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Chapitre VI. Rencontres et réussites d’un compagnonnage

p. 167-189


Extrait

1Mécène s’entoura de poètes dont certains figurent aujourd’hui au firmament des lettres latines. Il est difficile d’en établir une liste exhaustive. On sait que des talents comme ceux de Tibulle ou d’Ovide lui échappèrent, ceux-ci préférant la protection d’un autre grand aristocrate du temps, Messalla. Mécène n’était donc pas incontournable. Le hasard des rencontres dut jouer un rôle fondamental. Les affinités sans doute aussi. Les projets également. Quoi qu’il en soit, quatre noms ressortent, ceux de Varius, de Virgile, d’Horace et de Properce. Chacun eut son itinéraire propre, plus ou moins bien connu de nous, avant de bénéficier du patronage de Mécène. Ce dernier ne fut en effet pas à proprement parler un découvreur de talents. Si l’on peut discuter pour Horace, Virgile et Properce s’étaient assurément déjà forgé un nom avant d’entrer dans son giron. Mécène s’est alors livré à une opération de polissage, donnant à ces gloires récentes plus d’éclat encore. Il allait les mener

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