Conclusion. La transparence, l’oxymore et la fuite

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Conclusion. La transparence, l’oxymore et la fuite

p. 469-474

Extrait

De la profondeur à la surface ?

1La poésie ovidienne des métamorphoses est, selon l’expression, déjà citée ici, de G. Bachelard, « la rêverie la plus mobile, la plus métamorphosante, la plus entièrement livrée aux formes », et, en tant que telle, elle « garde quand même un lest, une densité, une lenteur, une germination. »1 Mais l’inverse reste vrai, et la profondeur ne saurait délivrer ses mystères sans une beauté extérieure qui attire le regard et l’incite à se porter plus loin que cette surface même : « toute œuvre poétique qui descend assez profondément dans le germe de l’être pour trouver la solide constance et belle monotonie de la matière, toute œuvre poétique qui prend ses forces dans l’action vigilante d’une cause substantielle doit, tout de même, fleurir, se parer. Elle doit accueillir, pour la première séduction du lecteur, les exubérances de la beauté formelle. »2 Nous ne pensons pas que le poème ovidien recèle, sous sa surface, une profondeur à découvrir : en citan

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1 1942, p. 2.

2 Ibid.

3 Mét., VI, 387-400.

4 Mét., I, 400-415.

5 Mét., X, 280-294.

6 Mét., V, 425-437.

7 Mét., II, 477-488 et III, 194-203.

8 Mét., VI, 387-391. Nous citons ici les v. 391-392.

9 Mét., VI, 385.

10 Mét., II, 346-366, IV, 259-270, VIII, 714-724, X, 489-502 et XIV, 753-760.

11 Cf. à ce propos l’ouvrage de F. Ahl (1985).

12 Nous pensons, bien sûr, aux Héliades, à Myrrha et à Niobé (Mét., II, 346-366, X, 489-502 et VI, 301- 312).

13 Mét., IV, 379.

14 « Elle [Flora] avait tout dit : elle s’évanouit dans l’air léger ; son parfum demeura : on pouvait reconnaître qu’une déesse s’était trouvée là. Pour que pour l’éternité fleurisse le chant de Naso, répands, je t’en prie, tes dons dans mon cœur » (Fastes, V, 375-378). Et si la déesse protectrice de cet autre carmen Nasonis que sont les Métamorphoses était Flora, cette insaisissable maîtresse de la variation et du plaisir ?

15 Introduction de Forme et signification (1989, p. XII).

16 Ibid., p. XV.

17 J. Rousset parle d’« un organisme complet », d’« un tout qui se suffit à lui-même » (ibid., p. XVIII).

18 Selon O.S. Due, « by paradox, variation is a homogenizer » (1974, p. 133).

19 Mét., I, 400-415, V, 543-550, VI, 387-400 et VIII, 176-182.

20 1980, p. 179.

21 Cf. Mét., VI, 63-67.

22 J.-P. Néraudau, Préface de son édition des Métamorphoses, p. 22 et 23.

23 1995, p. 348.

24 J. Rousset, Introduction de Forme et signification, 1989, p. XXII (cf. également la p. XXIII sur la relation entre l’œuvre et son lecteur). La puissance poétique avec laquelle ont été récemment transposées certaines scènes de métamorphoses, d’abord par un art participant du théâtre et du cirque, puis par la danse (dans les spectacles Le Metamorfosi, mis en scène par G. Barberio Corsetti en 2003, et Métamorphoses, conçu par F. Flamand en 2008) montre, s’il en était besoin, que le texte d’Ovide est plus que jamais vivant, qu’il est, selon l’expression (citée par R. Barthes, 1973, p. 29) des érudits arabes pour désigner le texte, un « corps certain ».

La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide

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La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide

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Référence numérique du chapitre

Vial, H. (2010). Conclusion. La transparence, l’oxymore et la fuite. In La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide (1‑). Les Belles Lettres. https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.9349

Vial, Hélène. « Conclusion. La transparence, l’oxymore et la fuite ». In La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide. Paris: Les Belles Lettres, 2010. https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.9349.

Vial, Hélène. « Conclusion. La transparence, l’oxymore et la fuite ». La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide, Les Belles Lettres, 2010, https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.9349.

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Vial, H. (2010). La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide (1‑). Les Belles Lettres. https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.9234

Vial, Hélène. La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide. Paris: Les Belles Lettres, 2010. https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.9234.

Vial, Hélène. La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide. Les Belles Lettres, 2010, https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.9234.

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