Conflit, violence et non violence dans la Thébaïde de Stace
|Chapitre III. La violence conflictuelle dans les comparaisons
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Extrait du texte
Notre hypothèse de travail était que le sens de la Thébaïde tenait à la nature conflictuelle de son sujet. Elle s’est trouvée confirmée par l’étude de la composition. Qu’en est-il au niveau de l’imaginaire poétique ? Que disent à ce sujet les comparaisons ?
I. Prolégomènes
Parole d’auteur
S’il est une contrainte stylistique majeure pour tout poète épique, c’est bien le recours aux comparaisons dites « homériques ». Nul n’y échappe, nul, peut-être, ne voudrait y échapper : on y trouve le plaisir de l’aemulatio et aussi celui de façonner une petite œuvre d’art à l’intérieur de la grande, avec un soin tout particulier, comme si, là plus qu’ailleurs, chaque mot comptait. Aussi le critique prête-t-il toujours une attention aiguë à ces joyaux, qui rehaussent l’éclat de l’œuvre et où le poète a mis comme un concentré de son art.
Mais il y a une autre raison de s’intéresser aux comparaisons : le jeu du comparant et du comparé offre au poète la possibilité de s’échapper de son récit, de lai...
© Les Belles Lettres, 1999
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