Du bon usage de la douceur en politique dans l’œuvre de Tacite
|La fausse douceur
Chapitre II. D’une complaisance l’autre
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Extrait du texte
Nous avons vu comment le vocabulaire de la sensation de douceur devenait l’instrument d’un réquisitoire féroce contre une vie dédiée à la recherche du plaisir, dans la présentation qu’en fait Tacite. Il serait faux cependant de croire qu’il ne s’agit que d’effets mécaniques et physiques : un lieu agréable, une météorologie pleine de douceur, des mets agréables qui agiraient sur les corps seuls. La décadence a des effets sur les esprits aussi, et il nous faut à présent étudier ses aspects psychologiques. Déjà à la fin de la République, il y avait manifestement une opposition entre Cicéron défendant le droit à la sensibilité et un Salluste dénonçant les jeunes débauchés de la bande de Catilina avec le même terme, mollitia ou mollities. Il convient de se pencher sur ce débat pour mieux comprendre ensuite la position de Tacite.
On constate que mollis et ses dérivés se situent au confluent de deux types de complaisance dans le domaine de la psychologie : ainsi, par exemple, mollitia perme...
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