1 Cf. Bruhns 1990, p. 582-583 (l’analyse proposée par H. Bruhns dans cet article est toutefois plus nuancée) ; voir aussi Dixon 1983, p. 104-105.
2 Cf. D. R. Shackleton Bailey : « Marriage, in Rome as elsewhere, could be political. (…) Yet, where political implications are not independently attested, μέμνασ’ἀπιστεῖν » (Shackleton Bailey 1960, p. 267).
Voir aussi Bruhns 1990, p. 592 ; Treggiari 1991c, p. 94 et Treggiari 1991b, p. 102-103, qui considèrent qu’une alliance matrimoniale n’est pas forcément synonyme d’une alliance politique.
3 Badian 1964, p. 44-45.
4 Cf. Paterson 1985, p. 36 : « The Roman aristocrat represented no one but himself. (…) His commitment to causes was purely temporary in so far as they promoted his own aggrandisement » ; voir aussi p. 22 (à propos de César et de ses contemporains), 24-25, 30.
5 Le 1er décembre 50 av. J.-C., la proposition de C. Scribonius Curio disposant que César et Pompée devaient déposer simultanément leurs commandements obtint au Sénat 370 voix en sa faveur, seuls 22 sénateurs se prononçant contre cette motion qui apparaissait comme le moyen le plus sûr d’éviter une nouvelle guerre civile. Du résultat de ce vote, P. A. Brunt conclut que la majorité des deux cents sénateurs qui suivirent Pompée en Grèce l’année suivante s’étaient engagés au côté de ce dernier malgré de fortes réserves et que la plupart de ceux qui, restés en Italie, répondirent à la convocation de César en avril 49 av. J.-C. étaient des neutres (Brunt 1988, p. 493 ; 498).
6 La typologie des mariages politiques proposée par K. Zmeskal ne permet donc pas de rendre compte de l’ensemble des logiques à l’œuvre durant la période de crise et d’affrontements entre factions qui nous occupe, dans la mesure où elle ne comprend que la catégorie des unions consolidant une collaboration politique (« Bekräftigende Ehen ») et celle des unions destinées à jeter les bases d’une entente politique (« Begründende Ehen ») (Zmeskal 2009, t. 1, p. 423-429).
7 Brunt 1988, p. 445-446 ; contrairement à H. H. Scullard, pour qui c’était le cas uniquement au dernier siècle de la République (Scullard 19732, p. 1-3), Brunt considère que les groupes qui se manifestent sur la scène politique romaine étaient articulés chacun autour d’une personnalité éminente aussi bien à la fin de la République qu’aux périodes précédentes.
8 Meier 1966, p. 163, 164-165. Voir aussi Gruen 1974, p. 47-48 ; Brunt 1988, p. 444 : « small and evanescent », cf. p. 446, 502 ; Gruen 2017, p. 561. Pour une analyse mettant en évidence l’hétérogénéité des partisans de César et de leurs motivations : Bruhns 1978, p. 168-170, 180-183.
9 Brunt 1988, p. 448 ; cf. p. 488. Il se serait donc agi de « quasi-groupes » ou « d’ensembles pour l’action » (Moutoukias 1998, p. 232-233 ; cf. Mayer 1966, p. 97-102, 110-119). Brunt déclare toutefois que dans la période qui suit la défaite des Républicains à Philippes, on peut considérer (mais là encore non sans réserve) qu’il existe des « parties, groups or factions with some sort of personal “allegiance” » (p. 501).
10 Gruen 1974, p. 47, 48-49 (« The nobility continued to think in terms of compacts cemented by personal and familial alliance. That attitude was as common to Pompey, Caesar, and Crassus as it was to the Metelli, the Claudii, and the Luculli » (p. 49).
11 Hellegouarc’h 1963, p. 18-19 (notons que l’affirmation de l’existence d’une dépendance étroite des membres d’un groupement politique vis-à-vis du chef de celui-ci s’accorde mal avec le fait que certains de ces individus appartenaient à la nobilitas et doit, par conséquent, être nuancée) ; cf. L. Ross Taylor, pour qui l’amicitia est « le substitut romain du parti » (Ross Taylor 1977, p. 46).
12 Cf. Bruhns 1994, p. 90 : « [Man kann] (…) die Ehe in der späten Republik in gewisser Weise als ein Arrangement zwischen Männern (Familienvätern) ansehen, die sich ihre Töchter, Schwestern und auch Ehefrauen (…) zeitweise überliessen » (Bruhns s’inspire ici d’une formule de Y. Thomas qu’il remanie et développe : cf. Thomas 1986, p. 206).
13 Cf. P. Moreau : « (…) outre la fonction de prolonger dans l’avenir une lignée antérieure et de rattacher, par la filiation, une postérité vivante à ses ancêtres défunts, le mariage créait, immédiatement, un autre type de lien entre individus ou groupes d’individus : l’alliance (…) » (Moreau 1990, p. 3). Voir aussi S. Treggiari : « [marriage] (…) creates affinitas, not only between the partners, but between the families » (Treggiari 1991c, p. 108) et S. Dixon : « Marriage was one of the most important means of allying the small number of great political families that controlled Rome » (Dixon 1985a, p. 366).
14 Signalons que M. Corbier a montré que l’individu avec lequel on cherchait à nouer une alliance pouvait même n’être ni un cognat, ni un adfinis de l’épouse, mais un précédent mari de celle-ci (Corbier 1990b, p. 18-19 ; Corbier 1991a, p. 136). C’est ce qui ressort du cas de M. Aemilius Scaurus, qui, selon Asconius, au moment du procès qui lui est intenté en 54 av. J.-C., comptait beaucoup, pour son acquittement, sur le lien (necessitudine) qui l’unissait à Pompée, lien qui découlait du fait qu’ils avaient eu l’un et l’autre des enfants de la même femme, Mucia (Ascon., p. 19, l. 15-19 Clark) : un mariage pouvait donc être utilisé comme le vecteur d’une alliance avec un personnage n’appartenant pas à la parentèle de l’épouse. Pour un autre exemple illustrant cette idée, voir infra (p. 159-161), la demande en mariage par Hortensius de Porcia, fille de Caton et épouse de M. Calpurnius Bibulus, à l’occasion de laquelle l’orateur affirme que l’union qui en découlera resserrera ses liens avec ce dernier « par la communauté des enfants » (Plut., Cato mi. 25).
15 Voir l’introduction générale.
16 Cf., entre autres exemples, Cic., Att., 6, 6, 1 (lettre écrite vers le 10 août 50 av. J.-C.) : « Tandis que, dans ma province, j’honore Appius par tous les moyens (…) » (Ego dum in prouincia omnibus rebus Appium orno). Voir aussi Cic., fam., 3, 10, longue lettre que Cicéron adresse à Appius dans la première quinzaine d’avril 50 av. J.-C., et en particulier le paragraphe 3, dans lequel l’orateur nous apprend qu’il compte sur son correspondant pour ne pas être prorogé dans son proconsulat de Cilicie ; concernant l’appui que Cicéron espérait obtenir de Pulcher à cette époque pour l’obtention d’une supplicatio, cf. Rollinger 2017, p. 196-206, notamment 202-203.
17 Cic., fam., 3, 10, 5 : « (…) j’aurais plus vite fait de rompre des liens anciens avec quelqu’un qui encourt ta haine plutôt que d’en nouer de nouveaux » (Ego (…) citius cum eo qui tuas inimicitias suscepisset ueterem coniunctionem diremissem quam nouam conciliassem).
18 Cic., fam., 3, 12, 2, cf. 3.
19 Dixon 1985a, p. 367 ; cf. aussi Dixon 1983, p. 104 : « Like Appius, Cicero saw it as self-evident that a man’s political actions would be carried out with the support of his prospective father-in-law ».
20 Plut., Cato mi. 30 : « [Πομπήϊος] νομίζων οὐ μικρὰ προσπταίσειν τῷ Κάτωνι μὴ φίλῳ γενομένῳ, μετεπέμψατο Μουνάτιον ἑταῖρον αὐτοῦ, καὶ δύο τοῦ Κάτωνος ἀδελφιδᾶς ἐπιγάμους ἔχοντος, ᾔτει τὴν μὲν πρεσβυτέραν ἑαυτῷ γυναῖκα, τὴν δὲ νεωτέραν τῷ υἱῷ (…) ».
21 Plut., Pomp. 44 : « (…) ἐπεθύμησεν ἁμῶς γέ πως κτήσασθαι τὸν ἄνδρα (…) ».
22 Plut., Cato mi. 30 : « “βάδιζε Μουνάτιε βάδιζε, καὶ λέγε πρὸς Πομπήϊον, ὡς Κάτων οὐκ ἔστι διὰ τῆς γυναικωνίτιδος ἁλώσιμος, (…) ὅμηρα δ´ οὐ προήσεται τῇ Πομπηΐου δόξῃ κατὰ τῆς πατρίδος” ».
23 Plut., Cato mi. 21.
24 Fehrle 1983, p. 87 n. 15. Nous ne suivrons toutefois pas l’hypothèse complémentaire avancée par ce savant pour expliquer le rejet de l’offre d’alliance familiale de Pompée par Caton, à savoir que ce dernier aurait songé au fait que Pompée avait ordonné la mise à mort de M. Iunius Brutus, le premier mari de sa demi-sœur Servilia, et s’était rendu responsable de la mort du frère de l’époux de sa sœur Porcia (ibidem, n. 112, p. 105-106) : Plutarque précise en effet que la proposition de Pompée suscita l’enthousiasme tant de la femme que des sœurs de Caton (Plut., Cato mi. 30), c’est-à-dire, à l’évidence, de Porcia comme de sa sœur utérine Servilia, ce que Fehrle admet d’ailleurs lui-même (ibidem, p. 54-55).
25 Plut., Cato mi. 30 : « (…) τὰ δίκαια ποιοῦντι φιλίαν παρέξει πάσης πιστοτέραν οἰκειότητος (…) ».
26 Ross Taylor 1977, p. 46.
27 Freyburger 1986, p. 177-185 ; cf. Hellegouarc’h 1963, p. 23-24.
28 Q. Cic., Pet., 26.
29 Plut., Cato mi. 25 : « Ἐν πολλοῖς ἐρασταῖς καὶ θαυμασταῖς τοῦ Κάτωνος ἦσαν ἑτέρων ἕτεροι μᾶλλον ἔκδηλοι καὶ διαφανεῖς, ὧν καὶ Κόϊντος Ὁρτήσιος, ἀνὴρ ἀξιώματός τε λαμπροῦ καὶ τὸν τρόπον ἐπιεικής. Ἐπιθυμῶν οὖν τῷ Κάτωνι μὴ συνήθης εἶναι μηδ´ ἑταῖρος μόνον, ἀλλ´ ἁμῶς γέ πως εἰς οἰκειότητα καταμεῖξαι καὶ κοινωνίαν πάντα τὸν οἶκον καὶ τὸ γένος, ἐπεχείρησε συμπείθειν, ὅπως τὴν θυγατέρα Πορκίαν, Βύβλῳ συνοικοῦσαν καὶ πεποιημένην ἐκείνῳ δύο παῖδας, αὑτῷ (…) παράσχῃ ». Cf. Luc., Pharsale, 2, 332-333, où il est dit à propos de Marcia, l’épouse de Caton, que celui-ci céda finalement à Hortensius pour ne pas rompre le mariage de sa fille avec Bibulus : geminas et sanguine matris / permixtura domos (« destinée à mêler deux maisons par le sang maternel »).
30 Corbier 1991a, p. 143 ; cf. Corbier 1990b, p. 29-30.
31 Cf. Meier 1966, p. 273-274.
32 Sall., Cat. 31, 4. Le procès n’eut toutefois pas lieu, en raison du dévoilement de la conjuration fomentée par l’accusé et des événements qui s’ensuivirent (cf. Vretska 1976, t. II, p. 386).
33 Nous ne suivrons donc pas A. Allély dans son rejet de l’idée que Lépide ait pu être proche de la faction des optimates dans ses jeunes années (Allély 2004, p. 33).
34 Caes., BC, 2, 21 ; DC, 41, 36 ; 43, 1.
35 Oros., Hist., 6, 6, 7 ; cf. Collins 1955, p. 262-263.
36 Caes., BC, 3, 16, 3 : (…) inimicitiasque habebat [Bibulus] (…) priuatas cum Caesare ex aedilitate et praetura conceptas (« (…) et une inimitié opposait [Bibulus] à César, laquelle avait sa source dans leur édilité et dans leur préture. »).
37 Plut., Cato mi. 25 : « (…) μεταβαλὼν ἐκεῖνος οὐκ ὤκνησεν ἀποκαλυψάμενος αἰτεῖν τὴν αὐτοῦ γυναῖκα Κάτωνος (…) ».
38 Plut., Cato mi. 25 : « (…) οἰκειότερος αὐτῷ τε Βύβλῳ καὶ Κάτωνι κοινωνίᾳ παίδων γενόμενος ».
39 Concernant les justifications d’ordre moral et philosophique qu’Hortensius donne à sa demande en mariage de Porcia (cf. Plut., Cato mi. 25), laquelle impliquait la dissolution de l’union de celle-ci avec son mari de l’époque, et la façon dont ces arguments ont pu toucher Caton, on consultera notamment les analyses de R. Flacelière (Flacelière 1976, p. 297-302), de R. Fehrle (Fehrle 1983, p. 201-204) et d’E. Cantarella (Cantarella 2002, p. 274-280 ; cf. Cantarella 1995, p. 251-258).
40 « [Son] ami et [son] compagnon » (« συνήθης » et « ἑταῖρος » (Plut., Cato mi. 25).
41 Gruen 1974, p. 50.
42 Sall., Cat. 31, 4 (voir supra, p. 157).
43 Cic., ad Q. fr., 2, 4, 1.
44 App., Civ., 2, 26 : « Καὶ ἐπὶ τῷδε οἱ μάλιστα ἐχθροὶ τοῦ Καίσαρος ἐς τοὐπιὸν ᾑρέθησαν ὕπατοι, Αἰμίλιός τε Παῦλος καὶ Κλαύδιος Μάρκελλος (…) » (« Et là-dessus furent élus consuls pour l’année suivante les personnages les plus hostiles à César, Aemilius Paullus et Claudius Marcellus (…) »).
45 Suet., Iul. 23-24.
46 Cic., fam., 8, 8, 5.
47 App., Civ., 2, 26 ; cf. Plut., Pomp. 58 ; Caes. 29 ; DC, 40, 63. On notera que pour L. Hayne, l’attitude de Paullus durant son consulat s’explique tout autant, sinon plus par l’inimicitia qui l’opposait à Pompée que par l’argent de César (Hayne 1972, p. 148-152).
48 Cic., fam., 3, 4, 2 (lettre datée du 4 juin 51 av. J.-C.).
49 Cicéron fait allusion à l’abandon par Ahenobarbus de la lutte après la défaite (Cic., fam., 6, 22, 2).
50 Dans la deuxième Philippique, Cicéron fait référence à la spoliatio dignitatis qu’aurait subie Cn. Ahenobarbus sous la domination de César (Cic., Phil., 2, 27).
51 Cf. Etcheto et Jougleux 2015, p. 113-130.
52 La lettre que Cicéron adresse à Cn. Ahenobarbus vers le mois de mai 46 montre combien la situation politique était pénible à ce dernier (Cic., fam., 6, 22, 1-2).
53 Il est impossible de déterminer quels parents de Manlia ont pu jouer un rôle dans la décision de conclure ce mariage, certains d’entre eux étant probablement absents d’Italie à l’époque (cela semble être le cas d’A. Torquatus (RE 76), tandis que d’autres traversaient cette période sans laisser de traces (Manlius Torquatus (RE 72).
54 RE XIV, 1, n° 85, col. 1210, l. 50-65, Münzer, 1928 ; cf. Broughton 1986, p. 136.
55 Plut., Caes. 35.
56 Cf. Cic., Att., 11, 7, 2.
57 Il s’agit respectivement de L. Metellus (RE 74) et de Q. Metellus Creticus (RE 87) et M. Metellus (RE 78).
58 Flor., 2, 13, 9 ; Vell., 2, 40.
59 Voir le récit de l’entrevue qu’eurent les deux hommes à cette époque : Plut., Luc. 36 ; Pomp. 31.
60 Plut., Pomp. 46 ; cf. Cato mi. 31.
61 Il est à noter que L. Lucullus mourut au plus tard en 56 av. J.-C. (cf. Cic., prov. 22), mais cette date est à la fin de la fourchette proposée pour celle du mariage, si bien que le plus probable est que l’union de sa fille avec L. Metellus ait eu lieu de son vivant.
62 Cic., Pis. 1-2.
63 Cf. Hofmann-Löbl 1996, p. 110.
64 Cic., Pis. 11 ; sen. 17. L. Piso apparaissait au moment de sa candidature comme acquis aux boni (Cic., Sest. 20).
65 App., Civ., 2, 14 ; DC, 38, 9 ; Suet., Iul. 21. Plutarque, en revanche, place le mariage avant la tenue des élections (Plut., Caes. 14 ; Pomp. 47-48), mais on voit mal comment Piso aurait pu obtenir l’appui de Cicéron et des optimates pour se faire élire consul s’il était déjà beau-père de César.
66 Cic., sen. 18 ; Quir. 11 ; 13 ; Sest. 24 ; 53-54 ; Pis. 28 ; 37 ; 56-57 ; 86 ; dom. 55 ; 60 ; prov. 3 ; Schol. Bobiensia, p. 168, l. 1-4 Stangl ; Plut., Cic. 30 ; cf. RE III, 1, n° 90, col. 1388, l. 30-38, Münzer, 1897.
67 Hofmann-Löbl 1996, p. 165.
68 Hofmann-Löbl 1996, p. 179-183.
69 Suet., Iul. 21 : (…) suamque [filiam], Iuliam, Gnaeo Pompeio conlocauit repudiato priore sponso Seruilio Caepione, cuius uel praecipua opera paulo ante Bibulum inpugnauerat.
70 Plut., Pomp. 47 ; Caes. 14.
71 Voir le stemma XX.
72 Plut., Pomp. 47 ; Caes. 14.
73 Cf. Ascon., p. 73, l. 9-20 Clark. Par ailleurs, la rogatio présentée en 63 av. J.-C. par le tribun de la plèbe P. Servilius Rullus comportait une disposition qui aurait permis d’exiger de Faustus le remboursement des sommes en question (Cic., agr., 1, 12).
74 Ce fut le cas en 66 av. J.-C. : cf. Cic., Clu. 94.
75 Plut., Luc. 4.
76 Plut., Pomp. 48 ; Luc. 42.
77 Suet., Iul. 20.
78 Cic., Vat. 24-26 ; Att., 2, 24, 3.
79 Ce que peut laisser penser le fait qu’au cours de son séjour en Grèce en 58-57 av. J.-C., avant de rejoindre l’armée de Gabinius, Antoine s’est consacré, outre à l’étude de la rhétorique, aux exercices physiques « en vue du combat militaire » (Plut., Ant. 2 : « πρὸς τοὺς στρατιωτικοὺς ἀγῶνας »).
80 Cela ne fait même aucun doute si son mariage avec Vatinius est le premier qu’elle contracte (voir, sur ce point, la notice consacrée à cette union).
81 Cf. Cic., Vat. 29 ; Schol. Bobiensia, p. 149, l. 22-25 Stangl.
82 Cf. Broughton 1952, p. 215.
83 DC, 39, 32 ; Plut., Cato mi. 42 ; Pomp. 52.
84 Caes., BC, 1, 4, 3.
85 Cf. App., Civ., 2, 25 : « Et après cela [(son troisième consulat)], bien que d’autres revêtissent cette magistrature, [Pompée] n’en surveillait et n’en exerçait pas moins l’hégémonie sur les affaires ; à Rome, il était alors tout : la bienveillance du Sénat lui était en effet tout acquise (…) » (« Καὶ μετὰ τοῦθ’ ἑτέρων ἐς τὴν ἀρχὴν καθισταμένων οὐδὲν ἧττον ἐφεώρα καὶ ἐδυνάστευε, καὶ πάντ’ ἦν ἐν Ῥώμῃ τότε Πομπήιος· ἡ γὰρ εὔνοια τῆς βουλῆς μάλιστα ἐς αὐτὸν ἐποίει (…) »).
86 Sur l’hypothèse que Libo ait servi comme questeur sous les ordres de César en Espagne Ultérieure en 61/60 av. J.-C., voir Kondratieff 2015, p. 436-439.
87 Libo pourrait en outre avoir été élu préteur urbain en 52 av. J.-C., année où, selon toute probabilité, seuls des fidèles de Pompée, qui contrôlait la ville de Rome au moment des élections, revêtirent des magistratures (Kondratieff 2015, p. 452-456).
88 Suet., Aug. 62.
89 Il semble que ce personnage n’ait accédé au consulat que dans les années 40 av. J.-C., donc après son mariage avec Scribonia (RE 32) (voir le commentaire du stemma des Scribonii Libones). Il reste qu’il s’agissait d’un membre de la nobilitas.
90 Plut., Ant. 9.
91 Cf. Cic., Phil., 2, 99 : « Tu as chassé [Antonia] après avoir cherché et étudié au préalable un autre parti » ([Antoniam] eiecisti alia condicione quaesita et ante perspecta).
92 Cic., Phil., 2, 99 ; cf. Plut., Ant. 9.
93 Sur cette dernière idée, cf. Welch 1995, p. 192.
94 Voir le commentaire du stemma XIX.
95 A.-C. Harders a certes montré que, contrairement à ce que pensait F. Münzer, la Iunia à laquelle était marié P. Servilius Isauricus n’était pas une demi-sœur de Brutus et une sœur des Iuniae qui avaient épousé Lépide et Cassius, mais il demeure qu’Isauricus était uni par des liens d’adfinitas à ces derniers, dont les épouses étaient les sobrinae de la sienne, ainsi qu’à leur beau-frère Brutus (cf. Harders 2007b, p. 408-415 et stemma XIV de la présente étude)
96 Pour le détail, voir RE IIa, 2, n° 67, col. 1800, l. 52 – col. 1801, l. 33, Münzer, 1923.
97 Cic., ad Br., 1, 15, 7.
98 Syme 1967, p. 135.
99 Cf. Syme 1967, p. 132. Sur la consolidation et l’élargissement de ses clientèles par Antoine au lendemain de l’assassinat de César, voir Deniaux 2005, p. 217-223.
100 Sur ces liens d’adfinitas, voir supra, n. 95.
101 App., Civ., 3, 96 ; DC, 46, 52. C’est le collègue au consulat et parent d’Octavien, Q. Pedius, qui se chargea de faire rapporter les décrets en question par le Sénat, mais Appien et Dion Cassius insistent sur le fait que la décision profitait à Octavien et émanait de lui.
102 DC, 44, 34. Pour une analyse différente, cf. App., Civ., 2, 118 (voir infra, n. 6 p. 220).
103 DC, 44, 34.
104 Cf. Bean 1954, p. 90.
105 Nous rejoindrons donc sur ce point P. A. Brunt, qui fait l’observation suivante à propos des liens de consanguinité et de parenté par alliance de Scipion Émilien : « It is (…) apparent that such private relationships did not guarantee unvarying political accord, and do not imply membership of a group enduring for decades » (Brunt 1988, p. 465, cf. p. 454, 458).
106 Voir, notamment, à propos de l’influence politique des triumvirs, Gruen 1974, p. 159. Cf. aussi P. A. Brunt, pour qui la faveur de ces derniers ne suffisait pas à elle seule, dans les années 50, à faire élire un candidat (Brunt 1988, p. 487).
107 Meier 1966, p. 12 ; Paterson 1985, p. 35-36. Les deux auteurs prennent comme exemple de ces scrutins exceptionnels l’élection d’un augure en 50 av. J.-C.
108 Nep., Att. 10, 2 : (…) tanta uarietas his temporibus fuit fortunae, ut modo hi, modo illi in summo essent aut fastigio aut periculo (…).
109 Hinard 1985, p. 87-100, et notamment p. 96-100.
110 Pour E. S. Gruen, Milon était en premier lieu un partisan de Pompée (cf. Gruen 1974, p. 100, 108).
111 Cic., ad Q. fr., 2, 3, 1-2.
112 Gruen 1974, p. 144-147.
113 DC, 39, 31 ; App., Civ., 2, 17 ; Plut., Crass. 15 ; Cato mi. 41 ; Pomp. 52.
114 Plut., Crass. 15 ; Cato mi. 41 ; Pomp. 52.
115 Sur les failles de l’emprise des triumvirs sur la vie politique romaine même après la conférence de Lucques : Gruen 1969, p. 103-108.
116 Pour l’inciter à attaquer Clodius, Pompée avait fait espérer à Milon le consulat (cf. App., Civ., 2, 16).
117 Cf. Ascon., p. 53, l. 24 – p. 54, l. 3 Clark. Sur l’abandon de Milon par le cercle d’optimates qui le soutenait, voir Ramsey 2016, p. 312-318.
118 Cf. Cic., fam., 3, 4, 2 (lettre du 4 juin 51).
119 Gruen 1974, p. 485-488.
120 Gruen 1974, p. 148 et p. 148 n. 115.
121 Cf. F. Münzer in RE XIV, 2, n° 75, col. 1565, l. 61-66, 1930.
122 Cf. Cic., Att., 10, 4, 10.
123 Suet., Iul. 19.
124 Cic., Mur. 36 ; Brut. 166.
125 Paullus peut s’être rallié directement à Octavien ou, comme nombre d’aristocrates républicains, à Antoine, peut-être après avoir rejoint pour un temps Cn. Domitius Ahenobarbus ou Sextus Pompée (cf. App., Civ., 5, 2).
126 PIR2 A 373, p. 63 ; Syme 1986b, p. 110 ; Syme 1987c, p. 14-15 = Syme 1979-1991, t. VI, p. 255-256.
127 Cf. Syme 1986b, p. 109-110.
128 La date de la mort de Libo n’est pas connue, fût-ce approximativement. Certains savants identifient le consul de 34 av. J.-C. au Libo mentionné comme membre du collège des frères arvales en 21/20 av. J.-C., tandis que d’autres voient dans ce personnage M. Livius Drusus Libo, consul en 15 av. J.-C. (cf. PIR2 S 264, p. 101). Dans le second cas de figure, L. Scribonius Libo n’apparaît plus dans les sources après l’année de son consulat et peut donc être décédé avant Actium. Cette éventualité n’ôte toutefois pas sa validité à l’analyse que nous proposons du mariage de Paullus avec Cornelia : ce dernier aurait en effet pu, en cas de défaite d’Octavien, faire valoir auprès du vainqueur ses liens d’adfinitas avec celui qui avait été, bien que brièvement, l’un de ses partisans les plus éminents. La mort de Libo, même si elle est intervenue avant le mariage de sa nièce, n’a pas remis en cause l’avantage politique que Paullus pouvait attendre d’une alliance avec cette dernière.
129 Selon Appien, le père de Paullus avait été parmi les premiers à voter la proclamation comme ennemis publics d’Antoine et de Lépide (App., Civ., 4, 12).
130 On ignore les raisons et les modalités de la fin du mariage de Paullus avec Sempronia Atratina, qui peut être prématurément décédée.
131 La chose n’est pas attestée, mais la carrière d’Atratinus sous le règne d’Auguste, qui le vit accéder au proconsulat d’Afrique en 22/21 et obtenir le triomphe, suggère que son ralliement a eu lieu avant Actium (l’idée d’un changement de camp avant l’affrontement décisif est communément admise : cf. RE IIa, 2, Sempronius 26, col. 1368, l. 3-4, Münzer, 1923 ; Syme 1939, p. 281-282 (à préférer à la traduction française (Syme 1967, p. 269), quelque peu ambiguë sur ce point) ; Syme 1986b, p. 109).
132 Sur sa condamnation, cf. App., Civ., 5, 61 ; sur sa réhabilitation, cf. App., Civ., 5, 65 ; DC, 48, 29 ; Suet., Ner. 3. Pour une relecture des sources qui établit la participation d’Ahenobarbus à la conjuration des Ides de mars, voir Etcheto et Jougleux 2015, p. 113-130.
133 Cf. supra, à propos du mariage de Cn. Ahenobarbus (RE 23) avec Manlia (p. 163-164, et n. 50 p. 163).
134 Le seul jusqu’au mariage d’Octavien avec Livia, selon R. Syme (Syme 1967, p. 347).
135 Selon E. Bormann, Calvinus aurait même été à l’époque le magister de ce prestigieux collège et aurait joué un rôle majeur, en tant que pontife, dans la réforme ou le rétablissement de cette institution (Bormann 1898, p. 283-286). Cf. Scheid 1975a, p. 40 et 42-43 ; Carlsen 2008, p. 78.
136 Sur l’action de L. Bibulus comme intermédiaire dans les négociations entre Antoine et Octavien, cf. App., Civ., 4, 38.
137 Broughton 1952, p. 372.
138 Cf. Syme 1986b, p. 109, 202, 205.
139 Syme 1986b, p. 202-204.
140 Tansey 2007, p. 883-888.
141 Tansey 2007, p. 888-890.
142 Ce mariage aurait alors sa place dans la section A. 3. du présent chapitre.
143 Plut., Cato mi. 18.
144 Voir en particulier, à propos des procès de 52 av. J.-C., Ascon., p. 34, l. 15-17 Clark.
145 C’est d’ailleurs très probablement de ce dernier que relevait pour une large part le choix du conjoint d’Octavia : voir infra, p. 222-223
146 Cic., Att., 9, 1, 4 (lettre datée du 6 mars 49) : « Pour leur part, les Marcelli resteraient, s’ils ne craignaient le glaive de César » (Marcelli quidem, nisi gladium Caesaris timuissent, manerent). Dans la phrase qui suit, Cicéron indique que des craintes similaires ont poussé App. Claudius Pulcher à quitter l’Italie, ce qui laisse supposer qu’il serait lui aussi resté à l’écart de l’affrontement s’il l’avait pu.
147 Hirtius, BG, 8, 50.
148 Cf. Plut., Caes. 30-31.
149 F. Hinard, qui identifie Cruscellio au L. Cornelius Lentulus préteur en 44 av. J.-C., fait notamment remarquer que rien ne permet de supposer que ce personnage a combattu dans le camp de César en 49-48 (Hinard 1985, p. 459).
150 Cf. RE X, 1, n° 544, col. 893, l. 58-66, Münzer, 1918.
151 Sall., Cat. 47, 4 ; cf. Cic., Quir. 15.
152 Sur la date de cette préture : Ryan 2000, 246-247.
153 Caes., BC, 1, 22.
154 Wiseman 1974, p. 188 : l’idée que l’épouse de Celer, Clodia, ne pouvait qu’être opposée à cette union, compte tenu de l’activité politique de ses demi-frères, et que le choix de Spinther lui a donc été imposé par son époux doit toutefois être nuancée, comme l’a montré M. B. Skinner (Skinner 2011, p. 89-90).
155 DC, 37, 49-50.
156 DC, 38, 7.
157 Outre l’appui que César avait déjà apporté à sa carrière, on notera que, dans son récit des opérations militaires de 49 av. J.-C. en Italie, celui-ci évoque la uetus amicitia qui le liait à Spinther (Caes., BC, 1, 22).
158 L’élection de Nero au collège des pontifes, qui peut avoir eu lieu alors que celui-ci se trouvait encore en Gaule, doit être placée selon toute probabilité à la fin de l’année 45 av. J.-C. (Ryan 2005, p. 136-140).
159 Suet., Tib. 4.
160 Cic., fam., 11, 19, 1.
161 DC, 48, 44 ; Vell., 2, 71.
162 DC, 48, 44 : « Ἐξέδωκε δὲ αὐτὴν αὐτὸς ὁ ἀνὴρ ὥσπερ τις πατήρ » (« Et le mari de Livia la donna lui-même en mariage [à Octavien], comme s’il avait été son père »). Velleius Paterculus écrit pour sa part que Ti. Nero fiança Livie à Octavien (Vell., 2, 79 : despondente ei Nerone, cui ante nupta fuerat, Liuiam).
163 Suet., Tib. 4 ; DC, 48, 15 ; Vell., 2, 75 ; Tac., Ann., 5, 1.
164 Vell., 2, 77 ; Tac., Ann., 5, 1.
165 Lien qui n’est pas sans rappeler celui né entre Caton et Hortensius de la cession de Marcia par le premier au second.
166 Pour un raisonnement similaire, voir Fraschetti 1998, p. 31-32 ; Huntsman 2009, p. 147.
167 App., Civ., 5, 52-53 ; DC, 48, 16.
168 App., Civ., 5, 53 : voir la citation ci-après (et note suivante).
169 App., Civ., 5, 53 : « Καὶ πυθόμενος ὁ Λίβων ἐπέστελλε τοῖς οἰκείοις ἐγγυᾶν αὐτὴν τῷ Καίσαρι προθύμως ».
170 Cf. RE IIa, 1, n° 20, col. 884, l. 42-44, Münzer, 1921.
171 Scribonia n’avait pas donné de descendance à son premier mari (cf. Suet., Aug. 62).
172 DC, 46, 38 ; cf. 46, 50 ; Cic., fam., 10, 30, 1.
173 Cic., fam., 10, 34, 2 ; DC, 46, 51.
174 Pour le détail du revirement de C. Scribonius Curio, voir Welch 1995, p. 188-189 ; cf. Virlouvet 1994, p. 76.
175 Voir supra, p. 99-101.
176 Voir supra, à propos du mariage de Cornelia (RE 417) avec Pompée (p. 173).
177 Cf. RE IV, 1, n° 107, col. 1287, l. 33-38, Münzer, 1900.
178 Suet., Iul. 85 ; Val.-Max., 9, 9, 1 ; Plut., Brut. 18 ; 20 ; cf. App., Civ., 2, 121.
179 Cic., Phil., 10, 13 ; Plut., Brut. 25.
180 Cf. Cic., Att., 12, 21, 1 (lettre du 17 mars 45), d’où il ressort que l’ouvrage est alors quasiment achevé ; voir aussi Cic., Att., 13, 46, 2 (12 août 45) et Suet., Aug. 85 (sur la réponse à l’ouvrage de Brutus que composa l’empereur Auguste).
181 Cf. RE XXII, 1, Porcia n° 28, col. 217, l. 28-30, Miltner, 1953 ; Fehrle 1983, p. 301.
182 Plut., Brut. 2 : « Caton le philosophe était le frère de Servilia, la mère de Brutus ; ce dernier cherchait à imiter plus que tout autre Romain cet homme, qui était son oncle et était devenu par la suite son beau-père » (« Σερβιλίας δὲ τῆς Βρούτου μητρὸς ἀδελφὸς ἦν Κάτων ὁ φιλόσοφος, ὃν μάλιστα Ῥωμαίων ἐζήλωσεν οὗτος, θεῖον ὄντα καὶ πενθερὸν ὕστερον γενόμενον ») ; cf. Harders 2010b, p. 64-67.
183 Cf. Fehrle 1983, p. 59, 300-301 ; RE X, 1, Iunius n° 53, col. 986, l. 18-22, Gelzer, 1919 ; Corrigan 2015, p. 54-55, 61.
C’est d’ailleurs probablement cette contradiction qui explique le mécontentement que le divorce et le remariage de Brutus semblent avoir provoqué chez sa mère Servilia (cf. RE IIa, 2, n° 101, col. 1818, l. 51-60, Münzer, 1923 ; Corrigan 2015, p. 13-14), laquelle vit sans doute dans cette décision une menace pour la carrière de son fils, mais aussi pour son entreprise de restauration du rang des Servilii Caepiones.
184 Cic., Lig. 9.
185 Cf. Syme 1986b, p. 306-307.
186 Quint., de inst. or., 11, 1, 80 : [Tubero ait patrem suum] ut primum licuerit a partibus recessisse (« [Q. Tubero dit que son père] se mit, dès qu’il le put, à l’écart des partis »).
187 Cic., fam., 4, 1, 1.
188 RE IVa, 1, n° 95, col. 854, l. 44 – col. 855, l. 39, Münzer, 1931.
189 Cette position n’épargna toutefois pas à Rufus de nouvelles angoisses dans les mois qui suivirent l’assassinat de César : sur sa peur et son désespoir à l’idée qu’une nouvelle guerre civile pouvait éclater, cf. Cic., Att., 14, 19, 4 (lettre du 8 mai 44) ; 14, 18, 3 (9 mai 44) ; sur son action pour préserver la paix, cf. Cic., Att., 15, 7 (28 mai 44).
190 Cic., Att., 4, 9, 1 ; 4, 15, 7.
191 Cf. RE IIa, 2, n° 67, col. 1801, l. 61-63, Münzer, 1923.
192 Scribonia n’était certes plus l’épouse d’Octavien, mais elle lui avait donné une fille : les liens d’adfinitas entre sa famille et ce dernier ne furent donc pas dissous par le divorce.
193 Cf. Syme 1967, p. 70 ; Jal 1963, p. 398 ; Hinard 1990, p. 565.
194 App., Civ., 4, 136, cf. 87.
195 App., Civ., 4, 42.
196 Il s’agit des mariages ou fiançailles de Pompée avec Iulia (RE 547), de M. Antonius Antyllus avec Iulia (RE 550), de M. Claudius Marcellus avec Pompeia, d’Octavien avec Claudia, d’Antoine avec Octavia minor, d’Agrippa avec Caecilia Attica – en raison de sa qualité de chevalier romain, Atticus ne fait pas partie des personnages étudiés – et du futur Tibère avec Vipsania.
197 Le mariage de M. Iunius Brutus (RE 53) avec Claudia (RE 389) apparaît à deux reprises, dans les sections A. 1. et B. 1., ce qui s’explique par le fait qu’il est étudié successivement du point de vue du groupe familial du mari et du père de l’épouse ; il en va de même pour les fiançailles d’Octavien et Servilia (RE 104), analysées en adoptant successivement le point de vue du père et celui de la mère de cette dernière, dans les sections A. 3. et B. 2. respectivement. Le nombre de cas différents est donc de 43, et non de 45.
198 Pour une analyse en ce sens du mariage de Tullia avec Dolabella, cf. Dixon 1986, p. 104, 106 ; Bruhns 1990, p. 585-587. Nous ne retiendrons pas l’idée selon laquelle cette union aurait été dès l’origine conçue comme un moyen de se rapprocher de César, alors qu’à l’époque de sa conclusion, Dolabella ne s’était pas encore rallié à ce dernier (Ermete 2003, p. 171-172 ; Späth 2010, p. 165).
199 Pour une autre illustration du poids des guerres civiles entre marianistes et syllaniens et des proscriptions dans les consciences romaines et de leur influence sur les comportements des aristocrates romains à la fin de la République, nous renvoyons aux analyses d’É. Jullien, qui fait valoir, pour expliquer, pour sa part, les changements de camp successifs de L. Munatius Plancus dans les années 40 et 30 av. J.-C., que ce personnage, comme tous les sénateurs de sa génération, avait assisté dans sa jeunesse, « pendant toute la période où les idées se forment et s’affermissent », au spectacle des violences politiques, raisonnement que l’on peut reprendre pour expliquer les mariages de protection conclus par les contemporains de Plancus (Jullien 1892, p. 209).
200 Si la famille de la mère de Servilia était liée principalement au parti républicain, le père de l’intéressée appartenait quant à lui au parti césarien.
201 Étant donné qu’il n’existe pas de preuve que les aristocrates App. Claudius Pulcher, P. Cornelius Lentulus Spinther et L. Marcius Philippus aient soutenu activement et durablement l’action de l’une ou l’autre des factions en lice avant ou à l’époque de la mise en œuvre de leurs stratégies matrimoniales, on ne peut considérer qu’ils appartenaient à proprement parler à l’une d’entre elles, donc qu’ils étaient vus par les membres des autres comme des adversaires.
202 Cic., Att., 12, 52, 2 ; Att., 13, 7.
203 Nous ne tenons pas compte des quatre projets de mariage n’ayant pas abouti.
204 Voir supra, p. 91.
205 Voir supra, p. 174-175, à propos du mariage d’Antoine avec Fulvia.
206 Cic., Att., 13, 9, 2 ; 13, 10, 3.