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Du bon usage de la douceur en politique dans l’œuvre de Tacite

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Yasmina Benferhat

De l’évergétisme à la pitié, une politique du sentiment ?

Introduction

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Extrait du texte

À côté de la fausse douceur et réelle complaisance, on peut repérer une première forme de véritable douceur qui résulte d’une volonté de fluidifier les relations sociales, de faciliter les rapports humains. Il s’agit d’un ensemble d’attitudes codifiées qui peuvent être classées en trois grandes catégories : premièrement on trouve l’affabilité, ou courtoisie ou cordialité. En fait, certains diraient qu’il s’agit de manifester une forme de solidarité entre personnes impliquées dans la même situation : ainsi la comitas serait une façon d’agir avec aménité avec des compagnons. Un deuxième cas de figure concerne ceux qui sont concitoyens avec la ciuilitas. Enfin l’humanitas serait la conscience de partager la même condition de mortel. Nous avons pensé que ces trois formes de douceur instillée dans les rapports n’en étaient qu’une, la courtoisie, et nous lui avons consacré le premier chapitre de cette deuxième partie.

Un deuxième sentiment manifesté est important pour adoucir les relations...

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