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Du bon usage de la douceur en politique dans l’œuvre de Tacite

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Yasmina Benferhat

De l’évergétisme à la pitié, une politique du sentiment ?

Conclusion de la deuxième partie

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Extrait du texte

Qu’est-il donc arrivé au modèle de douceur en politique de la fin de la République ? Cet idéal de l’homme politique affable, sachant s’attirer par sa conduite la sympathie de tous, sachant surtout capter à son profit l’énergie des autres pour la mettre à son service ? Envolé : Tacite met en pièces systématiquement cette figure cicéronienne. Il est vrai que le Principat la rendait anachronique : le Princeps a récupéré ce qui pouvait être utile et le reste ne pouvait plus être employé comme protection par des particuliers soumis à la brutalité de l’arbitraire. Mais Tacite est d’autant plus hostile à tous ces liants – affabilité, échanges de services, compassion – qu’il ne croit pas à une communauté d’intérêt entre les hommes. De ce point de vue, sa conception du monde n’est pas sans faire penser à la chute des atomes dans le vide : des particules sans lien qui se cognent parfois, s’entrechoquent, mais restent étrangères les unes aux autres. Faiblesse chez les particuliers, fausseté ch...

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