouvaille de 98A800.01 (habitat septentrional d’Apamée) ne laisse aucun doute sur la datation à l’époque hellénistique de ce couvre‑joint mais évidemment, il se peut que la tradition de ce type de tuiles se soit perpétuée pendant fort longtemps. Cette tuile a pu servir de couverture ou de coffrage à une tombe qui aurait été détruite66.

Extérieur, couche 2 (galerie d’accès)

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

889T11.46. T11.02 (ext).2 : fragment d’épaule, de paroi et départ d’anse d’amphore. H. cons. : 12,5 cm ; d. carène : 34 cm. Argile assez dure, fine, beige orangé en surface, orangé plus soutenu à cœur, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et d’assez nombreuses petites particules de mica blanc et doré. Motifs peints, peu discernables, sur l’épaule à la peinture marron. Fig. 326.

890Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

Fig. 326 – T11.46 ; fig. 327 – T11.47 et fig. 328 – T11.49.

891T11.47. T11.02 (ext).4 : fragment de paroi et anses de jarre de stockage. H. cons. : 13 cm ; d. max. cons. : 16 cm. Argile tendre, fine, orange assez soutenu, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, ainsi que de petites particules de mica blanc. Décor de sillons horizontaux très irréguliers, au niveau des anses. Cf. T1.24 qui est assez proche par l’argile, la forme et la décoration. Fig. 327.

892Bavant, Orssaud 2001, p. 40, fig. 2, n^o 10 (dernier tiers du vi^e s.).

893Ce type de jarres, assurément en usage dès le milieu du iii^e s. ap. J.‑C., voire même bien avant (cf. Kenrick 2013, pl. 16, PT276, pl. 21, PT368 et pl. 26, PT411) a pu continuer à être utilisé, avec de légères différences dans la forme et le décor, pendant fort longtemps.

894T11.48. T11.02 (ext).3 + T11.01 (ext).10 : fragment de bord et départ de paroi de jarre de stockage.

895Cf. T11.10.

896T11.49. T11.02 (ext).1 : fragment de bord, de paroi et départ de fond de fourneau portatif ou de pétrin (?) non tourné. H. cons : 10 cm ; d. bord : 25 cm. Argile tendre, fine, beige orangé en surface, orangée à cœur, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, et d’assez nombreuses petites particules de mica blanc et doré. Fig. 328.

897Cf. T9.18.

898T11.50‑51. T11.02 (ext).5 : deux fragments de départ de col, anse et paroi d’un pot en céramique culinaire non brittle ware. H. cons. : 12,8 cm. Traces de feu sur les surfaces int. et ext. Anse complète d’une hauteur de 6,54 cm. Côtes horizontales à la jonction de l’épaule et de la panse. Probablement même vase que T11.14.

899Pot 6.1 ; période omeyyade.

Antichambre ou salle 1, couche 1

Lampes

M. Feugère

900T11.52. Ce 148(8) : L. cons. : 4,8 cm ; larg. cons. : 4,5 cm. Lampe moulée dont il ne subsiste que la partie supérieure du réservoir qui présente une surface très usée et l’anse, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil avec un réservoir légèrement bombé, et sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage partiellement cons., entouré d’un bourrelet et de gros oves. Fig. 329.

Fig. 329 – T11.52.

901Type 4a

902Autre lampe de type 4, fragmentaire : T11.53. Ce 148(9).

903T11.54. Ce 144 : L. : 9,8 cm ; larg. : 6,5 cm ; h : 3,9 cm. Lampe moulée, en terre cuite beige, pâte sableuse, surface corrodée et calcitée ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,3 cm) entouré d’un double bourrelet, la moulure externe se prolongeant par un canal étroit, marqué d’un motif triangulaire (feuille ?, conifère ?) jusqu’au trou de mèche, encadré de deux motifs qui semblent refermer le cadre du décor de l’épaule, une succession de bâtonnets radiants ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre avec au centre un motif de points en relief, un au centre et quatre autour. Fig. 330.

Fig. 330 – T11.54.

904Type 5a.

905Autre lampe de type 5a, fragmentaire : T11.55. Ce 148(7).

906T11.56. Ce 148(1) : L. max. cons. : 4,3 cm ; larg. max. cons. : 2,4 cm. Lampe moulée dont il ne subsiste qu’une petite partie supérieure du réservoir, du trou de remplissage et l’anse, en terre cuite gris‑beige ; anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré, entouré d’un bourrelet, avec une moulure ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles. Fig. 331.

Fig. 331 – T11.56.

907Type 5c.

908Autres lampes de type 5, fragmentaires : T11.57. Ce 148(3) ; T11.58. Ce 148(4).

909T11.59. Ce 148(5) : L. max. cons. : 7,3 cm ; larg. max. cons. : 2,4 cm. Lampe moulée dont il ne subsiste qu’une partie supérieure du réservoir et du trou de remplissage, en terre cuite beige ; trou de remplissage entouré d’un double bourrelet ; sur l’épaule, décor d’oves (?), très usé. Fig. 332.

Fig. 332 – T11.59.

910Type 6.

911Autres lampes fragmentaires, de type indéterminé : T11.60. Ce 148(2) ; T11.61. Ce 148(6) ; T11.62. Ce 148(10).

Verre

O. Dussart

912T11.63. D 133 : pendentif en verre bleu. H. : 20 mm.

913Pendentif formé d’une goutte de verre dont une extrémité est repliée en anneau, puis pressée dans une pince dont une face imprime un motif figuré, l’autre restant lisse : ici un quadrupède à droite (lion ?), surmonté d’un croissant et d’une étoile. Fig. 333.

Fig. 333 – T11.63.

914Abadie‑Reynal et al. 1999, p. 363 ; Vitto 2008a, p. 110‑111, fig. 3, n^o 9 (Shelomi) ; Eger, Khalil 2013, p. 166‑167 (Khirbat Yajuz) ; Entwistle, Finney 2013, p. 159‑160, n^o 66‑71 ; Hamoud, Eger 2018, p. 95‑96, fig. 7, n^o 3.

915Ce type d’amulettes en verre est très fréquent au Moyen‑Orient en contextes funéraires. Ainsi, outre les références citées dans la publication préliminaire, on peut ajouter d’autres exemplaires publiés plus récemment et une carte des découvertes de ce type d’objets a même été publiée67.

916Les parallèles à cette amulette, avec une iconographie très proche, voire identique, sont fréquents en Syrie et en Jordanie et sont datés généralement du iv^e s. A. Desreumaux a proposé de voir dans le lion surmonté d’un croissant et d’une étoile une évocation de la divinité mésopotamienne Nanna. En tout cas, l’origine du motif semble devoir être cherchée dans le monnayage d’Antiochos I^er Sôter (324‑261 av. J.‑C.)68. Le thème pourrait à la fois permettre d’évoquer l’astrologie et la constellation du Lion, mais aussi le pouvoir apotropaïque de cet animal tout‑puissant.

Objets métalliques

N. Dieudonné‑Glad

917T11.64. Me 716 : dix clous en fer (non documentés).

918Ces clous peuvent avoir servi à clouer un cercueil en bois ou tout autre objet en bois ou à une pratique apotropaïque : cf. T1.161.

Antichambre ou salle 1, couche 2

Reste faunique

N. Émériau

919T11.65. D 0132 : fragment de valve de coquillage nacré.

920Les dépôts de valve unique de coquillages sont fréquents en contextes funéraires, souvent dans les tombes d’enfants ou de femmes69, et ce au moins jusqu’à l’époque romaine. Dans la région, aucune étude archéozoologique n’a été menée en contextes funéraires, de sorte qu’on ignore s’il s’agit d’un dépôt funéraire ou si la présence de ce coquillage est accidentelle.

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

921T11.66. T11.S1.02.7 : fragment de pied et de fond d’assiette. H. cons. : 0,6 cm ; d. pied : 12 cm. Argile fine, assez tendre en surface, rose, avec quelques petites inclusions blanches. Vernis fin et usé, rouge orangé sur le dessus, rouge plus soutenu sous le fond. Fig. 334.

922Sigillée phocéenne, Hayes 1972, forme 3.

923Il est difficile de préciser la variante uniquement à l’aide de la forme du pied, cependant, il se pourrait que ce fond appartienne à la même assiette que le bord qui a été trouvé à l’extérieur de la tombe (cf. T11.1).

Fig. 334 – T11.66 ; fig. 335 – T11.68 ; fig. 336 – T11.69 et fig. 337 – T11.72.

924T11.67. T11.S1.02.8 : fragment de pied et de fond d’assiette. H. cons. : 0,2 cm ; d. pied : 12 cm.

925Même vase que T11.66 mais ne recolle pas.

926T11.68. T11.S1.02.6 : fragment d’épaule et départ de paroi d’amphore. H. cons. : 2,3 cm. Argile assez dure, finement granuleuse, beige orangé en surface, orange soutenu à cœur, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc et doré. En haut de l’épaule, ligne horizontale au peigne. Fig. 335.

927Reynolds 2013, pl. 45 et 59, AM202, forme 13.

928Amphore typique de la région à l’époque romaine, très fréquente en particulier dans les couches de destruction du milieu du iii^e s. à Zeugma : voir T1.1.

929T11.69. T11.S1.02.1 : fragment d’épaule et départ de paroi d’amphore. H. cons. : 7 cm ; d. carène : 26 cm. Argile assez dure, fine, beige rosé en surface, rosée à cœur, avec d’assez nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc. Vagues motifs d’enroulements à la peinture marron orangé sur l’épaule, épaisse ligne au niveau de la carène. Fig. 336.

930Reynolds 2013, p. 116, formes 15‑17.

931Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

932T11.70. T11.S1.02.4 : fragment de paroi d’amphore. H. cons. : 1,7 cm ; d. carène impossible à déterminer. Argile dure, finement granuleuse, beige orangé en surface, orange‑brun soutenu à cœur, avec de rares inclusions blanches et grises, de petite taille, et de petites particules de mica blanc. Une ligne rouge‑brun à la peinture.

933Amphore nord‑syrienne (NSA 1) ; vi^e‑vii^e s.

934T11.71. T11.S1.02.9 : fragment de paroi d’amphore. H. cons. : 4,5 cm. Argile assez dure, fine, brun soutenu en surface, grise à cœur, avec de rares inclusions, de petite taille, blanches et grises, et de très nombreuses petites particules de mica blanc. Stries de tournage très marquées.

935Amphore de type Carthage LRA 3 ou de la forme qui précède (Robinson 1959, P65‑66). Étant donné l’aspect très fragmentaire de ce tesson, il est impossible de préciser davantage la typologie de cette amphore, en provenance de la région d’Éphèse, qui est fréquemment exportée, en particulier entre le iii^e et le début du vii^e s. Des exemplaires en nombre relativement important de ce type d’amphores, ont été trouvés, à Zeugma : Abadie‑Reynal 2004, p. 17 ; Reynolds 2013, p. 99 et 125, AM117 (contexte du milieu du iii^e s.), p. 134, AM221 (même contexte) et pl. 60, p. 137, AM260 et p. 147, AM372 (contexte du milieu du vi^e au début du vii^e s.).

936T11.72. T11.S1.02.2 : fragment de bord, de col et départ d’épaule d’un pot à cuire. D. bord : 11 cm ; h. cons. : 5 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6 à cœur, surf. ext. plus sombre : traces de feu. Fig. 337.

937Pot 4.2.

938T11.73. T11.S1.02.5 : fragment de bord, de col et départ d’épaule d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 3 cm. Brittle ware, pâte alluviale, de couleur brun‑rouge 5YR4/4. Recolle avec T11.94.

939Pot 4.2.

940T11.74. T11.S1.02.3 : fragment de bord, de col et départ d’épaule d’un pot en céramique culinaire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 2,5 cm. Pâte assez dure, compacte, brûlée. Nombreuses inclusions de sables de couleur et de tailles variées. La pâte est proche du pot T11.50‑51.

941Pot de type indéterminé ; proche du type 6.2 (?).

Lampes

M. Feugère

942Lampes de type 4a, fragmentaires : T11.75. Ce 239(1) ; T11.76. Ce 239(14).

943Autre lampe de type 4, fragmentaire : T11.77. Ce 239(7).

944T11.78. Ce 239(11) : L. : 10,1 cm ; larg. : 7,2 cm. Lampe moulée, en terre cuite beige orangé dont l’anse est brisée ; profil bitronconique anguleux ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm) entouré d’un bourrelet léger, avec une moulure externe se prolongeant par un canal jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles inséré entre deux filets se refermant vers le bec. Fig. 338.

945Type 5a.

Fig. 338 – T11.78 ; fig. 339 – T11.79 et fig. 340 – T11.83.

946T11.79. Ce 239(3) : L. cons. : 4,3 cm ; larg. cons. : 3,7 cm. Lampe moulée dont il ne subsiste qu’une petite partie supérieure du réservoir et du trou de remplissage, en terre cuite gris‑beige ; trou de remplissage centré, entouré d’un bourrelet, avec une moulure externe se prolongeant par un canal vers le bec ; sur l’épaule, décor de bâtonnets parallèles. Fig. 339.

947Type 5.

948Autres lampes de type 5, fragmentaires : T11.80. Ce 239(4) ; T11.81. Ce 239(5) ; T11.82. Ce 239(6).

949T11.83. Ce 239(2) : L. cons. : 2,7 cm ; larg. cons. : 2,3 cm. Lampe moulée dont il ne subsiste qu’une partie supérieure du réservoir et du trou de remplissage, en argile orangée. Canal faisant tout le tour du trou de remplissage centré, cerné par un décor rayonnant de bâtonnets parallèles. Fig. 340.

950Type 6.

951Autres lampes fragmentaires, de type indéterminé : T11.84. Ce 239(8) ; T11.85. Ce 239(9) ; T11.86. Ce 239(10) ; T11.87. Ce 239(12) ; T11.88. Ce 239(13).

Objets métalliques

N. Dieudonné‑Glad

952T11.89. Me 717 : fragment de bracelet en fer (?) ou de grand anneau.

953La présence de bracelets en fer est fréquemment attestée dans les tombes autour d’Apamée (T8 par exemple), associée le plus souvent aux inhumations tardives d’enfants.

954T11.90. Me 746 : cinq clous en fer fragmentaires (non documentés). Cf. T1.161.

Antichambre ou salle 1, couche 3

Céramiques

C. Abadie‑Reynal, A.‑S. Martz

955T11.91. T11.S1.03.2 : fragment de paroi de cruche. H. cons. : 4,5 cm. Argile assez tendre, fine, beige rosé à l’extérieur, orange soutenu à l’intérieur, avec de nombreuses petites inclusions blanches et grises, et de petites particules de mica blanc. Décor au peigne en lignes horizontales et ondulées se chevauchant. Cf. pour le décor T1.95 et T8.133. Fig. 341.

Fig. 341 – T11.91.

956Pour le décor, Durand, Piraud‑Fournet 2013, p. 419, pl. 1, DH 06 S2T 02, est 01, n^o 7 (époque byzantine‑omeyyade), p. 422, pl. 2, DH 96 S2T 05, n^o 2 (époque byzantine‑omeyyade).

957Le fragment est trop petit pour que l’on puisse définir la forme du vase. Cependant, la décoration qui réunit lignes horizontales et lignes ondulées au peigne apparaîtrait à la fin du vi^e s. dans la région et serait surtout caractéristique du vii^e s. et peut‑être au‑delà.

958T11.92. T11.S1.03.4 : fragment de fond, de pied annulaire et départ de paroi de cruche. H. cons. : 1,2 cm ; d. pied : 7 cm. Argile identique à T11.91.

959Ce fragment appartient sans aucun doute au vase T11.91, même s’il n’y a pas de recollage.

960T11.93. T11.S1.03.1 : fragment de bord et de paroi de bassin ou de fourneau portatif (?) non tourné. H. cons. : 12 cm ; d. bord : 36 cm. Argile assez tendre, fine, avec de rares petites inclusions blanches et grises, et d’assez nombreuses petites particules de mica blanc. Fig. 342.

Fig. 342 – T11.93.

961Cf. T9.18 et T11.49 (mais n’appartiennent pas au même objet).

962T11.94. T11.S1.03.5 : fragment de bord, de col et d’épaule d’un pot à cuire. D. bord : 12 cm ; h. cons. : 3,9 cm. Brittle ware, pâte alluviale, de couleur brun‑rouge 5YR4/4. Sur la hauteur de paroi conservée, celle‑ci n’est pas côtelée. Le recollage de ce tesson avec le tesson T11.73 de la couche 2 indique une contamination entre les couches 2 et 3.

963Pot 4.2.

964T11.95. T11.S1.03.6 : fragment de bord et de col d’un pot à cuire. D. bord : 11 (?) cm ; h. cons. : 2,5 cm. Brittle ware, terra rossa, de couleur rouge 2,5YR4/6.

965Pot 4.2.

Lampes

M. Feugère

966T11.96. Ce 159 : L. cons. : 5 cm ; larg. cons. : 6,7 cm ; h. cons. : 2,7 cm (réservoir). Lampe moulée dont il ne subsiste qu’une partie du réservoir et le bec, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil aplati au réservoir légèrement bombé ; trou de remplissage centré, entouré d’un bourrelet et de gros oves. Fig. 343.

967Type 4a.

Fig. 343 – T11.96 ; fig. 344 – T11.98 ; fig. 345 – T11.112 ; fig. 346 – T11.118 et fig. 347 – T11.119.

968Autre lampe de type 4a, fragmentaire : T11.97. Ce 149(1).

969T11.98. Ce 152 : L. : 9,4 cm ; larg. : 6,7 cm ; h. : 2,5 cm (réservoir) ou 3,2 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige orangé ; profil bitronconique à face supérieure légèrement renflée, anse en tenon conique au sommet de l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré de deux bourrelets ; décor rayonnant de bâtonnets parallèles sur l’épaule, avec un motif en croix entre le réservoir et le trou de mèche ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre. Fig. 344.

970Type 4b (cf. T8.253).

971Autre lampe de type 4b : T11.99. Ce 153.

972Autres lampes de type 4, fragmentaires : T11.100. Ce 149(5) ; T11.101. Ce 149(6) ; T11.102. Ce 149(7) ; T11.103. Ce 149(8) ; T11.104. Ce 149(9) ; T11.105. Ce 149(10) ; T11.106. Ce 149(11) ; T11.107. Ce 149(12) ; T11.108. Ce 149(13) ; T11.109. Ce 149(14) ; T11.110. Ce 149(15) ; T11.111. Ce 149(16).

973T11.112. Ce 154 : L. : 8,7 cm ; larg. : 6,2 cm ; h. : 2,9 cm (réservoir) ou 3,8 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite jaune paille, sableuse ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,2 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal étroit pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets parallèles ; au revers, fond annulaire bien individualisé, avec au centre un motif moulé de quatre rayons ou en forme de croix. Fig. 345.

974Type 5a.

975Autre lampe de type 5, fragmentaire : T11.113. T11.S1.03.75.

976Autres lampes fragmentaires, de type indéterminé : T11.114. Ce 149(2) ; T11.115. Ce 149(3) ; T11.116. Ce 149(4).

Objets métalliques

N. Dieudonné‑Glad

977T11.117. Me 718 : dix clous en fer fragmentaires (non documentés). Cf. T1.161.

Antichambre ou salle 1, hors stratigraphie

Lampe

M. Feugère

978T11.118. sans n^o : L. : 7 cm ; larg. : 6,2 cm. Lampe moulée en terre cuite beige rosé, pâte sableuse, surface assez corrodée ; seules subsistent la partie supérieure du réservoir et l’anse ; profil bitronconique avec anse en tenon conique ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm), entouré d’un bourrelet qui s’ouvre sur un canal rejoignant le trou de mèche ; sur l’épaule, décor radiant de bâtonnets. Fig. 346.

979Type 5a.

Antichambre ou salle 1, lit funéraire 2 (lit ouest)

Lampe

M. Feugère

980T11.119. Ce 167 : L. : 8,9 cm ; larg. : 7,2 cm ; h. : 2,8 cm (réservoir). Lampe moulée, en terre cuite beige très épurée ; profil aplati légèrement bombé sur le dessus, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 1,9 cm) entouré d’un bourrelet et d’une rangée d’oves, puis d’une bande de bâtonnets parallèles (tout ce décor fait le tour du réservoir qui est à peu près circulaire, et n’est interrompu que par l’anse) ; au revers, fond circulaire à peine marqué, mais prolongé au revers de l’anse par une côte en relief. Fig. 347.

981Type 4a.

Salle sépulcrale ou salle 2

Restes fauniques

N. Émériau

982T11.120 : phalange de capriné ; T11.121 : sept fragments non déterminés.

Lampes

M. Feugère

983T11.122. Ce 161(6) : L. cons. : 3,5 cm ; larg. cons. : 4 cm. Lampe moulée, en terre cuite gris‑beige très épurée dont il ne reste que la partie supérieure du réservoir, partiellement conservée ainsi que l’anse ; profil aplati au réservoir légèrement bombé, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : env. 1,8 cm) entouré d’un bourrelet et de gros oves, assez usés. Fig. 348.

984Type 4a.

Fig. 348 – T11.122 ; fig. 349 – T11.123 ; fig. 350 – T11.134
et fig. 351 – T11.135.

985T11.123. Ce 164 : L. : 9,6 cm ; larg. : 6,7 cm ; h. : 2,8 cm (réservoir) ou 3,5 cm (anse). Lampe entière moulée, en terre cuite gris‑beige très épurée ; profil aplati au réservoir légèrement bombé, avec sur l’épaule une anse plate dans l’axe de la lampe ; trou de remplissage centré (d. : 2,5 cm) entouré de deux bourrelets et d’une bande de bâtonnets parallèles sur l’épaule, avec entre le réservoir et le trou de mèche un motif en croix ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre. Fig. 349.

986Type 4b ; proche de T11.98.

987Autres lampes de type 4, fragmentaires : T11.124. Ce 161(2) ; T11.125. Ce 161(3) ; T11.126. Ce 161(4) ; T11.127. Ce 161(5) ; T11.128. Ce 161(7) ; T11.129. Ce 161(8) ; T11.130. Ce 161(9) ; T11.131. Ce 161(10) ; T11.132. Ce 161(11) ; T11.133. Ce 161(12).

988T11.134. Ce 166 : L. : 8,1 cm ; larg. : 6,3 cm ; h. : 4,1 cm (réservoir) ou 4,7 cm (anse). Lampe moulée en terre cuite grise ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,4 cm) entouré d’un double bourrelet dont la bordure externe se prolonge en canal, marqué d’un motif très usé (quatre globules ?), pour entourer le trou de mèche ; sur l’épaule, une rangée de globules ; au revers, fond circulaire bien individualisé, creusé au centre. Fig. 350.

989Type 5a.

990T11.135. Ce 162 : L. : 10,2 cm ; larg. : 7,2 cm ; h. : 4 cm (réservoir) ou 4,5 cm (anse). Lampe moulée, en terre cuite beige rosé, pâte sableuse dont le dégraissant comprend des grains blancs et noirs ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon conique sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. : 2,6 cm) entouré d’un double bourrelet, la moulure externe se prolongeant par un canal (marqué par une croix pattée) jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, une rangée de bâtonnets parallèles terminés par des crosses de part et d’autre du bec ; au revers, fond circulaire bien individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 351.

991Type 5c.

992Autre lampe de type 5, fragmentaire : T11.136. Ce 161(1).

Objets métalliques

N. Dieudonné‑Glad

993T11.137. Me 719 : dix‑neuf clous en fer (non documentés). Cf. T1.161.

Salle sépulcrale ou salle 2, lit funéraire 3 (lit ouest)

Céramique

C. Abadie‑Reynal

994T11.138. T11.S2.C3 : fragment d’épaule et de paroi de cruche ou de petite jarre. H. cons. : 10 cm ; d. max. : 10 cm. Argile dure, finement granuleuse, beige en surface, orange à cœur, avec de nombreuses inclusions petites à moyennes, blanches, rouge‑brun et surtout grises. Stries de tournage bien marquées et larges. Fig. 352.

Fig. 352 – T11.138.

995Orssaud 1980, fig. 308, type 7 ; Sodini et al. 1980, p. 119‑123 ; Genequand et al. 2010, fig. 39, QHS 09‑9558‑4 (viii^e s.) ; Kenrick 2013, p. 55 et pl. 31, PT489 (groupes E et F, début du vi^e‑début du vii^e s.) ; Blétry 2015, p. 205, fig. 169, n^o 1 (cruche de type A, vii^e s.) ; Haidar Vela 2015, p. 275‑277 (cruche de type 1).

996Production régionale tardive, dont les formes varient d’un site à l’autre et que l’on peut trouver entre le vi^e et le viii^e s., même si ce type de vases semble plutôt caractéristique du vii^e s, en tout cas à Halabiya.

Lampe

M. Feugère

997T11.139. Ce 168 : L. : 9,4 cm ; larg. : 6,7 cm ; h. cons. : 3,4 cm (réservoir). Lampe moulée, en terre cuite beige rosé, pâte sableuse dont le dégraissant comprend des grains noirs et de fines paillettes de mica blanc ; profil bitronconique anguleux, avec une anse en tenon sur l’épaule ; trou de remplissage centré (d. max. : 2,4 cm) entouré d’un double bourrelet, la moulure externe se prolongeant par un canal jusqu’au trou de mèche ; sur l’épaule, décor de bâtonnets radiants ; au revers, fond circulaire légèrement individualisé, simplement creusé au centre. Fig. 353.

Fig. 353 – T11.139.

998Type 5a.

Synthèse

999Cet espace sépulcral ne déroge pas à la règle observée dans la plupart des autres tombes, la grande majorité des ossements présents ayant été concentrée dans la salle 1 après une ou plusieurs phases de pillages. Dans ce cadre, il est possible, mais loin d’être sûr, de voir dans les ossements encore présents sur le lit funéraire 2 la trace du ou des dernier(s) inhumé(s)70.

1000Le cas de la salle 2 est plus particulier. En effet, si le nombre d’ossements découverts y est faible (57), la plupart des portions anatomiques sont représentées et peuvent être rattachées à un minimum de quatre individus (fig. 314). Tous les os ont été découverts sur le sol de la salle alors que les lits funéraires en étaient dépourvus. Suite à ces observations, nous sommes en droit de nous demander si la totalité de la salle 2 n’a pas fait l’objet d’un nettoyage méticuleux avant la (ré)utilisation du ou des lit(s) de la salle 1, les quelques fragments osseux présents ayant été amenés par des passages ultérieurs. Il est donc clair que cette tombe a connu plusieurs phases d’occupation.