Conclusion de la première partie

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Conclusion de la première partie

p. 151-164

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1Plusieurs enseignements se dégagent des chapitres précédents, concernant la nature de l’inceste dans la pensée romaine, le degré de gravité qui y était attaché, et surtout la conception romaine de la parenté telle que la révèle cette enquête sur l’inceste, puisque tel était l’objectif essentiel de celle-ci. Le premier enseignement, presque paradoxal à première vue, est que s’agissant l’incestus on a affaire à un concept dans lequel la sexualité ne joue pas un rôle central. Délit d’ordre sexuel certes, dans son accomplissement, mais d’un autre ordre dans sa nature profonde. L’étymologie du terme1 nous invite plutôt à penser qu’il exprime une infraction à une règle, et l’absence de référence à des conséquences biologiques néfastes des relations incestueuses2 montre que la question relève tout entière de l’ordre social : quelle qu’ait pu être la sacralisation de certains éléments de cet ordre dans la pensée romaine, l’interdiction de l’inceste n’a jamais été pensée à Rome comme

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1 Supra, Introduction, § 1.

2 Supra, ch. 3, § 2.

3 Infra, II^e Partie, ch. 6, § 4, II.

4 Supra, ch. 4, § 3.

5 Supra, ch. 2, § 1, et ch. 3, § 1.

6 Les pontifes exerçaient une surveillance de la reproduction des lignées et ont joué un rôle central dans l’élaboration des représentations figurées et abstraites de la parenté : Ph. Moreau, Gradus. Naissance d’une science de la parenté à Rome, à paraître.

7 Cod. 1, 3, 44 [45] (supra, n. 26 du ch. 2) ; Nov. 12, 1 (supra, n. 15 du ch. 3), 139, 154 pr (supra, n. 14 du ch. 8), 89, 15 (infra, n. 213 du ch. 6).

8 Supra, ch. 2, § 2.

9 Supra, ch. 2, § 2 et n. 57.

10 G. Dumézil, La religion romaine archaïque, Paris, 1966, p. 396-398.

11 Supra, ch. 8, § 2.

12 Supra, ch. 8, § 4.

13 Ainsi de l’attitude profondément ambivalente de Catulle face à l’inceste, Introduction, ch. 3.

14 Supra, ch. 1, § 3.

15 Supra, n. 17 du ch. 1.

16 Supra, n. 20 du ch. 1.

17 Supra, ch. 1, § 4 et n. 25.

18 Supra, ch. 1, § 1.

19 Supra, ch. 1, § 2.

20 Supra, n. 49 du ch. 5, le rescrit d’Hadrien ap. Gaius, 1, 55.

21 Il faut évidemment renvoyer sur cette question à l’ensemble des remarquables travaux de Y. Thomas, particulièrement Thomas, 1981, p. 643-713, et Thomas, 1983,p. 113-140.

22 C’est ce qu’enseigne l’histoire de la répression de l’adultère et de la fornication (Mommsen, Droit pénal, 2, p. 414-426), de la mise à mort par le mari à l’époque ancienne jusqu’au bûcher édicté par Constantin ; supra, Introduction, ch. 2.

23 Supra, ch. 7.

24 Supra, n. 37 du ch. 1.

25 Supra, 1, § 4.

26 Les imputations incestueuses font partie des accusations, souvent rétrospectives, lancées contre les princes. Caligula : n. 61 du ch. 5 ; Néron : n. 38 du ch. 1 ; Domitien : n. 37 du ch. 2.

27 Supra, ch. 5, § 2, et ch. 7, § 3.

28 Supra, ch. 1, § 4 et 6.

29 P. Veyne, La société romaine, Paris, 1991, p. 57-61.

30 Supra, ch. 1, § 5.

31 Supra, ch. 5, Conclusion.

32 Supra, ch. 3, § 3.

33 Supra, n. 32 du ch. 5.

34 Supra, ch. 5, § 1, 3, 4 et 5.

35 Comme chez Catulle, 74, 3-4, supra, Introduction, § 3 ; cf. aussi n. 38.

36 Supra, ch. 7, § 3.

37 Infra, II^e Partie, ch. 4, § 2.

38 Supra, ch. 6, § 2.

39 Supra, ch. 6, § 4, et n. 22 du ch. 7.

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Incestus et prohibitae nuptiae. L’inceste à Rome

Ce livre est cité par

Barry, Laurent. (2011) Sacrées familles !. DOI: 10.3917/eres.gross.2011.01.0041
(2019) La Véritable Histoire des douze Césars. DOI: 10.3917/perri.girod.2019.01.0403
(2010) A Companion to Families in the Greek and Roman Worlds. DOI: 10.1002/9781444390766.refs
Scheidel, Walter. (2009) A peculiar institution? Greco–Roman monogamy in global context. The History of the Family, 14. DOI: 10.1016/j.hisfam.2009.06.001
Delille, Gérard. (2010) La fratrie: des frères ou des individus?. European Review of History: Revue europeenne d'histoire, 17. DOI: 10.1080/13507486.2010.513122
Ager, Sheila L.. (2005) Familiarity breeds: incest and the Ptolemaic dynasty. The Journal of Hellenic Studies, 125. DOI: 10.1017/S0075426900007084
Thomas, Yan. (2007) L'enfant à naître et l'« héritier sien ». Annales. Histoire, Sciences Sociales, 62. DOI: 10.1017/S0395264900020205

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Moreau, P. (2002). Conclusion de la première partie. In Incestus et prohibitae nuptiae. L’inceste à Rome (1‑). Les Belles Lettres. https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.7404

Moreau, Philippe. « Conclusion de la première partie ». In Incestus et prohibitae nuptiae. L’inceste à Rome. Paris: Les Belles Lettres, 2002. https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.7404.

Moreau, Philippe. « Conclusion de la première partie ». Incestus et prohibitae nuptiae. L’inceste à Rome, Les Belles Lettres, 2002, https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.7404.

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Moreau, P. (2002). Incestus et prohibitae nuptiae. L’inceste à Rome (1‑). Les Belles Lettres. https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.7314

Moreau, Philippe. Incestus et prohibitae nuptiae. L’inceste à Rome. Paris: Les Belles Lettres, 2002. https://doi.org/10.4000/books.lesbelleslettres.7314.

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