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Conflit, violence et non violence dans la Thébaïde de Stace

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Sylvie Franchet d’Espèrey

Chapitre VI. L’émergence de la non-violence

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Extrait du texte

Face à ce déferlement de haine et de fureur, face à cet emballement du conflit, face à ce triomphe du crime et du mal, peut-on se dresser pour dire non ? C’est une des caractéristiques de la Thébaïde que ces tentatives désespérées pour arrêter la machine infernale. Nous avons déjà croisé ces figures qui incarnent dans l’épopée la résistance au conflit : Adraste, Jocaste, Antigone. Mais Stace va plus loin encore en donnant à cette idée même de résistance au conflit un nom : pietas. Il fait même de Pietas une allégorie qui, associée à d’autres allégories, comme Clementia, laisse émerger des durs combats de la Thébaïde une idée nouvelle, celle de la non-violence.

I. Figures de résistance

Adraste

Le premier, Adraste, en roi sage, résiste au désir de guerre qui s’est emparé de ses sujets ainsi qu’à la prière pressante de sa fille : il demande un délai. Vaine tentative ! Le voici entraîné dans le tourbillon du destin : « Pour la troisième fois, Phébus, de ses zéphirs, avait atténué les rigue...

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