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Du bon usage de la douceur en politique dans l’œuvre de Tacite

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Yasmina Benferhat

La temperantia, essence de la douceur ?

Introduction

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Extrait du texte

Si la clémence n’est pas la bonne solution du point de vue de Tacite, que reste-t-il pour apaiser sa propre virulence et celle d’autrui ? Il y a encore une forme de douceur que nous n’avons pas abordée, et qui est très présente chez cet historien, si l’on prend comme critère le nombre d’occurrences : c’est la tempérance, la maîtrise de soi. Elle irrigue l’œuvre de Tacite à travers différents champs lexicaux, que l’on peut essayer de classer en deux catégories : une tempérance fruit du temps qui passe, autrement dit venant avec l’âge et l’expérience, et une autre qui est le résultat de la volonté. Ainsi, l’on trouvera étudiés dans ce chapitre tout d’abord mitis et ses dérivés ainsi que placidus, et ensuite modus et ses nombreux dérivés, puis enfin temperare et les mots de la même famille. Ce dernier champ lexical est d’autant plus intéressant qu’il n’appartient pas à l’époque républicaine, alors que mitis est employé dans les discours de Cicéron dans un contexte politique, et qu’il m...

© Les Belles Lettres, 2011

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