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Du bon usage de la douceur en politique dans l’œuvre de Tacite

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Yasmina Benferhat

Politique et philosophie : les raisons de la douceur

Chapitre II. La clémence dictée par la sagesse

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Extrait du texte

Nous avons vu au chapitre précédent que Tacite ne croit pas à la douceur innée que revendiquait par exemple un Néron. Mais il existe une douceur qui résulte d’un effort de la volonté : la clémence. Enfin clementia211 ! Enfin clementia ? De fait, ce terme est très présent chez Tacite212 avec trente-cinq occurrences213. Employer clementia amène l’historien à un dialogue avec deux penseurs : Sénèque, et avant lui Cicéron. Cela nous permet également de découvrir ce qu’il pense de cette clémence devenue qualité princière avec Auguste et son bouclier, et qui était auparavant une vertu du peuple romain.

Nous nous attacherons tout d’abord, pour bien saisir l’arrière-plan idéologique, à mettre en lumière le processus par lequel la clementia Populi Romani est devenue la clementia Augusti. Ensuite, nous essaierons de dégager ce qui reste chez Tacite de cet idéal d’un peuple romain prompt à se montrer clément, avant de nous intéresser à sa perception de la clementia principis. Sénèque recommanda...

© Les Belles Lettres, 2011

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