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Incestus et prohibitae nuptiae. L’inceste à Rome

 | 
Philippe Moreau

Deuxième partie. Prohibitae nuptiae. Histoire des prohibitions matrimoniales pour cause de parenté à Rome

Chapitre V. Les causes de l’évolution des prohibitions matrimoniales

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Extrait du texte

II convient à présent, après avoir vu quels parents et alliés ont été, au cours de l’histoire de Rome, considérés comme susceptibles ou non de contracter entre eux des mariages, de s’interroger sur les causes possibles des changements que nous avons pu relever. L’évolution est double : dans un premier temps, du IIIe s. av. J.-C. au Haut-Empire, on constate une tendance au relâchement des prohibitions. La sobrina puis la consobrina et même la fratris filia, primitivement interdites, sont successivement autorisées, même si l’exception concernant cette dernière parenté n’eut probablement qu’un effet limité sur les comportements effectifs, la cousine germaine restant longtemps, dans les faits, la première collatérale épousable. Puis la tendance s’inverse et le cercle des parents prohibés s’élargit : on constate qu’à l’époque des juristes classiques (fin du IIe s. – début du IIIe s.) le droit positif étend expressément les empêchements aux adfines de génération différente de celle d’Ego ...

© Les Belles Lettres, 2002

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