Conclusion

1On l’aura compris, notre enquête, dans la mesure où elle a cherché à s’appuyer sur une recontextualisation du récit lucanien à partir de données liées au domaine de l’anthropologie, dans la mesure également où elle l’envisageait dans sa dimension politique, fondamentale à nos yeux1, s’est située du côté du sens2. Elle a ainsi permis de mettre en lumière un certain nombre d’éléments que nous souhaitons brièvement rappeler.

2Nous avons pu constater que Lucain opposait deux facettes de la durée : l’aeuum auquel il fait référence dans l’apostrophe qu’il adresse à la Thessalie, à la fin du livre VII3, se définit par sa capacité à faire progressivement disparaître les traces des hommes et de leurs actions, à les rendre totalement « insignifiantes », au double sens du terme. Il correspond à l’un des multiples aspects que présente ce tempus edax, ce « temps rongeur », auquel nul monument, si majestueux soit-il, ne peut résister sans l’intervention humaine, seule à même de contenir prov