1 La réponse des autorités à la crise (qu’elle soit d’origine militaire, politique, économique ou sociale) a fait l’objet d’une récente monographie concernant la chronologie entière de l’époque républicaine (Golden 2013).
2 Liv. 2.51.2 : Menenius aduersus Tuscos uictoria elatos confestim missus (trad. G. Baillet, CUF).
3 Voir notamment la longue description des conséquences à Rome de la défaite de Cannes dans le récit livien (Liv. 22.54-61).
4 Liv. 3.4.9 : tantumque terrorem incussere patribus ut (…), « La terreur s’empara des Pères au point que (…) » (trad. G. Baillet, CUF).
5 Selon les textes, jamais Rome n’a sans doute été plus faible qu’en 464. Sur cette séquence narrative, voir Liv. 3.3-5 ; D.H. 9.63-65.
6 Voir infra p. 316-322.
7 Voir supra p. 237-240.
8 Pol. 3.85.10.
9 Liv. 5.41.9-10 ; Plut. Cam. 21.4-22.7.
10 Sur la dictature, voir Hartfield 1982 ; Lazar 2006, p. 506-521.
11 Broughton 1951, p. 191 ; Degrassi 1954, p. 40.
12 Liv. 9.7.13-15.
13 Degrassi 1954, p. 40 : [Cn (aeus) Domitius Cn (aei) f (ilius) Cn (aei) n (epos) Caluinus Maximus] dict (ator) / […] mag (ister) eq (uitum) / comit (iorum) h (abendorum) c (ausa).
14 Ce calcul confronte ces 8 cas particuliers aux 59 dictateurs nommés depuis la création supposée de la magistrature, de 501 à 276, date à laquelle le dernier dictateur connu avant les guerres puniques est proclamé (voir Broughton 1951). Les autres dictateurs sont soit nommés pour prévenir une menace d’invasion, soit pour organiser les comices, soit pour procéder au rite du « clou annuel » des ides de septembre (clauus annalis). Sur ce dernier cas, voir notamment la nomination de L. Manlius Imperiosus, en 363 (Liv. 7.3.8). Sur cette cérémonie, voir Heurgon 1964, p. 432-437.
15 Voir, à titre d’exemples, la nomination de T. Quinctius Poenus dictateur en 361, pour prévenir une menace d’invasion gauloise (Liv. 7.9.3-4) et celle de C. Iunius Bubulcus Brutus en 311, provoquée par le bruit d’une invasion étrusque (Liv. 9.29.3). Selon Tite-Live et Denys d’Halicarnasse, le premier dictateur aurait été nommé dans l’urgence à cause d’un risque d’invasion, et non comme conséquence immédiate d’une défaite : T. Larcius Flavus est nommé dictateur en 501 (ou en 498 selon Denys) pour répondre à la menace d’une alliance latine d’ampleur exceptionnelle contre Rome (Liv. 2.18.1-5 ; D.H. 5.70.1-.74.4). Voir Hartfield 1982, p. 310-312.
16 C’est-à-dire dans 71 cas sur 81 (ce qui correspond à 87,5 %).
17 La majorité de ces cas n’a aucun rapport avec la défaite, ni avec des questions militaires. Voir, par exemple, les nominations de T. Quinctius Poenus en 361 (Liv. 7.9.3-4), de L. Æmilius Mamercinus en 334 (Liv. 8.16.12), de M. Claudius Marcellus en 327 (Liv. 8.23.14) et de P. Cornelius Scipio en 305 (Liv. 9.44.1-2).
18 Cic. Phil. 5.12.
19 Plutarque emploie le terme d’ἀπραξία (« inaction », « repos » ; LSJ9, p. 229) pour désigner cette procédure et la suspension des tribunaux (Plut. Syll. 8.3). Selon Th. Mommsen, le iustitium aurait également impliqué la suspension du Sénat, car il s’agit d’un tribunal (Mommsen 1871b, p. 263).
20 Sur le iustitium, voir l’étude juridique de A. Nissen (Nissen 1877), qu’aucune monographie récente n’est venue remplacer.
21 Liv. 9.7.8.
22 Liv. 3.5.4.
23 Voir supra p. 159.
24 Liv. 7.6.12.
25 Liv. 9.7.8.
26 Dans son récit de l’année 464, Denys d’Halicarnasse décrit précisément les fortifications de Rome au ve siècle, telles qu’elles devaient apparaître aux yeux des savants du ier siècle avant J.-C. (D.H. 9.68.2-4).
27 D.H. 5.44.4.
28 Par exemple, Denys décrit ce même comportement en 494 et en 469 lors de menaces d’invasion (D.H. 6.47.1 ; D.H. 9.56.2).
29 Liv. 3.6.9.
30 D.H. 9.68.2.
31 D.H. 10.15.2.
32 App. Hann. 39.
33 Liv. 4.46.9.
34 Voir infra p. 378-380.
35 Liv. 22.55.8.
36 Sur les supplications expiatoires à Rome, voir Février 2009.
37 D.H. 8.39.2 ; Plut. Cor. 33.1.
38 Liv. 3.5.14.
39 Liv. 5.18.11.
40 Liv. 5.19.2 ; Plut. Cam. 5.1.
41 Liv. 5.21.1-3 ; Plut. Cam. 5.4-7.
42 N. Boëls-Janssen interprète ces mouvements démentiels féminins dans la Rome médio-républicaine comme le vestige d’un ménadisme ancien, disparu à l’époque tardo-républicaine (Boëls-Janssen 1994, p. 453-454).
43 Février 2009, p. 113-116.
44 Liv. 3.5.14.
45 En ce sens, Tite-Live présente de la même manière les supplications des femmes à Rome lors du déroulement de la bataille du Métaure en 207, tandis que leurs fils et leurs maris participent au combat, pour influer sur le résultat de l’affrontement (Liv. 27.50.5).
46 Cicéron désigne le fait de lever des hommes en masse comme discernere tumultus, une expression qui n’est pas employée par Tite-Live au cours de la première et de la troisième décade (Cic. Phil. 5.31 ; elle apparaît néanmoins en Liv. 34.56.11). Voir Golden 2013, p. 43-44. Cependant, le substantif tumultus, employé seul, désigne le vacarme et n’est pas synonyme de levée en masse.
47 Liv. 3.4.10.
48 Liv. 4.26.11-12.
49 Liv. 3.4.11 : « (…) pour former cette armée, donner aux Latins, aux Herniques et à la colonie d’Antium l’ordre de fournir à Quinctius des “subitarii”. C’est le nom qu’on donnait alors à ces troupes alliées levées à la hâte » (trad. G. Baillet, CUF).
50 Liv. 40.26.6. Tite-Live est d’ailleurs le seul auteur qui mentionne l’existence de ces corps alliés levés en urgence (subitarii milites), dont la définition demeure très imprécise.
51 Ogilvie 1965, p. 401.
52 Liv. 3.4-8 ; D.H. 9.63.5-71.1.
53 En 503 (D.H. 5.44.2-5), 464 (Liv. 3.4-5), 361 (Liv. 7.9.6) et en 301 (Liv. 10.4.1-3).
54 La menace gauloise ne doit pas être surévaluée, car les textes retiennent seulement trois cas d’enrôlement massif en cas de menace celte contre l’Vrbs (Liv. 7.9.6 ; 8.17.6-7 ; 8.20.2-3). Cette situation se produit aussi régulièrement contre les Étrusques (Liv. 9.29.2-4 ; 10.4.1-3) et contre les Èques et les Volsques (par exemple : Liv. 3.4-5 ; D.H. 10.70.3).
55 Gjerstad 1954, p. 50-65 ; Fields 2008, p. 10. Sur les différentes portions du mur aujourd’hui conservées, voir Picozzi & Sommella 1973, p. 16-31. Sur l’évolution du débat sur l’existence ou non d’une muraille à l’époque royale, voir Thomsen 1980, p. 218-235. Sur la muraille servienne plus généralement, voir les contributions récentes dans Barbera & Magnani Cianetti 2008.
56 Voir supra p. 154.
57 Liv. 9.7.8 : « Les boutiques situées autour du Forum furent fermées et le iustitium s’établit spontanément, avant même d’avoir été proclamé (…) »
58 Cette division renvoie à une représentation classique de la répartition des tâches entre hommes et femmes au sein de la cité antique (voir Février 2009, p. 116-117).
59 Voir infra p. 265.
60 Linke 2000, p. 280.
61 Février 2009, p. 117.
62 Liv. 3.5.14. Voir Février 2009, p. 158-159.
63 Voir Dorigny 1877/1919, p. 88-114.
64 Cette ouverture était réservée à des cas exceptionnels de supplicationes (Gros 1976, p. 43-44). En 203, ce magistrat ordonne d’ouvrir les lieux sacrés pour que le peuple puisse rendre des actions de grâce auprès des dieux après l’annonce de la victoire romaine contre Massinissa (Liv. 30.17.6).
65 App. Hann. 27, après la bataille de Cannes.
66 Liv. 3.6.8-9.
67 Plut. Brut. 31.1-6.
68 D.S. 18.22.1-8.
69 L’événement est décrit par Tite-Live en 206 (Liv. 28.23.1-5).
70 Liv. 10.4.1 : Nuntiata ea clades Romam maiorem quam res erat terrorem exciuit, « Cette défaite, annoncée à Rome, provoqua une terreur plus importante que la situation ne le justifiait. »
71 Voir infra p. 392-398.
72 D.H. 10.14.2.