26 Cf. Scholia graeca in Aristophanem, éd. Dübner, 1842.

27 Inscriptiones graecae, vol. 1, n° 152 ; éd. Hiller, Berlin, 1924.

28 Diodore de Sicile, Bibliothèque historique XII, 13, 4 ; Strabon, Géographie IV, 1, 5.

29 Un autre argument est l’existence de la médecine militaire, où la prise en charge personnelle est effectivement peu probable.

30 Cf. L. Cohn-Haft, The public physicians…, North., Mass., 1956, p. 47 et n. 15.

31 Platon, Gorgias, 455 b.

32 L. Cohn-Haft, op. cit., p. 49.

33 Ibid.

34 Ibid., p. 48. Le cas de Démocédès est exceptionnel. Cf. note suivante.

35 Hérodote III, 131.

36 Platon, Gorgias, 514 d.

37 Aristote, la Politique III, 16, 7. La médecine est en effet un métier comme les autres, et comme les autres métiers, elle permet à celui qui l’exerce de vivre, grâce à l’argent qu’il en tire : cette philosophie a été particulièrement bien exprimée par les Stoïciens, qui voyaient le fait de faire de l’argent, dans toutes les professions, comme inscrit dans l’ordre moral des choses. Sur la philosophie stoïcienne du travail telle que formulée par Chrysippe, cf. A. Bonhöffer, Die Ethik des Stoikers Epictet, 1894, Exkurs IV, p. 233 sqq. Platon, dans la République, livre I, 340c, affirme que la médecine est un art au service des malades, comme les autres arts ; [ils] sont inventés non pour atteindre un avantage personnel, mais plutôt pour effectuer un service… Aristote a une position opposée dans la Politique III, 16, 7 : pour lui, le médecin vit de son métier comme tout le monde. Galien adopte une position intermédiaire : le médecin jouit de son métier toute sa vie, tout en étant utile aux autres (Voir le Protreptique ou Exhortation à l’Étude de la médecine).

38 Protagoras, 311 b ; cf. aussi Ménon 90 c-d, d’où il ressort que les médecins ont enseigné leur art moyennant un salaire. D’après le Serment aussi (Lichtenthaeler c. 2 ; Littré IV, 630, 1 sq.), les disciples ont sûrement versé des honoraires pour prix de l’enseignement reçu, seuls les fils du maître étant exemptés de tels honoraires vis-à-vis d’un ancien disciple de leur père.

39 Notons pourtant que s’il y eut des médecins riches, il y en eut également des pauvres. Cf. Platon, Alcibiade I, 107 b-c ; le Politique, 293 b.

40 Ploutos, v. 407-408.

41 Oiseaux, v. 584.

42 Pythiques III, v. 54 sqq. ; ce témoignage de Pindare est évoqué, pour être contesté, par Platon, République, 408 b-c, car un dieu ne saurait tomber dans une telle bassesse, selon le philosophe.

43 Maladie sacrée, c. I, Grensemann 64, 18 sqq. = Littré VI, 360, 10 sqq.

44 Vita Hippocratis, in C.M.G. IV, Leipzig et Berlin, 1927 p. 176, ligne 22. Cette qualité attribuée à Hippocrate est encore rappelée dans la lettre n° 11 d’Hippocrate au Sénat et au peuple des Abdéritains (Littré IX, 326, 16 sqq.).

45 Bienséance, c. 5, Littré IX, 232, 11.

46 Ibid., c. 2, Littré IX, 226, 11 sqq.

47 Il y a en effet dans ce traité une étroite relation entre ces deux termes, le traité de Bienséance ayant subi l’influence des idées stoïciennes rapprochant l’homme de l’art et l’homme sage. Voir sur ce point U. Fleisher, op. cit., p. 68. Au chapitre 5 de Bienséance également (Littré IX, 232, 9), il y a une étroite relation entre σοφίη et τέχνη.

48 L’auteur de Bienséance exprime là un bel idéal pour la médecine. En revanche, celui de Préceptes dénonce des cas de gain qu’il présente comme honteux : ceux de médecins sans scrupules qui tombent sur un malade riche qu’ils exploiteraient, d’après le texte, indéfiniment, sans, en contrepartie, ramener la santé (Préceptes, c. 7, Littré IX, 258, 16 sqq. /262, 1 sqq.). Il est difficile de connaître le degré de sincérité de cette critique, dont le motif pourrait bien être la rivalité auprès de la clientèle riche.

49 Préceptes, c. 4, Littré IX, 254, 14 sqq. /256, 1 sqq.

50 Ibid., c. 6, Littré IX, 258, 5 sqq.

51 F. Z. Ermerins, Hippocratis et aliorum medicorum veterum reliquia, ad loc., tome III, p. 351.

52 U. Fleisher, op. cit., p. 37.

53 Ibid.

54 Sophocle, Ajax, v. 520-521.

55 Sur les traits caractéristiques de l’éthique populaire grecque, cf. L. Parson, Popular ethics in ancient Greece, Stanford University Press, California, 1962, 262 p.

56 Ménandre, Monost. 389 (Meineke) vol. IV, p. 351.

57 Sophocle, frag. 661.

58 Stoicorum veterum fragmenta III, 701, 176, 3 sqq. (Arnim).

59 Sur le mot φιλανϑρωπία, voir notamment S. Lorenz, De progressu notionis φιλανϑρωπίας, Leipzig, 1914 ; J. Heinemann, s.v. Humanismus, Realencyclopädie der klassischen Altertumswissenschaft, Supplementband 5, 1931, col. 298, ainsi que l’excellente mise au point de L. Edelstein, Professional ethics of greek medicine…, p. 394 notamment, et la note 7, p. 394 sq.

60 Médecin, c. 1, Littré IX, 204, 10.

61 Sophocle, frag. 427 (Ahrens.)

62 Platon, Lois VI, 757 d 8-9.

63 Aristote, Éthique à Nicomaque IV, 14, 1137 b 1.

64 Préceptes, c. 6, Littré IX, 258, 10.

65 Cf. L. Edelstein : Professional ethics… p. 393 : kindheartedness.

66 Littré IX, 259, 13-14.

67 U. Fleischer, op. cit., p. 38.

68 Sur le traitement de l’ennemi de guerre dans la Collection, cf. plus haut, II^e partie, chapitre III, Le médecin hippocratique et l’ennemi de guerre, p. 123 sqq.