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Rome devant la défaite

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Mathieu Engerbeaud

Conclusion générale

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Extrait du texte

Lorsque Polybe raconte, en 217, l’annonce de la défaite du lac Trasimène au Comitium, il explique le désarroi des Romains comme un fait logique, car « depuis des temps immémoriaux, ils découvraient ce qu’était une véritable défaite, le mot leur étant aussi peu familier que la chose même »1. Cette citation illustre la perception anachronique des défaites archaïques de Rome par l’historiographie antique. Assurément, avant la guerre d’Hannibal, les Romains ont subi des défaites qui, à l’échelle de la cité archaïque, ont été vécues comme des désastres, et ont ponctuellement remis en cause la souveraineté de la communauté. Cependant, le point de vue des textes rend difficilement accessible l’étude de ces événements pour l’historien moderne. Selon Denys d’Halicarnasse, les Anciens se désintéressaient de cette période, alors jugée « indigne d’un récit historique »2. Les quelques auteurs conservés qui ont consacré une partie de leur histoire aux origines de Rome accordent néanmoins une spéc...

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