Conclusion

p. 283-285


Extrait

1Récapitulons. Dans le Gorgias le sujet de la discussion fait corps avec l’action dramatique. Socrate cherche à convaincre ses interlocuteurs de se soumettre aux contraintes de la justice en les réfutant, c’est-à-dire en les corrigeant (475d5-7 ; cf. 480c6-7 ; 505c3-4). Le dialogue met ainsi en lumière la justice du dialogue sur ces deux plans simultanément. Le dialogue se fonde sur les règles dialectiques, dont la plus fondamentale est l’exigence de cohérence entre les paroles (cohérence logique) ainsi qu’entre les paroles et les actions (cohérence morale). Ces règles sont tantôt respectées, tantôt violées. La présentation des règles et du rapport que les interlocuteurs entretiennent avec celles-ci s’inscrit dans la mise en scène du conflit entre la dialectique et la rhétorique (juridique) comme deux modes de discours opposés. Tandis que la thèse du plus grand mal – commettre l’injustice avec impunité – n’est pas d’un point de vue logique pleinement démontrée, elle est indirec

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