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Mécène, ombres et flamboyances

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Philippe Doze

Épilogue : Iocosus Maecenas

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Extrait du texte

Iocosus Maecenas : « facétieux Mécène », s’écriait Horace dans la troisième Épode. Son ultime facétie fut sans conteste de laisser de lui un portrait si étrange, si empreint de paradoxes. Si mystérieux, aussi. Mécène se devine et se mérite. Jamais il ne se donne. De lui, on ignore jusqu’à l’aspect physique1. Insaisissable Mécène. « Je sais prendre toutes les figures ; quelle que soit celle que vous choisirez, j’y ferai honneur », proclamait Vertumne2. Symbole de la versatilité, le dieu étrusque était tout et son contraire. Peut-être les contemporains de Mécène, décontenancés par la complexité de sa personnalité, se sont-ils eux aussi amusés de ce rapprochement un peu facile : il était tentant, en effet, d’établir un parallèle avec le chevalier étrusque qui, tout en étant un grand homme politique efficace et zélé, prit plaisir à s’abandonner par la suite à ce qui put être perçu comme de la mollesse ; avec l’aristocrate amoureux du luxe tout en sachant se satisfaire des plaisirs simpl...

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