1 Liv. 2.7.2 ; D.H. 5.16.2 ; Plut. Publ. 9.6. Voir un commentaire de cet épisode dans Engels 2007, p. 343-344.

2 Dumézil 1973, p. 263-291 ; Briquel 2007, p. 14-16 et p. 280-283.

3 Voir infra p. 121-124.

4 Liv. 2.6-7 ; D.H. 5.14-16.3 ; Plut. Publ. 9.1-9.

5 Liv. 9.32.7 : Numero hostis, uirtute Romanus superat.

6 Liv. 10.32-33.

7 Liv. 10.45.10.

8 D.H. 3.38.1.

9 Liv. 1.33.3.

10 Liv. 5.29.4.

11 Voir par exemple les prises de l’Arx Carventana en 409 et de Verrugo dans le récit de Tite-Live (Liv. 4.55.4 ; 4.58.3).

12 Voir notamment la mention des supplices perpétrés par les Samnites à l’encontre des colons de Cluviae en 311 (Liv. 9.31.2), et de Calatia et de Sora en 306 (Liv. 9.43.1).

13 Sur la cruauté des Carthaginois dans l’historiographie et la littérature romaine, voir Waldherr 2000, p. 206-207 ; Gruen 2011, p. 115-140.

14 Beaufort 1866 [1739], p. 219-235 ; voir après lui Guérin 1742, p. 410. B. G Niebuhr interprétait ensuite le traité de Porsenna comme une défaite romaine, sans lier pour autant cet événement à une fin hypothétique de la royauté (Niebuhr 1842 [1811], p. 516).

15 Les récits romains de la chute de Tarquin le Superbe et de la proclamation de la République résultent d’une réappropriation patriotique tardive. Certains savants ont interprété le caractère mythologique de ces récits à travers la comparaison avec des épopées indo-européennes (Dumézil 1973, p. 268-291 ; Briquel 2007, p. 14-16 et p. 280-283).

16 Sur l’image du roi Porsenna chez les auteurs de la fin de l’époque républicaine, voir Mansuelli 1993, p. 50-52.

17 Liv. 2.9.1-4 ; D.H. 5.21.1 ; Plut. Publ. 16.1-2.

18 Sur le traité conclu entre Rome et Porsenna, voir Liv. 2.13.1-2 ; D.H. 5.23-32.4 ; V. Max 3.2.2 ; Plin. H.N. 34.39 ; Plut. Publ. 16-18.3 ; Aur. Vict. Vir. ill. 10-13 ; Eutr. 1.11.

19 Tac. Hist. 3.72.1 : « (…) et pourtant, la demeure de Jupiter Très Bon, Très Grand, que nos ancêtres avaient fondée, sur la foi des auspices, comme le gage de l’empire, ce temple que ni Porsenna quand la ville capitula (dedit), ni les Gaulois quand ils la prirent n’avaient pu profaner, était détruit par l’égarement des princes. »

20 Plin. H.N. 34.39.

21 D.H. 5.35.1. Tite-Live évoque également une expression ancienne dont les origines correspondraient peut-être à la vente des biens ayant appartenu à Porsenna à Rome (Liv. 2.14.1).

22 Beaufort 1866 [1738], p. 219. Au xx^e siècle, les critiques s’accordent sur cette interprétation de façon presque unanime (voir notamment Alföldi 1965, p. 72-73 et p. 340 ; Heurgon 1993 [1969], p. 263 ; Cornell 2000 [1995], p. 217 et p. 293 ; Briquel 2000d, p. 143). Voir néanmoins l’opinion différente de P.-M. Martin, qui interprète la chute de la royauté comme la conséquence d’événements intra-civiques (Martin 1982, p. 303-305). Malgré la reconstruction des causes et du déroulement de cet épisode, cette campagne militaire de Porsenna est interprétée comme historique par ces mêmes critiques.

23 Voir, sur ce point, Heurgon 1993 [1969], p. 265.

24 Voir, notamment, Liv. 5.1.3-7, lorsqu’il décrit les institutions des Véiens.

25 Heurgon 1993 [1969], p. 265.

26 L’historiographie romaine a transformé cette guerre aux enjeux complexes en une campagne du roi étrusque menée spécifiquement contre Rome (Saulnier 1980, p. 139 ; Briquel 2000d, p. 142).

27 La construction de ces personnages héroïques, Horatius Coclès, Mucius Scaevola et Clélie, présente des caractéristiques mythologiques qui font écho à des légendes indo-européennes (Dumézil 1940, p. 111-128).

28 Cette mise en scène se reproduit plusieurs fois dans le récit de l’histoire républicaine, lors des guerres contre Coriolan, Pyrrhus et Hannibal (voir infra p. 316-322).

29 Liv. 2.10.3-4 ; D.H. 5.23.1-4 ; Flor. 1.4 ; Plut. Publ. 16.5-6.

30 Voir Last 1928, p. 498-500.

31 Liv. 2.35.6-7 ; D.H. 8.1.2-3 ; Plut. Cor. 21.3-6. Les sources textuelles associent le cognomen de cet individu à la cité de Corioles (D.H. 6.94.2 ; Plut. Cor. 11.2).

32 V. Max 5.4.1 : (…) frequenter enim fusis exercitibus nostris uictoriarum suarum gradibus aditum iuxta moenia urbis Volsco militi struxit, « (…) car il dispersa souvent nos armées, et ses victoires, en se succédant, ouvrirent un accès jusqu’aux murs de notre ville pour les troupes Volsques » (trad. R. Combès, CUF).

33 Eutr. 1.15 : Romanos [que]saepe uicit, « Il vainquit souvent les Romains. »

34 Voir, à titre d’exemple, les prises de Satricum et de Corioles (Liv. 2.39.3 ; D.H. 8.36.2).

35 Liv. 2.39.2 ; D.H. 8.14.1-2 ; Plut. Cor. 28.3.

36 Mommsen 1870, p. 1-26 ; Pais 1915a, p. 129-137.

37 G. Dumézil a interprété cet épisode comme « la geste de Coriolan » (Dumézil 1973, p. 239-262).

38 E. T. Salmon a recherché des éléments historiques dans cette fable et a conclu que le caractère original de cette histoire devait cacher un épisode lointain et réapproprié (Salmon 1930). D. Briquel n’exclut pas la présence d’éléments historiques dans la légende de Coriolan (Briquel 2000c, p. 179).

39 Kajanto 1982, p. 52 et p. 181.

40 Coarelli 1990, p. 154 : « Si tratta in particolare della narrazione leggendaria della conquista di Coriolano, nella quale si deve riconoscere, a mio avviso, la trasposizione mitica della reale conquista dei Volsci. »

41 D.H. 3.41.5.

42 Pour une synthèse récente sur cette question, voir Bourdin 2012, p. 150-156.

43 Bourdin 2012, p. 150-151.

44 La documentation archéologique permet seulement de constater une évolution sensible des pratiques funéraires au v^e siècle à Satricum, dont l’interprétation demeure malaisée, et ne pourrait être conditionnée par la lecture des textes (voir supra p. 36).

45 Les crises économique et alimentaire auxquelles les cités latines sont confrontées au début de l’époque républicaine ont été interprétées comme une conséquence de la conquête volsque, car l’installation de ce peuple aurait gêné l’approvisionnement des cités latines en les coupant de l’accès à la Campanie (voir Briquel 2000d, p. 176 ; Auliard 2006, p. 121).

46 Salmon 1930, p. 199.

47 La réappropriation de cet événement pourrait faire écho à celle du Déluge, une histoire qui conserverait hypothétiquement la mémoire d’un phénomène naturel brutal et traumatisant survenu en des temps lointains au Proche-Orient (comme l’ouverture subite des détroits de la mer Noire, plus basse que la mer Méditerranée). Deux géologues sont à l’origine de cette hypothèse, qui demeure controversée : W. Ryan et W. Pitman (Ryan & Pitman 1998, en particulier p. 61-161).

48 Voir Genette 1972, p. 147-149.

49 Dans le récit de Tite-Live, l’épisode de Coriolan illustre la progression de la superbia parmi les patriciens (Mineo 2006, p. 204-205). Cet épisode participe à l’aggravation de la discorde au v^e siècle.

50 Voir supra p. 100-105.

51 Dumézil 1973, p. 239-262.

52 Coriolan abandonne le siège devant l’imploration de sa mère, Veturia (ou Volumnia selon Plutarque), venue en dernier recours solliciter l’amour de la patrie romaine qu’elle avait inculqué à son fils (Liv. 2.40.1-12 ; D.H. 8.44-54.5 ; Plut. Cor. 4.5-7).

53 Hérodote et Thucydide constituent des modèles et des autorités pour les premiers historiens romains (Samotta 2012, p. 345-378 ; Champion 2015, p. 192-195).

54 Cic. Brut. 10 (41-42) ; voir également, dans les Vies Parallèles de Plutarque, la comparaison entre les biographies d’Alcibiade et de Coriolan.

55 Voir Forsythe 2005, p. 191-192.

56 Effectivement, les historiens romains auraient pu prendre pour modèle la campagne du roi de Sparte, Cléomène, contre Athènes en 510, laquelle provoque la chute des tyrans dans cette cité grecque. Voir, sur ce point, Richardson 2012, p. 152.

57 « Eine seltsame und unerklärliche Episode » (Münzer 1919 = RE 8/1, col. 619).

58 Voir néanmoins quelques études ponctuelles, dont Bottiglieri 1977, p. 7-20 ; Peruzzi 1987, p. 440-449.

59 Oros. 2.12.

60 Cette mise en scène contribue à retirer tout mérite aux ennemis de Rome dans leur victoire.

61 Au moins jusqu’au ii^e siècle dans la documentation (Auliard 2001, p. 52-54).

62 De Sanctis 1907, p. 32 et p. 124.

63 Pais 1910, p. 349-364 ; Pais 1915a, p. 347-364 ; Pais 1926, p. 61. Cette dernière version relativise le terme de « conquête sabine » et lui substitue celui d’invasion.

64 Pour M. Capozza, l’attaque d’Appius Herdonius est une guerre servile (Capozza 1976, p. 60-61), une réalité que Tite-Live aurait tenté de masquer. L’interprétation d’E. Peruzzi appuie l’idée d’un conflit social interne, causé par la volonté d’intégration d’une minorité sabine (Peruzzi 1987, p. 446-449).

65 Münzer 1919 = RE 8/1, col. 619. Ce récit a pu être influencé par le coup de force du tribun Saturninus contre le Capitole en 100 (voir Poucet 1967, p. 108-109).

66 Voir précédemment la prise de l’Arx par les Sabins après la trahison de Tarpeia, puis le combat entre Romulus et les Sabins sur le Forum (supra, p. 93-96).

67 Dumézil 1974 [1966], p. 318.

68 Hormis une tradition discordante sur laquelle semble s’être appuyé Silius Italicus (Sil. It. 1.625-628 et 4.150-152). Voir infra p. 400.

69 Liv. 8.22-23 et 25-26.

70 Liv. 23.2-10.

71 Heurgon 1993 [1969], p. 326-327.

72 Liv. 23.2-10.

73 Liv. 4.9.1-14.

74 Voir Liv. 6.10.1-5.

75 Hdt. 5.63-65 ; Thuc. 6.53. Voir Lévêque 1993, p. 15-17.

76 Les historiens romains attribuaient même cette pratique à Tarquin le Superbe, qui aurait cherché un soutien militaire auprès de Véies, de Tarquinia et de Clusium pour reconquérir son trône.

77 Voir notamment ce type d’argument en 495 lors de la contestation du nexus par les plébéiens (Liv. 2.24.1-2 ; D.H. 6.27.3).

78 Voir Briquel 2002a, en particulier p. 202-214.

79 Mazza 1966, p. 151-206.

80 Plut. Mor. 308 B = Parall. min. 10 B = FGrH 292 F1. Ce fragment raconte le projet de trahison d’un patricien lors de la guerre contre les Latins en 340. Son complot aurait été déjoué alors qu’il s’apprêtait à ouvrir les portes de la ville de Rome aux ennemis contre une forte somme d’argent. Néanmoins, la fiabilité de ce fragment est contestée parce qu’il est tiré des Parallèles mineurs (voir les arguments de Jacoby 1940, p. 73-144, et une tentative de réhabilitation dans Boulogne 2002, notamment p. 231-238). Sur Clitonyme, voir Lazzer 2000, p. 58.

81 Voir supra p. 127.

82 Voir infra p. 391.

83 Liv. 5.49.1. Les historiens postérieurs à Tite-Live présentent la même version (Plut. Cam. 29.1-3 ; Flor. 1.7 ; Aur. Vict. Vir. ill. 23 ; Eutr. 1.19). Le même dénouement était sans doute raconté par Denys d’Halicarnasse.

84 Liv. 5.49.4-5 ; Flor. 1.7 ; Plut. Cam. 29.1-6 ; Aur. Vict. Vir. ill. 23 ; Eutr. 1.19.

85 Pol. 2.18.4 ; 2.22.5.

86 D.S. 14.116.7.

87 Voir infra p. 391.

88 En témoigne le désastre des 306 Fabii (voir infra p. 369).

89 Voir infra p. 316-322.

90 Pour un tableau récapitulatif des causes des défaites romaines jusqu’en 264, se reporter à l’annexe 3.

91 Lévy 1976, p. 30-31. La défaite de 404 apparaissait anormale aux yeux d’un Athénien comme Thucydide, lequel considérait Athènes comme une cité supérieure à Sparte avant 431.

92 Sur la pax deorum, voir Champion 2017, et sur les sources : Cic. Nat. deor. 3.2.5 ; Liv. 1.6-7 ; D.H. 1.86.1-4 ; Plut. Rom. 9.5. Sur l’impiété et ses conséquences, voir Scheid 2001, p. 35-45.

93 R.G. 34. Une copie de marbre de ce bouclier a été découverte dans le cryptoportique d’Arles (AE 1952, 165).

94 Les Romains distinguaient la « guerre juste » (bellum iustum) de la « guerre injuste » (bellum iniustum). À la fin de l’époque républicaine, ces notions avaient acquis une dimension morale et n’avaient plus la valeur purement rituelle et formelle qu’elles avaient à l’origine. Concernant les sources, voir surtout Cic. Prov. cons. 4 ; Offic. 36 ; 38. Voir une première critique du bellum iustum dans Beaufort 1886 [1738], p. 6 ; puis Heurgon 1993 [1969], p. 320. Sur les interprétations contemporaines du bellum iustum, se reporter à plusieurs monographies : Mantovani 1990 ; Rüpke 1992 ; Loreto 2001 ; Rampazzo 2012. Voir également Achard 1994, p. 474-486 ; Marino 1996, p. 365-372.

95 Voir Yardley 2013, p. XVI-XXV sur cet aspect moralisateur présent dans la rhétorique livienne.

96 Bloch 1963, p. 117. Par exemple, le séisme qui dévaste Sparte en 464 est directement lié à l’exécution des suppliants du Ténare (Thuc. 1.128 ; D.S. 11.63.3), placés sous la protection de Poséidon, dieu « ébranleur du sol » (Ducat 1984, p. 77).

97 Sur la procédure de la procuratio prodigiorum, voir Cuny-Le Callet 2005, p. 63-68.

98 Liv. 5.32.6-9. Voir également Cic. Div. 1.45 ; 2.32 ; Plut. Cam. 14.2-4 ; Gell. 16.17.

99 Sur l’interprétation de cette voix comme prodige, voir Briquel 2008, p. 116-120.

100 Ogilvie 1965, p. 698.

101 D.H. 9.12.4-5.

102 D.H. 9.6.2-3. Sur ce passage, voir Engels 2007, p. 353-354.

103 Pittia 2002a, p. 61 et 202. Sur les fragments du récit de Denys tirés des Ambrosiani, voir Caire & Pittia 2004, p. 375-421.

104 D.H. 16. A Pittia, p. 202 [Ambr. Q. 13 sup.].

105 Briquel 2002b, p. 289-295.

106 Parmi ces catastrophes, la défaite des 306 Fabii n’est certes pas annoncée par un prodige, mais par un omen : le franchissement de la porta scelerata (voir infra p. 269-271).

107 L’association, au cours de l’époque républicaine, entre l’imperium et Jupiter s’est déroulée progressivement par le biais de l’assimilation entre l’auspicium et le dieu. Sur la foudre comme attribut de Jupiter, voir Serv. Æn. 1.42 ; Adckins & Adckins 1998, p. 263-264.

108 Plut. Cor. 24.2-4.

109 Voir Warde Fowler 1911, p. 314-334 ; Guittard 2004, p. 56-81.

110 Concernant la défaite de la Trébie, voir Liv. 21.62.1-11, celle de Trasimène voir Liv. 21.63.13-15 ; 22.3.11-13 ; V. Max. 1.6.6 ; Plut. Fab. 3.1 ; celle de Cannes voir Liv. 22.36.6-9 ; 22.57.2-6 ; V. Max. 5.6.4.

111 À partir de son récit de la guerre d’Hannibal, Tite-Live recopie probablement les listes de prodiges consignées par les pontifes dans les Annales Maximi. Concernant la comptabilité des prodiges par les pontifes, voir Caton, frag. 77 Peter apud Gell. 2.28 [= FRH1 F.4.1]. Voir également Rawson 1971a, p. 158-169 ; Drews 1988, p. 289-299 ; Beard, North & Price 1998a, p. 38.

112 Liv. 6.1.12.

113 Sur les autres « fautes » commises par les Romains conduisant au désastre, voir Briquel 2008, p. 113-116.

114 D.H. 2.6.4.

115 Cic. Nat. deor. 2.7 ; Div. 2.71 ; Liv. Per. 19.2 ; V. Max. 1.4.3 ; Suét. Tib. 2. Sur cette faute religieuse, voir Scheid 2011, p. 113-120.

116 Tite-Live met en scène la négligence du consul pour les rites. Ce trait de caractère, qui déplaît aux immortels, entraîne plusieurs prodiges auxquels le consul ne prend pas garde, parmi eux la fuite de la victime lors d’un sacrifice public (Liv. 21.63.13-15), la chute de cheval de Flaminius, et le fait qu’une enseigne militaire ne puisse pas être arrachée du sol (Liv. 22.3.11-13 ; V. Max. 1.6.6).

117 V. Max. 1.6.7.

118 D.H. 2.6.4.

119 D.H. 4.62.5.

120 Voir Liv. 21.46.3 ; 21.62.6 ; 22.1 ; 22.9.9-11 ; 23.11.14-16 ; 23.31.15 ; 23.36.10, etc.

121 Cette expression est un néologisme forgé à partir d’un extrait de Tite-Live (dimicatio, onis, qui signifie le combat ; voir Aberson 1994, p. 11). Ce terme désigne un vœu formulé au cours d’un combat (Liv. 7.28.4). M. Aberson recense 16 vœux dimicatoires prononcés depuis Romulus jusqu’en 264, dont 6 durant la période des guerres samnites (Aberson 1994, p. 230-231).

122 Liv. 1.12.2-3 ; Flor. 1.1.

123 Liv. 1.12.2-3.

124 En ce sens, voir Poucet 1985, p. 230 (note 277) ; Aberson 2010, p. 493-496.

125 Liv. 10.36.11.

126 Voir, par, exemple, le vœu qu’aurait formulé C. Iunius Bubulcus Brutus en 311, au cours d’un combat contre les Samnites (analysé infra, p. 186-190).

127 Liv. 8.9.4-14 ; voir Engels 2007, p. 385-390.

128 Liv. 10.28.12-18.

129 Cic. Nat. deor. 3.15 ; Pro Sest. 48.

130 Voir Engerbeaud 2013, p. 67.

131 Voir Guittard 1984, p. 581-600 ; Levene 1993, p. 220-221.

132 Tite-Live cite la prière énoncée par le consul P. Decius Mus et dictée par le pontife en présence (Liv. 8.9.5-8). La formule de deuotio, prononcée sur le champ de bataille par un pontife, est transmise également par Macr. Sat. 3.9.9.

133 Liv. 10.29.3 : At ex parte altera pontifex Liuius, cui lictores Decius tradiderat iusseratque pro prætore esse, uociferari uicisse Romanos defunctos consulis fato, « De l’autre côté, le pontife Livius, à qui Decius avait remis ses licteurs et donné l’ordre de tenir lieu de propréteur, cria que les dieux attribuaient la victoire aux Romains en échange de la mort du consul. »

134 Voir infra p. 325-328.

135 Bien que les auteurs romains présentent une version romancée de la deuotio, cette pratique archaïque est probablement historique, et elle a sans doute été mise en application au cours de l’histoire des premiers siècles de Rome, avec plus ou moins de succès.

136 D.H. 10.28.3 : « Et si quelque dieu veille sur notre noble et juste lutte, et si la Fortune, qui a longtemps exalté cette République, ne l’a pas encore abandonnée, nous aurons la victoire sur nos ennemis ; et si, le cas échéant, la divinité s’oppose au salut de la République, notre affection et notre zèle ne périra pas, mais nous choisiront la meilleure de toutes les morts, celle de périr pour la patrie. »

137 Voir notamment D.H. 10.28.3. La Fortuna romaine telle qu’elle est perçue à la fin de l’époque républicaine correspond, selon J. Champeaux, à la τύχη grecque (Champeaux 1987, p. 39-40). Néanmoins, cette assimilation est tardive.

138 Liv. 9.9.10 : « Rien de ce qui est arrivé à Caudium, pères conscrits, ne correspondait à des combinaisons humaines. Les dieux immortels y ravirent l’esprit de vos imperatores, ainsi que ceux de vos ennemis. »

139 Liv. 4.37.7 : (…) disciplinae Romanae plus in Volsco exercitu quam in Romano esset. Ergo fortuna, ut saepe alias, uirtutem est secuta, « (…) il y avait plus de discipline romaine chez les Volsques que chez les Romains. Aussi la fortune, comme bien d’autres fois, suivit la valeur » (trad. G. Baillet, CUF).

140 Pol. 1.35.1-10.

141 D.C. frag. 36.10 Boissevain, p. 98, l. 9-18.

142 Champeaux 1987, p. 17 et p. 35. Il s’agit du culte de la Fortuna Publica Populi Romani.

143 Champeaux 1987, p. 203.

144 La disciplina militaris repose sur l’obéissance des troupes à leur commandant. Disciplina est une vertu qui renvoie à l’ordre militaire, en opposition au chaos. Voir Phang 2008, notamment p. 13-36 et p. 111-152.

145 Voir supra p. 70.

146 Lenfant 2011, p. 12-13. Quelques épisodes militaires, qui font figure d’exception, présentent néanmoins des ruses et des trahisons romaines (par exemple : Liv. 5.21.6-7 ; 10.10.1-5 ; D.H. 10.21.1).

147 Engerbeaud 2014, p. 8.

148 Liv. 2.50.4.11 ; D.H. 9.20.1-3.

149 Comme exemples de défaites romaines causées par des pièges ennemis, voir notamment l’embuscade tendue par les Volsques en 484 au consul L. Æmilius Mamercinus (D.H. 8.85.1-4), une stratégie reproduite en 471 contre Appius Claudius (Liv. 2.59.2 ; D.H. 9.50.5). Voir le piège des Èques contre Furius en 464 (Liv. 3.5.5-7), celui des Samnites contre Postumius et Veturius en 321 aux Fourches Caudines.

150 Voir notamment l’attaque nocturne d’un camp romain par les Samnites en 294 (Liv. 10.32-33).

151 Voir infra p. 392-398.

152 Voir Lenfant 2011, en particulier p. 12-13.

153 Liv. 6.33.4 : ira et rabies Latinorum.

154 Il s’agit de la défaite de la prise de Medullia à l’époque d’Ancus Marcius (Liv. 1.33.4 ; D.H. 3.33.5), de celle de Corbio en 496 (D.H. 6.3.1), de deux échecs en 377 (Liv. 6.33.4-7). La cinquième, en 379, est causée par la ruse des Latins (Liv. 6.30.4-6).

155 Respectivement : Liv. 9.23.2 et 10.36.16.

156 En effet, deux de ces trois adversaires de Rome font l’objet d’une biographie dans les Vies parallèles de Plutarque (Coriolan et Pyrrhus), et ils ont tous été mis en scène comme des grands personnages de l’histoire de Rome par le pseudo-Aurelius Victor.

157 Voir supra p. 121-124 et p. 124-129.

158 Voir infra p. 316-322.

159 Voir supra p. 71.

160 Hormis le cas particulier de l’amitié entre Tusculum et Rome au v^e siècle (voir Liv. 3.7.2-5 ; 3.25.5-6 ; 4.45.4).

161 Même Tusculum semble concernée, car son action militaire en faveur de Rome a été exclue des causes de la victoire contre Appius Herdonius, en 460 (Liv. 3.18.7-10).

162 D.H. 3.57.2. Voir supra p. 72.

163 D.H. 3.58.4.

164 Pol. 3.81.1-11.

165 Voir infra p. 244-245 et p. 293-296.

166 Liv. 7.15.9-10.

167 Liv. 3.4.7-9.

168 D.H. 5.45.1.

169 D.H. 9.23.4.

170 Voir Richardson 2012, p. 84-93.

171 Voir, par exemple, les récits de la bataille d’Imbrinium en 325 (Liv. 8.30.3-13 ; V. Max 2.7.8 ; Aur. Vict. Vir. ill. 31 ; Eutr. 2.4), de l’échec de Q. Fabius Maximus Gurges contre les Samnites en 292 (Liv. Per. 11.1 ; D.C. frag. 36.30-31 Boissevain, p. 108, l. 1-19 ; Eutr. 2.5 ; Or. 3.22 ; Zon. 8.1 Dindorf, p. 172, l. 28 – p. 173, l. 3) et de l’embuscade d’Hannibal dans laquelle tombe le maître de cavalerie M. Minucius Rufus en 217 (un événement présenté comme une défaite romaine par Zon. 8.6 Dindorf, p. 247, l. 31 – p. 248, l. 5). Ces doublons, mettant en scène les Fabii, laissent présumer une réécriture par l’annaliste Fabius Pictor.

172 Liv. 6.24.1-4 ; Plut. Cam. 37.4.

173 Liv. 6.24.5-11 ; Plut. Cam. 37.6.

174 Sur le tribunat militaire à pouvoir consulaire, voir Richard 1990b, p. 161-799.

175 En 449 (Liv. 3.42.3-5) ; en 426 (4.31.2-4) ; en 418 (4.46.4-7) ; deux fois en 402 (5.8.2-12) ; en 390 (5.38.1-6) ; et en 379 (6.30.4-6).

176 Ridley 1986, p. 459 ; Richard 1990b, p. 775-776.

177 Liv. 4.31.1-3 : Tribuni militum consulari potestate quattuor creati (…), documentoque fuere quam plurium imperium bello inutile esset. Tendendo ad sua quisque consilia, cum aliud alii uideretur, aperuerunt ad occasionem locum hosti, « On nomma des tribuns militaires faisant fonction de consuls (…), et [ils] fournirent la preuve que le partage de l’autorité ne vaut rien à la guerre. Comme chacun suivait son plan, que chacun avait son idée, ils donnèrent à l’ennemi le moyen de trouver une bonne occasion » (trad. G. Baillet, CUF).

178 En 426 (Liv. 4.31.2-4) ; en 418 (4.46.4-7) ; à deux reprises en 402 (5.8.2 et 5.8.7-12) ; en 390 (5.38.1-6) et en 379 (6.30.4-6).

179 Liv. 5.38.1-6. Voir Engerbeaud 2014, p. 18-23 sur les causes de la défaite de l’Allia.

180 Liv. 5.8.2.

181 Liv. 5.8.7-12.

182 Liv. 5.9-12.

183 Voir infra p. 378-380.

184 D.S. 14.114-115 ; Liv. 5.38.5-6.

185 Liv. 7.17.3. Mais les chefs romains parviennent ensuite à rétablir la situation (7.17.4-5).

186 Liv. Per. 13.1 ; Plut. Pyrrh. 17.3 ; Flor. 1.13 ; Aur. Vict. Vir. ill. 35 ; Oros. 4.1.

187 Liv. 5.28.7-8.

188 D.H. 9.20.1-2.

189 Liv. 2.50.4-6.

190 Liv. 9.38.2-3.

191 Sur l’échec de l’opération romaine contre Nuceria en 310, voir infra p. 383.

192 Un autre massacre de soldats romains, perpétré en Afrique par des paysans, est raconté par Tite-Live lors de la guerre d’Hannibal en 217 (Liv. 22.31.1-5).

193 Sur la préférence supposée de Tite-Live pour l’aristocratie romaine, voir Mastrocinque 2015, p. 304-305.

194 Engerbeaud 2014, p. 7-18.

195 Liv. 4.53.3 ; 4.55.4.

196 Liv. 4.58.3.

197 Liv. 2.59.2 ; D.H. 9.50.3-4 ; V. Max. 9.3.5 ; App. It. 7 Viereck, Roos & Gabba, p. 25, l. 1-5 [Souda s.v. ἐθελοκάκως] ; Flor. 1.17.

198 Liv. 2.59.7-8 ; D.H. 9.50.3-4 ; App. It. 7 Viereck, Roos & Gabba, p. 25, l. 1-5 [Souda s.v. ἐθελοκάκως].

199 Liv. 2.43.7-11.

200 Voir infra p. 377.

201 Liv. 3.42.3-5 ; D.H. 11.23.3-6.

202 Mais il s’agit néanmoins du deuxième consulat de Genucius. Le premier est survenu trois ans plus tôt, en 365 (D.S. 15.90.1 ; Liv. 7.1.7 ; voir Broughton 1951, p. 115-116).

203 Liv. 7.6.9.

204 Voir Berthelet 2015, p. 37-59.

205 Liv. 7.6.10-12. Sur le iustitium, voir infra p. 248-251.

206 Liv. 7.6.9.

207 Par exemple, un des héros romains des récits de la guerre d’Hannibal, M. Claudius Marcellus, était plébéien (voir Cic. Orat. 1.39).

208 Lévy 1976, p. 31-37.