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L’Alimentation et la cuisine à Rome

 | 
Jacques André

La cuisine

3. Les condiments

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Extrait du texte

Le sel

Pline1 déclare le sel indispensable à toute vie civilisée, mais comme un condiment agréable plutôt que comme une nécessité alimentaire. L’Italie était bien placée pour disposer de cette denrée, puisqu’aucun point de la péninsule n’est éloigné de la mer de plus de cent kilomètres et, pour la partie continentale, de plus de cent cinquante. Les Romains ont installé très tôt, sous Ancus Martius, à l’embouchure du Tibre, aux environs d’Ostie, des salines nommées Romanae salinae2. De là venait le sal Romaniensis mentionné par Caton3, qui, transporté par eau à Rome, était acheminé vers l’Italie centrale par la Via Salaria, la route du sel4. L’Italie en tirait aussi des lagunes saumâtres5, et les provinces, l’Espagne surtout, disposaient du sel gemme des salifodinae6.

Cette production suffisait largement à la péninsule qui n’eut jamais à importer de sel étranger, si ce n’est certains sels utilisés en médecine, comme le sel gemme de Cappadoce et d’Espagne7. Le sel dit « ammoniac », sel ...

© Les Belles Lettres, 1981

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