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Rome devant la défaite

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Mathieu Engerbeaud

La défaite, un des fondements de la supériorité de Rome sur le monde antique ?

Un discours pour répondre aux arguments des auteurs Grecs anti-romains sur les origines de la puissance romaine

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Extrait du texte

La démonstration des historiens antiques sur les défaites de Rome semble répondre à des circonstances politiques, militaires et stratégiques particulières. En effet, l’élaboration de ce discours accompagne l’établissement de l’hégémonie romaine sur le monde grec. Tandis que les historiens de la conquête d’Alexandre présentaient le roi de Macédoine comme invincible à la guerre, les Romains ont admis le fait d’apparaître vaincus dans leurs récits historiques1. Cette logique s’oppose en apparence à l’instauration d’un ordre souverain et indiscuté2. À l’inverse, l’historiographie grecque et latine de la conquête romaine a insisté sur les échecs du peuple conquérant, et a présenté les plus importantes défaites de la res publica comme des étapes fondatrices de l’histoire romaine. Cette démonstration sur le rôle historique des défaites semble répondre, par effet de miroir, à des arguments d’auteurs hostiles à l’ordre romain naissant, lesquels remettent en cause le bien-fondé de la dominati...

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