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La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide

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Hélène Vial

Première partie. Les contours indistincts. Frontières de la métamorphose

Chapitre 1. L’absence de métamorphose, forme première de la variation

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Extrait du texte

Commencer par évoquer les absences de la métamorphose dans les Métamorphoses peut sembler paradoxal au sein d’une étude dont l’objet doit être au contraire la présence de la métamorphose sous toutes ses formes. Cependant, si, ayant choisi les plus frappantes de ces absences, on observe chacune d’entre elles comme une « place vide »1 du texte, lieu d’une manifestation primitive de la variation2, on leur découvre une valeur heuristique essentielle qui conduit à les situer, dans la « sphère infinie » de la métamorphose ovidienne, à la fois à la circonférence (en tant que frontière extrême) et au centre (en tant que lieu privilégié d’analyse). Autrement dit, en regardant les moments où la métamorphose manque comme autant de « fractures textuelles » où le silence serait un moyen d’expression à part entière, on parviendra peut-être mieux, par contraste, à « fixer un point, un lieu d’engendrement de l’écriture de la métamorphose »3.

I-« Où était la métamorphose ? »4

En vertu de la souveraine...

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