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Du bon usage de la douceur en politique dans l’œuvre de Tacite

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Yasmina Benferhat

La fausse douceur

Chapitre III. Critique d’une gouvernance en pleine dégénérescence

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Extrait du texte

Nous avons vu que derrière la critique d’une vie dédiée aux douceurs se profilait une analyse acérée de l’évolution politique sous l’effet de la recherche des plaisirs. La dégénérescence généralisée a des conséquences dans l’exercice de l’autorité et en particulier du pouvoir suprême : c’est ce qu’il nous faut voir à présent.

M. Vielberg, dans son étude sur les notions clés chez Tacite, consacre un passage au thème de l’adulatio : la flatterie236. Il nous a semblé que la douceur y avait une place non négligeable, qu’il s’agisse de paroles ou de manières caressantes, avec toute une gestuelle mise en lumière par Tacite, ou encore d’une attitude complaisante. Mais nous aurions tendance à penser que les cajoleries en politique dépassent le simple phénomène de la flatterie envers le Prince pour offrir une réflexion sur la perversion d’un pouvoir suprême qui masque sa cruauté sous des abords caressants.

Ce phénomène est particulièrement mis en lumière par les dérivés de blandus qui se prése...

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