Conflit, violence et non violence dans la Thébaïde de Stace
|Chapitre IV. Violence conflictuelle et violence déshumanisante
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Extrait du texte
Dans la Thébaïde les comparaisons animales ne sont pas univoques : si le taureau symbolise le pouvoir et se trouve par là rattaché au thème du conflit, le tigre, le lion et le loup sont les représentants de la cruauté, une cruauté qui peut être présente dans le conflit, mais qui se trouve aussi en-dehors de lui. Il est impossible de détacher la violence proprement conflictuelle d’autres formes de violence, Vira pure de ses débordements et de ses perversions.
Pour mieux comprendre l’imaginaire statien de la violence, un détour par Sénèque s’impose. Ses traités sur la colère (De ira) et sur la clémence (De clementia) offrent une réflexion théorique sur des notions qui sont centrales dans la Thébaïde.
I. Les ravages de la feritas
Sénèque et le thème de l’« homme-bête »
Cette ira conflictuelle que nous avons définie comme neutre, les Péripatéticiens la jugeaient bénéfique, dans la mesure où elle aide à vaincre1. C’est bien ce que leur reproche Sénèque, qui consacre une grande partie du De i...
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