Conclusion

1Alors que les paradoxes stoïciens semblent constituer l’élément le plus rebutant et le plus inaccessible de l’enseignement du Portique, dans la mesure où ils ne s’accompagnent d’aucune justification ni d’aucun développement, il s’avère que ces formules ont connu une postérité aussi importante que multiple. Elles s’adressent à des auditeurs qui pourront reconstituer par eux-mêmes la cohérence de l’ensemble de la pensée du Portique, et reconnaître sa validité, mais elles concentrent, sous leur forme lapidaire, de nombreuses facettes. Elles conjuguent la volonté de démasquer le vice sous toutes ses formes, le choix de choquer en résumant à l’extrême une vérité qui ne va pourtant pas de soi, et la possibilité d’une conversion qui permette d’atteindre la sagesse. Leur efficacité s’étend au-delà de l’école dont elles émanent. Que reste-t-il alors des principes stoïciens ?

2Les poètes latins puisent librement dans cet héritage, adaptant et transformant les affirmations du Portique pou