636 On parle d’« origines » ou de « source » en sachant parfaitement les imperfections de ces termes ; néanmoins, il reste bien commode d’en passer par là, dans la mesure où les usages de temps plus anciens n’ont aucun document pour les décrire et les faire entrer dans l’étude historique : en pratique, du point de vue de l’étude, tout est comme s’ils n’existaient pas. Dans un sens, il y a donc bien une origine.

637 TRÜMPER (2009), LUCORE, TRÜMPER (2013).

638 CORDIER (2005a, 2005b : p. 317-318 et p. 334-338).

639 Le terme même de balaneion devient commun à partir d’Aristophane ; cf. les références – en particulier épigraphiques – données par GINOUVÈS (1962) p. 183-184.

640 L’expression est de THÉBERT (2003) p. 47.

641 COOK (1959), p. 36-37 : l’auteur de l’article – dont le critère du bain « correct » semble être, implicitement, l’immersion totale comme nous pouvons la pratiquer aujourd’hui – interprète d’ailleurs cette évolution en termes de dégradation.

642 Plb., 30, 29, 2 : Ὅτι τοῦ περὶ Καλλικράτην μίσους καὶ Ἀνδρωνίδαν καὶ τοὺς λοιποὺς ὁμογνώμονας τούτων οὕτως ἄν τις τεκμήραιτο. Τῆς γὰρ τῶν Ἀντιγονείων πανηγύρεως ἐν τῴ Σικυῶνι συντελουμένης, καὶ τῶν βαλανείων ἁπάντων ἐχόντων τάς τε κοινὰς μάκτρας καὶ πυέλους ταύταις παρακειμένας, εἰς ἃς οἱ κομψότεροι τῶν ἀνθρώπων εἰώθασι κατ’ ἰδίαν ἐμβαίνειν, εἰς ταύτας ὅτε τις καθείη τῶν περὶ τὸν Ἀνδρωνίδαν καὶ Καλλικράτην, οὐδεὶς ἐτόλμα τῶν ἐφεστώτων ἔτι καθιέναι, πρὶν ἢ τὸν βαλανείτην τὸ μὲν ὑπάρχον ὕδωρ ἀφεῖναι πᾶν, ἕτερον δὲ καθαρὸν ἐγχέαι. Τοῦτο δ’ ἐποίουν, ὑπολαμβάνοντες ὡσανεὶ μιαίνεσθαι καθιέντες εἰς ταὐτὸ τοῖς προειρημένοις ὕδωρ.

643 On reprendra plus loin cette question en tenant compte de BROISE (1994). À titre d’exemple, on en trouve à Œniades et à Gortys – avec cette réserve, reprise par FAGAN (2001), p. 406, que l’on est près d’un sanctuaire, ce qui laisse la possibilité de la présence de pratiques qui ne relèvent pas su simple nettoyage. V. aussi GINOUVÈS (1962), p. 189.

644 Hdt., 4, 75. Voir DELORME (1960) en contexte d’installation de gymnase.

645 Aristot. Probl., 2, 2, 866b. Contra, TRÜMPER (2006), p. 143-144, qui pense que la salle de sudation sert à la détente.

646 GINOUVÈS (1962), p. 185 et fig. 159.

647 SEARS (1904).

648 GINOUVÈS (1959).

649 ORLANDINI (1960).

650 GINOUVÈS (1962), p. 186 et fig. 103-106.

651 FOURNET, REDON (2009). Pour d’autres nombreux et beaux exemples en cadre égyptien, on renverra aux études proposées dans ce volume.

652 Rappelons qu’une liste complète des bains de ce type est fournie dans LUCORE, TRÜMPER (2013), p. 265 et suivantes.

653 Le trait se répète souvent dans un pays conservateur de ce point de vue, l’Égypte hellénistique et romaine, ce qui rend souvent ces bains difficiles à dater avec précision : ex. cités dans GINOUVÈS (1962), p. 186-187 ; voir, en dernier lieu, BOUSSAC, FOURNET, REDON (2009).

654 Cf. GINOUVÈS (1962), p. 220-224, qui rappelle la certitude de la séparation des sexes (confirmée, de façon sous-entendue, par Plut. Cat. Mai., 20, 7-8). Voir aussi GINOUVÈS (1959), note 4 p. 163.

655 Cf. YEGÜL (1992) p. 25, ainsi que THÉBERT (2003), p. 54-55 dans le cas de Syracuse. Interprétation confirmée par BROISE (2009), p. 11-12.

656 Un exemple à Olympie, une salle avec baignoires en épis le long de trois des murs d’une pièce quadrangulaire : KUNZE, SCHLEIF (1944), pl. 13.

657 DELAINE (1989), p. 111.

658 NIELSEN (1990), p. 6-7 ; TRÜMPER (2009), p. 145-152, TRÜMPER (2013), p. 44 et suivantes, et qui rappelle en n. 65, p. 66, que l’écrasante majorité des balaneia connus sont d’époque hellénistique.

659 Le bain de sueur pouvant bien sûr prendre place dans des pièces qui n’ont pas toujours la forme d’une tholos, comme c’est peut-être le cas à Gela.

660 Cf. GINOUVÈS (1962), p. 204-209, qui regroupe l’ensemble des témoignages possibles, assez pour permettre de dire que la réalité du chauffage ne fait « aucun doute ».

661 Aristoph. Pl., 951.

662 Plut. Dem., 24 ; le jeune garçon, pour échapper à la concupiscence de ses adorateurs, fuit les gymnases et va se baigner dans une salle de bain privée : c’est là que le trouve Démétrios. Il faut noter une réserve, cependant, vis-à-vis de ce texte : dans les sources grecques, le terme de « gymnase », à l’époque romaine, tend à se confondre souvent avec celui de « bain ».

663 GINOUVÈS (1959).

664 GINOUVÈS (1962), p. 206 ss. Pour Gela, cf. ORLANDINI, ADAMESTEANU (1960).

665 Nuance donnée par NIELSEN (1990), p. 8 : un four peut très bien servir à chauffer la chaudière à eau, et non l’atmosphère des salles.

666 GINOUVÈS (1959) cite entre autres Qasr-Qarun, Érétrie, Syracuse, Olympie, Trézène, etc.

667 Cf. GINOUVÈS (1962), p. 178-179. Pour un exemple concret (avec possibilité de chauffage conjoint bain-cuisine), v. GINOUVÈS (1952).

668 COOK (1959), p. 36.

669 Ps-Xen., Ath., 2, 10.

670 MARTIN (1974), p. 110-113 et 227-231. La chose peut être confirmée pour l’Afrique punique au III^e s., où, à Kerkeouane, presque toutes les habitations – même de taille modeste – possèdent ce genre d’installations : THÉBERT (2003), p. 61.

671 DELORME (1960).

672 DELORME (1960), p. 304-311.

673 Pour Némée, la question se pose en raison de l’absence de gymnase retrouvé à proximité : cf. BIRGE, KRAYNAK, MILLER (1992), p. 244-250 qui faute de mieux choisissent délibérément de parler d’un bain). MANDERSCHEID (2000a), n. 16 p. 471 estime – et nous le reprenons – que les critères typologiques ne peuvent suggérer qu’un loutron inspiré de ceux qu’on trouve dans les gymnases.

674 GINOUVÈS (1962), p. 135-136 ; YEGÜL (1979), p. 21. Voir aussi le commentaire de C. Saliou à son édition du livre 5 de Vitruve, 2009 (p. 351).

675 Ath. 1, 18c ; 5, 210 e-f et 12, 527 e-f.

676 Aristoph. Au., 139-142 (de manière détournée et sarcastique, on rappelle l’aspect « tout baigné » du jeune homme sortant du gymnase).

677 Aristot., Probl., 863b, 885a.

678 Cf. NIELSEN (1990) p. 11, sur le caractère « problématique » de ce type de pièce.

679 Ibid.

680 DELORME (1960), p. 312-315.

681 FAGAN (2001) pense p. 406, exemple à l’appui (en l’occurrence, Gortys) que même les bains grecs en apparence les mieux organisés offrent malgré tout des pièces dont il est vraiment difficile de distinguer les fonctions les unes des autres ; il s’oppose ainsi à R. Ginouvès.

682 TRÜMPER (2006), p. 145-149.

683 Cf. BIRGE, KRAYNAK, MILLER (1992).

684 NIELSEN (1990), p. 20.

685 C’est le cas de MANDERSCHEID (2000a), p. 473. L’auteur parle p. 467, de façon générale, de bains qui, par rapport à ce que font les Romains, sont d’une « almost primitive manner ». On laissera cependant comparer avec ce qu’en laisse entendre HELLMANN (2010), p. 90-95, 169-177 et 221-225 (qui rappelle judicieusement des réalisations hydrauliques célèbres telles que le tunnel d’Eupalinos ou l’aqueduc alimentant l’acropole de Pergame).

686 LUCORE (2009, 2013) et NAPOLITANI, SAITO (2013) qui développent une hypothèse intéressante (effet concret des recherches d’Archimède sur les volumes ?) ; v. aussi BROISE (2009), p. 13.

687 DELAINE (1989), p. 114.

688 Cf. à nouveau BROISE (1994).

689 TRÜMPER (2006, 2009).

690 Voir ainsi Aristoph. Equ., 1060-1062 ; Theophr. Char., 28, 4 ; Ath. 4, 166a (polémique).

691 Aristot. Probl. 29, 14, 952a.

692 Plut. Cim., 1, 6.

693 Cic. Rosc. Am., 18 (meurtre du père de l’accusé, au sortir du bain) ; Plin. Epist., 3, 14 (meurtre de Larcius Macedo par ses esclaves).

694 Aristot. Probl. 29, 14, 952a ; MAC DOWELL (1978), p. 148, parle des kakourgoi et des peines qui leur sont infligées. Il mentionne le vol des vêtements dans les lieux publics, le gymnase, les bains, etc. Je remercie I. Patera d’avoir attiré mon attention sur ces références.

695 Cela peut aller encore plus loin, jusqu’à des risques surnaturels (présence d’esprits et de démons rôdant aux bains), cf. DUNBABIN (1989). Ces risques sont connus aussi pour l’époque paléochrétienne (je remercie L. Foschia de m’avoir signalé ce fait).

696 Aristoph. Nub., 1043-1044 : ὅστις σε θερμῷ φησι λοῦσθαι πρῶτον οὐκ ἐάσειν. / καίτοι τίνα γνώμην ἔχων ψέγεις τὰ θερμὰ λουτρά ; / {Κρ.} ὁτιὴ κάκιστόν ἐστι καὶ δειλὸν ποεῖ τὸν ἄνδρα.

697 V. aussi Hermippe, ap. Ath., 1, 18c.

698 Plut. Lyc., 16 ; Alc., 23.

699 Plut. Thes., 23, 2.

700 TRÜMPER (2013).

701 Aristoph. Ran., 1070.

702 Cf. à nouveau ap. Ath. 210 e-f ; 12, 527 e-f.

703 DELORME (1960), p. 246-247. Voir aussi FOSS (1975), p. 222.

704 Strab. 3, 3, 6 et Mart., 6, 42, 16-17, qui ne parle pas du laconicum proprement dit. Premières mentions du laconicum : CIL I, 1251= ILS 5706, -80 (Pompéi). Voir aussi ILS 9366, -100 (Délos).

705 Plut. Cat. Mai., 20, 8.

706 Plut. Dem., 27.

707 Plut. Dem., 24.

708 Cf. Cic. Tusc., 4, 70-71 ; Rep. 4, 4, qui parle de militia… leuis ; Flac., 51. Sur la question, CORDIER (2005b), chap. 10.