Conclusion
p. 305-310
Extrait
1Les créatures qui composent le bestiaire d’Aristophane possèdent une fonction dramatique essentielle : intimement liés à la caractérisation des personnages, au développement des thèmes développés dans chaque comédie ou encore au déroulement du spectacle sur une scène envahie par quelques animaux réels (tels l’âne de Xanthias dans les Grenouilles, ou la corneille et le choucas du prologue des Oiseaux) et surtout par des hommes revêtus d’un travestissement zoomorphe, les animaux portent souvent en eux la clef d’interprétation de la pièce dans laquelle ils apparaissent, et ce, même lorsqu’ils ne lui donnent pas son titre.
2L’univers naturel de référence d’Aristophane est d’abord celui qu’il partage avec les habitants de l’Attique, paysans et citadins, comme le montre l’importance de la faune méditerranéenne locale qui anime la campagne athénienne, mais aussi la ville et notamment les étals de l’agora. Hormis quelques allusions à la pêche au thon ou au goéland vorace, Aristophane
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