Introduction
p. 9-22
Texte intégral
1Ce volume est consacré aux fouilles menées par la mission française dans la zone portuaire de l’ancienne Kition à Larnaca, sur le site de Bamboula (fig. 1) où ont été découverts des aménagements portuaires (neoria) d’époque classique ; ils comportent un hangar construit (neosoikoi), destiné aux trières de la flotte royale, et donnant dans le bassin du port « fermé » (kleistos limen signalé par Strabon, XIV, 6, 3). Ce chantier est le plus récent parmi ceux qui ont été entrepris depuis 1976 sous la direction de M. Yon1. Il a été mené entre 1984 et 1999, et prolongé par quelques travaux de vérifications au cours des campagnes suivantes.
Fig. 1 – Les fouilles du site de Bamboula à Larnaca (SIG de Kition, A. Rabot, 2020).

2Après l’achèvement de l’exploration du Bâtiment sud2, J.‑Fr. Salles a été chargé d’étendre la fouille au nord du sanctuaire3, dans la partie encore inexplorée du site. Dès 1984 avait été découvert le mur de soutènement nord de la terrasse du sanctuaire, qui s’est révélé par la suite être aussi le mur de fond du hangar à trières (neosoikoi) ; mais l’identification du bâtiment lui‑même comme naval n’a pas été immédiate, d’autant que le site est à l’époque moderne situé en pleine ville de Larnaca, assez éloigné de la mer. C’est seulement en 1987, après l’extension de la fouille vers le nord au‑delà du mur de terrasse, et l’apparition d’un système de loges étroites juxtaposées en pente vers le nord et séparées par des rangées de piliers, que l’hypothèse d’un hangar portuaire militaire a été émise, et que son exploration a désormais constitué notre objectif essentiel (fig. 2‑3). Les campagnes suivantes ont eu pour but de vérifier cette hypothèse, puis d’étudier le bâtiment lui‑même dans son extension, et son implantation par rapport au bassin du port antique dont il fallait déterminer l’histoire. L’analyse géomorphologique a donc accompagné l’avancement des travaux sur le terrain, et a permis de développer plus largement une recherche à l’échelle régionale autour de Larnaca.
Fig. 2 – Plan schématique de la fouille, état 1998. S. = sondage ; C. = carottage (O. Callot).

Fig. 3 – Les neosoikoi au nord du sanctuaire, état 1996, et les tennis qui empiètent sur la partie nord du bassin portuaire.

3Mais nous nous sommes très vite heurtés à une difficulté particulière due à la nature du sol, et qui a modifié la manière de mener les travaux sur le terrain : à mesure que l’on progressait vers le nord, la nappe phréatique saumâtre qui occupe le sous‑sol de ce quartier de Larnaca envahissait les niveaux plus bas, rendant impossible de poursuivre le travail dans un sol boueux qui faisait place ensuite à l’eau noyant le chantier. C’est pourquoi, sur le site même, la fouille s’est rapidement séparée en deux secteurs distincts (fig. 4‑13) : une fouille « sèche » au sud, sur la partie haute des rampes, une fouille « humide » progressant vers le nord du bâtiment et jusque dans le bassin du port. Les difficultés et les nécessités de la fouille « humide » – où chaque jour la remontée de la nappe phréatique nécessitait le pompage des eaux saumâtres qui remplissaient les sondages – ont conduit à partir de 1996 à l’adoption d’une stratégie d’exploration par sondages d’emprise limitée, mise en œuvre par J.‑Chr. Sourisseau ; l’eau de la nappe phréatique qui remplissait ces petits sondages devait être pompée chaque jour pour permettre d’atteindre les niveaux profonds du bâtiment et les rares éléments de construction conservés, puis de procéder à des sondages dans le bassin portuaire lui‑même.
Fig. 4 – Fouille « sèche », Annie Caubet, Jean‑François Salles.

Fig. 5 – Fouille « sèche », Olivier Callot.

Fig. 6 – Fouille « humide », Yves Calvet.

Fig. 7 – Fouille « humide », Jean‑François Salles.

Fig. 8 – Enlèvement des déblais boueux. À gauche de la pelle mécanique, Jean‑Christophe Sourisseau, Jean‑François Salles (en haut), Andreas Savvas (au premier plan).

Fig. 9 – Partie sud-ouest des neosoikoi. Niveau de l’eau en octobre 1993.

Fig. 10 – Végétation liée à la salinité du sol, Andreas Savvas, Rémi Dalongeville.

Fig. 11 – Mise en marche des pompes le matin avant la fouille, pour vider les sondages qui se sont remplis pendant la nuit, Marguerite Yon, Jean‑Christophe Sourisseau.

Fig. 12 – Sondage après pompage, Rémi Dalongeville.

Fig. 13 – Découverte des fondations d’un pilier de la 7e rangée, Christophe Morhange, Jean‑Christophe Sourisseau.

4C’est ainsi que ce chantier a été achevé en 1999, lorsqu’ont été découverts, au fond de sondages de ce type, deux piliers appartenant à la septième et dernière rangée des supports de la couverture des loges (fig. 2 et 13) : l’expertise de Chr. Morhange nous ayant indiqué que ces supports étaient au contact de l’eau du bassin antique, il devenait évident qu’on avait atteint la limite nord du hangar à bateaux. Et on constatait que la longueur des loges juxtaposées correspondait à la longueur d’une trière, telle que la décrivent par exemple les documents concernant la flotte athénienne de l’époque classique, ce qui confortait l’hypothèse que nous avions émise en 1987.
5La dimension du bâtiment dans le sens sud‑nord – du mur de fond à la limite du bassin – était désormais établie. En revanche, dans le sens est‑ouest, si l’extrémité occidentale du bâtiment avait été identifiée et dégagée, sa limite orientale n’était pas tout à fait assurée en raison de la destruction de cette partie du site. C’est seulement en octobre 2021 qu’une campagne de fouilles, rendue possible par le déménagement des terrains des tennis, a permis de dégager une base documentant l’existence d’une septième loge, et la probable limite du bâtiment à l’est. Dès 1999 toutefois, et dans la mesure où il s’agissait d’une structure répétitive de loges juxtaposées, il était possible de proposer une analyse architecturale d’un monument dont la destination comme hangar à trières paraît assurée. Cette analyse a été confiée à O. Callot.
6Seules restent imprécises les dimensions et les limites exactes du bassin dont on a seulement les limites sud et ouest. La fouille de 2021 n’a pas permis de répondre à cette question, sinon en démontrant qu’aucune limite nord n’était atteinte dans l’emprise actuelle du site archéologique.
7Le chantier du site portuaire dans la partie nord de la Bamboula a été fouillé suivant le quadrillage général du terrain mis en place en 1976, à partir du bornage et du relevé topographique de Chr. Polycarpou. Les carrés de 10 m de côté sont désignés d’est en ouest par des lettres (de A à O) et du sud au nord par des chiffres (de 1 à 15). Chaque carré est subdivisé lui‑même en quatre quarts de 5 m de côté, numérotés de 1 à 4 dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par le quart nord‑ouest. Le chantier s’étend sur les carrés G‑M / 8‑12 (fig. 2). Un repère d’altitude pour l’ensemble du site a été fixé sur un bloc de pierre du Bâtiment sud (en I 5) repéré par la mission suédoise en 1929 et bien conservé : mais toutes les mesures d’altitude indiquées, aussi bien dans les carnets de fouille que sur les relevés et les plans, sont des altitudes absolues, après correction de la mesure initiale provisoire.
8L’enregistrement de la fouille s’est fait par UF (Unité de Fouille), avec numérotation par année, soit : UF 1 (1989), UF 2 (1989), etc., puis UF 1 (1990), UF 2 (1990), etc., et ainsi de suite. De même, les éléments de matériel diagnostiques ont été inventoriés par année de campagne, sous la forme K89‑1, K89‑2, etc., puis K90‑1, K90‑2, etc., et ainsi de suite. En revanche, les éléments dits loci (murs, fosses, sols, loges, etc.) suivent au cours des années depuis le début des travaux en 1976 une numérotation continue pour l’ensemble du site, et les objets remis au département des Antiquités et déposés au musée de Larnaca portent un numéro administratif KEF‑ (Kition Expédition Française), avec numérotation continue pour l’ensemble de la fouille depuis 1976 (voir les Indices, infra).
Contenu du volume Kition‑Bamboula VIII
9La première partie dresse le cadre géographique et historique. Dans le premier chapitre, l’évolution du paysage est étudiée à l’échelle régionale par J.‑Ph. Goiran et R. Dalongeville. Ils exposent la méthodologie suivie par l’étude géomorphologique, et retracent la longue histoire de l’environnement du port antique de Bamboula, depuis le Chalcolithique jusqu’à l’époque contemporaine. Cette histoire est placée en regard des évolutions qui affectent une autre zone côtière proche, au sud de Larnaca, celle du lac Salé et de Hala Sultan Tekke-Vizakia, site portuaire très important à l’âge du Bronze récent. Le chapitre 2, rédigé par S. Fourrier et M. Yon, résume l’histoire du site de Bamboula : d’abord son histoire antique – depuis les premières occupations au xiiie s. av. J.‑C. jusqu’à l’époque impériale –, puis son histoire archéologique, en insistant surtout sur les travaux de la mission française qui y fouille depuis 1976.
10La deuxième partie publie les résultats de la fouille des neoria. Dans le chapitre 3, un résumé du déroulement de l’exploration est d’abord présenté par S. Fourrier et M. Yon, avec la collaboration de J.‑Fr. Salles et J.‑Chr. Sourisseau, depuis la première apparition d’un mur du bâtiment lors de la fouille de 1984 jusqu’à l’achèvement de la fouille en 1999 ; il précise ensuite les différents états des hangars, chaque phase étant caractérisée par un assemblage mobilier. Le but étant de définir la chronologie du bâtiment, on ne trouvera pas de catalogue détaillé, mais une vue synoptique des marqueurs qui établissent la chronologie à partir d’un choix de documents significatifs. O. Callot décrit ensuite le plus précisément possible les vestiges dans l’état où la fouille les a mis au jour.
11Dans le chapitre 4, S. Colin et J.‑Ph. Goiran, avec la collaboration d’A. Rabot et J.‑Chr. Sourisseau, croisent les résultats de l’analyse géomorphologique avec les données de la fouille archéologique pour, en quelque sorte, remettre en eau le bassin portuaire, tel qu’on peut proposer de le restituer pour les périodes classique et hellénistique.
12Enfin, dans le chapitre 5, O. Callot, S. Fourrier et M. Yon s’intéressent à l’identification et à l’histoire des neosoikoi, à leur mode de fonctionnement, ainsi qu’au contexte de leur construction et de leurs transformations successives. Plans et coupes d’O. Callot permettent de proposer des restitutions suggestives. L’édification des hangars est mise en rapport avec la difficile accession au trône de Milkyaton au début du ive s., et le remodelage de la dernière phase du bâtiment avec la courte mainmise antigonide sur l’île en 306 av. J.‑C. Les docks reflètent donc l’histoire du royaume de Kition dans la deuxième phase de l’époque classique et au début de l’époque hellénistique, au temps de son apogée puis de sa disparition.
13La troisième partie s’intéresse à un épais comblement d’époque impériale, partiellement fouillé lors de l’exploration des loges du bâtiment vers le nord, et qui offre un précieux jalon chronologique pour dater la fin de l’utilisation du bassin portuaire. De fait, ce matériel, qui montre l’importance de Kition dans les réseaux intra- et extra-insulaires à l’époque impériale, indique que le bassin servait alors de lieu de décharge, dans un environnement devenu suburbain. La richesse du mobilier constitutif de ce dépotoir permet, par ailleurs, de dresser un bilan des relations commerciales de Kition à cette époque, encore peu documentées par la recherche archéologique. S. Marquié étudie en détail le mobilier non amphorique, étude que complète une présentation succincte des résultats des analyses pétrographiques effectuées sur des échantillons de céramique commune et culinaire (Cl. Capelli et R. Cabella) et un catalogue détaillé des fragments illustrés (S. Marquié). L’étude des amphores (qui représentent près de la moitié du lot), confiée à S. Lemaître, n’a pas pu aboutir à temps pour être intégrée dans ce volume.
14Parallèlement à la rédaction de la publication, l’ensemble de la documentation concernant la fouille du port a été traité pour être exposé sur le portail chypre.mom.fr. Cette documentation, qui excède largement celle qu’il était possible de publier, est librement accessible. Des liens permettent de passer de l’ouvrage sur la plateforme OpenEdition Books au portail des archives, et réciproquement.
Note sur la terminologie employée
15Conformément à l’usage antique, on utilisera le terme de neoria pour désigner l’ensemble des installations portuaires, la zone des docks en général, et on réservera le terme de cales à bateaux (en grec neosoikoi) au bâtiment destiné à mettre au sec les navires4. Par ailleurs, on emploiera le terme de loge ou de travée pour chacun des compartiments que distinguent, à l’intérieur du bâtiment, des rangées de piliers supportant la toiture, la rampe (plan incliné sur lequel on halait les bateaux) n’en occupant qu’une partie5. Loges et rampes portent, sur les relevés, le même numéro. Le sol de ces rampes est resté au même niveau pendant les différents états du bâtiment, seule la partie très inclinée au sud des loges faisant l’objet de remaniements. Cette partie n’était d’ailleurs pas destinée à supporter le poids des navires, mais seulement à en caler la poupe, qui était très relevée6.
Remerciements
16Nos remerciements s’adressent tout d’abord aux directeurs du département des Antiquités de Chypre, successivement de 1984 à 1999 : Vassos Karageorghis, Athanasios Papageorghiou, Michael Loulloupis, Demos Christou et Sophocles Hadjisavvas, dont le soutien à notre programme n’a jamais manqué. Nous y associons Marina Solomidou-Ieronymidou, actuelle directrice du département, qui a rendus possibles le déménagement des terrains de tennis et l’achèvement de la fouille en 2021. Le personnel du musée de district de Larnaca nous a apporté une aide inestimable, en particulier notre ami Andreas Savvas qui, au cours des années, a assumé avec une efficacité sans faille l’organisation du travail et son bon déroulement, ainsi qu’Anna Satraki, actuelle responsable du musée. La mission archéologique française de Kition a pu conduire ses travaux dans le port de Bamboula grâce au soutien financier du ministère des Affaires étrangères (sur proposition de la Commission des fouilles)7 : cette aide, conjuguée à celle qu’apportaient l’université Lumière Lyon 2 et le CNRS, a permis d’obtenir les résultats qui sont publiés dans cet ouvrage.
17Les autorités municipales de Larnaca ont également soutenu nos travaux, notamment grâce au prêt de matériel de pompage et à la construction d’abris de chantier, et en mettant régulièrement à notre disposition la grande échelle des pompiers pour les photographies d’ensemble de la fouille : nous en remercions vivement George Lycourgos qui était alors maire de Larnaca. De même, le Department of Land and Surveys, dirigé par George Petrides, a fourni un important soutien logistique pour la réalisation des carottages géomorphologiques.
18Plusieurs collègues nous ont apporté leur aide et leur expertise dans des domaines divers. Nous sommes redevables notamment, au cours des travaux de terrain, à Lucien Basch, Honor Frost, Antoinette Hesnard, Abel Prieur, et nous remercions en particulier Armelle Gardeisen (ASM‑UMR 5140 et Labex ARCHIMEDE IA‑ANR‑11-LABX‑0032‑01, Montpellier), Anna Georgiadou (université de Chypre), ainsi que Francine Blondé, pour leur aide dans la phase des études de matériel.
19La publication définitive a pu être financée grâce à l’aide du Shelby White and Leon Levy Program for Archaeological Publications (2018‑2020) qui a permis en particulier d’assurer des missions, des analyses pétrographiques et physico-chimiques, et de réaliser des documents graphiques. Nous adressons nos plus vifs remerciements à la Fondation. Nous remercions également beaucoup la Honor Frost Foundation, qui a participé au financement de la fouille du port en 2021 et à celui de l’impression du volume, ainsi que le laboratoire HiSoMA qui soutient chaque année nos travaux de terrain et qui a apporté une aide appréciée pour la fabrication du volume.
20Nous remercions enfin le service des publications de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux (MOM Éditions) qui accueille depuis le volume 6 la série Kition-Bamboula, et le Pôle système d’information et réseaux (PSIR) qui a développé le portail chypre.mom.fr.
Les participants aux travaux
21Le programme de la fouille des neoria par la mission française à Kition-Bamboula menée entre 1984 et 1999 était dirigé par M. Yon. Le chantier du port a été supervisé par J.‑Fr. Salles de 1984 à 1995, puis par J.‑Chr. Sourisseau de 1996 à 1999. O. Callot a suivi sur le terrain toutes les campagnes de fouille, faisant le relevé annuel des vestiges, et il assume le gros œuvre de ce volume (étude architecturale du bâtiment, restitutions et interprétation). Les équipes d’ouvriers étaient dirigées sur le terrain par A. Savvas. Les fouilles ont bénéficié au cours des années de la collaboration de K. Baika, Y. Calvet, C. Castel, A. Caubet, E. Dardaillon, S. Fourrier, P.‑L. Gatier, J. Gologorska, St. Lubsen-Admiraal, E. Raptou, A. Sourisseau et J.‑B. Yon. S. Marquié a assuré une grande partie de l’enregistrement du matériel. La campagne de 2021 dans la zone des tennis a été supervisée par R. Boissat, avec A. Rabot. R. Dalongeville, puis Chr. Morhange et J.‑Ph. Goiran, ont mené l’étude géomorphologique, à laquelle ont également pris part P. Sanlaville, puis G. Bony, B. Devillers, W. Mangematin. S. Hartmann et A. South-Todd ont réalisé les dessins d’objets. Les photographies ont été prises par A. Caubet pour la plus grande partie, ainsi que par Y. Calvet, V. Matoïan et B. Yon.
22Pour la publication du présent volume, A. Rabot a apporté son aide à la réalisation de plusieurs figures, et A. Halczuk a préparé les illustrations.
23Enfin, la préparation de la publication a été accompagnée par la numérisation et la documentation des archives de la fouille (carnets de terrain et d’enregistrement, photographies, dessins et relevés), qui sont désormais accessibles sur le portail chypre.mom.fr. Nous remercions tout particulièrement A. Halczuk ainsi que R. Boissat et H. Gaboriaud-Jamet (PSIR, MOM) de leur investissement dans ce projet.
Les auteurs
Ont contribué à la rédaction de ce volume :
- Roberto Cabella, Università degli Studi di Genova, Dipartimento di Scienze della Terra, dell’Ambiente e della Vita (DISTAV) ;
- Olivier Callot, HiSoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon ;
- Claudio Capelli, Università degli Studi di Genova, Dipartimento di Scienze della Terra, dell’Ambiente e della Vita (DISTAV) ;
- Sylvain Colin, HADÈS Archéologie, L’Union ;
- Rémi Dalongeville, Archéorient, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon ;
- Sabine Fourrier, HiSoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon ;
- Jean‑Philippe Goiran, Archéorient, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon ;
- Sandrine Marquié, ArAr, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon ;
- Alexandre Rabot, HiSoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon ;
- Jean‑François Salles, HiSoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon ;
- Jean‑Christophe Sourisseau, Aix-Marseille Université, Centre Camille Jullian, Institut ARKAIA ;
- Marguerite Yon, HiSoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon.
Notes de bas de page
1 M. Yon a dirigé la mission française de Kition depuis le début des travaux en 1976 jusqu’en 2008, date à laquelle S. Fourrier, actuelle directrice de la mission, lui a succédé. Sur les débuts de la fouille, voir chap. 2, infra.
2 Dit « chantier A » : voir KB II et KB IV (J.‑Fr. Salles), parus en 1983 et 1993.
3 Dit « chantier B » : voir KB VI (A. Caubet, S. Fourrier et M. Yon), paru en 2015.
4 Sur ces questions de vocabulaire, voir Blackman et Rankov 2013, p. 16‑17 ; Lovén 2011, p. 3‑4.
5 Lovén (2011, p. 4 et p. 129) suggère ainsi de distinguer la rampe des « side-passages » qui permettaient à l’équipage et aux ouvriers de passer et de travailler de chaque côté de la coque du navire.
6 Lovén 2011, p. 4 : « keel-supporting ramp section » et « stern-supporting ramp section ». Ce dernier élément, bien caractérisé dans les neosoikoi de Kition pour les trois états du bâtiment, n’est pas systématiquement attesté dans les autres hangars à trières connus. Bj. Lovén (2011, p. 137) suggère que c’est à Kition qu’on trouve, pour la première fois, cet élément distinct et qu’il pourrait donc s’agir d’une invention phénicienne. Au Pirée (Zea), cet élément n’est attesté que pour les rampes de la phase 3 ; il est connu à Carthage jusqu’à la destruction du port de guerre en 146 av. J.‑C.
7 Rappelons que, par suite des instructions du ministère français des Affaires étrangères et pour des raisons financières, le programme de fouille de Kition n’a pas pu avoir lieu annuellement de 1984 à 2000 (pas de campagne en 1986, 1991, 1992, 1994 et 2000).
Auteurs
HiSoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon
HiSoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon

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