La Mort rouge
|I. Souillure, meurtre et Érinyes
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Extrait du texte
Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime.
Et j’ai joué de bons tours à la folie.
A. Rimbaud, Une saison en enfer
En Grèce, quand un individu tue quelqu’un, hors guerre, dans le cadre civil de l’homicide, les textes font souvent état de la souillure qui frappe le meurtrier. Vouloir définir la souillure, et particulièrement la souillure attachée à l’homicide, est une entreprise qui risque de figer la notion et d’en donner une image inexacte. Les sources sont en effet nombreuses et assez variées. Il est donc impossible de dégager, à propos de la souillure, une hypothétique pensée unique. On essaiera plutôt de s’approcher au mieux de la notion, en examinant ici, dans un premier temps, des sources de nature littéraire et en reportant à plus loin l’analyse des documents de nature proprement juridique. Le théâtre tragique sera au centre de l’analyse parce qu’il est, pour le sujet, un terrain de prédilection. Par conséquent, on évoquera au...
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