Chapitre IV. Le dessein de Mécène

1L’ombre parfois s’efface. La lumière reprend ses droits et irradie de ses rayons une destinée qui, alors, surgit dans toute sa flamboyance. Mécène suivit des voies secrètes, sinueuses et obscures, lors de son épiphanie politique. Il ne craignit plus la publicité dès qu’il s’est agi des lettres, de la protection des artistes, plus précisément des poètes. Le patronage littéraire supposait, de toute manière, la mise en avant du protecteur, personnalité clef de la création littéraire, véritable compagnon de route du poète, de la naissance du projet poétique jusqu’à la diffusion, aussi large que possible, de l’œuvre enfin achevée.

2Mécène aima les lettres plus que tout. Il composa lui-même un certain nombre d’ouvrages, en vers ou en prose. Aucun ne nous est parvenu. Au mieux de maigres fragments ont traversé les siècles. Les commentaires s’y rapportant ne sont pas toujours amènes. Le fin lettré n’est pas toujours auteur de talent. Son style était complexe, peut-être même précieux. A