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Rome devant la défaite

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Mathieu Engerbeaud

La défaite, un des fondements de la supériorité de Rome sur le monde antique ?

Surmonter la défaite : spécificité romaine ou mise en scène historiographique ?

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Extrait du texte

Aduersis solemne tuis sperare secunda, / exemplo caeli ditia damna subis. / Astrorum flammae renouant occasibus ortus, / lunam finiri cernis, ut incipiat. / Victoris Brenni non distulit Allia poenam, / Samnis seruitio foedera saeua luit, / post multas Pyrrhum clades superata fugasti, / fleuit successus Hannibal ipse suos1.

Comme en témoigne cette citation de Rutilius Namatianus, qui écrivait au ve siècle de notre ère, les défaites de Rome constitueraient des étapes dans la croissance de l’hégémonie romaine. L’historiographie antique a mis en scène ces échecs comme des épreuves, qui ont été surmontées par les Romains les unes après les autres. Les auteurs antiques décrivent ces défaites comme un processus d’apprentissage, dont les leçons auraient renforcé la puissance et les prétentions hégémoniques de Rome. Selon les textes, cette capacité de renaissance était même une spécificité romaine.

Les textes prêtent trois attitudes spécifiques aux Romains devant la défaite. D’abord, l’histori...

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