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L’Empreinte des morts

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Fabrice Galtier

Troisième partie. Mémoire et reconnaissance

Introduction à la troisième partie

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Extrait du texte

À plusieurs reprises, notre étude nous a conduit à prendre en compte le rôle joué par le regard d’autrui sur les personnages dont la mémoire future est en jeu. Il est une notion qui détermine un rapport particulièrement étroit entre mémoire et regard : la reconnaissance, autrement dit : l’acte de reconnaître. Depuis quelques années déjà, le phénomène de la reconnaissance est l’objet de multiples études, tant dans le domaine de la philosophie que dans celui des sciences sociales. Dans le champ littéraire, c’est à partir du vieux concept aristotélicien d’anagnorisis qu’il a été le plus souvent envisagé1. Notre perspective est plus large et nécessitera de fait une mise au point sur la dimension socio-éthique d’une notion qui s’avère d’autant plus complexe qu’elle recouvre un processus dont il est difficile de cerner les contours. Nous la considérerons d’abord sur un plan conceptuel, avant de recentrer notre propos sur le rôle prépondérant qui lui est accordé, à Rome, dans l’affirmation...

© Les Belles Lettres, 2018

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