Table des matières

• Rome devant la défaite : une histoire impossible ?
• L’élaboration tardive de la défaite comme un objet historique
• Réintégrer les défaites archaïques dans l’historiographie de la Rome antique

Identifier les revers militaires du conquérant

• L’autocélébration des élites romaines et l’absence de la défaite dans l’espace public (VIII^e - début du III^e siècle)
• Une défaite invisible au milieu des « traces de guerre » de l’Italie antique (du VIII^e au III^e siècle)
• Quelques indices issus de traditions historiques hostiles aux Romains
• Les défaites romaines dans les vestiges de traditions historiques disparues
• Quelques realia mettent en scène la victoire contre Rome
• Quand les Romains réécrivent les défaites
• Mettre en scène ses propres échecs, une spécificité des Grecs et des Romains ?
• Un regard renouvelé par les sciences sociales
• Nécessité de la critique historique
• Les guerres archaïques : un sujet resté pendant longtemps éloigné des centres d’intérêt des auteurs antiques
• Des textes dont l’interprétation nécessite une approche narratologique
• Les récits des défaites archaïques reposent-ils, en partie, sur des documents d’archives ?
• L’intégration des défaites à l’histoire romaine est le résultat d’une sélection propre à chaque récit
• Bilan : interpréter et comparer des traditions divergentes sur les défaites romaines

• Interroger le lexique de la défaite
• Le vocabulaire latin de la défaite
• Le vocabulaire grec de la défaite
• La défaite dans le récit d’Hérodote
• Le lexique grec des défaites romaines archaïques
• La défaite des Romains, la défaite des ennemis de Rome : comparaison du lexique
• Du concept moderne de défaite à la définition antique de l’échec militaire
• Introduction. De la bataille rangée à l’opération militaire
• Distinguer la défaite de Rome de celle de ses alliés
• La question de la prise des cités et des places fortes
• Le pillage du territoire de Rome est-il un échec militaire ?
• Conclusion : les contours du revers militaire romain
• Le corpus des défaites romaines et son analyse
• Nécessité du regard statistique
• Premières observations générales
• La répartition des revers militaires selon les principaux récits historiques
• Les ennemis victorieux de Rome
• La description des défaites romaines par les historiens antiques
• Hiérarchiser les défaites romaines
• Le substantif clades désigne-t-il véritablement les défaites romaines les plus importantes ?
• L’addition du lexique de l’indignation : véritable marqueur de la gravité d’une défaite
• De la défaite au désastre
• Vers une typologie des défaites romaines

• Des rois invaincus
• Les défaites romaines contre les Véiens
• Les aléas de la guerre dans le Latium méridional (V^e - milieu du IV^e siècle)
• Les défaites romaines lors des affrontements pour le contrôle de la Via Latina
• L’irruption des Celtes dans les guerres latiales
• La soumission du Latium par les Romains
• Les défaites romaines lors des conflits pour l’hégémonie de l’Italie (milieu du IV^e - début du III^e siècle)
• Les défaites romaines au cours du conflit romano-samnite (327-304)
• La première coalition péninsulaire contre les Romains (298-290)
• La deuxième coalition péninsulaire (282-272)

Les récits des défaites romaines : réappropriations collectives et traditions divergentes

• L’atténuation de la défaite
• L’attribution abusive de la victoire
• Les mécanismes rhétoriques d’atténuation de la défaite
• Des défaites niées par l’historiographie romaine
• Rome n’a pas capitulé devant Porsenna et la république romaine n’est pas née d’une défaite
• Coriolan assiège Rome sans avoir battu l’armée romaine au préalable
• La prise du Capitole par un Sabin (460) : guerre servile ou conquête militaire ?
• Les Romains n’ont pas capitulé devant les Gaulois
• Conclusion. Trois situations non assumées par l’historiographie antique dans la réécriture des défaites romaines
• Expliquer l’origine de la défaite
• Des défaites causées par la colère des dieux
• La pax deorum, le bellum iustum et l’interprétation romaine des défaites
• Les erreurs religieuses humaines comme causes de défaites
• Éviter la défaite
• La défaite inévitable : le rôle de la Fortuna
• Des victoires volées par l’ennemi
• La déloyauté de l’ennemi comme facteur d’explication
• Des défaites causées par la puissance de certains ennemis : Porsenna, Coriolan et Pyrrhus
• L’absence de responsabilité imputable aux socii
• La mise en cause d’une responsabilité romaine
• La responsabilité des commandants romains
• La responsabilité des soldats romains
• La responsabilité de la plèbe, agent de conflits sociaux
• L’opposition des tribuns à l’enrôlement (410-407)
• La transposition des luttes politiques romaines sur le champ de bataille
• L’inexpérience de la plèbe : la défaite de L. Genucius contre les Herniques en 362

• La défaite dans l’écriture de l’histoire
• L’annalistique ancienne et la sélection des défaites : les choix fondateurs de Fabius Pictor
• Les défaites romaines dans les Histoires de Polybe
• L’annalistique postérieure à Polybe : l’influence de Valerius Antias sur Tite-Live
• Diodore de Sicile
• Tite-Live et la défaite
• La présence des défaites romaines dans l’Ab Vrbe condita
• La perception livienne des défaites de Rome
• Denys d’Halicarnasse
• Florus
• Plutarque
• Eutrope
• Orose
• Des traditions contradictoires
• Des défaites transformées en victoires
• La bataille des « bois Aorniens » (311 avant J.-C.) : victoire ou défaite romaine ?
• Des invasions samnites du Latium masquées par la tradition historique romaine ?
• Quelqu’un a-t-il falsifié l’issue de la bataille d’Ausculum (279) ?
• Le travestissement des victoires et des défaites

Rome après la défaite : surmonter la crise militaire et politique

• Regards sur l’attitude des vainqueurs de Rome
• Ce que les realia révèlent sur la célébration de la victoire contre Rome
• Dépôts d’armes italiques et spolia opima romaines
• Peut-on interpréter des défaites romaines à partir des fresques de la tombe François de Vulci ?
• Vel Saties triomphant : témoignage d’une victoire contre Rome ou mise en scène de l’importance sociale d’un aristocrate étrusque ?
• La prise de Rome par les frères Vibenna : événement historique « masqué » par les Romains ou épopée étrusque ?
• La célébration des victoires de Pyrrhus : témoignages fidèles de la guerre de Tarente ou autocélébration royale ?
• La mise en scène de l’ennemi revanchard dans la tradition littéraire romaine
• La récupération des dépouilles romaines par l’ennemi
• La manifestation du mépris de l’ennemi
• Les manœuvres d’intimidation à l’encontre des Romains
• La célébration de la victoire contre les Romains
• Le comportement des soldats romains vaincus
• L’attitude attribuée aux alliés de Rome après la défaite

• La diffusion de la nouvelle
• La réception de la défaite par le corps civique
• La réaction du populus
• La réaction des matrones romaines

• Les autorités romaines devant la défaite
• La réaction du Sénat
• Organiser la contre-attaque politique et militaire
• La nomination d’un dictateur après la défaite
• La proclamation du iustitium
• L’organisation de la défense de Rome après la défaite : la mise en scène d’une cité idéale ?
• Décrire la défense collective de l’Vrbs
• Défendre les murailles et les portes de Rome
• Le rétablissement de l’ordre dans la ville
• Les supplications pour les dieux
• L’enrôlement massif
• Une représentation idéalisée de la cité devant l’ennemi victorieux
• La spontanéité des citoyens romains en question
• Une défense infaillible de la ville après la défaite

• La défaite, un désastre vécu par la communauté : l’apport de l’anthropologie à l’histoire
• La disparition de la cité : un enjeu concret de la défaite à l’époque archaïque
• L’adaptation des sociétés archaïques au risque de la défaite
• Croyances sinistres et défaites archaïques : récits étiologiques ou mémoires historiques ?
• La porta scelerata et la défaite des 306 Fabii
• Le caractère funeste du dies Alliensis
• L’omen sinistre de la curie Faucia

La défaite, un des fondements de la supériorité de Rome sur le monde antique ?

• Rome, contrairement à ses adversaires, transforme ses défaites en leçons morales
• Apprendre de ses défaites
• Emprunter à l’ennemi pour le vaincre
• La solidité des institutions romaines permet de surmonter toutes les défaites
• La réponse des autorités romaines à la crise est infaillible
• Une idéalisation accentuée par les historiens de l’époque d’Auguste ?
• La réhabilitation des imperatores uicti : paradoxe historique ou mirage historiographique ?
• Qui sont les imperatores uicti de l’époque archaïque ?
• Défaite militaire et procès des commandants romains au V^e siècle
• Retour sur N. S. Rosenstein,
• Imperatores Victi (1990)
• Les Romains refusent de reconnaître la défaite comme un événement décisif
• La défaite ne remet jamais en question la volonté romaine de vaincre
• Le refus de capituler devant un adversaire en position de force
• Conserver la posture de la victoire malgré la défaite : une construction idéologique ?

• Une controverse historiographique sur l’origine de la puissance romaine
• Opposer le mérite collectif des Romains à l’injustice du hasard
• Opposer la supériorité de l’empire de Rome à celui d’Alexandre le Grand
• Une défaite fondatrice ? Troie et Rome : destruction et renaissance perpétuelle du vaincu

• La victoire du vaincu : la fabrication de la « victoire à la Pyrrhus »
• Le renversement du rapport de force après la bataille d’Héraclée : une mise en scène historiographique ?
• Les Romains, des rescapés de la capitulation ?
• Rome, une puissance réellement menacée par Pyrrhus après la bataille d’Héraclée ?
• La guerre de Pyrrhus : un duel contre Rome ou une guerre aux enjeux plus complexes ?
• Pyrrhus ne souhaitait pas anéantir la puissance romaine
• Une guerre sans perdant ?

Intégrer les défaites archaïques à l’histoire romaine

• Les défaites étiologiques (de Romulus aux décemvirs)
• Denys d’Halicarnasse et la défaite de P. Postumius Tubertus en 503
• Des défaites pour expliquer le sacrifice des Fabii pour la cité
• Défaite militaire et émergence des figures de sauveurs
• La défaite comme casus belli
• Des exempla pour illustrer les souffrances du corps civique romain (des décemvirs aux lois licinio-sextiennes)
• Quand la défaite illustre la discorde
• Les défaites et la critique du mauvais gouvernement
• Les défaites et l’intrigue des récits de guerre romains (seconde moitié du iv^e siècle - début du iii^e siècle)
• Établir un climat d’incertitude
• Insister sur la défaite pour amplifier la victoire prochaine

• La prise de Rome par les Gaulois : la construction d’un désastre patriotique
• Un conte intemporel inséré dans une chronologie historique
• De l’événement historique au conte : le premier public romain et les observateurs grecs
• L’annalistique romaine prisonnière des parallèles grecs ?
• Le sac de Rome : de la défaite au désastre ?
• La prise de Rome par les Celtes : essai d’interprétation historique
• Les « Fourches Caudines » : la construction d’un désastre ?
• La version de Diodore de Sicile : une guerre samnite sans Fourches Caudines
• La version de Cicéron : les Romains ont été vaincus à l’issue d’une bataille
• La version de Tite-Live : les Romains ont capitulé sans avoir combattu
• La pax Caudina selon Tite-Live
• Le site des Fourches Caudines : une description idéalisée ?
• Les Fourches Caudines : de la défaite à la construction d’un toponyme commémoratif
• Fabius et Postumius : resituer la défaite dans un contexte narratif
• Conclusion. La pax Caudina : essai d’interprétation historique

• Appien
• Arrien
• Aulu-Gelle
• Ps.-Aurelius Victor
• César
• Cicéron
• Cornelius Nepos
• Denys d’Halicarnasse
• Dion Cassius
• Diodore de Sicile
• Eutrope
• Festus
• Florus
• Frontin
• Hérodote
• Justin
• Lucain
• Macrobe
• Orose
• Ovide
• Pausanias
• Pline l’Ancien
• Plutarque
• Polybe
• Strabon
• Tacite
• Thucydide
• Tite-Live
• Valère Maxime
• Varron
• Velleius Paterculus
• Virgile
• Zonaras