L’art des ghostnets
Approche anthropologique et esthétique des filets-fantômes
Entre urgence écologique, attraction esthétique, engagement économique et valeur mémorielle, Géraldine Le Roux révèle comment des filets de pêche abandonnés en mer (ghost nets) mettent en branle des écosystèmes.
L’émergence et la reconnaissance internationale de l’art des ghostnets sont au cœur de l’ouvrage. Des sculptures faites à partir de morceaux de filets, des paniers tressés en corde et des représentations ultra réalistes obtenues à l’aide de fibres cousues sont l’œuvre d’une centaine d...
Between ecological urgency, aesthetic attraction, economic commitment and memorial value, Géraldine Le Roux reveals how fishing nets abandoned at sea (ghost nets) – set ecosystems in motion.
The emergence and international recognition of ghost net art are at the heart of the book. Sculptures made from pieces of nets, baskets woven from rope and ultra-realistic representations obtained from sewn fibers are the work of more than one hundred Indigenous and non-Indigenous artists from Australia, ...
Éditeur : Publications scientifiques du Muséum
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 26 janvier 2023
ISBN numérique : 978-2-85653-984-2
Collection : Natures en sociétés | 6
Année d’édition : 2022
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85653-983-5
Nombre de pages : 447
Gilles Clément
Préface
Entre urgence écologique, attraction esthétique, engagement économique et valeur mémorielle, Géraldine Le Roux révèle comment des filets de pêche abandonnés en mer (ghost nets) mettent en branle des écosystèmes.
L’émergence et la reconnaissance internationale de l’art des ghostnets sont au cœur de l’ouvrage. Des sculptures faites à partir de morceaux de filets, des paniers tressés en corde et des représentations ultra réalistes obtenues à l’aide de fibres cousues sont l’œuvre d’une centaine d’artistes autochtones et non-autochtones, d’Australie, d’Océanie, des Amériques et d’Europe. Les gestes artistiques empruntent autant au langage des vanniers qu’au monde de l’art contemporain.
En restituant les processus de collecte sur la plage et la transformation des déchets marins dans les ateliers, la sélection et l’exposition des œuvres en galerie ou au musée, le livre questionne la place du plastique dans le monde à l’aune des savoirs locaux et des souverainetés autochtones.
Le filet-fantôme, objet a priori déchu, est régénéré tant par les gestes écologiques et artistiques que par les mémoires qu’il entrouvre et les actions qu’il entrelace entre passé, présent et futur.
« Géraldine Le Roux sillonne les océans et les îles avec un œil d’anthropologue engagée. Depuis sa thèse pionnière sur les artistes aborigènes et océaniens résidant dans les villes de la côte est australienne, elle n’a eu de cesse de contextualiser et de valoriser, par des articles scientifiques et l’organisation d’expositions, des œuvres peu connues. Dans cet ouvrage, elle inventorie des créations artistiques uniques et les croise avec des voix autochtones et des discours tenus par d’autres usagers de la mer, qui, tous, invitent à prendre soin des océans. » Barbara Glowczewski, directrice de recherche et médaille d’argent du CNRS.
Between ecological urgency, aesthetic attraction, economic commitment and memorial value, Géraldine Le Roux reveals how fishing nets abandoned at sea (ghost nets) – set ecosystems in motion.
The emergence and international recognition of ghost net art are at the heart of the book. Sculptures made from pieces of nets, baskets woven from rope and ultra-realistic representations obtained from sewn fibers are the work of more than one hundred Indigenous and non-Indigenous artists from Australia, Oceania, the Americas and Europe. The artistic gestures borrow as much from the language of the basket makers as from the contemporary art world.
By reconstructing the processes of collection on the beach and the transformation of marine waste in artists’ studio as well as the display of artworks in galleries and museums, the book questions the place of plastic in the world. It addresses plastic issues in the light of Indigenous and local knowledges and sovereignties.
The ghost net, an object that is a priori fallen, is regenerated as much by ecological and artistic gestures as by the memories it opens up and the actions it interweaves between past, present and future.
“Géraldine Le Roux travels the oceans with the eye of a committed anthropologist. Since her pioneering thesis on Australian Indigenous and Pacific arts from the Australian East Coast, she has continuously contextualized and valorized emerging and established artists’ work through scientific articles and exhibitions. In this book, she inventories unique artistic creations and intersects them with Indigenous voices and discourses by other users of the sea: all of them invite us to take care of the oceans.” Barbara Glowczewski, Anthropologist and Professorial Researcher at the French National Scientific Research Centre (CNRS).
Géraldine Le Roux, anthropologue à l’Université de Bretagne Occidentale, chercheuse associée à la James Cook University en Australie et commissaire d’exposition, travaille depuis plus de vingt ans auprès d’artistes australiens aborigènes et insulaires du détroit de Torres, et de créateurs polynésiens, samoans, maori et kanak. Mises en exposition, processus de patrimonialisation et circulation internationale des objets et des discours sont au cœur de ses analyses. En 2012 à Paris, Géraldine Le Rouxa exposé pour la première fois des œuvres en ghostnets et a coordonné en 2021 la première collection muséale d’art des ghostnets en France. Pour suivre la trace du plastique, elle a embarqué pour un tour du monde à la voile, une expérience de science participative racontée dans Sea-Sisters. Un équipage féminin à l’épreuve de la pollution dans le Pacifique, prix du livre engagé pour la planète (2021).
Géraldine Le Roux is an anthropologist at the University of Western Brittany (France), Adjunct Senior Research Fellow at James Cook University (Australia) and freelance curator. Her research lies in the fields of Australian and Pacific studies, museum studies and environmental art. Thematically, she concentrates on issues relating to indigeneity, art worlds and the values of cross-cultural engagement. She has been working for more than twenty years with Australian Indigenous and Torres Strait Islander artists, as well as Polynesian, Samoan, Maori and Kanak artists. In 2012 in Paris, Géraldine Le Roux exhibited for the first time ghostnet artworks and coordinated in 2021 the first French museum collection of ghostnet art. To follow the trail of plastic, she embarked on a round-the-world sailing expedition, a citizen-science experiment that she described in Sea-Sisters. Un équipage féminin à l’épreuve de la pollution dans le Pacifique (Winner of the best book for the planet award, 2021).
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