Incestus et prohibitae nuptiae. L’inceste à Rome
|Deuxième partie. Prohibitae nuptiae. Histoire des prohibitions matrimoniales pour cause de parenté à Rome
Chapitre IV. La parenté dans les interdits matrimoniaux
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Extrait du texte
1. Nature et extension de la parenté dans le domaine des prohibitions matrimoniales
Plusieurs savants1 ont déjà remarqué que les prohibitions matrimoniales ne s’appliquent pas à la même parentèle que d’autres institutions juridiques, par exemple le système successoral ab intestato, que l’on cite à titre d’exemple puisque les juristes antiques en traitent abondamment, et qu’il se confond presque, dirait-on, dans l’esprit de certains romanistes, avec « la » parenté romaine.
Si l’on raisonne en termes d’extension et de degrés comme le faisaient les juristes classiques, on constate que tandis que le mariage était interdit avec la sobrina, parente du 6e degré, puis avec la consobrina (4e degré), et qu’il fut pendant un temps autorisé avec une parente du 3e degré, la fratris filia, la succession ab intestato était dévolue par le droit prétorien aux cognats jusqu’au 6e degré, et même à un type de cognat du 7e degré2. On pourrait arriver à la même conclusion en envisageant des lois pénales ou...
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