Conclusion générale
p. 447-451
Extrait
1La résonance étroite entre la ruse euripidéenne et la situation historique et culturelle de l’Athènes de la seconde moitié du ve s. avait été, depuis l’étude pionnière de Solmsen, bien mise en évidence par la critique. Nous espérons, de notre côté, avoir réussi à montrer de façon suffisamment convaincante que c’est bien en tant que poète tragique (et non en tant que philosophe ou que sophiste), et avec les moyens proprement dramaturgiques que lui fournit son art, qu’Euripide explore les multiples facettes de l’ingéniosité humaine1. Si l’examen lexical dont nous sommes partis rend certes compte de quelques singularités de la ruse euripidéenne – plus intellectuelle, plus langagière, plus ambivalente moralement – ces caractéristiques ne se réalisent que dans les situations, les discours et les spectacles où les stratagèmes se déploient.
2L’investigation des pouvoirs, des ressources et ambivalences de la ruse s’exerce ainsi à chaque niveau de la construction dramaturgique. Au nive
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